Les descendants d'Eugène de Ligne "sont autorisés à continuer à porter le prédicat d'Altesse dont il a été fait usage pour leur Maison depuis le XVIIIesiècle";
Les recherches d'un historien local de Carvin, Henri Couvreur, ont permis de repérer dès la fin du XIesiècle l'existence du plus ancien seigneur d'Épinoy, Alard "de spineto" baron des comtes de Flandres. Son fils ayant contracté alliance avec la famille d'Antoing près de Tournai deviendra seigneur d'Antoing. La seigneurie d'Épinoy-Antoing passera en 1327 à la famille de Melun quand Jean de Melun, par ailleurs grand chambellan de France, épousera en 2e noces vers 1327 Ysabeau fille héritière d'Hugues V d'Antoing.
On trouve dès le XIIesiècle un Hugues Ier d'Antoing[6],[7] (1140 † 1199), seigneur d'Épinoy. Les d'Antoing sont aussi prévôts de Douai depuis la mère d'Hugues II (~1204-1261/1270), Ida de Douai.
Hugues Ier de Melun[2] (vers 1330 † vers 1410), seigneur d'Antoing, d'Épinoy et de Sottegem,
Marié 1° en 1360 avec Marguerite de Picquigny († avant 1376), dame de Falvy et La Hérelle, dont postérité: - Hugues (x 1383 Isabelle de Ghistelles, remariée vers 1395 à Robert VIII de Béthune-Locres) et - Henri (x vers 1391 Jeanne, fille de Jacques III de Werchin, † 1445): vicomtes de Gand et sires de Falvy, tous deux † avant 1400 sans postérité; et - Isabeau de Melun, † 1409, x Robert de Namur; puis Hugues Ier est...
Jean III de Melun (vers 1460 † prédécédé), seigneur d'Épinoy et d'Antoing, maréchal de Flandres,
→ Ses frères et sœurs: - Robert de Rosny, gouverneur d'Arras, x Adrienne de Stavele; - François, † 1522, évêque d'Arras en 1509 puis de Thérouanne en 1513; - Philippote, x 1567 Frédéric comte de Hornes; - Guillemette, x 1485 Louis de Bournel de Monchy; - Marguerite, x 1493 Jean de Merode baron de Petershem; - Jacqueline, religieuse à Mons;
et - Hugues de Melun, † 1524, baron de Rosny, vicomte de Gand, x 1495 Jeanne dame de Brimeux, fille d'Arnold II de Horn-Furnes et Gaesbeek: d'où la suite des vicomtes de Gand jusqu'en 1572 († de leur petit-fils le vicomte Maximilien), et les prétentions de leur descendant Sully, baron de Rosny, sur cette vicomté flamande:
parents du vicomte de Gand et prévôt de Douai: Maximilien, 1527-1572, gouverneur-capitaine d'Arras, sans postérité de son mariage en 1553 avec Anne Rollin[15], remariée en 1576 avec Robert de Melun ci-dessous;
et - Anne de Melun, baronne de Rosny et dame de Villeneuve, † vers 1540; x 1529 Jean IV de Béthune: → parents de François de Béthune, → père lui-même du grand Sully qui cherchera vainement à récupérer la vicomté de Gand: huguenot, il ne put succéder à son grand-cousin le vicomte Maximilien, fervent papiste); et Adrienne, religieuse.
Leur demi-frère naturel, bâtard de Jean III, Frédéric de Melun, sire d'Illies, gouverneur-capitaine de Béthune en 1522, † vers 1562, est l'auteur de la branche de Cottenes/Cottes
Lors de la coalition de la noblesse des provinces à majorité protestantes des Pays-Bas espagnols contre la politique du roi d'Espagne, Philippe II, Pierre de Melun fut un des opposants les plus décidés de la noblesse. En vain le roi voulut le faire passer dans les rangs des royalistes, il resta attaché à ses convictions politiques. Ses biens furent en conséquence confisqués pour cause de félonie en 1577[20].
Le roi d'Espagne (Philippe II) manda au duc de Parme (Alexandre Farnèse) de féliciter en son nom Robert de Melun, marquis de Roubaix, de sa victoire sur François de La Noue, promettant de se souvenir en temps utile de son zèle et du service signalé qu'il venait de rendre à la cause d'Espagne[21]. En effet, quelques années plus tard, le roi, «pour honorer et récompenser le marquis, lui fit don général, sans en rien excepter, de tous les biens, fiefs, terres et seigneuries qui avaient appartenu à Pierre de Melun, son frère, cy-devant prince d'Épinoy, qui les avaient fourfaict au moyen de ses félonies, port d'armes, rébellion et crime de Lèze-Majesté[22].»
À la mort de Pierre de Melun, ses enfants revendiquèrent, dans les Pays-Bas espagnols, les biens de leur père. Le roi de France (Henri IV) intervint auprès des archiducs Albert et Isabelle en leur faveur pendant l'année 1602. Les parties firent un accord qui fut approuvé par les souverains le 16 août de la même année. Grâce à l'intervention du roi de France, l'archiduc proposa une transaction entre les deux familles, qui rendit à Guillaume III de Melun, resté seul héritier de son père, une partie des biens paternels et laissa ainsi la seigneurie deRoubaix à la princesse de Ligne.
Ambroise de Melun ( † - des suites d'une blessure reçue au siège d'Aire-sur-la-Lys[25] - inhumé aux Capucins de Saint-Quentin, auprès de son père), fils aîné du précédent, prince d'Épinoy et du Saint-Empire[26],
François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de la France, l'explication de leurs armes, & l'état des grandes terres du royaume: On a joint le tableau généalogique, historique, des maisons souveraines de l'Europe, & une notice des familles étrangères, les plus anciennes, les plus nobles, & plus illustrés, vol.10, Chez la veuve Duchesne, (lire en ligne);
Boubers en Ponthieu (-sur-Canche) pourrait se défendre, son blason reprenant d'ailleurs les trois écussons de gueules (rouges) des d'Abbeville. Les fiefs transmis par Jeanne d'Abbeville se répartissent au nord (Ponthieu) et au sud (Vimeu) de la Somme et d'Abbeville, ce qui ne facilite pas la localisation de notre Boubers. Cela dit: le site indexé Racines&Histoire, p. 6 indique que Charles de Melun, deuxième prince d'Epinoy, vend le 3 décembre 1585 le fief de Valines détaché de la seigneurie de Boubers: or Valines est un peu au sud de Boubers-en-Vimeu; les sires de Boubers-sur-Canche sont les de Berghes, pas les d'Abbeville, ni les Melun ni les Rohan-Soubise; Boubers-lès-Hesmond appartenait à l'abbaye Sainte-Austreberthede Montreuil (cf. Armorial de France); il semble bien en revanche que la Maison de Boubers-Abbevile, dont sont issus les Melun depuis le mariage de Jean IV avec Jeanne d'Abbeville, mette en jeu Mons-Boubert, en Vimeu, comme le dit le site communal de Mons-Boubert et comme le montre le projet de blason par l'écrivain picard Jacques Dulphy...
Florent de Ligne achète à Claude d'AnglureAmblise en 1613: Un des premiers actes de Claude d'Anglure en ce qui concerne l'administration de ses terres a été de vendre la Principauté d'Amblise, provenant de sa grand-mère Antoinette d'Aspremont et dont il ne pouvait porter le titre: par contrat passé à Bruxelles le , Florent de Ligne, marquis de Roubaix et prince du Saint-Empire se porte acquéreur de cette importante seigneurie située dans le Hainaut, donc relativement éloignée de Bourlémont.