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Maison de Rohan

famille noble française De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Maison de Rohan
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La maison de Rohan est une famille subsistante de la noblesse française originaire de Bretagne, tenant son nom de la seigneurie de Rohan (actuel département du Morbihan). Issue en ligne agnatique des vicomtes de Porhoët, dont la filiation attestée remonte à 1028, elle est au Moyen Âge l'une des familles les plus puissantes du duché de Bretagne.

Faits en bref Blasonnement, Devise ...

Elle a formé plusieurs branches dont seule subsiste la branche de Rohan-Rochefort des ducs de Montbazon, ducs de Bouillon et, à la suite d'un établissement dans l'empire d'Autriche au début du XIXe siècle, des princes autrichiens de Rohan[1],[2].

À la suite de son mariage en 1645 avec Marguerite de Rohan, fille unique d'Henri II de Rohan, premier duc de ce nom, mort en 1638 sans postérité mâle, Henri de Chabot, membre de la branche aînée de la famille de Chabot, originaire du Poitou, est créé duc de Rohan en 1648 et autorisé à substituer à son nom celui de « Rohan-Chabot », donnant naissance à la famille de Rohan-Chabot[3],[4].

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Anthroponymie

La maison de Rohan tire son nom du breton Roc'han petit rocher »), nom d'un lieu situé sur le site de Castennec (autrefois Castel-Noec)[5]) dans l'ancienne commune de Bieuzy (au sud de Pontivy) où le Blavet forme un méandre autour d'un promontoire rocheux, orienté nord-sud et long de 900 m, qui culmine à 75 m d'altitude, surplombant le fleuve de 40 m.

Bénéficiant de cette situation favorable, ce promontoire a connu une permanence de l'habitat du second âge du Fer au Moyen Âge[6]. Entre 1120 et 1128, un château y est édifié par le vicomte Alain de Castelnoec qui prend ensuite le nom de Rohan, devenant Alain Ier de Rohan et donnant son nom à la localité de Rohan qu'il fonde en 1127[7] à quelques kilomètres de là, à l'est de Pontivy et au sud de Loudéac.

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Origines

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Légendes familiales

La maison de Rohan a prétendu remonter aux rois de Bretagne, allant parfois jusqu'à se proclamer issue du roi légendaire Conan Mériadec[8]. Une autre figure de légitimation est Mériadec de Vannes, saint du VIIe siècle dont se réclamaient les ducs de Rohan[9].

Guethenoc de Porhoët (fin du Xe siècle)

Le premier ancêtre connu avec certitude est, à la fin du Xe siècle, un certain Guéthénoc[Note 1]. Bien qu'il n'ait pas été vicomte de Rennes, comme le laissent entendre de faux actes rédigés par les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon[10], il pourrait être lié à l'aristocratie de la région ligérienne[pas clair] ou être issu d'un lignage breton possessionné autour de Josselin, dans le Porhoët, où il construit un château[11].

Josselin Ier de Porhoët (XIe siècle)

Le fils de Guéthénoc est Josselin Ier, vicomte de Porhoët (mort en 1074), qui, sous le règne du duc Alain III, participe à la bataille d'Hastings et à la conquête de l'Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant. Il reçoit des terres dans le Bedfordshire, le Buckinghamshire et le Gloucestershire, ainsi que la ville de Caerwent.

Il est le père de Mainguy, évêque de Vannes, d'Eudon Ier, vicomte de Porhoët (mort après 1092), marié à Anne de Léon, dont il a Geoffroy, qui continue la branche aînée des vicomtes de Porhoët, bientôt éteinte.

Alain Ier de Rohan (1084-1147)

Le premier vicomte de Rohan est le troisième fils d'Eudon 1er, Alain Ier de Rohan (1084-1147), dit Alain le Noir, d'abord vicomte de Castelnoec, trouvé en 1127[pas clair], qui construit en 1127 le château de Rohan et fonde un nouveau lignage, la maison de Rohan[2].

Après l'extinction de la branche aînée de Porhoët, les vicomtes de Rohan sont vicomtes de Porhoët, reprenant ainsi le nom de l'ancien pagus carolingien où se trouve le centre de leur châtellenie de Josselin[12].

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Histoire

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La carte de la Bretagne, avec en hachuré vert les possessions et l'implantation castrale des Rohan (XVe siècle) qui, bercés dans l'ambiance du mythe de leurs origines, ont toujours nourri l'espoir d'accéder au trône de Bretagne en cas de vacance de la couronne[13].

Moyen Âge

Du XIIe siècle au XVe siècle, les Rohan n'ont de cesse de consolider et d'élargir leur assise territoriale, par alliances, acquisitions, héritage, legs, échanges. Ils rivalisent ainsi durant tout le Moyen Âge avec les ducs de Bretagne, au gré de leurs intérêts ; tantôt assurant avec loyauté les plus hautes charges du duché, tantôt en rébellion comme Jean II de Rohan, dans les dernières années de l’indépendance bretonne. Le « grand vicomte » contrôle, au faîte de sa puissance, près de 200 000 Bretons sur près d'un cinquième du territoire breton[14]. Le cœur du comté de Rohan est constitué du triangle rohannais[15] (trois grandes forteresses La Chèze, Josselin et Pontivy) qui a pour centre le village de Rohan, le fief nominal de la famille dont le château est délaissé au profit des trois autres[16].

Leurs domaines sont soumis à des lois coutumières, appelées « usement de Rohan ». La vicomté de Rohan se dote en 1280 de cette juridiction qui régit les affaires civiles et juridiques, et dont une large part est dédiée au domaine congéable ou « bail à convenant »[Note 2].

Aux immenses fiefs des Rohan et des Rieux, qui coupent en écharpe la péninsule armoricaine en deux parties égales, les ducs bretons répliquent en verrouillant l'accès aux côtes[18] et en les bloquant à l'est par les forteresses de la Marche de Bretagne, dont les places fortes sont essentiellement Rennes et Nantes[19].

Le prestige de la famille s'accroit définitivement en 1377 à la suite du mariage royal de Jean Ier de Rohan avec Jeanne de Navarre, sœur du roi Charles II.

De la guerre folle à l'acte d'union de la Bretagne (1485-1532)

Les Rohan, impopulaires dans un environnement très bretonnant (en breton, les porcs sont surnommés "Rohan" ou "Mab Rohan" ("Fils de Rohan") en représailles contre cette grande famille aristocratique, à cette époque rangée du côté des Français)[20], sont neutralisés pour un temps du moins. Ils ne sortent de l'ombre qu'avec l'appui de l'armée française lors de la campagne de 1487 de la guerre de Bretagne, marquée par les divisions des barons de Bretagne (Rohan, Rieux, Laval) et leurs changements de camp incessants[21].

Durant l'hiver 1488, Jean II de Rohan est encerclé par les troupes ducales : ses places de La Chèze, Josselin, Rohan et Pontivy tombent l'une après l'autre en . Mais en juillet, le duc François II est vaincu à Saint-Aubin-du-Cormier et meurt peu après, laissant le trône à sa fille Anne, âgée de 11 ans.

Le vicomte de Rohan espère toujours la couronne ducale pour son fils, mais échoue.

En 1491, le mariage entre Anne de Bretagne et Charles VIII amorce le rattachement du duché à la couronne de France, union qui devient définitive en 1532.

Période des guerres de religion (1562-1598)

« Deux tournants rythment l’histoire de la famille au XVIe siècle : l’extinction de la branche aînée, dont les filles sont mariées aux héritiers des branches cadettes de Gié et Guéméné, et la conversion au protestantisme d’une partie de la famille, conséquence de leur alliance avec les d’Albret ».

Les Guéméné, restés catholiques, sont récompensés de leur fidélité à Henri III et leur terre devient une principauté en 1570 avant qu’ils ne prennent le titre de duc de Montbazon en 1588.

Le duché de Rohan (1603)

L’avènement d’Henri IV (en 1589) puis sa victoire sur la Ligue alliée à Philippe II d'Espagne (1598) fait la prospérité des Rohan-Gié.

En 1603, la vicomté de Rohan est érigée en duché-pairie et le nouveau duc épouse Marguerite de Béthune-Sully, fille unique du célèbre ministre de Henri IV[Note 3].

La reprise des guerres de Religion sous le règne de Louis XIII provoque la disgrâce des ducs de Rohan. En 1629, les biens du duc sont placés sous séquestre et le duc, interdit de séjour en Bretagne, s’exile.

Mariage de Marguerite de Rohan avec Henri de Chabot

Son unique héritière, Marguerite épouse en 1645 Henri de Chabot, un lointain cousin catholique, un cadet issu d’une branche cadette du Poitou. Vue par les Rohan comme une mésalliance et une trahison, l’union est un acte politique voulu par le pouvoir royal afin d’éviter l’avènement d’un nouveau duc protestant[23].

« Le XVIIe siècle marque le retour des Rohan dans la sphère catholique et dans les réseaux curiaux[Note 4]. La famille est alors divisée en deux branches : les Rohan-Chabot et les Rohan-Rohan eux-mêmes subdivisés entre les Rohan-Guéméné, ducs de Montbazon, et les Rohan-Soubise dont la terre est érigée en principauté en 1667 puis en duché-pairie sous le nom de Rohan-Rohan en 1714. À la fin du XVIIe siècle, les Rohan sont influents à la cour grâce à leurs alliances avec les Luynes, les Ventadour, les Colbert et la maison de Lorraine[25] ».

En 1680 le duché de Rohan se compose de 6 châtellenies (Pontivy, Rohan, La Chèze, Loudéac, La Trinité, Gouarec) et s'étend sur 69 paroisses, dont une quarantaine en totalité ; son fief comprenait 257 manoirs nobles, dont ceux de Carcado et de Camors[26].

Conflit entre les Rohan-Rohan et les Rohan-Chabot (XVIIIe siècle)

Au XVIIIe siècle, les Rohan-Rohan qui veulent garder leur prééminence sur les autres branches, « intentent un procès retentissant aux Rohan-Chabot. Au cours du siècle, les écarts se creusent entre les deux branches.

Les Rohan-Rohan poursuivent leur ascension en obtenant la qualité de princes étrangers en 1758 et les plus grandes charges à la cour, dans l’armée ou dans l’Église. Ils se succèdent comme princes-évêques de Strasbourg et affirment leur pouvoir dans la pierre avec le palais épiscopal construit par Robert de Cotte entre 1732 et 1742 ou le château de Saverne. La fin du XVIIIe siècle est cependant difficile avec la faillite des Guéméné (1782) et l’Affaire du collier de la reine (1785).

Exil en Autriche des Rohan-Rohan (1815)

À la Restauration, échouant à récupérer l’héritage du prince de Condé (fils de Charlotte de Rohan), les Rohan-Rohan quittent la France et s’installent en Autriche où leur dernier représentant vit encore aujourd’hui ».

Sous la Restauration, l'héritage du prince de Condé (fils de Charlotte de Rohan) n'ayant pu être récupéré, les Rohan-Rohan quittent la France, entrent au service de l'empereur d'Autriche et s'installent sur le territoire du royaume de Bohême, une des composantes de l'empire d'Autriche. Ils y achètent le château de Sychrov, qu'ils font considérablement agrandir. La famille fait aussi construire un palais au centre de Prague (le palais Rohan).

En 1834 puis en 1835, Charles X, roi de France en exil depuis 1830, visite le château de Sychrov[27].

Le château de Sychrov ayant été utilisé par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, il est confisqué par l'État tchécoslovaque après 1945.

La dernière descendante vivante de cette branche tchèque est Margareta Rohanová, épouse Kottulinská. Après 1989, elle a assuré la promotion du château de Sychrov et son association a été active en Allemagne, en France et au Royaume-Uni[28],[29].

Les Rohan-Chabot au XIXe siècle et au XXe siècle

Les Rohan-Chabot demeurent, eux, « à la marge du pouvoir », préférant renforcer leur influence en Bretagne[30].

« Avec la Révolution et la Restauration, les Rohan-Chabot se partagent en deux tendances politiques : ultraroyaliste pour la branche aînée ; orléaniste pour la branche cadette des comtes de Jarnac.

Le second XIXe siècle annonce leur retour sur un domaine passablement amoindri depuis la Révolution et les difficultés financières (800 000 ha en 1789 et 40 ha en 1815). La réinstallation à Josselin et sa restauration à partir des années 1860 atteste du « réancrage des Rohan en Bretagne » où ils se lancent dans la vie politique.

Alain de Rohan-Chabot, député royaliste et catholique du Morbihan pendant 38 ans, maire de Josselin de 1882 à 1914, poursuit les travaux à Josselin.

La mort d’Alain de Rohan-Chabot en 1914 et de son fils Josselin en 1916 interrompent cette époque fastueuse et la famille doit faire face « aux défis contemporains », ce qui passe par l’entrée dans le monde du travail et l’ouverture du château au public.

C’est aussi une rupture sur le plan politique car il faut attendre les années 1960 pour que les Rohan s’engagent dans le camp gaulliste. Josselin de Rohan devient une figure politique locale indétrônable : il est maire de Josselin (1965-2000), conseiller régional (1982-1998), président de la région Bretagne (1998-2004) et sénateur (1983-2011)[31] ».

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Arbre généalogique de la Maison de Rohan

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 Maison de Rohan (issue d'Alain, 1er vicomte de Rohan dans les années 1120, fils puîné d'Eudon de Porhoët ; son frère aîné Geoffroi continue la maison de Porhoët, dont un rameau cadet forme la branche des barons Zouche)
     │    
     │    
     │        
     │─────────────────>  branche aînée de Rohan (†), jusqu'à la vicomtesse Anne de Rohan (1485-1529), épouse en  
     │              │                                    1515 de Pierre II de Rohan-Gié
     │              ├──>  branche de Rohan-Guéméné (†)
     │              │         │    │    │
     │              │         │    │    └──>  branche de Rohan-Rochefort
     │              │         │    │
     │              │         │    └──>  branche de Rohan-Soubise (†)
     │              │         │
     │              │         └──>  branche de Rohan-Gié (†), jusqu'à Henri II (duc de Rohan en 1603) et sa
     │              │                   │                        fille Marguerite, mariée à Henri Chabot en 1645
     │              │                   └──>   maison de Rohan-Chabot (issue des Rohan en ligne féminine)
     │              │                            
     │              └──>  branche de Rohan-Gué-de-l'Isle (†)
     │                        │
     │                        └──>  branche de Rohan-Polduc (†)
     │
     └──>  branche de Rohan-Montauban (†)

Pour le détail des branches de l'arbre, voir ci-après.

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Les différentes branches de la maison de Rohan

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Branche de Rohan-Guémené

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Armes des Rohan-Guémené.

Branche issue vers 1375 de Jean Ier de Rohan (1324-1396), vicomte de Rohan, et de sa seconde épouse Jeanne de Navarre (1339-1403).

Elle doit son nom à la ville de Guémené-sur-Scorff (Morbihan).

Cette branche de Rohan-Guémené a fait en 1782 une banqueroute de 33 millions de livres en la personne d'Henri-Louis-Marie de Rohan et de son épouse, Victoire de Rohan. Elle subsiste aujourd'hui dans son rameau de Rohan-Rochefort.

Branche de Rohan-Rochefort

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Armes des Rohan-Rochefort

Rameau issue de la branche des Rohan-Guéméné (avec Charles de Rohan-Guémené dit « Charles de Rohan-Rochefort » (1693-1766) qui prit le titre de prince de Rochefort.

Cette ligne de Rohan-Rochefort fixée en Autriche depuis le début du XIXe siècle, puis aussi en Grande-Bretagne et aux États-Unis, est aujourd'hui la dernière branche subsistante de la maison de Rohan.

Elle réunit les titres authentiques de duc de Montbazon (France 1588), duc de Bouillon (1816) (congrès de Vienne), prince de Rohan et du Saint-Empire avec le prédicat d'altesse sérénissime (Durchlaucht), confirmé en 1808 par lettres de grande naturalisation, par l'empereur François Ier d'Autriche pour tous les membres de la famille.

Le chef de la Maison était membre héréditaire de la Chambre des Seigneurs d'Autriche.

Branche de Rohan-Soubise

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Armes des Rohan-Soubise.

Branche issue des Rohan-Guéméné en 1630, les terres de Soubise en Poitou (aujourd'hui Soubise (Charente-Maritime), et le Parc-Soubise, à Mouchamps en Vendée), provenant des Rohan-Chabot par mariage.

Notamment représentée par Charles de Rohan-Soubise dit « le Maréchal de Soubise » (1715-1787), prince de Soubise et maréchal de France, et sa fille Charlotte Godefride Élisabeth de Rohan-Soubise (1737-1760), épouse du prince de Condé Louis V Joseph de Bourbon (1736-1818).

Depuis 1717, le chef de branche porte le titre de duc de Rohan-Rohan. Pour Hercule Mériadec de Rohan-Soubise (1669-1749), la terre de Frontenay-l'Abattu (en Deux-Sèvres, Poitou) est érigée en 1717 en duché-pairie sous le nom de duché de Rohan-Rohan pour se différencier des Rohan-Chabot, ducs de Rohan.

Branche éteinte dans les Rohan-Guéméné en 1807.

Branche de Rohan-Gié

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Armes des Rohan-Gié.

Branche issue des Rohan-Guéméné en 1541. Elle doit son nom à la ville de Gyé-sur-Seine (Aube).

Pierre II de Rohan Gié (†1525) épousa en 1517 Anne de Rohan (1485-1529) héritière de la branche aînée, et devint par ce mariage vicomte de Rohan et de Léon et comte de Porhoët. Son fils, René de Rohan-Gié (1516-1552) épousa en 1534 Isabeau d'Albret dite « Isabeau de Navarre » (1512-1570) et fut père de René, vicomte de Rohan et de Léon († 1586) chef du parti Huguenot en France[2].

Branche éteinte en 1638 avec Henri II de Rohan premier duc de Rohan (1603), marié à Marguerite de Béthune (1595-1660), fille de Maximilien Ier de Béthune-Sully (1559-1641). Sa fille unique Marguerite de Rohan (1617-1684) épousa en 1645 Henri Chabot (1615-1655) et donna naissance à la famille de Rohan-Chabot.

Branche de Rohan-Gué-de-l'Isle

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Armes des Rohan-Gué-de-l'Isle.

Branche issue vers 1270 d'Alain VI de Rohan (1232-1304), vicomte de Rohan et Thomasse de La Roche-Bernard (vers 1245 – après 1304). Nommée d'après la terre de Saint-Étienne-du-Gué-de-l'Isle (Côtes-d'Armor). Ils sont à l'origine de la première imprimerie en Bretagne (1484) à Bréhan-Loudéac[87].

Branche éteinte vers 1530.

Branche de Rohan-Polduc

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Armes d'Emmanuel de Rohan-Polduc.

Ou Rohan-Pouldu. Rameau peu connu, issu vers 1500 des Rohan-Gué-de-l'Isle. Nommé d'après la terre du Pouldu près de Pontivy (aujourd'hui commune de Saint-Jean-Brévelay). Le plus connu est Emmanuel de Rohan-Polduc, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1775 à 1797, la branche s'éteint en 1800.

Branche de Rohan-Montauban

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Armes des Rohan-Montauban.

La branche de Rohan-Montauban serait issue vers 1185 d'Alain III de Rohan et de Françoise de Corbey, mais dont la filiation n'est pas prouvée. Elle s'éteint vers 1535. Nommée d'après la terre de Montauban-de-Bretagne près de Rennes. Elle compte notamment des sénéchaux et des maréchaux de Bretagne. Un Robert devint en 1415 bailli de Cotentin, et resté fidèle au roi de France, il participa en 1429 au siège d'Orléans[89].

Branche éteinte en 1494 dans la branche Rohan-Guéméné.

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Maison de Rohan-Chabot

La maison de Rohan-Chabot est la branche ainée de la famille de Chabot, originaire du Poitou. Elle est également issue en ligne féminine de la maison de Rohan par le mariage en 1645 de Marguerite de Rohan (1617-1684) (fille unique et héritière d'Henri II de Rohan, duc de Rohan) avec Henri Chabot (1616-1655), de la branche ainée Chabot de Jarnac. Henri Chabot fut créé duc de Rohan en 1648 par Louis XIV, et sa descendance agnatique porte le nom Rohan-Chabot.

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Portraits

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Personnalités

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Au XVIIIe siècle, quatre cardinaux de Rohan se succédèrent sur le trône épiscopal de Strasbourg :

Deux autres ecclésiastiques de Rohan se distinguèrent également à cette époque :

Certains membres de la famille Rohan-Guéméné émigrèrent en Autriche, s'implantant au Palais Rohan, à Prague, au château de Sychrov en Bohême du Nord, où ils furent naturalisés. À leur extinction en 1846, la branche cadette des princes de Rohan-Rochefort hérite des biens en Bohême dont ils sont privés en 1945, à la suite des décrets Beneš. Ils héritent aussi des titres d'altesse sérénissime, prince de Rohan, de Guéméné, de Rochefort et du Saint-Empire (en Autriche jusqu'en 1919), duc de Rohan-Rohan, duc de Montbazon avec la pairie de France qui y est attachée, et de duc de Bouillon.

La famille compte trois grands aumôniers de France, huit chevaliers de l'Ordre du Saint-Esprit, deux maréchaux de France, trois académiciens.

Ecclésiastiques
Militaires
Politiques
Personnalités féminines
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Armes

Résumé
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Les macles du blason de la maison de Rohan font référence à des macles, qui sont des grands cristaux de chiastolite (andalousite) qui sont développés dans les schistes ordoviciens. Ils se présentent en prismes de section presque carrée. Ces pierres, appelées pendant des siècles "macles", sont abondantes aux Salles de Rohan, à tel point que les vicomtes de Rohan, frappés par leur beauté et la similitude avec la macle héraldique, placèrent sept macles d'or sur leur blason ; leurs descendants en ajoutèrent deux supplémentaires à partir du milieu du XVIe siècle[94].

Armes anciennes
Thumb Blasonnement :
De gueules à sept macles d'or, ordonnées 3, 3, 1.
Commentaires : Armes (anciennes) des Rohan (adoptées par Geoffroy de Rohan entre 1216 et 1222).
Armes modernes
Thumb Blasonnement :
De gueules à neuf macles d'or, ordonnées 3, 3, 3.
Commentaires : Armes (modernes) des Rohan (adoptées par Henri Ier de Rohan entre 1552 et 1575). Le passage des armes anciennes aux armes modernes s'explique aisément par la modification de la forme des écus à partir du XIVe siècle : la pointe s'aplatit, l'espace vide ainsi créé est comblé par deux nouvelles macles.
Devise

« A plus » (cri de guerre qui peut signifier « sans plus », à savoir sans supérieur, rappelant la prétention des Rohan à être la deuxième famille de la noblesse bretonne après la famille ducale, ou « encore au-delà », ce qui serait une invitation au surpassement permanent de soi[95]) est la devise personnelle d'Alain IX de Rohan, souvent attribuée à l'ensemble de la maison. Elle est symbolisée par la lettre A surmontée d'une couronne ducale qui accompagne les macles du blason[96].

Une autre devise apocryphe, modelée sur celle des seigneurs de Coucy, est souvent attribuée aux Rohan : « Duc je ne daigne, Roi je ne puis, Prince de Bretaigne, de Rohan je suis » (plus couramment : « Roi ne puis, duc ne daigne, Rohan suis »[97][réf. à confirmer]). Sur ce modèle, Roland Barthes se laissera aller à badiner[98] : « Tout écrivain dira donc : “Fou ne puis, sain ne daigne, névrosé je suis.” ».

Également : « Plutôt la mort que la souillure » i.e. « Potius mori quam foedari » qui est la devise des anciens ducs de Bretagne dont les Rohan sont les héritiers présomptifs depuis 1532 et le traité d'"Union perpétuelle" de la Bretagne et de la France.

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Titres

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Hôtel de Rohan (rue Vieille-du-Temple, à Paris).

La famille de Rohan porta d'abord les titres féodaux de vicomte de Porhoët puis de Rohan et reçut les titres suivants :

Ses diverses branches prirent les titres de prince de Léon, prince de Montauban, prince de Rochefort etc. sans que ces titres ne fissent l'objet d'une création authentique[100].

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Propriétés

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Château de Josselin.
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Château de Pontivy.
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Voir aussi

Bibliographie

  • Jonathan Dewald (trad. de l'anglais par Patrick Galliou), La famille Rohan, 1550-1715 : statut, pouvoir et identité dans la France du début de l'époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 282 p. (ISBN 9782753595910).
  • Suzanne d'Huart, Archives Rohan-Bouillon, Inventaire, 1970, Paris, Archives Nationales, 246 p., tableaux généalogiques (répertoire imprimé de la sous-série 273 AP, aux Archives Nationales) [101],[102].
  • Dominique de Lastours, "Cambourg, Itinéraires Bretons", 2019, Editions Lampsaque, 850 pages. Prix Histoire (Texier II) 2020, de L'Académie des Sciences morales & politique (Institut de France) (ISBN 2-911825-23-3) .
  • Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rohan, 1998, Lyon, l'auteur, 1 vol. in 8°, 256 p. ill.
  • Yvonig Gicquel, Alain IX de Rohan un grand seigneur de l'Âge d'Or de la Bretagne, 1986.
  • Yvonig Gicquel, Jean II de Rohan ou l'indépendance brisée de la Bretagne, éd. Jean Picollec, Paris, 1994.
  • Alain Boulaire, Les Rohan, éd. France-Empire, 2001.
  • Bertrand Galimard Flavigny, Histoire de l'ordre de Malte, Paris, Perrin, 2005 (ISBN 2-262-02115-5).
  • Claude Muller, Le siècle des Rohan : une dynastie de cardinaux en Alsace au XVIIIe siècle, éd. La Nuée bleue, Strasbourg, 2006.
  • Jean-Claude Fauveau, Le Prince Louis Cardinal de Rohan-Guéméné ou les diamants du roi, L'Harmattan, 2007.
  • Éric Mension-Rigau, Les Rohan : histoire d'une grande famille, Paris, Perrin, , 319 p. (ISBN 978-2-262-06775-5, présentation en ligne).

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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