Le Vésinet
commune française du département des Yvelines De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le Vésinet est une commune française située à l'est du département des Yvelines en région Île-de-France.
Le Vésinet | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Saint-Germain-en-Laye | ||||
Intercommunalité | CA Saint Germain Boucles de Seine | ||||
Maire Mandat |
Bruno Coradetti 2020-2026 |
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Code postal | 78110 | ||||
Code commune | 78650 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vésigondins, Vésigondines | ||||
Population municipale |
15 646 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3 129 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 53′ 41″ nord, 2° 07′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 26 m Max. 47 m |
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Superficie | 5,00 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chatou | ||||
Législatives | 5e circonscription des Yvelines | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.levesinet.fr/ | ||||
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Officiellement érigée en commune autonome le , elle présente la particularité d'être née d'un des premiers lotissements créés en région parisienne à la fin du XIXe siècle.
C'est une commune résidentielle de l'ouest parisien s'ordonnant autour de parcs, lacs et rivières artificiels, desservie par des artères vertes aux arbres plus que centenaires.
Ses résidents sont appelés Vésigondines et Vésigondins.
La commune du Vésinet se trouve au milieu d'un méandre de la Seine, sans accès au fleuve, à 19 kilomètres à l'ouest de Paris et à quatre kilomètres à l'est de Saint-Germain-en-Laye. Les communes limitrophes sont Chatou à l'est, Croissy-sur-Seine au sud, Le Pecq à l'ouest et au nord, Montesson au nord.
Le territoire est constitué par une plaine alluviale s'étageant entre 28 mètres (au niveau du rond-point du Pecq) et 45 mètres d'altitude (à l'extrémité est de la route de Montesson), en légère pente du nord-est vers le sud-ouest.
Le Vésinet a été créée par prélèvement de territoires sur Chatou à l'est, Croissy-sur-Seine au sud, Le Pecq à l'ouest, Montesson La Borde au nord.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 644 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Toussus-le-Noble à 16 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 677,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Le Vésinet est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[9],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 7 387, alors qu'il était de 7 239 en 2014 et de 7 335 en 2009[I 2].
Parmi ces logements, 88,7 % étaient des résidences principales, 2,7 % des résidences secondaires et 8,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 45,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 53,1 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Vésinet en 2019 en comparaison avec celle des Yvelines et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,7 %) supérieure à celle du département (2,6 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 68,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (64,1 % en 2014), contre 58,6 % pour les Yvelines et 57,5 pour la France entière[I 4].
La commune est une ville résidentielle. Selon plusieurs palmarès, Le Vésinet est une des villes regroupant le plus d'expatriés et la plus chère de l'immobilier d'Île-de-France avec un prix médian des maisons de 1 000 000 €[12].
La commune ne respecte pas ses obligations instituées par l'article 55 de la loi SRU de 2000, qui lui font obligation de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux, alors qu'elle n'en a que 12,2 % en 2021[13],[14]. Elle est donc placée en état de carence et les permis de construire sont donc délivrés par le préfet.
Les communications sont assurées par quatre grands axes rayonnant à partir de la place de la République située sur l'emplacement de l'étoile forestière : la route de Sartrouville (RD 121) en direction du nord, la route de Montesson (RD 311) en direction du nord-est, le boulevard Carnot (RD 186) en direction de l'est et la route de Croissy (RD 121) en direction du sud-est. Le boulevard Carnot relie le pont du Pecq au pont de Chatou et constitue l'artère principale de la commune.
La commune est reliée à l'A86 via le pont de Chatou et à l'A13 via les échangeurs de Saint-Germain-en-Laye ou de Rocquencourt.
Le Vésinet est desservie par deux stations du RER A : Le Vésinet-Centre et Le Vésinet - Le Pecq, qui la relient à Paris via La Défense et à Saint-Germain-en-Laye.
Elle dispose également de gares de bus dans les deux stations du RER assurant les liaisons avec les gares de Sartrouville, Houilles-Carrières, le Pecq (Vignes-Benette, Mexique) et Chatou.
Via le boulevard Carnot, la ligne RATP du Noctilien Paris / Saint-Germain-en-Laye la dessert (arrêt proche de la gare Le Vésinet-Le Pecq).
Un mini-bus électrique assure une liaison entre le centre et le sud de la commune[15].
Le Vésinet est parcouru par un réseau de sentiers piétonniers qui serpente le long des pelouses et lacs et a sécurisé la traversée piétonne de sa voie la plus passante, le boulevard Carnot (RD 186).
Le Vésinet a des dénivelés modérés. Le stationnement va de payant en cœur de ville à limité à 4 h, les résidents étant identifiés par une carte délivrée par la mairie.
La ville a adopté une signalétique de voies partagées entre automobiles et vélo sur les quelques axes secondaires.
Le conseil départemental des Yvelines n'a procédé à aucun aménagement cyclable des quatre départementales qui la traversent.
Cependant, la continuité des pistes cyclables réalisées sur la commune de Croissy, chemin de ronde et sur la RD 121, est en passe de s'étendre au Vésinet dans le cadre du Plan Vélo 2019-2026 de la CASGBS, qui inscrit la création de cet aménagement.
La mention du Vésinet apparaît pour la première fois dans une charte de 704, du roi Childebert III sous l'appellation Visinolium[16], vesiniolum[17], visiniotum[18],[19], Visiniolo en 768[20],[21].
Selon Dauzat, le nom « Vésinet » viendrait du latin vicinicum et signifierait « hameau ». Mais l'origine est visiniolum « lieu voisin ». Cette seconde hypothèse est plus probante, car au moment de la rédaction des documents les plus anciens, entre le VIIIe et le IXe siècle, lorsque apparaissent les mots visiniolum et visiniolo, il n'y a pas encore de hameau, mais seulement une terre, un bois qui est cédé à Alpicum (Le Pecq) en sous-fief. C'est une réserve de bois pour le modeste prieuré qui s'établit au Pecq et pour les quelques dizaines de familles qui se serrent autour du petit oratoire en bois de Saint-Wandrille, sur la rive gauche de la Seine[22],[23].
Dans une charte de 704, le roi Childebert III octroie la terre du Pecq et son annexe Le Vésinet aux moines de l'abbaye de Fontenelle devenue Saint-Wandrille au XIIe siècle.
Le territoire actuel du Vésinet est alors recouvert par une forêt, une partie de l'ancienne forêt d'Yveline, acquise par le roi François Ier au XVIe siècle et restant longtemps un domaine de chasse de la couronne.
Du Moyen Âge au règne de Louis XIV, la forêt a mauvaise réputation ; cela n'empêche cependant pas Louis XIV d'y chasser au vol.
Le cardinal de Noailles fait défricher la forêt et y bâtit des maisons et une chapelle pour les cultivateurs.
Le Vésinet est un hameau de Chatou avant 1726, puis du Pecq entre 1726 et 1874[24].
Sous la Révolution, le 20 frimaire an II (soit le 10 décembre 1793), ce territoire est partagé entre les nouvelles communes de Croissy (qui en récupère 120 hectares), Chatou (138 hectares), Montesson (53 hectares et demi) et Le Pecq (97 hectares). Le territoire du Pecq a désormais un pied sur la rive droite de la Seine[25].
En 1837, la nouvelle ligne de chemin de fer de Paris-Saint-Lazare au Pecq est inaugurée. Le train ne pouvant franchir le dénivelé jusqu'à Saint-Germain-en-Laye, la gare se situe sur la commune du Pecq, sur la rive droite de la Seine, au pied du pont dit « pont du Pecq », reconstruit en 1963 et baptisé « pont Georges Pompidou » en 1996 . Grâce à un chantier pour un programme immobilier, des vestiges de cette gare ont été découverts début 2017.
En 1848, la construction d'un viaduc enjambant la Seine, et la création d'un train dit « atmosphérique », permet le prolongement de la ligne jusqu'à Saint-Germain-en-Laye ; ce train subit un accident dans la gare du Vésinet le 6 septembre 1858, qui fait trois morts et 35 blessés[26].
Le tracé de la ligne étant modifié pour se raccorder avec le viaduc, cette première gare est abandonnée et, en 1862, une deuxième gare est ouverte, 1 km en amont. Bien que située sur la commune du Vésinet, cette nouvelle gare s'appelle « Le-Pecq ». En 1955, un nouveau bâtiment voyageurs est construit rue Watteau 50 mètres plus loin, sans détruire le précédent bâtiment, qui est désaffecté et en attente d'une réhabilitation lourde (mai 2023) et d'une destination non définie.
Lorsque la ligne deviendra la ligne A du RER, en 1972, une nouvelle gare est construite 100 m en amont. Elle s'appelle « Le Vésinet - Le-Pecq », pour la distinguer de la gare du « Vésinet-Centre », située au centre-ville, 1 km avant.
En 1855, Napoléon III décrète qu'il sera bâti au sud du bois du Vésinet un asile pour les ouvriers convalescents ou mutilés dans le cours de leurs travaux. Le , l'asile impérial du Vésinet est inauguré. C'est toujours actuellement un établissement de santé, propriété du département des Yvelines.
Par ailleurs, Henri Place, banquier, possède de nombreux espaces boisés dans la région de Saint-Germain-en-Laye et Marly. Sa gestion de la banque donne des signes de fragilité, et le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, est inquiet pour les deux millions qu'il y a déposés.
Morny (ou l’un de ses proches) a l’idée de provoquer l’échange de la plaine dite « de la Jonction » située entre Saint-Germain-en-Laye et Marly pour agrandir la chasse de l’État, contre les bois du Vésinet situés sur trois communes et peu propres à la chasse mais qui peuvent être d’un excellent rapport pour les créanciers du banquier. Pour diriger l’opération Morny pense à Alphonse Pallu, dynamique industriel installé en Auvergne, mais aussi maire de Pontgibaud et conseiller général du Puy-de-Dôme.
Le contrat provisoire d’échange est signé le 2 octobre 1855 entre Achille Fould, ministre des Finances, et Henri Place.
Le est fondée la société Pallu et Cie, dont l'objectif est d'urbaniser la forêt du Vésinet afin de fonder une ville nouvelle. Le gérant est Alphonse Pallu, associé à Auguste Morny, à l'origine également de l'urbanisation de Deauville et Biarritz. Est donc ainsi acté l’échange de terrains avec Napoléon III, troquant 321 ha de terrains situés entre les forêts de Saint-Germain-en-Laye et Marly, ce qui permet de réunir les terrains de chasse en un seul tenant contre 436 ha au Vésinet et 49 ha dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye[27].
La création du plan de la ville est confiée au comte de Choulot suivant un plan de cité-jardin « à l'anglaise » avec un plan en damier pour le centre-ville, mais des voies courbes en second réseau de circulation ainsi que des coulées vertes accompagnées de rivières artificielles. Les travaux de défrichement, de terrassement, de création des réseaux de lacs et rivières, d'installation du réseau d'eau potable ainsi que les ouvrages d'art sont réalisés par Pierre-Joseph Olive, architecte attitré de la société Pallu. Choulot et Olive cosignent la vue cavalière du Vésinet (mairie du Vésinet) datée de 1858. Comme le veut la tradition, le centre-ville comporte une église, Sainte-Marguerite, consacrée le 2 juillet 1865, l'un des premiers bâtiments publics réalisés en béton en France.
La société Pallu aménage ce qui va devenir un des tout premiers lotissements de France et la vente par adjudication des premiers lots commence le . Des affiches sont éditées pour promouvoir le caractère de villégiature de la ville et attirer ainsi les bourgeois parisiens[28] : prendre le train à partir de la gare Saint-Lazare pour s'y rendre est très prisé.
En 1858, un cahier des charges est établi et modifié en septembre 1865 et mai 1869. Il fixe les règles auxquelles doivent se conformer les acquéreurs pour préserver le caractère résidentiel du lotissement. En particulier, sont interdites toutes les activités industrielles ; seuls sont autorisés à s'installer « les commerces, métiers et industries utiles aux constructions ou aux besoins domestiques pourront seuls s'établir [...] sur ceux des lots seulement qui seront spécialement indiqués à cet effet par MM. Pallu et Cie. » Les jardiniers et fleuristes sont libres de s'installer où bon leur semble.
C'est l'un des premiers règlements d'urbanisme établis en France.
En 1866, est installé un champ de courses autour de l'actuel Grand Lac, appelé aussi lac des Ibis (appelé à l'époque « lac du Champ de Courses »)[29],[30].
Le , le Vésinet est érigée en commune autonome[31]. Alphonse Pallu en est le premier maire.
En 1934, la plus grande partie des pelouses et des rivières sont classés ou inscrits à l'inventaire des sites pittoresques protégés[32].
Le Tour de France part du Vésinet en 1925 puis, chaque année, de 1927 à 1939 inclus. Le démarrage de l'épreuve se fait à Paris, à proximité de l'Étoile, mais le départ réel est donné au Vésinet et parfois de nuit, vers deux ou trois heures du matin. L'organisateur du départ est Julien Rudolphe, coureur sur piste, cycliste de demi-fond d'avant la Première Guerre mondiale. En 1917, il installe au Vésinet son atelier et son magasin de construction et de réparation de cycles dans l'immeuble qu'il fait construire au 15 bis boulevard Carnot, bâtiment qui appartient maintenant à la Ville. Une plaque commémorative est posée sur la façade.
La ville est bombardée notamment trois fois[33] :
André Douminjou est fusillé par les Allemands le 21 août 1944 au Vésinet lors d'une prise d'otages devant le café de la Mairie, boulevard Carnot[34].
En 1970, l'ensemble des secteurs résidentiels d'habitations individuelles de la commune est à son tour inscrit à l'inventaire des sites pittoresques du département des Yvelines[35]. Enfin, en 1983 est classé l'ensemble des lacs, rivières, pelouses, coulées et autres espaces verts publics[36].
Le lac des Ibis (ou Grand Lac ou lac du Champ de Courses) est acheté par la ville en 1914. Les quatre autres lacs et les rivières qui les relient, relevant d'un traité de concession conclu entre la Lyonnaise des Eaux et la ville (en 1949, renouvelé en 1974), sont intégrés au domaine public plus tard, en 2005[réf. nécessaire].
Cet ensemble de mesures de protection permet au Vésinet de demeurer l'exemple unique en France de « ville-parc ». Par ailleurs, depuis 1997, Le Vésinet bénéficie de la distinction suprême des Quatre Fleurs au Concours des villes et villages fleuris[réf. nécessaire].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[37], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, après un transfert administratif effectif au .
Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription des Yvelines.
De sa création en 1875 à 1964, la commune faisait partie du canton de Saint-Germain-en-Laye, année où elle rejoint le canton de Chatou. Lors de la mise en place du département des Yvelines, elle devient en 1967 le chef-lieu du canton du Vésinet[38]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle réintègre le canton de Chatou, dans une composition redéfinie.
La commune était membre fondateur de la communauté de communes de la Boucle de la Seine, créée fin 2004 et qui s'est transformée ultérieurement en communauté d'agglomération sous le nom de la communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante en Île-de-France, capables de dialoguer avec la métropole du Grand Paris, cette intercommunalité fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine, dont la commune est désormais membre.
Au second tour des élections municipales de 2014 marqué par une quadrangulaire, la liste menée par Bernard Grouchko (DVD) remporte la majorité des voix avec 36,94 % des suffrages exprimés, suivi par la liste de Philippe Bastard De Crisnay (DVD, 24,15 %), celle de Stanislas Chesnais (DVD, 21,98 %) et celle d'André Michel (PS-PCF-EELV , 16,92 %)t[39].
Au second tour des élections municipales de 2020, quatre listes restent à nouveau en présence. Celle de Bruno Coradetti, investi par LREM, qui obtient 32,53 % des suffrages exprimés (22 élus), suivi par celles de Thibault Gripoix (LR), 31,64 % (5 élus), celle du maire sortant Bernard Grouchko (DVD), 18,31 % (3 élus) et celle de François Bonnin : 17,50 % (3 élus)
Après avoir eu deux maires en 43 ans entre 1965 et 2008 (Alain Jonemann avec cinq mandats et Alain-Marie Foy avec deux mandats), la commune est marquée par une très forte instabilité politique avec quatre maires élus entre 2008 et 2014 dont trois ne sont pas parvenus au terme de leur mandat.
Les conseils municipaux deviennent houleux et tendus[48].
Le 29 mars 2019, le conseil municipal rejette le projet de budget primitif 2019 présenté par le maire. Le préfet des Yvelines saisit la Chambre régionale des comptes Île-de-France (article L.1612-2 du code général des collectivités territoriales).
Le 24 mai 2019, la Chambre régionale des comptes procède à divers ajustements des dépenses et des recettes de la section de fonctionnement[49],[50].
Lors des élections municipales de 2020, la liste du maire sortant Bernard Groucko est largement battue par celle du LREM Bruno Coradetti.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1875 | 1879 | Alphonse Pallu | Industriel | |
1879 | 1887 | Jean Laurent | Commerçant (restaurateur) | |
1887 | 1888 | Aimé Foucault | Républicain radical | Avoué |
1888 | 1892 | Alphonse Ledru | Union républicaine (clérical) | Avocat |
1892 | 1904 | Charles Drevet | Union républicaine (clérical) | officier d'académie |
1904 | 1908 | Gaston de Casteran | Union républicaine | Avocat |
1908 | 1919 | Gaston Rouvier | Radical socialiste | Journaliste, haut fonctionnaire |
1919 | 1929 | Camille Saulnier | Radical socialiste | |
1929 | 1934 | Henri Cloppet | Union républicaine démocratique | Journaliste |
1934 | 1935 | Émile Aubrun | Négociant | |
1935 | 1941 | Émile Thiébaut | Commerçant (horticulteur, fleuriste) Démissionnaire | |
mai 1941[52] | 1944 | Georges Dessoudeix[53] | Journaliste, écrivain, critique littéraire Nommé conseiller départemental de Seine-et-Oise (1943 → 1944) Nommé par le Gouvernement de Vichy | |
octobre 1944 | 1945 | Max Boisville[54] | Électricien Membre du Comité de Libération du Vésinet Nommé par le préfet de la Libération | |
avril 1945 | 1953 | Jean-Marie Louvel[55],[56],[57] | MRP | Polytechnicien Ministre de l'industrie et du commerce (1950 → 1954) Sénateur du Calvados (1959 → 1970) Député du Calvados (1945 → 1958) Maire de Caen (1959 → 1970) |
1953 | 1965 | Marc Ferlet[58] | Ingénieur | |
1965 | 1995 | Alain Jonemann[59] | RI puis UDF-PR puis RPR |
Journaliste puis chef d'entreprise (transports) Député des Yvelines (5e circ) (1988 → 1993) Conseiller général du Vésinet (1967 → 1992) Vice-président du conseil général des Yvelines (1970 → 1992) Conseiller régional (1976 → 1986) |
1995 | 2008[60] | Alain-Marie Foy[61] | RPR puis UMP | Cadre de banque Président de la CC Boucle de la Seine (2005 → 2008) |
2008 | janvier 2012[40] | Robert Varèse[62] | UMP | Ingénieur civil du Génie maritime Vice-président de la CC Boucle de la Seine (2008 → 2012[63]) Démissionnaire |
janvier 2012[64] | avril 2013[41] | Philippe Bastard de Crisnay[65],[66] | UMP | Chef d'une grande entreprise Vice-président de la CC Boucle de la Seine (2012[63] → ?) Mandat écourté à la suite de la démission de 11 conseillers municipaux |
avril 2013[67],[68] | avril 2014[42] | Didier Jonemann[69] | DVD | Médecin généraliste. Fils d'Alain Jonemann, maire de 1965 à 1995 Déclaré inéligible en mai 2014 à la suite du rejet de son compte de mandat de la municipale partielle d'avril 2013 |
avril 2014 | juillet 2020 | Bernard Grouchko[70] | DVD | Dirigeant de société Vice-président de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2016 → 2020) |
juillet 2020[71] | En cours | Bruno Coradetti[72] | LREM puis Horizons | Cadre commercial Vice-président de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2020 → ) |
Site résidentiel classé, Le Vésinet est protégée au titre des monuments historiques (loi de 1913) et des sites (loi de 1930).
La commune, qui disposait depuis la fin des années 1990 de quatre fleurs au Concours des villes et villages fleuris, n'a plus que trois fleurs en 2023, le jury ayant relevé un manque d’entretien, de mobilier urbain ainsi que le faible fleurissement de certains secteurs[73].
La ville envisage de valoriser son patrimoine arboré en étant candidate au label 4 arbres que projette de créer le ministère de la Transition écologique[73].
Par ailleurs, la fondation des Orphelins Apprentis d'Auteuil, possède l'Institution Saint-Charles au no 23 de l'avenue de Lorraine.
Le Vésinet possède six crèches, une halte-garderie et une crèche intercommunale[réf. nécessaire].
Il y a trois résidences-autonomie (ex-foyers-logements) (Jean Laurent, Sully et Pallu) et un Ehpad à l'hôpital du Vésinet , avenue de la Princesse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[74],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 15 646 habitants[Note 5], en évolution de −1,5 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
17 272 | 15 945 | 15 921 | 16 419 | 15 929 | 16 047 | 15 646 | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,9 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 7 590 hommes pour 8 275 femmes, soit un taux de 52,16 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 2,0 | |
7,6 | 9,9 | |
13,8 | 15,4 | |
22,1 | 21,6 | |
17,8 | 18,7 | |
16,5 | 14,7 | |
21,1 | 17,8 |
La bibliothèque municipale est renommée en avril 2018 bibliothèque Marcel-Gotlib, du nom du dessinateur qui habita longtemps la commune[78].
Du 18 au 26 octobre 2019, pour commémorer les 150 ans de l'Asile, a lieu l'exposition « 1859 : inauguration de l’Asile impérial du Vésinet », dans la salle des spectacles de l’hôpital du Vésinet, organisée par la Société d’histoire du Vésinet et l’association historique La Mémoire de Croissy.
Du 5 au 16 novembre 2019 l'exposition est visible dans le foyer du Théâtre du Vésinet puis en janvier 2020 dans la chapelle Saint-Léonard de Croissy.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 56 706 €, ce qui place Le Vésinet au 71e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[79].
En 2012, la part des ménages fiscaux imposables est de 84,9 %[80].
En 2009, la commune du Vésinet fait partie de la zone d’emploi de Nanterre[81].
Recensement de 2006
La commune compte 4 727 emplois dont 4007 salariés (84,8 %) et 720 non salariés (15,2 %). Ces emplois se répartissent massivement (4371 soit 92,7 %) dans le secteur tertiaire (administration, enseignement, santé, commerce, services, transports, immobilier).
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire | dont Commerce | dont Services | |
---|---|---|---|---|---|---|
Le Vésinet | 0,3 % | 3,5 % | 3,4 % | 92,7 % | 7,9 % | 31,9 % |
Moyenne nationale | 3,5 % | 15,2 % | 6,4 % | 74,8 % | 13,3 % | 20,9 % |
Sources des données : INSEE[82] |
Répartition des emplois par domaines d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise |
Cadres, professions intellectuelles |
Professions intermédiaires |
Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Le Vésinet | 0,0 % | 6,9 % | 19,1 % | 28,1 % | 36,8 % | 9,1 % |
Moyenne nationale | 2,2 % | 6,0 % | 15,4 % | 24,6 % | 28,7 % | 23,2 % |
Sources des données : INSEE[82] |
Répartition des emplois par catégories socioprofessionnelles
La population active compte 7 130 personnes, soit un taux d'activité de 72,2 %. Parmi celles-ci, 6 549 ont un emploi, soit un taux d'emploi de 66,3 % et 581 sont en chômage, soit un taux de chômage de 8,2 %[82], très proche du taux national (8,3 %) mais un peu plus élevé que la moyenne départementale égale à 6,3 %. Les moins de 24 ans sont les plus touchés, avec un taux de chômage de 16,8 %. Parmi les personnes ayant un emploi, près des deux-tiers (63,6 %) travaillent dans un autre département francilien, seulement 17,4 % dans la commune et également 17,4 % dans une autre commune des Yvelines[83]. Pour les déplacements domicile-travail, 43,2 % d'entre elles utilisent des véhicules automobiles et 43 % les transports en commun, ce dernier chiffre s'élevant à 60,7 % pour les personnes travaillant dans un autre département de la Région[84]. Ces chiffres reflètent l'importance de la liaison directe assurée par la ligne A du RER entre Le Vésinet et les zones d'emploi de La Défense et de Paris.
Le Vésinet comporte de nombreuses villas à l'architecture pittoresque et très diverse en styles (anglo-normand, néo-gothique, « romain »...) dès fin du XIXe siècle et début du XXe siècle.
Beaucoup d'entre elles sont répertoriées dans l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Île-de-France par le ministère de la Culture[85].
Cinq édifices sont classés ou inscrits comme Monuments historiques ISMH :
On peut également signaler :
La ville du Vésinet est classée au Conseil national des Villes et Villages Fleuris. La ville présente un cadre paysager né des travaux du comte Paul de Lavenne de Choulot, paysagiste français, réalisés à partir de 1830.
Blason | De gueules au cor de chasse d'or, contourné et virolé d'argent, au chef cousu d'azur, chargé d'une marguerite d'argent, boutonnée d'or, tigée et feuillée de sinople, accostée de deux feuilles de chêne d'or en bande et en barre. |
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Détails | Les armoiries ont été dessinées par Eugène Bénard, deuxième secrétaire de mairie du Vésinet, et définitivement officialisées en 1898. Il n'y a plus de devise associée aux armoiries[99],[100]. Elles font apparaître un cor, rappelant la légende du cor de Roland à Roncevaux, associée à la forêt du Vésinet où Ganelon aurait préparé sa trahison[100]. Le cor serait également associé aux parties de chasse que faisaient les rois dans la forêt du Vésinet[99]. La guirlande de feuille de chêne entourant l'écu symbolise l'ancienne forêt[99],[100]. La marguerite, hommage à sainte Marguerite, patronne du Vésinet, choisie par le fondateur Alphonse Pallu[99],[100]. Pour finir, la couronne rappelle l'appartenance de la forêt au domaine royal durant de nombreux siècles[99]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le Vésinet a servi de cadre à plusieurs scènes du film Hibernatus (1968) d’Édouard Molinaro. Mais le tournage a eu lieu en fait à Versailles dans le parc de Glatigny, dont les rues ressemblent au Vésinet.
Un pavillon du Vésinet, près du lac de Croissy, a servi d'extérieur à la maison de Lady Hodwin, l'un des personnages de la série française de 1965, Belphégor ou le Fantôme du Louvre, réalisée par Claude Barma.
Le Vézinet (avec un Z) est aussi la commune où est censée résider l’héroïne de la série télévisée Maguy (1985-1993).
Dans la saison 4 de la série Les Brigades du tigre, l'épisode 2 intitulé « Les demoiselles du Vésinet » se déroule dans la ville à la Belle Époque. Deux femmes âgées (« vieilles gamines » selon un auxiliaire de police au commissaire Faivre) séquestrent dans leur pavillon du Vésinet des parlementaires français dans le but d'obtenir le droit de vote des femmes.
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