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Cheilly-lès-Maranges

commune française du département de Saône-et-Loire De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Cheilly-lès-Maranges est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

Résumé
Contexte

La commune de Cheilly-lès-Maranges est située dans la vallée des Maranges, dans le département de Saône-et-Loire à la limite du sud de la Côte-d'Or.

Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

Mercey (hameau distant de 2,5 km, situé à l'ouest de la commune).

Accès et transport

Cheilly-lès-Maranges est située à moins d'un kilomètre du département de la Côte-d'Or, Santenay est située à deux kilomètres et Chagny est située à sept kilomètres. La commune comprend le village de Cheilly ainsi que le hameau de Mercey, et est traversée par les routes départementales D 133, D 143, et D 974.

La halte SNCF de Cheilly-lès-Maranges est desservie par des trains régionaux à destination de Chagny et Chalon-sur-Saône d'une part, Saint-Léger-sur-Dheune et Montchanin d'autre part.

Géologie et relief

Village viticole, dans un paysage vallonné. Les coteaux du village (exposé sud/sud-est) ne suivent pas l'alignement de la Côte de Beaune, mais ils en possèdent la même origine et nature géologique[3]. Les sols sont de type argilo-calcaire et plus particulièrement légers et caillouteux[3].

Hydrographie

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Pont de Santenay (vers 1850)
sur la Cozanne.
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Canal du Centre et voie verte cyclable à Cheilly-lès-Maranges (vue en direction de Saint-Léger-sur-Dheune).

La commune est traversée au nord par la rivière de la Cozanne qui se jette dans la Dheune à l'est de la commune. Le canal du Centre traverse aussi la commune à l'entrée du village.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 784 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St-Maurice-lès-Couches_sapc », sur la commune de Saint-Maurice-lès-Couches à km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 803,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −16,7 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Communes limitrophes

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Urbanisme

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Typologie

Au , Cheilly-lès-Maranges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,2 %), terres arables (20,7 %), prairies (16,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), zones urbanisées (5 %), forêts (3,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Toponymie

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L'origine du nom de Cheilly est dérivée de la forme gauloise du « sol pierreux », kal-jo, qui a donné en français caillou, mais aussi la chaille. Cette racine chaille apparait par ailleurs dans les noms de Chailly-sur-Armançon en Côte-d'Or ou Chailley dans l'Yonne, ainsi que dans les nombreux dérivés du type Chaillou ou Chailleuse fréquents en Bourgogne occidentale[16]. De ce fait, les différentes dénominations de Cheilly ont été par le passé Chesly, Chailly, Chailley , cheeillyo, Chaeilleyo, chaaliaco, Chaulleio, Chaaillei, chailleum en latin, conservant avec d'autres villages la forme écrite ou sonore « y », « ey », « é », témoin d'un passé celtique et gallo-romain où la villa rustica a donné naissance à un bourg ou un hameau.

Le , le conseil municipal de Dezize, commune des Maranges, demande à changer son nom en Dezize-lès-Maranges, au motif d'éviter la confusion avec Decize situé dans la Nièvre[17]. Le changement de nom d'une commune est du ressort du Conseil d'État sur proposition du ministre de l'Intérieur, sur la base d'un dossier constitué de la demande du conseil municipal, de l'avis du sous-préfet, de l'avis du conseil général, et enfin du rapport détaillé du préfet[18]. L'administration a donc demandé l'avis du conseil municipal de Cheilly.
Le conseil municipal de Cheilly, par délibération du , émit un avis défavorable au motif que la plus grande partie des Maranges est située sur la commune de Cheilly[17]. Par lettre du , le sous-préfet d'Autun a alors demandé au conseil municipal de Cheilly de bien vouloir reconsidérer sa décision.
Finalement, dans sa séance du , le conseil municipal de Cheilly donna un avis favorable à la condition expresse que Cheilly prenne également le nom de Cheilly-lès-Maranges[17]. Ainsi l'autorisation fut donnée le , pour les communes de Cheilly et Dezize, avec avis favorable du Conseil d'État, par le président de la République Émile Loubet.
Quelques semaines plus tard, le conseil municipal de Sampigny, commune située aussi dans les Maranges, fit sa demande le et a été autorisé, par décret du à prendre le nom de Sampigny-lès-Maranges[17].

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Histoire

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Contexte

Préhistoire et antiquité

L'occupation de la région proche est très ancienne et date au moins de la période néolithique. À deux kilomètres, sur le plateau de Chassey-le-Camp, on retrouve des traces d'installations sédentaires de paysans venus du Midi de la France. La production culturelle de cette population a donné son nom à une culture du néolithique moyen, le chasséen.

Moyen Âge et Renaissance

En 954, l'existence de Cheilly est avérée par un acte de Lothaire, avant-dernier roi carolingien, qui exempte d'impôt un dénommé Willenco (Guilain) et ses fils Widoni (Guy) et Norduino (Nordin) sur des biens dans le hameau de « Cheilly sur la Dheune[19] ».

En 1253, Gautier, sire de Chaulleio, chevalier, tient en fief du duc Hugues IV de Bourgogne ce qu'il a aux villes de Cheilly et de Santenay et dépendances, tant en forteresses qu'en justice[17].

En 1291, Pernel de Montenteaume, damoiseau, fils de Pierre de Montenteaume, chevalier, tient en fief du duc Robert II de Bourgogne, la maison forte de Marceium (Mercey), paroisse de Cheilly[17].

En 1300, Robert Fusot, baron de Chaudenay, fait une fondation en faveur de l'église de Chagny, mais meurt dans l'année. Il laisse tous ses biens à son beau-frère Jean Pitois, seigneur de Monthelie, Couchet, Chaudenay, Chassagne, Cheilly et Cromey. La maison forte de Cheilly lui appartient. Il s'en dessaisit en faveur de Guillaume de Sampigny qui devient ainsi seigneur de Cheilly[17].

En 1366, Guillaume de Sampigny, écuyer, tient du duc Philippe II le Hardi ce qu'il a à Santenay, ainsi que la moitié de la muraille de la maison forte avec ses dépendances et droits de justice, l'autre moitié de la muraille et dépendances de la Motte de Cheilly est tenue en fief par Marguerite de Navilly, dame de Tailly, à cause de son douaire et au nom de ses enfants, Robert et Jehan de Bichey[17].

De même, Étienne dit Ruffin, damoiseau, tient du duc sa maison fortifiée située à Marceyo (Mercey), paroisse de Cheilly.

En 1372, Guillaume de Sampigny vend terre et droits à la grand-mère de Nicolas Rolin qui ultérieurement en héritera. Après lui les terres et droits de Cheilly et autres lieux, vont se transmettre aux descendants par les femmes. Seront successivement seigneurs des lieux, les familles d'Épinac, de Pernes, Touloujon, et enfin Choiseul[17].

Le , un accord est passé entre les héritiers de Nicolas Rolin pour sa succession, et Guillaume Rolin, sire de Beauchamp, reçoit ainsi les maisons et seigneuries de Cheilly[17].

Période moderne

Sous l'Ancien Régime, Cheilly faisait partie du bailliage de Beaune, de l'archiprêtré de Couches et du diocèse d'Autun.

Le , la commune fit partie du canton de Dezize, sous le nom de Cheilly Mussey et le Moulin. Elle fut rattachée au canton de Couches le 17 frimaire an X ()[17].

Période contemporaine

S'il y avait autrefois une activité économique diversifiée notamment composée d'une bonneterie et d'une usine à plâtre, mais aussi de plusieurs bouchers, de boulangers, de charbonniers, de charrons, d'épiciers, d'un perruquier, de sabotiers, de tailleurs de vêtements et de fabricants de tissus, ainsi que de maçons, charpentiers, menuisiers, scierie, tonnellerie, ferronnerie et nombre de cafés, la ville ne comptait plus à la fin du XXe siècle qu'une unique boucherie-charcuterie, un boulanger, et une épicerie.

Cheilly comptait aussi quelques fermes qui ont toutes disparu désormais.

Création de l'AOC Maranges en 1989[20].

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Héraldique

Davantage d’informations Blason, Détails ...

Politique et administration

Tendances politiques

Administration municipale

Listes des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...

Canton et intercommunalité

La commune fait partie du Grand Chalon.

Instance judiciaire et administrative

Jumelages

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Population et société

Résumé
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Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2022, la commune comptait 538 habitants[Note 2], en évolution de −0,92 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
654747666851915896870871898
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
917990980948912964937879876
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
897858770682604576543513464
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
433417385367394439484497534
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramides des âges

Enseignement

La commune possède une école maternelle et une école primaire. Le collège se trouve à Chagny.

Santé

Médecin, infirmière et pharmacie les plus proches se trouvent à Santenay (21). L'hôpital se trouve à Chalon-sur-Saône.

Sports

Le rugby à XV par l'intermédiaire du club de rugby de la commune qui évolue en promotion d'honneur du championnat de Bourgogne et le tennis peuvent être pratiqués dans la commune. Le village possède un terrain de rugby et des courts de tennis.

Cultes

Catholique à l'église du village.

Vie associative

Il y a 14 associations dans le village : Blaise et Compagnie, Association pour l'histoire de Cheilly, Bibliothèque, La joyeuse pétanque, OCCM Rugby, Club de l'amitié Cheilly/Santenay, Société de secours mutuel Saint-Vincent, Société de secours mutuel Saint-Louis, Société de chasse, Comité des fêtes, Tennis Club et Vieilles soupapes des Maranges.

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Économie

Il y a dans cette commune : un bureau de Poste, un café, une boucherie et quelques gîtes. Le village possède quelques artisans : une entreprise de géothémie-aérothermie-clim, un jardinier-paysagiste et un plombier. La principale activité dans cette commune est représentée par la viticulture, avec la présence d'une dizaine de viticulteurs :

Domaine France DessaugeDomaine Christian Roy
Domaine Philippe RoyDomaine Sandrine Beauvais
Domaine Berger-Rive Gérard & FilsDomaine Jean-François Bouthenet
Domaine Marc BouthenetDomaine Pierre Bresson
Domaine Château de MerceyDomaine Chevrot et Fils

Vignoble

Ce village fait partie de l'appellation Maranges créée le , comprenant en tout 162 hectares dont 83 en appellation premier cru[25] et exploité presque exclusivement en vin rouge (cépage pinot noir).

La production viticole sur 122 ha dont 42 ha classés en premier cru comprend aussi les AOC bourgogne hautes côtes de beaune, bourgogne aligoté, et crémant de bourgogne.

Bien que l'aire de production soit située dans le département de Saône-et-Loire, Cheilly-lès-Maranges fait partie intégrante de la Côte de Beaune.

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Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Civils
  • la maison forte de Mercey ;
  • la forteresse de Cheilly, propriété au XVe siècle du chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin (qui en hérita par sa grand-mère), avant qu'elle ne passe, successivement, aux familles d'Épinac, de Pernes, de Toulongeon et, finalement, de Choiseul[26] ;
  • le lavoir de la fontaine Saint-Pierre (1880), inscrit à l'inventaire général des Monuments historiques le  ;
  • le lavoir de Saint-Pierre (1891), inscrit à l'inventaire général des Monuments historiques le  ;
  • la salle de fêtes.
Religieux
  • l'église paroissiale Saint-Pierre du XIIIe siècle, interdite en 1830. On y voit plusieurs litres aux armes des Choiseul du XVIIIe siècle, seigneurs du lieu : « d'azur à la croix d'or, cantonnée de dix-huit billettes du même », recensement à l'inventaire général des Monuments historiques le .

Personnalités liées à la commune

  • Nicolas Rolin, chancelier de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (XVe siècle).
  • Guillaume Rollin, sire de Beauchamp, descendant de Nicolas Rolin (XVe siècle).
  • Marius Roux (1883-1972), enseignant qui s'installa à Cheilly et y fut peintre amateur (il y exécuta quantité de dessins au pastel entre 1960 et 1970)[27].
  • Jeanne-Marie Reuillon (1898-1992) qui, après des études de lettres en Sorbonne et un séjour aux États-Unis, devint journaliste et écrivain sous le pseudonyme de Marie-Jeanne Viel ou de Jean Viel, spécialiste de littérature américaine et d'histoire politique française[28].
  • Paul Pauliat (1922-2008), né dans la commune, professeur agrégé de russe au lycée Voltaire (Paris).

Pour approfondir

Bibliographie

  • Le Figaro et La Revue du Vin de France : Les vins de France et du monde (20 volumes), no 11 (Côtes de Beaune), 96 pages, Édité par La société du Figaro, Paris 2008, (ISBN 978-2-8105-0054-3)
  • Histoire de Cheilly et Mercey, Édité par l'Association pour l'Histoire de Cheilly, mars 2002.
  • Pierre-Eric Mounier-Kuhn, Le canton de Couches au XIXe siècle, mémoire de maîtrise d’Histoire, université Paris X-Nanterre (dir. Pr. Philippe Vigier), 1981, 298 p.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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