Pont-Remy
commune française du département de la Somme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pont-Remy (prononcé [pɔ̃ ʁemi]; nommée également Pont-Rémy non officiellement) est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Pont-Remy | |||||
L'église Saint-Pierre et l'écluse. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Annie Roucoux 2020-2026 |
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Code postal | 80580 | ||||
Code commune | 80635 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pont-Rémois | ||||
Population municipale |
1 464 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 147 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 03′ 17″ nord, 1° 54′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 6 m Max. 109 m |
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Superficie | 9,93 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Rue | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Depuis , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime. La commune fait aussi partie des villages labellisés Pays d'art et d'histoire qui œuvrent à mettre en avant leur patrimoine[1],[2].
Bellancourt | Francières | |||
Eaucourt-sur-Somme | N | Cocquerel | ||
O Pont-Remy E | ||||
S | ||||
Érondelle | Liercourt | Fontaine-sur-Somme |
Le bourg picard du Ponthieu est organisé de chaque côté du pont qui permet de franchir la Somme, il est situé à 8 km au sud-est d'Abbeville.
La localité est desservie sur toute sa longueur par l'ex-RN1 (actuelle RD 1001), dite rue de Paris.
La gare de Pont-Remy, sur la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, est desservie par des trains omnibus TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares d'Abbeville et d'Amiens, voire d'Albert.
En 2019, la localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80 (axe Abbeville - Airaines, ligne no 19), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[3].
La véloroute de la vallée de la Somme est aménagée sur l'ancien chemin de halage de la Somme et dessert le bourg[4],[5].
Le sud de la commune est traversé par les multiples bras du fleuve côtier la Somme.
Le fleuve a favorisé le développement économique du bourg : y étaient implantés des moulins à huile, à blé, puis des filatures et tissages[6]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 748 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 8 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Au , Pont-Remy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13]. Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[14]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,4 %), forêts (20,3 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Ancien village industriel (1600 emplois), son habitat groupé a la particularité d'avoir des "cités ouvrières" de la fin du XIXe siècle, « les corons du jute ». La firme Saint Frères a disparu en 1954 mais ses locaux sont encore occupés par une autre industrie : la fabrication de laine d'acier pour les pots catalytiques. Elle présente encore des toits en sheed.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Vadum S. Remigii ; Pons Deremii (1100) ; Pont de Remy (1178) ; Pons Remigii (1160) ; Pons S. Remigii (1184) ; Pont de Remi (1184) ; Pont (1192) ; Pontremy (1230) ; Pons Remy (1244) ; Pont à Remy (13..) ; Pont-Remy (1425) ; Port de Remy (1427) ; Pont-S.-Remy (1429) ; Pontdormy (1521) ; Pontdremi (1588) ; Pondremy (1588) ; Pont Dormy (1591) ; Pont d’Ormy (1680)[18].
Un atelier de bouilleur de sel datant de l'âge du fer final a été découvert lors des fouilles réalisées avant les travaux pour la création de l'A16.
Pont-Remy a été le témoin de la dernière campagne de la guerre des Gaules conduite par Jules César, et les vestiges d'un camp gallo-romain ont été découverts entre Pont-Rémy et Eaucourt (rive droite), près de Liercourt. Vers 1870 fut mis au jour un vase contenant 200 pièces romaines en bronze[19]
En 1127, Gauthier de Tyrel, prince de Poix, implante une fondation prieurale dépendant de l'abbaye du Bec d'Halluin.
Les seigneurs portant le nom de Pont Remy avaient le titre de vicomte et aussi de vicomte d'Abbeville par voie héréditaire. Ils figuraient parmi les plus importants seigneurs picards. En 1271, le seigneur de Pont-Remy est un des cinq pairs du comté de Ponthieu[20].
Les carrières de Pont-Remy sont mentionnées dès 1311, leurs matériaux ont été utilisés notamment pour la construction de l'église Saint-Gilles d'Abbeville et de l'église Saint-Vulfran d'Abbeville. L'une d'elles était encore en exploitation dans les années 1946-1949[21].
Le , lors de la chevauchée, les troupes anglaises d'Édouard III tentent de prendre Pont-Remy pour franchir la Somme mais elles sont repoussées par les troupes françaises de Charles de Beaumont et Jean de Luxembourg (roi de Bohème).
Au mois d’octobre 1415, Henri V, roi d’Angleterre et arrière petit fils d’Édouard III, tente de rejoindre Calais avec son armée après le siège d’Harfleur. Celle-ci, frappée par la dysenterie, doit rentrer en Angleterre au plus vite. Pour ce faire, le roi d’Angleterre et ses gens doivent traverser la Somme, or une grande partie des ponts sur celle-ci sont rompus ou fort défendus par les français, alertés de la retraite des troupes anglaises. Henri V tente de traverser le fleuve à Pont-Rémy, comme son ancêtre, sans plus de succès. La chronique d’Enguerrand de Monstrelet raconte[22]:
« Et le dimanche treizième jour d’octobre [Henri V] fut logé à Bailleul en Vimeu. Et de là passant pays, envoya grand nombre de ses gens pour gagner le passage du pont de Remy ; mais les seigneurs de Gaucourt et du Pont-de-Remy avec ses enfants et grand nombre de ses gens d’armes défendirent bien et roidement le dit passage contre iceux Anglois ; pour quoi le roi d’Angleterre, non pouvant passer, s’en alla loger à Hangest-sur-Somme et ès villages à l’environ[22].»
L’armée française alors à Abbeville ne réussira pas à empêcher la traversée de la Somme par l’armée anglaise, entre Voyennes et Béthencourt, mais elle lui barrera définitivement la route, en vain, le 25 octobre 1415 lors de la terrible bataille d’Azincourt[22].
Le , la gare de Pont-Remy fut le théâtre de l'arrestation mouvementée de la « bande à Jacob », un trio d'anarchistes (Alexandre Marius Jacob, Pélissard, Félix Bour) au cours de laquelle l'agent Pruvost trouva la mort. Le brigadier Anquier quant à lui reçut une balle qui fut extraite par le Docteur Paul Lamote à l’hôtel du chemin de fer en face de la gare.(http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexandre-jacob/2008/08/le-heros-du-jour/#.Xm4JsqhKiUk)[23].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la première circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Ailly-le-Haut-Clocher[24]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Rue.
Pont-Remy était membre de la communauté de communes du Haut-Clocher, créée fin 1999 et qui succédait à un SIVOM créé en 1970[25].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département, et notamment la « fusion des communautés de communes Authie-Maye, de Nouvion et du Haut Clocher ». Malgré le souhait de Pont-Remy, qui aurait souhaité rejoindre l'Abbevillois[26], cette fusion intervient le et la commune est donc membre de la nouvelle Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre, ce qu'elle conteste sans succès devant le Tribunal administratif d'Amiens[27]. La commune a décidé de faire appel de ce jugement[28] et sollicite l'arbitrage du Président de la République[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1793 | 1811 | Pierre Dingeon | ||
1811 | 1831 | Pierre-Francois Dingeon | ||
1831 | 1836 | Pierre Gavelle | ||
1836 | 1843 | Pascal Tripier | ||
1843 | 1848 | Nicolas Lourdel | ||
1848 | 1870 | Raoul Manessier | ||
1870 | 1871 | Alexandre Frichot | ||
1871 | 1872 | Eugène Plet | ||
1872 | 1881 | Isidore Gence | ||
1881 | 1882 | Emile Leroy | ||
1882 | 1888 | Alfred Lejeune | ||
1888 | 1890 | Charles Gence | ||
1890 | 1892 | Charles Caux | ||
1892 | 1899 | Narcisse Grenu | ||
1899 | 1932 | Ernest Tirmont | ||
1932 | 1944 | Edouard Duboille | ||
1944 | 1945 | Gustave Marcotte | ||
1945 | 1946 | Pierre Lecat | ||
1946 | 1947 | Roger Mouquet | ||
1947 | 1953 | Pierre Lecat | ||
1953 | 1960 | Edouard Duboille | ||
1960 | 1977 | Jean Sueur | ||
1977 | 1978 | René Hecquet | ||
1978 | 1989 | Jean Lesage | ||
1989 | En cours (au 8 octobre 2020) |
Annie Roucoux | PS | Réélue pour le mandat 2020-2026[31],[32],[33] |
En 2018, la troisième fleur est obtenue[35],[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2021, la commune comptait 1 464 habitants[Note 2], en évolution de −0,41 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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1 466 | 1 459 | 1 464 | - | - | - | - | - | - |
La communauté de communes du Haut-Clocher a construit l'école intercommunale Robert-Mallet à Pont-Remy. Cette entité accueille, entre autres, les enfants d'âge scolaire primaire de la localité[41]. Les enfants de Cocquerel, Buigny-l'Abbé et Francières sont scolarisés dans ce regroupement concentré[42]
Les habitants et salariés disposent d'une crèche associative d'une cinquantaine de berceaux, ouverte en et reprise par Sogecrèche fin 2019[43].
Autrefois, le village a vécu essentiellement de l'agriculture, mais aussi de ses nombreux moulins à eau et de ses carrières souterraines de craie qui vont contribuer à la construction de la collégiale d'Abbeville, Saint-Gilles et des fontaines publiques d'Amiens.
Une autre activité fut prépondérante : le halage des gribannes sur le fleuve Somme. Un important courant rendait nécessaire l'appoint d'un attelage de près de 60 haleurs. Cette obligation fut l'objet d'un rançonnage de leur part, qui prit fin avec la Révolution.
Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que se développent les premières manufactures qui vont utiliser la force hydraulique du fleuve.
En 1830, Vaysson implante sa filature de laine (500 emplois).
Liénard, filature de chanvre, tissage de voiles (900 emplois).
Compagnie Linière filature de lin, tissage de linges fins (1 600 emplois).
Rachat par Saint Frères en 1890, tissage de toile à sac, filature de jute qui fermera ses portes en 1933 : 473 licenciements (principalement des femmes) ; fermeture du tissage en , reclassement dans les autres usines.
Usine Linet, traitement du phosphate de chaux : création en 1934, fermeture en 1988.
En 1971, installation des Ets Huret, fleuron de l'industrie cycliste (dérailleurs) des années 1960/1970, fermeture fin 1989.
1991 : La Société TDI réoccupe les lieux ; TDI est spécialisé dans le négoce de visserie, boulonnerie et éléments de fixation pour toutes industries. En 2015,ouverture de la vente en ligne depuis le site internet www.tdi.fr.
SA GERVOIS Spécialiste du tricot métallique, fabrication d'articles en fils , chaines, ressorts.
D'autres entreprises ont vu le jour, gite, centre commercial ou industries dont notamment l'hypermarché E. Leclerc implanté à la sortie du bourg en direction d'Abbeville.
Le chaland gallo-romain « Abugnata » (fille de la rivière) a été reconstitué en 2012 à Pont-Rémy par l'association Ambiani sur le site d'Arebona[48]. Son modèle est une authentique embarcation découverte dans la tourbe au XIXe siècle à Fontaine-sur-Somme (et disparue depuis). Il a été transféré au Parc de Samara en 2019[53].
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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