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Rallye automobile Monte-Carlo

épreuve du championnat du monde des rallyes automobile De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Rallye automobile Monte-Carlo
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Le Rallye automobile Monte-Carlo est une manifestation sportive de type rallye automobile organisée par l'Automobile Club de Monaco et dont le cadre de départ et d'arrivée est la principauté de Monaco, même si l'essentiel du parcours a lieu plus au nord, notamment dans les départements français des Alpes-Maritimes, de l'Ardèche, de la Drôme, des Hautes-Alpes, de l'Isère ou encore des Alpes-de-Haute-Provence, selon les années. Cette épreuve se déroule systématiquement en hiver, au mois de janvier.

Faits en bref Sport, Création ...

On entend — ou lit — souvent dans les médias « Rallye de Monte-Carlo », mais la véritable dénomination de cette épreuve n'a jamais inclus la préposition « de ».

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Historique

Résumé
Contexte

Les prémices

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Les deux créateurs du rallye Monte-Carlo, Gabriel Vialon et Antony Noghès.
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Affiche de l'édition 1911
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Concurrents de l'édition 1912 (au départ de Paris).

Dès 1906, une épreuve de régularité est mise sur pied lors d'un trajet Paris-Monte Carlo aller-retour, entre le et le , pour les nouveaux modèles du salon de Paris[1],[2].

À sa création en 1911 par les Monégasques Gabriel Vialon (un huissier) et Antony Noghès (un cigarettier âgé de 20 ans, futur créateur du Grand Prix de Monaco en 1929, et dont le père, Alexandre Noghès, était président du Sport vélocipédique et automobile monégasque), le rallye automobile Monte-Carlo n'est pas encore à proprement parler une épreuve sportive, mais plutôt un moyen d'attirer la jet set européenne à Monaco en répondant aux divers évènements organisés par le dynamique Automobile Club de Nice et Côte d'Azur, né de la rivalité balnéaire entre les deux villes. Ainsi, durant les années 1930, l'épreuve monégasque est-elle en concurrence de renommée avec le Critérium Paris-Nice, et le Rallye Paris-Antibes-Juan-les-Pins (de son côté l'AC Antibes organise ce rallye international de régularité entre 1931 et 1938, parfois sur trois jours; notamment vainqueurs en 1932 Robert Guyot sur Primastella Renault[3], en 1933 Quinault[4], en 1934 Puinault[5], en 1935 Marcel Pagniez sur Ford[6], et 1938 le Dr Quercy sur 402 légère Peugeot[7]).

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Deuxième victoire d'Hotchkiss en 1933.

En 1933, la marque Hotchkiss envoie le premier mécanicien usine officiel Monsieur Michel Buzy pour suivre la voiture et assurer la victoire de l’auto dans l’épreuve.

Chaque véhicule engagé part alors avec son équipage par la route, de la ville où il s'est engagé. Il effectue le parcours de regroupement reliant cette ville à Monte-Carlo, en suivant un itinéraire précis, avec certaines contraintes. À l'époque, traverser l'Europe en plein hiver est un exploit. Arrivés à destination, les vainqueurs sont l'équipage ayant réussi à rallier Monaco en respectant une moyenne horaire imposée par les organisateurs, mais la présentation du véhicule, après autant de kilomètres sur des routes difficilement praticables, est tout aussi importante.

Une Coupe des Dames était organisée. Elle fut par exemple remportée par Mildred Bruce en 1927 et Simone Louise des Forest en 1934.

Une autre particularité du rallye Monte-Carlo sera pendant longtemps son parcours de concentration, les villes de départ étant réparties aux quatre coins de l'Europe. Les équipages se rejoignaient en un point unique afin de rallier, par un parcours alors commun, Monaco. Cette caractéristique a donné jusqu'au milieu des années 1990 sa réputation au rallye, et en a fixé le déroulement.

L'évolution

Avec les progrès réalisés sur les véhicules ainsi que l'amélioration du réseau routier européen, l'ACM essaie alors de donner un visage plus sportif à son épreuve, afin de compliquer la tâche aux participants et surtout que le rallye ne soit pas une promenade de santé. Ainsi au fil des années, le règlement est sans cesse modifié. On voit apparaître une épreuve de maniabilité, puis une épreuve se déroulant sur quelques tours du parcours du circuit de Formule 1 monégasque afin de départager les équipages. Mais bientôt apparaît une épreuve qui va faire là encore la réputation du rallye : le circuit de montagne dans le Haut Pays niçois. Le Monte-Carlo n'a pas encore pris le visage sportif qu'on lui connaît de nos jours : en effet, les épreuves servant à départager les équipages se basent encore sur la régularité, et non la vitesse pure.

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Voiture yougoslave à Dravograd, lors de la concentration 1956.

De 1953 à 1956 puis de 1958 à 1960, le rallye Monte-Carlo compte pour le Championnat européen de Grand Tourisme[8], puis de 1961 à 1967 il s'inscrit alors dans le Championnat d'Europe des rallyes et de 1970 à 1972 dans le Championnat international des marques. Il rejoint le Championnat du monde des rallyes (WRC) en 1973 dès sa création, en étant la toute première épreuve de ce nouveau championnat.

À partir du début des années 1960, les épreuves dites « spéciales » font leur apparition. La notion de régularité est encore présente, mais lors des épreuves spéciales seule la vitesse pure compte. Afin de ne pas défavoriser les véhicules les moins puissants, le classement général prend en compte une méthode de calcul que l'on appelle « indice ». C'est ainsi qu'un véhicule de moindre puissance peut parfois battre un véhicule d'une puissance même largement supérieure: en 1961 par exemple René Trautmann et Jean-Claude Ogier sur Citroën ID19 réalisent le meilleur temps cumulé, mais terminent seulement dix-neuvièmes, loin derrière une modeste Panhard[9].

Au milieu des années 1960, le classement « scratch » entre en vigueur. L'indice a vécu, et c'est maintenant l'équipage qui a réalisé les meilleurs temps lors des épreuves spéciales en étant le moins pénalisé qui est déclaré vainqueur. C'est aussi l'apparition des pilotes « usine » (avec pour la France les services compétition de Renault et Citroën, dirigés respectivement par François Landon -depuis la création en 1951-, et René Cotton -officieusement depuis 1959) ; le temps des « gentlemen drivers » est désormais révolu.

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Véhicules Peugeot, Audi et Lancia, au parc d'Aix-les-Bains en 1986.

Au début des années 1970, le rallye se déroule selon un schéma qui va durer près de 25 ans :

  1. le parcours de concentration, qui draine les concurrents vers la ville de départ ;
  2. le parcours de classement ;
  3. le parcours commun ;
  4. le parcours final, autrefois appelé « circuit de montagne ». À cette époque, des épreuves spéciales traversent la Savoie, l'Isère, l'Ardèche, la Drôme, les Hautes-Alpes ainsi qu'une grande partie du Haut Pays niçois.

De nos jours

Au milieu des années 1990, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) repense entièrement les règles du rallye automobile. En effet, le rallye a toujours été un sport populaire, et de ce fait, il attire de nombreux spectateurs sur le bord des routes. Depuis l'interdiction des groupes B fin 1986, les questions de sécurité tant pour les équipages que pour les spectateurs semblent désormais être davantage prises en compte par l'instance internationale. De ce constat, le déroulement du rallye Monte-Carlo est profondément modifié :

  • le parcours de concentration disparaît ;
  • le rallye n'est plus une épreuve en ligne, donc les étapes avec parc de regroupement dans les villes étapes disparaît ;
  • les points d'assistance sont rassemblés en un seul endroit avec contrôle horaire en entrée et sortie (ceci pour éviter que les concurrents ne roulent trop vite en secteur de liaison pour rattraper le temps perdu en assistance) ;
  • afin de limiter les déplacements des spectateurs entre les épreuves spéciales, les organisateurs concentrent au maximum le parcours.
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Les lacets de la spéciale La Bollène-Vésubie Sospel.

De 2009 à 2011, le rallye Monte-Carlo est inscrit au championnat IRC et les organisateurs décident alors de profiter d'un règlement moins contraignant pour « étaler » de nouveau le parcours. Valence redevient ville de départ, avec une boucle en Ardèche, puis le rallye retrouve le Vercors pour se terminer après deux passages de nuit au col de Turini. Le col de Braus est lui aussi régulièrement emprunté, tout comme le col des Garcinets.

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Sébastien Loeb au volant de la Citroën DS3 WRC en 2015.

En 2012, le Monte-Carlo fait son retour en championnat du monde[10].

L'édition 2021, qui se déroule du 21 au , voit une modification majeure dans son programme initial : afin de respecter les couvre-feux en vigueur (dès 18 heures) dans les endroits traversés par le Rallye – en raison de la pandémie de Covid-19 – les horaires des épreuves spéciales chronométrées sont avancées de deux heures. En conséquence, les vendredi et samedi matins, le Rallye démarre à 5 heures et l'ES (n° 8) prévue le vendredi soir, est finalement repoussée au lendemain en début de journée. Par ailleurs, les organisateurs ont également procédé à un changement de parcours, à la suite de la Tempête Alex, qui a provoqué de nombreux dégâts matériels dans la région[11].

L'année suivante, l'épreuve, qui ne développe qu'une distance chronométrée de 296,03 km, voit s'affronter pour la victoire les champions du monde Sébastien Loeb et Sébastien Ogier dans un duel qui tournera en faveur de l’Alsacien à la suite d'une crevaison du Gapençais dans l'ultime journée.

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Palmarès

Résumé
Contexte
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Henri Rougier devant la Turcat-Méry 25 hp victorieuse en 1911.
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Rallye Monte Carlo 1934, défilé des voitures à Monaco.
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Ligne d'arrivée du rallye Monte-Carlo 1936.
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Rallye Monte Carlo 1937, Le Bègue et Quilin vainqueurs sur Delahaye.
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La Hotchkiss 686 GS Riviera Monte-Carlo de 1939
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Citroën 15 Six de l'édition 1952 du rallye.
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Louis Chiron (G.) et Ciro Basadonna (D.) vainqueurs en 1954 sur la Lancia Aurélia GT 2500 no 69 (le passage par Amsterdam).
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La Mini Cooper S victorieuse en 1964.
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La Lancia Stratos HF de Bernard Darniche, victorieuse en 1979.
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Sébastien Ogier et Julien Ingrassia sur la Volkswagen Polo R WRC, ici lors de leur victoire en 2013.
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Vainqueurs multiples

Davantage d’informations Victoires, Pilotes ...

Podiums uniformes

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Faits marquants

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Rallye Monte-Carlo Historique

Résumé
Contexte
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Lors du Rallye Monte Carlo Historique 2024, départ de Reims aux Halles Boulingrin.
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Rampe de départ du Monte-Carlo VHC 2014.
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Renault 8 Gordini participant au Rallye Monte Carlo historique 2010 à La Motte-Chalancon (Drôme).

Depuis 1998, l'Automobile Club de Monaco organise, une épreuve, réservée aux véhicules d'époque, qui reprend les itinéraires et surtout l'esprit des rallyes des années 1950-1970 : le Monte-Carlo Historique avec de nouveau un parcours de concentration.

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Notes et références

Annexes

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