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Amistad
film historique américain de 1997 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Amistad est un film historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1997.
Le film est inspiré de faits authentiques, une mutinerie d'un groupe d'esclaves africains transportés à bord du navire négrier espagnol La Amistad en 1839, échoués sur la côte des États-Unis. Leur revendication de liberté est devenue un symbole du mouvement pour l'abolition de l'esclavage aux États-Unis.
Le film reçoit des critiques globalement positives et récolte 58 millions de dollars au box-office.
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Synopsis
Résumé
Contexte
En 1839, La Amistad, goélette espagnole transportant des esclaves africains venus de la forteresse de traite négrière (en) de Lomboko (sur la côte du Poivre, de nos jours en Sierra Leone), est retardée par les calmes équatoriaux et les négriers, à court d'eau potable, doivent jeter à la mer une partie de leurs esclaves. Puis le navire est pris dans une violente tempête au large de Cuba, alors colonie espagnole. Environ cinquante prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux qu'ils exécutent sommairement. Cinque (Segbe), leur meneur, oblige Montez (l'un des Espagnols qu'il épargne) à les ramener vers l'Afrique. Cinque ordonne alors aux Espagnols de se diriger vers le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Mais pendant la nuit, Montez, qui a plus d'expérience en navigation, s'aide des étoiles pour mettre le cap vers l'ouest, en espérant rester dans les eaux cubaines. Cependant un vent très fort fait dériver le navire vers le nord-est, en direction de l'Amérique. Lorsque le navire est arraisonné, les esclaves sont conduits aux États-Unis où, jugés pour meurtre (ils avaient tué le capitaine du navire et le cuisinier), ils attendent leur sort en prison.
Alors que les armateurs du navire déposent un recours en justice pour récupérer leur « cargaison », un avocat de la ville conteste le droit des Espagnols de transporter des esclaves dans les eaux territoriales des États-Unis : après avoir présenté l'affaire comme un simple cas de « propriété contestée », il en vient à reconnaître la dignité humaine de ces réfugiés et leur droit à la liberté. L'affaire remonte jusqu'à la Cour suprême qui compte alors une majorité de propriétaires d'esclaves. Le président Martin Van Buren refuse de se prononcer sur ce cas épineux mais l'ancien président John Quincy Adams apporte son soutien aux fugitifs.
La bataille acharnée autour de leur procès attire l'attention de la nation tout entière et alimente le mouvement d'opinion contestant la légitimité de l'esclavage aux États-Unis.
Le film fait également référence au droit de visite des navires étrangers, imposé par les Britanniques au reste du monde en 1823, via une série de traités internationaux, moment fort de la lutte internationale contre la traite des esclaves : dans une des dernières scènes, l'armée britannique débarque sur la côte ouest-africaine pour détruire le comptoir négrier de Lomboko.
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Fiche technique
Résumé
Contexte
Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données cinématographiques IMDb et Allociné, présentes dans la section « Liens externes ».
- Titre original et francophone : Amistad[1]
- Réalisation : Steven Spielberg
- Scénario : David Franzoni
- Musique : Debbie Allen et John Williams[2]
- Direction artistique : Christopher Burian-Mohr, Tony Fanning et William James Teegarden
- Décors : Rick Carter
- Costumes : Ruth E. Carter
- Photographie : Janusz Kamiński
- Son : Anna Behlmer, Charles L. Campbell, Louis L. Edemann, Robert Jackson, Ron Judkins, Shawn Murphy, Andy Nelson
- Montage : Michael Kahn
- Production : Debbie Allen, Steven Spielberg et Colin Wilson (en)
- Production déléguée : Laurie MacDonald et Walter F. Parkes
- Production associée : Bonnie Curtis et Paul Deason
- Coproduction : Tim Shriver
- Coproduction déléguée : Robert Cooper
- Sociétés de production : DreamWorks Pictures, en association avec HBO Films
- Sociétés de distribution : DreamWorks Distribution (États-Unis) ; United International Pictures (France, Suisse romande)
- Budget : 36 millions de $[3] ; 40 millions de $[4]
- Pays de production :
États-Unis
- Langues originales : anglais, mendé, espagnol, portugais
- Format : couleur (Technicolor) — 35 mm — 1,85:1 (Panavision) — son DTS / Dolby Digital / SDDS
- Genre : biopic, drame et historique
- Durée : 155 minutes
- Dates de sortie[5] :
- États-Unis, Québec : [1]
- France, Belgique, Suisse romande : [6],[7]
- Classification :
- États-Unis : les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte (R – Restricted)[N 1]
- France : tous publics[8]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[9]
- Suisse romande : interdit aux moins de 12 ans[10]
- Québec : 13 ans et plus (13+ / 13 years and over)[1]
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Distribution
Résumé
Contexte
- Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane) : Theodore Joadson
- Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin) : John Quincy Adams
- Djimon Hounsou : Cinqué
- Matthew McConaughey (VF : Bruno Choël) : Roger S. Baldwin
- Nigel Hawthorne (VF : Raymond Baillet) : Martin Van Buren
- Pete Postlethwaite (VF : Georges Berthomieu) : Holabird
- Stellan Skarsgård (VF : Frédéric Cerdal) : Lewis Tappan
- Xander Berkeley (VF : Bruno Carna) : Hammond
- Anna Paquin (VF : Alexandra Garijo) : la reine Isabelle II d'Espagne
- Chiwetel Ejiofor (VF : Lucien Jean-Baptiste) : James Covey
- Jeremy Northam (VF : Eric Legrand) : le juge Coglin
- David Paymer (VF : Hervé Bellon) : le secrétaire Forsyth
- Razaaq Adoti (en) : Yamba
- Pedro Armendariz (fils)
- Abu Bakaar Fofanah : Fala
- Tomás Milián : Calderon
- Derrick N. Ashong : Buakei
- Geno Silva (en) : Ruiz
- John Ortiz : Pedro Montes
- Peter Firth (VF : Hervé Jolly) : le capitaine Fitzgerald
- Allan Rich (VF : William Sabatier) : le juge Juttson
- Paul Guilfoyle : attorney
- Arliss Howard : John Caldwell Calhoun
Sources et légendes : Version française sur AlloDoublage[11]
Production
Résumé
Contexte
Genèse et développement
C'est le premier film réalisé par Steven Spielberg à être produit par DreamWorks, une société dont il est lui-même l'un des cofondateurs.
Le scénariste David Franzoni se base sur Mutiny on the Amistad: The Saga of a Slave Revolt and Its Impact on American Abolition, Law, and Diplomacy d'Howard Jones, Black Mutiny de William A. Owens[12] et sur les conseils de Clifton Johnson, fondateur du centre de recherche Amistad de l'université Tulane. Le scénario prend plusieurs libertés par rapport à la réalité historique (la campagne électorale de 1840, le personnage de Theodore Joadson est fictif, Baldwin devrait être plus âgé, l'importance de l'affaire sur l'esclavage au pays…)[13],[14],[15].
Attribution des rôles
Denzel Washington et Cuba Gooding Jr. ont été approchés pour le rôle de Cinqué, tandis que Sean Connery l'a été pour celui de John Quincy Adams[16].
Harry Andrew Blackmun, ancien juge de la Cour suprême des États-Unis, interprète le rôle de Joseph Story, le juge de la Cour suprême qui rend l'arrêt.
Tournage
Le tournage n'a duré que 31 jours[16]. Il a eu lieu à Porto Rico, dans le Rhode Island (Newport, Pawtucket, Providence), dans le Connecticut (Mystic, Groton Long Point, Sonalyst Studios de Waterford), en Californie (Universal City, San Pedro, Oak Glen), dans le Massachusetts (Boston)[17].
Les seize premières minutes du film ont été entièrement tournées en langue mendé (l'une des langues majoritaires en Sierra Leone), langue que Djimon Hounsou a dû apprendre, car le mendé n'est pas parlé dans son pays d'origine, le Bénin. De plus, Djimon Hounsou ne parle que cinq mots d'anglais dans le film.
Le bateau utilisé dans le film est le Pride of Baltimore II, un clipper de Baltimore.
Musique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.
- Andante du Quartet no 2 en si bémol majeur de Giovanni Battista Viotti.
- Andantino du Quartet no 3 en sol majeur de Giovanni Battista Viotti.
- Amazing Grace de John Newton.
- I Love Thy Kingdom, Lord d'Aaron Williams.
- Hail to the Chief.
- Columbia, the Gem of the Ocean (en).
- Dry Your Tears, Afrika.
- Timuyandya.
- The Ladder Is Broken.
- Ya Weh.
- Let's Stand Together.
- Today We Face The Wall.
- Musiques non mentionnées dans le générique
La musique du film est composée par John Williams.
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Accueil
Résumé
Contexte
Accueil critique
Amistad a reçu des critiques majoritairement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film a un taux d'approbation de 78 % pour 67 critiques[20], avec une note moyenne de 6,9/10. Le consensus est le suivant : « Sincère, sans tomber dans la moralisation, Amistad raconte une histoire importante avec une sensibilité captivante et un talent captivant. » Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 63⁄100 pour 23 critiques[19]. Les spectateurs interrogés par CinemaScore ont attribué au film une note moyenne de « A− » sur une échelle de A+ à F[21].
Susan Wloszczyna de USA Today a résumé les impressions de nombreuses critiques : « En tant que véhicule Spielberg, Amistad — à la fois film à énigme, thriller d'action, drame judiciaire et même comédie sur le choc des cultures — se situe entre le lyrisme dérangeant de La Liste de Schindler et l'artificialité du conte de fées de La Couleur pourpre »[22]. Roger Ebert a attribué au film trois étoiles sur quatre, écrivant :
« Amistad, comme La Liste de Schindler de Spielberg, [...] traite de la manière dont des hommes de bien tentent d'agir de manière réaliste au sein d'un système maléfique pour épargner quelques-unes de ses victimes. [...] La Liste de Schindler fonctionne mieux comme récit car il s'agit d'une tromperie risquée, tandis qu'Amistad traite de la quête d'une vérité qui, si elle est découverte, sera une maigre consolation pour les millions d'esclaves existants. De ce fait, le film n'a pas la charge émotionnelle du précédent film de Spielberg — ou de La Couleur pourpre, qui m'avait ému aux larmes. [...] Ce qui est le plus précieux dans Amistad, c'est la façon dont il donne des visages et des noms à ses personnages africains, que les films transforment si souvent en victimes anonymes »[23].
Pour Sophie Grassin de L'Express, le film regorge de clichés, ne cesse « de débiter de bons sentiments » pour faire « finalement la part belle aux Blancs »[24]. En dépit d'une reconstitution très documentée, Olivier Père des Inrocks estime que Steven Spielberg « a désormais besoin de grands sujets ou d'effets spéciaux de pointe pour camoufler la nullité de ses mises en scène. »[25]
Box-office
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Distinctions
Récompenses
Nominations
Sélections
- Festival Chrétien du Cinéma 2006 : longs métrages, hors-compétition[27]
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Éditions en vidéo
En France, le film Amistad est sorti en DVD le [29]. Par la suite, le film est ressorti en DVD le [30], puis en Blu-ray le [31] et en VOD le [6].
Autour du film
Une parodie du film a été faite dans le film Scary Movie sous le titre d'Amistad 2.
Notes et références
Annexes
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