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université publique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'université de Paris-VIII[1], autrefois connue aussi sous le nom d’université de Vincennes et actuellement sous celui d'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis[2], est une université française créée en 1971.
Fondation |
1969 : le centre universitaire expérimental de Vincennes devient l'université de Vincennes |
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Type | |
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Forme juridique |
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d) |
Nom officiel |
Université Paris-VIII |
Président |
Annick Allaigre (d) (depuis ) |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
22 023 () |
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Enseignants |
1 058 (en 2021-2022) |
Budget |
121,1 millions d’euros () |
Pays | |
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Campus |
Elle est l'héritière du Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé dans la foulée du mouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investies de nombreuses personnalités intellectuelles de l'époque, dont de nombreux représentants de la French Theory.
Elle a été déménagée, contre la volonté d'une partie de ses responsables et de ses usagers, à Saint-Denis en 1980[3].
Université spécialisée dans les sciences humaines et sociales, elle accueille 21 190 étudiants, 1058 enseignants-chercheurs, et 677 membres du personnel administratif[4].
Y trouvent également résidence 33 unités de recherche dont 8 associées au CNRS, 4 écoles doctorales, 1 Idefi (CreaTIC) en 2012, 1 EUR (EUR ArTeC) en 2018, un centre d'excellence Relations internationales et stratégie du ministère des Armées (GEODE) en 2021[5].
Elle est l'initiatrice du projet du campus Condorcet lancé en 2008 et qui a ouvert ses portes en 2019.
Depuis 2014, elle est membre de la communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières (ComUE UPL).
Depuis 2020, elle fait partie d'une université européenne, l'European Reform Universities Alliance (ERUA)[6].
L'histoire de « Paris 8 » commence au centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68[7]. Des intellectuels comme Madeleine Rebérioux, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, André Miquel, Jean Douchet s'y impliquent.
Si pour le général de Gaulle, il s'agit de mettre à l'écart les étudiants les plus contestataires[7], son ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé par Raymond Las Vergnas, doyen de la Sorbonne[8].
Le , le décret portant création d'un centre universitaire ayant statut de faculté à Vincennes est publié[9]. Le centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en , sur un terrain appartenant à la Ville de Paris[10].
Tout d'abord centre universitaire expérimental, le centre universitaire de Vincennes ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves s'envisagent comme des camarades) mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers.
Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et le centre universitaire expérimental de Vincennes étrenne des départements encore jamais vus dans l'université française tels que le cinéma, la psychanalyse, les arts plastiques, le théâtre, l'urbanisme, l'hypermédia, l'intelligence artificielle, etc.).
Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des « unités de valeur » (UV), ancêtres des UE, (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), très peu de cours en amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.
Le , les dispositions de la loi Faure du 12 novembre 1968 qui remplace les facultés par des universités divisées en unités d'enseignement et de recherche (UER) sont étendues au centre universitaire expérimental de Vincennes, ayant alors le statut de faculté. Il prévoit ainsi le remplacement du centre universitaire expérimental de Vincennes par une « Université de Vincennes » dès l'établissement de ses statuts en tant qu'établissement public à caractère scientifique et culturel – au même titre que les autres universités et facultés démantelées[11].
Le , l'élection des délégués étudiants et enseignants à l'assemblée générale constitutive de l'université de Vincennes sont reportées au suivant après la destruction de l'ensemble des urnes par des étudiants du département de philosophie[12].
L'université de Vincennes est créée à la suite de l'établissement de ses statuts en assemblée générale constitutive du [13]. En conséquence, le ministère de l'Éducation nationale acte l'entrée en application des décrets de création et de fonctionnement de l'université de Vincennes le [14]. Par décret du 17 décembre 1970, l'université de Vincennes est érigée en établissement public à caractère scientifique et culturel en tant qu'université Paris-VIII à compter du [15].
Au début des années 1970, le département d'études anglo-américaines de l'université de Vincennes passe pour le plus structuré, ayant copié le modèle universitaire américain. La notion d'unités de valeurs, introduite dès le début à Vincennes, conçue sur le modèle des crédits universitaires américains, se substitue aux cursus prédéfinis et sera par la suite adoptée dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence et maîtrise d'enseignement, doctorat).
Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements, ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère, et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines). La gestion de l'université est caractérisée par l'affrontement entre les mouvements gauchistes maoïstes, trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université.
En 1979, les « non-participationnistes » présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.
Jusqu'en 1980, différents événements se succèdent avant la fermeture définitive de l'université de Vincennes : l'affaire dite de la drogue où des personnes infiltrent régulièrement l'établissement pour vendre de la drogue aux étudiants à l'abri de la police ; la vente libre de produits alimentaires en dépit des règles d'hygiène ; des grèves de la faim[16]. En outre, l'université voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.
En 1980, à l'initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités dans le troisième gouvernement Barre[17], l'université est expulsée du bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés bien qu'ils fussent prévus « pour durer cinquante ans »[18] selon les dires de Pierre Merlin, président de l'université de 1976 à 1989.
Le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[19]. »
L'université est transférée à Saint-Denis à la rentrée de septembre 1980[20]. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris 8[21] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. Selon Bernard Charlot, du département des sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[22].
La destruction des 40 000 m2 des locaux du bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière : les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.
Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.
De nouveaux développements d'infrastructures continuent de modifier l'université.
En 1990 est créée une filière d'enseignement à distance, en association avec le CNED, qui prend la forme en 1997 d'un institut appelé Institut d'enseignement à distance. Il propose des formations en psychologie principalement, mais aussi en sciences de l'éducation, en droit et en informatique.
En 1992 et 1998 sont créés deux Instituts universitaire de technologie (IUT), à Tremblay-en-France et à Montreuil.
En 1998, les deux rives de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris 8, laquelle dépasse en superficie la bibliothèque du Centre Pompidou[23].
Simultanément, une station de métro Saint-Denis - Université est inaugurée, modifiant quelque peu le rapport que l'université entretient avec la ville : les étudiants ne traversent plus Saint-Denis puisque leur station de métro débouche sur le parvis en face de l'université.
En 2006, le bâtiment D sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite les UFR d'AÉS-ÉG, TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.
En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, abritant le restaurant universitaire est mis en service ; ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers et un logement de fonction[24].
En 2008, l'université ainsi que sept autres établissements des sciences humaines et sociales lancent un projet de campus afin de rassembler sur le même site un lieu de recherche commun en sciences humaines et sociales. Cet espace deviendra en 2009 le Campus Condorcet, qui ouvre ses portes en 2019[25].
En 2009, un espace est arborisé au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments.
En 2010, une Maison des étudiants, d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[26]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, au CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ainsi qu'aux organisations étudiantes.
En 2019, une Maison de la recherche, d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en « zéro énergie », est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaire, une salle de conférence sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local vélo ainsi que le logement du gardien[27].
En 2024, 19 fresques, graffitis et collages ont été créés sur les murs des bâtiments de l'université par une variété d'artistes. Cette initiative s'inscrit dans un contexte étroitement lié à l'histoire de l’art muraliste. L'université a d'ailleurs été pionnière en France dans l'enseignement du graffiti, à une époque où cette forme d'expression n'était encore qu'émergente. Elle demeure également le seul établissement universitaire en France à offrir une palette complète de formations et de recherches artistiques[28].
La même année, l'université a inauguré l sa rénovation du bâtiment C, marquant ainsi la première rénovation énergétique d'un bâtiment tertiaire universitaire en France selon la méthode EnergieSprong. Cette initiative vise à rendre le bâtiment entièrement autonome en énergie pour tous ses usages, avec une garantie de performance sur 20 ans[29],[30],[31],[32].
En 2025, le bâtiment H devrait sortir de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable. Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR Arts de l'université. Il proposera ainsi un ensemble d'équipements adaptés aux enseignements et aux pratiques artistiques. Entre autres, il comprendra une salle de spectacle, une salle de danse, une salle d’exposition, des studios de captation de son, de photographie et de tournage, diverses salles de cours et de réunion[33].
Au cours de l'année 2023-2024, l'université Paris 8 a organisé le Printemps de l'Université des créations[34], un ensemble d'événements afin de célébrer son modèle original d'enseignement et de recherche, de vie sur le campus et d'engagement dans la société. Elle a aussi dévoilé son nouveau logo et fait évoluer son identité graphique. L'université Paris 8 place en effet les créations - artistiques, pédagogiques, scientifiques, méthodologiques - au cœur de son projet et de ses activités : elle cherche à favoriser la création en proposant de nombreuses disciplines artistiques, en développant des dispositifs d'enseignement et de recherche innovants, en déployant des pratiques novatrices qui contribuent à façonner la société par le biais d'approches interdisciplinaires et expérimentales, à la croisée des ALL-SHS et Sciences et Technologies.
Si l'université a dû déménager de manière contrainte en 1980 du bois de Vincennes à Saint-Denis, le Campus Condorcet s'inscrit dans une autre dynamique. Ainsi l'université Paris 8 et neuf autres structures de recherche ou d'enseignement françaises (l'École pratique des hautes études, l'École des hautes études en sciences sociales, l'École nationale des chartes, l'université Panthéon-Sorbonne, l'université Sorbonne-Nouvelle, l'université Sorbonne Paris Nord, le CNRS, l'Institut national d'études démographiques et la Fondation Maison des sciences de l'homme) se sont réunies autour de ce projet ayant pour vocation de développer des relations entre elles afin de valoriser l'enseignement et la recherche en sciences humaines et sociales et d'être l'un des principaux campus dans ses disciplines à l'échelle européenne, voire mondiale[35].
L'objectif n'est pas de remplacer le campus actuel de Saint-Denis par le Campus Condorcet mais d'y abriter une partie des masters recherche au doctorat ainsi qu'une partie des unités de recherche. En 2021, 21 des 33 unités de recherche de l'université y sont implantées[36].
Unités de recherche de l'Université hébergées sur le Campus Condorcet |
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Archéologies et sciences de l'antiquité - ARSCAN - UMR7041 |
ArTec - EUR |
Arts des images et art contemporain - EA4010 |
Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris - CRESPPA - UMR 7217 |
Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) - EA4384 |
Cognitions humaine et artificielle - Chart - EA 4004 |
Esthétique, musicologie, danse et créations musicales - EA1572 |
Fablitt Fabrique du littéraire - EA 7332 |
IFG-LAB - EA 353 |
Géopolitique de la datasphère - GEODE |
Institut d'histoire du temps présent - IHTP - UMR 8244 |
Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société - IDHES - UMR 8533 |
L'Université coopérative internationale - LUCI |
LABEX Arts - H2H - LABEX H2H |
Laboratoire d'études - EA4385 |
Laboratoire d'informatique avancée de Saint-Denis (LIASD) |
Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie - EA2027 |
Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces - LADYSS - UMR 7533 |
Laboratoire Paragraphe - EA 349 |
LAVUE Laboratoire architecture, ville, urbanisme, environnement - UMR 7218 |
TransCrit - EA1569 |
L'université compte 11 unités de formation et de recherche (UFR), 3 instituts et 2 instituts universitaires de technologie (IUT)[37].
Les enseignements et les départements qui deviendront plus tard des Unités de formation et de recherche (UFR) ont été sources d'innovation, partagés entre renouvellement épistémologique ou entrée de nouvelles disciplines dans l'université française. En 2022, même si les nouveautés issues du Centre universitaire expérimental de Vincennes se sont institutionnalisées, la vocation critique et d'innovation des enseignements et de la recherche perdure : Création littéraire[38], Enjeux stratégiques et géopolitiques de la révolution numérique[39], Études transnationales et transculturelles[40], Transitions écologiques, économiques et sociales[41], etc. en sont des exemples des dix dernières années.
Ainsi nous retrouvons en 2022[42],[43],[44] :
L'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis propose de nombreux diplômes, organisés selon le schéma LMD : 7 DUT, 26 licences, 10 licences professionnelles, 45 masters, 43 doctorats[57].
L'université se consacre avant tout aux sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues.
En 2022 encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées du Centre universitaire expérimental de Vincennes telles que :
D'autres innovations faisant exception dans le monde universitaire français continuent à émerger, telles que des pratiques de classes inversées, qu'on retrouve au sein du bâtiment B du campus.
Les relations internationales ont toujours été une priorité de l'université Paris 8[58].
Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationales (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[52].
En 2020, l'université européenne ERUA a pour vocation à terme que chaque étudiant inscrit à l'université suive obligatoirement une partie de ses études dans au moins une des universités partenaires de l'alliance européenne et ait au moins un double diplôme de l'université d'origine et l'université hôte[59].
Les enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 33 unités de recherche d'accueil (ÉA), dont 9 unités mixtes de recherche (UMR)[36].
Numéro | Structures |
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ÉA4010 | Arts des images et art contemporain (AIAC) |
ÉA3388 | Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI) |
ÉA1581 | Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS) |
ÉA3971 | Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE) |
ÉA353 | Centre de recherches et d’analyses géopolitique (IFG Lab) |
ÉA1571 | Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS) |
ÉA4384 | Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) |
ÉA4004 | Cognitions humaine et artificielle (CHArt) |
ÉA1572 | Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE) |
ÉA2302 | Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA) |
ÉA2303 | Études juives et hébraïques (EJH) |
ÉA4387 | Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE) |
ÉA4007 | La section clinique |
ÉA3391 | Laboratoire d’économie dionysien (LED) |
ÉA4008 | Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP) |
ÉA4385 | Laboratoire d’études romanes (LER) |
ÉA4383 | Laboratoire d’intelligence artificielle et de sémantique des données (LIASD) |
ÉA2027 | Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN) |
ÉA349 | Laboratoire Paragraphe |
ÉA4386 | Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS) |
ÉA1577 | Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations |
ÉA7322 | Littérature, histoires, esthétique (LHE) |
ÉA2336 | QUARTZ |
ÉA1573 | Scènes du monde, création, savoirs critiques |
ÉA1569 | Transferts critiques anglophones (TransCrit) |
UMR7217 | Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) |
UMR8533 | Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) |
UMR8244 | Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) |
UMR7218 | Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE) |
UMR7539 | Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA) |
UMR7533 | Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) |
UMR7023 | Structures formelles du langage (SFL) |
UMR8238 | Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) |
Les doctorants constituent une spécificité de l’université Paris 8 par leur nombre très important : 1 082 pour l'année 2021-2022 au sein de 4 écoles doctorales.
Si bon nombre d'initiatives d'enseignement et de recherche mises en place par nombre de départements et laboratoires de l'université bénéficient toujours aujourd'hui d'une reconnaissance internationale, trois d'entre elles jouissent en outre à ce jour d'une reconnaissance institutionnelle par l'État français.
Début 2012, le projet CréaTIC de l'université s'associant à 4 partenaires français - l'université Paris-Nanterre, la Maison des Sciences de l'homme Paris-Nord, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, les Archives nationales - et 37 partenaires étrangers se voit attribuer une dotation de 5,2 millions d'euros sur neuf ans par l'Agence nationale de la recherche dans le cadre du programme gouvernemental IDEFI (Initiative d’excellence en formations innovantes).
L'objectif du projet est de questionner et mettre en œuvre la création comme process de production et d’apprentissage afin d'accorder une place majeure au numérique dans l’enseignement supérieur, en lien avec le rôle central qu'elle joue dans la mutation des métiers et les pratiques sociétales. Cinq principes fondamentaux sont ainsi désignés : la création comme moteur épistémologique de pédagogies innovantes (dans le cadre d’Ateliers-Laboratoires), le recours systématique aux technologies numériques de pointe pour l’enseignement et le travail collaboratif.
Dès la rentrée 2013-2014, au lancement du projet, 15 formations de Masters et 13 ateliers-laboratoires y sont inscrites. Aujourd'hui, il y a 23 formations et 38 ateliers-laboratoires où 1 200 étudiants ont déjà été formés[61].
Le 1er octobre 2018, la ComUE Université Paris-Lumières et l'université Paris 8 annoncent la création d'une école universitaire de recherche nommée ArTeC (Arts, Technologie et Création), faisant suite à l'obtention d'un financement de dix ans par le programme d’investissements d'avenir (PIA) du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour la fondation d’une « École universitaire de recherche » (ÉUR)[62],[63].
Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les cent lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités Paris 8 et Paris-X et bâtit ses projets avec treize partenaires, dont deux universités, quatre grandes écoles d’art, six établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et un EPCS : Université de Paris X, ÉNS Louis-Lumière, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Centre national de danse contemporaine, Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse, RMN - Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Campus Condorcet, BnF, Centre Pompidou – Metz, Archives nationales. Entre 2012 et 2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé sept chaires internationales par an, proposé douze contrats doctoraux, publié une revue en ligne, une collection d’ouvrages thématiques et une collection de textes de référence[64].
Le 11 février 2021, le projet GEODE (Géopolitique de la datasphère) est un des deux projets sur 14 projets soumis au ministère des Armées à la suite d'un appel d'offres à se voir attribuer le label « centre d'excellence » visant à former des filières d'études stratégiques (War studies) en France[65],[66].
GEODE se fixe comme objectif scientifique d'étudier la datasphère en tant qu'objet géopolitique à part entière et d'en utiliser les ressources pour faire de l’analyse géopolitique. La datasphère, notion émergente, permet d’évoquer sous un même terme les enjeux stratégiques liés au cyberespace et plus globalement à la révolution numérique.
Le centre de recherche réunit des chercheurs de l'université Paris 8, l'INRIA, les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, l’ENS Ulm, l'INALCO, l'Université de Paris, l'Université de Savoie Mont Blanc, l'Université de Bretagne Occidentale.[67]
Le label fourni une dotation au centre de recherche de 300 000 € annuel pour cinq ans (pour un montant total de 1 500 000 €), renouvelable.
Trois formations sont rattachées à ce laboratoire :
1- Un master 2 « Cyber stratégie et terrain numérique »[68] en lien avec l'Institut français de géopolitique. Ce parcours vise à former des étudiants de sciences humaines et sociales ou de sciences de l'informatique et de l'ingénieur à devenir de futurs spécialistes de sciences humaines aux enjeux stratégiques de la datasphère et aux outils qui permettent d’en exploiter les données disponibles en sources ouvertes.
2- Un diplôme universitaire de niveau master visant le même objectif pour les cadres d'entreprises, de la défense et de la diplomatie[69].
3- Un mastère (bac + 6) « Opérations et gestion de crises en cyber défense » en lien avec les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, visant à former des experts de la planification et de la conduite des opérations cyber ainsi que de la gestion des crises en cyberdéfense[70].
La série documentaire Paris 8, la fac hip-hop, réalisée par Pascal Tessaud, retrace l'histoire de cette recherche qui était marginale, voire décriée, dans le monde universitaire jusqu'à être institutionnalisée en France[71],[72].
Initié par le sociologue et anthropologue Georges Lapassade, rejoint par l'universitaire en art plastique Jacky Lafortun puis en parallèle par la linguiste anglophone Desdémone Bardin, lança une étude sur la culture hip hop qui fera date en recevant des enseignants, étudiants ou encore des journalistes provenant du monde entier. De nombreux cours ou de conférences sur le rap ou encore de graff sont initiés par la venue de futurs stars du rap français tels que MC Solaar, Stomy Bugsy, Passi, Ménélik, Driver, M’Widi, Rapsonic ; les graffeurs André, Basalt Crew, 93 NTM, Mode 2 ou les danseuses des Ladie’s Night mais également étranger avec l'exemple notable de l'américain KRS-One.
L'université continue à développer cet héritage en mettant en valeur et aidant le développement de la carrière pour de futures figures féminines dans le domaine du rap depuis 2021 avec le dispositif "Rappeuses en liberté"[73],[74].
L'université s'ouvre à d'autres universités dans le cadre de ses formations et recherches.
Les établissements membres fondateurs de la ComUE Paris Lumières, les universités Paris Nanterre et Paris 8 et le CNRS, ont acté la dissolution de la ComUE UPL et la création d’une alliance via une convention de coordination territoriale qui est en cours.
La ComUE Paris-Lumières née en 2014 comportait ces trois établissements fondateurs et des établissements associés parmi les établissements culturels de renom d'Île-de-France (Académie Fratellini, Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, CEDIAS - Musée social, Centre Pompidou, CDA Centre des Arts d'Enghien-les-Bains, École nationale supérieure Louis-Lumière, ETSUP (École supérieure de travail social), INA - Institut national de l'audiovisuel, INS-HEA, La maison des cultures du Monde, musée d'Archéologie nationale, musée de l’histoire de l’immigration, musée du Louvre, musée du Quai Branly et Pôle Sup'93.
Elle avait pour but de favoriser la place des humanités et des sciences sociales en France, que ce soit par sa formation ou encore sa recherche.
Elle est notamment à l'origine[75],[76] :
1- en formations et en engagements
2- du développement de l’entreprenariat Étudiants dans l'économie sociale et solidaire
Ces différents partenaires se retrouvent aujourd'hui au sein de Paris Lumières Alliance pour y prolonger les collaborations entamées.
L'université fait partie d'un des huit établissements du réseau international Critical Edge Alliance créé en 2016, s'inscrivant dans une dimension critique, interdisciplinaire, d'engagement sociétal, et mettant au centre l'étudiant comme acteur de son enseignement mais également dans sa place en tant que citoyen[77]. Elle rassemble les universités qui poursuivent la même tradition de l’éducation critique et qui se considèrent comme des établissements conventionnels de l’éducation alternative.
Elle cherche ainsi à promouvoir :
ERUA (European Reform Universities Alliance) est l'une des 50 universités soutenue par la Commission européenne afin de renforcer la coopération dans la formation et la recherche[78].
L'alliance qui comportait 4 universités partenaires de l'université Paris 8 à sa fondation, à savoir l'université de Roskilde, l'université de Constance, l'université de la Mer Egée (Grèce) et et la Nouvelle université bulgare, s'est élargie à de nouveaux partenaires : SWPS Social Sciences and Humanities (SWPS, Pologne), European University Viadrina (EUV, Allemagne), University of Macerata (UNIMC, Italie), Universidad de Las Palmas de Gran Canaria (ULPGC, Espagne) et Mykolas Romeris University (MRU, Lituanie) ont rejoint l'université de la Mer Egée (Grèce) et la Nouvelle université bulgare tandis que deux membres fondateurs, Universität Konstanz (UKON, Allemagne) et Roskilde University (RUC, Danemark), sont passés du statut de partenaires à part entière à celui de partenaires associés.
Ces huit universités se caractérisent par la volonté partagée de bâtir un modèle alternatif de l’université en tant qu’espace critique, de création et d'approches expérimentales[79] et de contribuer à la construction de sociétés justes et durables.
En 2020, le gouvernement a investi dans le patrimoine de l'université : réhabilitation des bâtiments B[80] et C[81] de l'université dans le cadre de la rénovation thermique afin d'y réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone. La réhabilitation des bâtiments doit s'achever avant la fin de l'année 2023[82].
En 2021, l'Université européenne European Reform Universities Alliance (ERUA) a été dotée pour son lancement d'un fonds de cinq millions d'euros par la Commission européenne et de 1,3 million d'euros par l'Agence nationale de la recherche[59].
En 2022, le premier budget participatif de l'université est mis en place afin de renforcer sa vision de la démocratisation académique, issue de son héritage persistant vincennois. L'enveloppe pour les projets étudiants a été fixée à 100 000 euros, une somme importante comparée aux autres universités françaises (exemple : 70 000 euros pour la session 3 du budget participatif de l'université Paris-Nanterre[83], également membre de l'Université Paris Lumières). La thématique de cette première session est axée sur le développement durable[84].
L'université adopte une approche nouvelle de la gouvernance qui met l'accent sur une plus grande inclusivité dans le processus décisionnel de la vie universitaire fixé au niveau national par le ministère de l'Enseignement supérieur[85]. Malgré les limites du système national, l'approche de l'université permet d'intégrer davantage le personnel enseignant, les chercheurs, les étudiants et le personnel administratif, en utilisant des exemples de démocratie directe dans la vie universitaire tels que la co-contribution d'une vie de campus via un budget participatif[86] et la co-construction de l'événement de rentrée du Grand 8[87] via la plateforme : Je Participe. En outre, l'université propose également d'inclure les étudiants dans les projets de l'université en effectuant un tirage au sort parmi les étudiants inscrits.
D'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs d'enseignants-chercheurs oscillent entre 800 et 1000.
D'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs du personnel administratif oscillent entre 500 et 900.
La surface de l'université représente environ 88 406 m2, dont 71 435 m2 pour le seul site central[88].
En 2019, Paris 8 inaugure la Maison de la recherche, locaux destinés à la recherche, réunissant dans un même édifice un grand nombre d’activités de recherche autrefois dispersées sur le campus. Le campus de Saint-Denis se trouve enrichit de 3000 m² d’espace construits selon une démarche Haute qualité environnementale (HQE)[89].
En 2020, le site central comportait douze bâtiments destinés à l'enseignement et à la recherche, exception faite d'une Maison de la Recherche, d'une Bibliothèque universitaire, d'une Maison de l'Étudiant et d'un bâtiment de restauration Crous.
En 2024, l’Université Paris 8 a inauguré le bâtiment C réhabilité, un bâtiment qui accueille des salles de cours et des bureaux. Il s’agit de la première rénovation énergétique sur un bâtiment tertiaire universitaire français selon la démarche EnergieSprong : le bâtiment réhabilité produit autant d'énergie qu'il en consomme, son fonctionnement est donc à énergie zéro. Les travaux, débutés en avril 2023, se sont achevés au mois de mars 2024, marquant une avancée significative dans la rénovation énergétique du parc des bâtiments universitaires[90].
En 2025, le bâtiment H sortira de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable : la conception du projet est sous-tendue par l’atteinte du niveau du label E2C1 et le référentiel « Bâtiment Durable Francilien ». Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR Arts de l'université[91].
De plus, d'autres bâtiments sont en projet : un bâtiment dit « Hall des sports » exclusivement destiné aux activités sportives de l'université, un learning center lié à la bibliothèque universitaire et une Maison des associations.
Portrait | Identité | Période | Durée | |
---|---|---|---|---|
Début | Fin | |||
Michel Beaud[92] (né en ) | (démission) | moins d’un an | ||
Claude Frioux[93] ( - ) | 5 ans | |||
Pierre Merlin[93] (né en ) | (démission) | 4 ans | ||
Claude Frioux[93] ( - ) | 6 ans | |||
Francine Demichel[94] (née en ) | 4 ans | |||
Irène Sokologorsky[95] (née en ) | 5 ans | |||
Renaud Fabre[96] (né en ) | 3 ans | |||
Pierre Lunel[97] (né en ) | 5 ans | |||
Pascal Binczak[98] (né en ) | 6 ans | |||
Danielle Tartakowsky[99] (née en ) | 4 ans | |||
Annick Allaigre (d)[100],[101] (née en ) | En cours | 8 ans |
Depuis 2015 a lieu un événement de rentrée du nom de « Grand 8 », qui rassemble pour plusieurs journées l'ensemble des associations étudiantes, des services universitaires, voire des partenaires institutionnels participant à la vie du campus de l'université mais également dans un cadre plus large du territoire où est inscrit l'université, la Plaine Commune[102].
UFR et instituts. | Licences | Masters | Divers | Total |
---|---|---|---|---|
UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). | 1165 | 254 | 27 | 1442 |
UFR ARTS. | 2539 | 1198 | 146 | 3883 |
UFR CC (Culture et communication). | 684 | 254 | 19 | 957 |
UFR DROIT. | 813 | 307 | 173 | 1293 |
UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). | 324 | 187 | 19 | 530 |
UFR LLCÉR - LÉA. | 1650 | 216 | 63 | 1929 |
UFR PSYCHOLOGIE. | 927 | 380 | 3 | 1310 |
UFR SDL (Sciences du langage). | 221 | 126 | 12 | 359 |
UFR SÉPF. | 349 | 280 | 172 | 801 |
UFR STN (Sciences et technologies du numérique). | 428 | 432 | / | 860 |
UFR Textes et sociétés. | 1441 | 592 | 126 | 2159 |
IED (Institut d'enseignement à distance). | 3338 | 871 | 85 | 4294 |
IÉE (Institut d'études européennes). | / | 267 | 6 | 273 |
IFG (Institut français de géopolitique). | / | 225 | 4 | 229 |
IUT de Montreuil. | 726 | / | / | 726 |
IUT de Tremblay. | 270 | / | / | 270 |
Total | 14873 | 5586 | 831 | 21290 |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[104]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[104].
Écoles doctorales | Doctorants |
---|---|
ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». | 231 |
ÉD « Cognition, langage, interaction ». | 210 |
ÉD « Pratiques et théories du sens ». | 452 |
ÉD « Sciences sociales ». | 304 |
Habilitation à diriger des recherches (hors ED) | 17 |
Total | 1082 |
[105],[106]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)
Dans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[104]. En 2009, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[107]. En 2023, 20,6 % des étudiants sont étrangers, soit en échange, ou inscrits en formation initiale[108].
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seuls 62 % en 2009 sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[109].
De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.
L'université de Vincennes puis de Paris 8 a été marquée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux.
En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du Président Michel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976. En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non-intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. Elle est alors surnommée par une partie de la presse « la fac des stup »[110]. La même année, la lutte des étudiants non inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants[111]. Dans cette « histoire mouvementée », Le Monde considère que l'université a alors « peut-être eu contre elle le "tort" d'être présidée, à plusieurs reprises, par des professeurs "marqués" politiquement, tels M. Claude Frioux (communiste) et M. Pierre Merlin (socialiste) »[111].
En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue[112]. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités, Alice Saunier-Seïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.
En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour »[réf. souhaitée].
En 2003, des étudiants font grève contre la réforme licence-master-doctorat LMD[réf. souhaitée].
En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéosurveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[113]).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département[114],[115]. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE[116]. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police[117].
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu en octobre, peu après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connaît onze jours de blocage total, et est très perturbée pendant près de 8 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël, où le mouvement finit par s'essouffler.
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs[118],[119].
En 2010, la lutte contre la réforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[120].
En 2012, une pétition est signée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs étudiants et une professeure sont blessés, la bagarre s'est déroulée en plein cours et les agents concernés reçoivent une mise à pied[121].
Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[122]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[123], l'université annonce porter plainte après la découverte dans le bâtiment occupé de tags racistes, d'appel au meurtre, anti-France, anti-blanc, antisémites, islamistes, misogynes et homophobes sur les murs[124]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de la gale, le bâtiment est évacué fin juin[125]. À partir du , l'université est bloquée en réponse au plan Étudiants[126]. En parallèle de cette première occupation, un autre bâtiment est occupé à partir d'avril dans le cadre du mouvement contre la plateforme Parcoursup, accusée de mettre en place la sélection à l'université[126].
Au printemps 2023, la contestation de la réforme des retraites désorganise le fonctionnement de l'université[127].
L'université Paris 8 décerne, après proposition du Conseil scientifique, le titre de Docteur honoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université[129].
L'université Paris 8, avec le soutien de RFO, de la Maison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en 2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).
Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 €, elle est attribuée chaque année à un·e doctorant·e sélectionné·e sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.
En 2021, l'université Paris 8 fait l'objet de plusieurs alertes concernant sa gestion, occasionnant des soupçons de malversations financières[130]. Les agents incriminés sont aussi soupçonnés d'avoir sanctionné le lanceur d'alerte qui a révélé les faits et qui a porté plainte avec le soutien de l'association anti-corruption Anticor et de la Maison des lanceurs d'alerte[131]. Par un arrêt du 15 décembre 2023, la Cour administrative d'appel de Paris a statué et levé toute suspicion à l'encontre de l'université Paris 8 et n'a pas fait droit aux conclusions de la partie requérante[132].
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