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ville d'Espagne, capitale de la province de Salamanque De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Salamanque, Salamanca en espagnol, est une ville de la province de Salamanque dans la communauté autonome de Castille-et-León en Espagne. Elle est la capitale de la province et est une ville de 144 436 habitants (en 2017). Son aire métropolitaine atteint près de 230 000 habitants, ce qui en fait la deuxième de la communauté après Valladolid par la population.
Salamanque Salamanca (es) | ||||
Héraldique |
Drapeau |
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De haut en bas et de gauche à droite : la Plaza de Anaya vue depuis la cathédrale, détail de la Casa de las Conchas, la catedral nueva et Plaza Mayor. |
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Administration | ||||
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Pays | Espagne | |||
Statut | Commune | |||
Communauté autonome | Castille-et-León | |||
Province | Province de Salamanque | |||
Comarque | Campo Charro | |||
District judic. | Salamanque | |||
Budget | 158 707 696,17 €[1] (2020) | |||
Maire Mandat |
Carlos Manuel García Carbayo (es) (PP) 2023-2027 |
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Code postal | 37001 à 37008 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Salmantin/ine (fr) Salmantino/a (es) Charro/a (es) |
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Population | 143 954 hab. () | |||
Densité | 3 659 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 40° 57′ 54″ nord, 5° 39′ 50″ ouest | |||
Altitude | 798 m |
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Superficie | 3 934 ha = 39,34 km2 | |||
Distance de Valladolid | 115 km | |||
Rivière(s) | Le Tormes | |||
Divers | ||||
Patrimoine mondial | Vieille ville (1988) | |||
Saint patron | Saint Jean de Sahagún | |||
Localisation | ||||
Localisation dans la province de Salamanque | ||||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
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Liens | ||||
Site web | www.aytosalamanca.es | |||
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Salamanque abrite la plus ancienne université encore en activité d'Espagne. Alphonse IX de León aurait émis le souhait de créer l’université de Salamanque en 1218 pour contrebalancer la création de l’université de Palencia par Alphonse VIII de Castille quelques années auparavant [2]. Les deux universités de Palencia et de Salamanque, simples souhaits de rois n’ayant prévu ni organisation, ni fondement juridique précis (absence de charte de fondation), sombrèrent rapidement. Il faudra attendre la charte édictée par Alphonse X de Castille en 1254, confirmée à sa demande par le Pape Alexandre IV en 1255, pour que l’université de Salamanque prenne tout son essor [2]. Durant l'époque de son rayonnement, une phrase populaire s'est formée : « Quod natura non dat, Salmantica non præstat » signifiant « Ce que la nature ne donne pas, Salamanque ne (le) prête pas ».
Des personnalités célèbres comme : Antonio de Nebrija, Christophe Colomb, Fernando de Rojas, Francisco de Vitoria et l'École de Salamanque, Fray Luis de León, ou Miguel de Unamuno avaient des liens avec la ville.
En 1988, la ville fut déclarée au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Elle comporte un patrimoine architectural important, avec ses deux cathédrales, la vieille et la nouvelle, la maison des coquillages, la Plaza Mayor, le Couvent de San Esteban et les Écoles Majeures. En 2002, elle fut la Capitale européenne de la culture et depuis 2003, sa Semaine sainte est déclarée comme fête d'intérêt touristique international.
À Salamanque se trouvent d'importants centres de recherche comme le centre de recherche contre le cancer, le centre de recherche et du développement technologique de l'eau.
Salamanque est située à environ 800 m d'altitude, sur la partie nord du plateau de la Meseta. Elle est traversée par le Tormes, affluent du Douro. Elle se situe à 220 km au nord-ouest de Madrid.
Au IIIe siècle av. J.-C., Hannibal assiégea et prit la ville, qui s'appelait alors Helmantica. La ville devint une place commerciale importante de Carthage. Avant l'époque de la domination romaine, le bassin du Douro était occupé par les Vacéens (« Vaques » voire « Vetones » ). Ils étaient aussi présents dans les provinces actuelles d'Avila et de Tolède. Ce peuple édifia, pour défendre les frontières occidentales de son domaine, deux places fortes : une à Zamora Ocello Durii et l'autre à Salamanque Salmántica. C'est autour de celle-ci qu'une ville d'une certaine importance se développa, selon nombre d'historiens. Avec la victoire des Romains sur les Carthaginois, la ville se développa. Son importance comme centre d'échange et sa situation proche du gué naturel sur la rivière Tormes, collaborèrent au tracé de l'une des plus importantes voies romaines d'Hispanie : « La voie de l'Argent » (La Vía de la Plata). Celle-ci fut tracée au Ier siècle pour relier le sud de la péninsule ibérique avec le nord, unissant Mérida (alors, Emérita Augusta) avec Astorga (alors, Asturica Augusta). Pour cette voie, on construisit un important pont (El Puente Romano), probablement à l'époque de l'empereur romain Trajan. Sa structure était formée en moyen appareil, par des pierres de 23 cm de large sur 34 cm de haut. Aujourd'hui, de la construction primitive ne subsistent que les quinze arches les plus proches de la cité.
Après l'invasion musulmane, les incursions des monarques asturiens dans la région ne visaient pas l'implantation de foyers chrétiens mais le transfert de populations vers le nord du pays. Alphonse 1er de León reconquit la ville, détruisant ses forteresses et la laissant abandonnée. Ordoño Ier la reprit face à la nouvelle occupation sarrasine en 863.
Le roi Alphonse III la conquit de nouveau par la suite, puis l'abandonna devant la pression des troupes du Califat de Cordoue. Ramiro II fut le premier roi de la Reconquista qui planifia une implantation de la population dans le bassin du Tormes. Peu après sa victoire sur Abdérame III, à Simancas en 939, il établit des peuplements venant de León en de nombreux lieux dans le bassin du Tormes et à Salamanque. Cet effort de repeuplement fut éphémère car Almanzor rasa de nouveau la ville en 986, lors de sa campagne contre Zamora.
Avec la conquête de Tolède par Alphonse VI, en mai 1085, d'autres villes voisines passèrent aux mains chrétiennes, abaissant ainsi la tension dans la région et déplaçant la frontière vers le sud. Ceci facilita un repeuplement efficace de la région comprise entre le Douro et la Cordillère Centrale. Durant le XIIIe siècle, aucun épisode historique notable ne se produit. Outre le repeuplement, la fondation de l'Université fut déterminante. En 1218, le roi Alphonse IX de León fonda « l'Étude Générale » de Salamanque. Le roi Alphonse X concède ensuite des privilèges aux professeurs et étudiants.
Au milieu du XIVe siècle eut lieu une guerre civile entre les partisans du roi Pierre Ier de Castille et son frère Henri de Trastamare. Au XVe siècle, on assiste à des luttes entre Álvaro de Luna et les infantes d'Aragon ; Salamanque prit part à ces événements. Au début de la seconde moitié du XVe siècle eurent lieu des rébellions contre Henri IV de Castille. Mais les relations entre la ville et le roi restaient bonnes. Pour exemple, le roi octroie par lettre du le droit à Salamanque d'organiser des foires ; s'adressant aux habitants, il écrit : « Par les nombreux, bons, loyaux et remarquables services que vous m'avez faits et démontrés chaque jour... ».
En 1475, le roi Ferdinand V visita Salamanque afin d'obtenir son appui à sa femme Isabelle Ire de Castille, face à Jeanne La Beltraneja, pour la succession au trône de Castille (Guerre de 1475 à 1479). La chevalerie salmantine participa activement lors de la Bataille de Toro (1476), par laquelle se renforça le pouvoir des Rois Catholiques. Ceux-ci visitèrent à plusieurs reprises Salamanque, influant sur l'essor et le prestige de l'Université. Le prince Don Juan, fils des Rois Catholiques, fut seigneur et gouverneur de Salamanque où il mourut en 1497.
Durant cette période certains faits sont notables et doivent être soulignés. En 1520 eut lieu la Guerre des Communautés de Castille. Les Comuneros salmantins furent commandés par Don Pedro Maldonado Pimentel, seigneur de Babilafuente et Don Francisco Maldonado Pimentel, seigneur de la ville du Maderal.
L'apogée de Salamanque se situe au XVIe siècle. La démographie atteint un niveau qui ne sera plus égalé jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. En 1517, la population était de 20 000 habitants environ ; le prestige de l'Université était à son zénith. Il faut remarquer alors l'impulsion constructive des Rois Catholiques et du cardinal Cisneros, faisant construire plusieurs écoles et séminaires.
D'autres facteurs ont favorisé l'apogée de Salamanque au XVIe siècle :
En 1610, Marguerite d'Autriche et le roi Philippe III visitent la ville. Ils seront les promoteurs de la construction de la Clerecia.
Pendant la guerre d'Indépendance, la ville de Salamanque a été occupée par les troupes du maréchal Soult en 1809 et est restée aux mains des Français jusqu'à la bataille des Arapiles (1812). Les armées alliées ont gagné sous le commandement de Wellington. Pendant l'occupation, les Français ont construit des défenses et, pour obtenir des matériaux, ils ont détruit une grande partie des bâtiments de Salamanque. À noter en particulier, la destruction du quartier Fallen (en ruine), où se trouvaient des collèges connus de l'Université, dont il ne subsiste aucune trace. Le pire moment est venu quand Fernando VII d'Espagne ferma les universités. Depuis leurs réouvertures, Salamanque a été réduite à une université de province.
En 1873, après la proclamation de la Première République, Salamanque a subi un soulèvement « cantonalista » qui a été écrasé en 1858.
Pendant le reste du XIXe siècle, la ville a connu une légère reprise et a été nommée capitale de la province. Le chemin de fer fut construit, reliant la France avec le Portugal et passant par le Plateau (Medina del Campo et de Salamanque, 1877).
Dans cette première période républicaine, se situe la première tentative sérieuse de régionalisation. Ce processus suit l'exemple américain et le territoire espagnol est divisé en États. Chacun ayant ses propres institutions et Salamanque adhère à la terre de la vieille Castille.
La révolte armée contre la Seconde République a triomphé de Salamanque dès le début. Pendant la Guerre civile espagnole, entre octobre 1936 et novembre 1937, le palais épiscopal fut la résidence et le centre du général Franco. La ville était également le centre d'organisations et le lieu de certains ministères.
Après la guerre, Salamanque dispose d'un centre documentaire de grandes archives de la guerre civile espagnole. En 1940, Pie XII établit l'Université pontificale de Salamanque comme continuation des anciennes études théologiques.
En 1988, Salamanque a été déclarée site du Patrimoine mondial par l'Unesco. En 1998, avec l'accord des ministres de la Culture de l'Union européenne, Salamanque a été désignée Capitale européenne de la culture pour 2002. Dans un futur proche, la ville espère également obtenir la nomination pour l'Exposition universelle.
La population de la ville de Salamanque stagne depuis environ trois décennies avec environ 160 000 habitants. Mais entre 1994 et 2006, elle a perdu 11 habitants. Ceci est principalement dû au transfert d'une partie de sa population vers la région métropolitaine, phénomène commun à beaucoup de villes espagnoles. On trouve en outre un taux élevé de migration vers des endroits comme Madrid. Il est à noter que la province de Salamanque souffre d'un taux élevé de vieillissement de la population par comparaison à la moyenne nationale.
Le secteur des services (le tourisme culturel dynamique et de l'Université) est la principale source de revenus. Il est particulièrement notable pour les activités éducatives d'été dues à l'affluence d'étudiants venant étudier le castillan.
Dans le blason de la ville de Salamanque, apparaissent les éléments attribués au premier seigneur de Ayala, le pont romain et le taureau élevé dans les prairies de la province. Sur la tête du blason sont représentés deux lions.
L'administration de Salamanque a ajouté des boucliers sur le côté droit du blason.
La composition du conseil de ville de Salamanque depuis le retour de la démocratie est la suivante[3]:
1979 | 1983 | 1987 | 1991 | 1995 | 1999 | 2003 | 2007 | 2011 | 2015 | 2019 | |
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AP/PP | 0 | 10 | 10 | 13 | 16 | 17 | 15 | 16 | 18 | 12 | 11 |
PSOE | 11 | 17 | 10 | 12 | 9 | 10 | 12 | 11 | 9 | 7 | 10 |
Cs | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 4 |
Podemos | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 2 |
PCE/IU | 3 | 0 | 0 | 1 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
CDS | 0 | 0 | 7 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
UCD | 13 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Total | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 | 27 |
L’économie de Salamanque est principalement liée à l’Université et au tourisme, bien que d’autres secteurs comme l’agriculture, l’élevage, l’industrie ou la construction aient également une certaine importance. D’après une étude de , 82,69 % de la population active travaille dans le secteur tertiaire (services), soit 55 838 personnes[4].
L’agriculture emploie 839 travailleurs, 1,24 % de la population active de la ville, répartis sur 125 entreprises.
L’industrie occupe 5 % de la population active, soit 3 340 travailleurs répartis sur 360 entreprises. Deux d’entre elles se trouvent parmi les 100 plus grandes entreprises de Castilla en León quant au chiffre d’affaires : Laboratorios Intervet, fabricant de vaccins d’usage vétérinaire, et S.A. Mirat, spécialiste de la fabrication d’engrais et de fertilisants, fondée en 1812 comme fabrique d’amidon, qui est l’industrie la plus ancienne de la ville.
Le secteur services est le plus dynamique de la ville, avec plus de 82 % des postes de travail et des entreprises de la ville. Cela se doit en partie par l’importance de l’Université de Salamanque, qui compte plus de 4 000 professeurs universitaires, l’Université Pontificale de Salamanque, et les plus de 40 000 étudiants universitaires qui se déplacent pour étudier dans la ville.
Salamanque est la principale enclave touristique de Castille et León, étant la ville recevant le plus de visiteurs par an. On y trouve 32 hôtels, 66 hostales ou pensions, 250 restaurants, 77 cafétérias, et 1 202 cafés ou bars. De plus, Salamanque est considérée comme la grande référence mondiale de l’enseignement de l’espagnol, ce que l’on appelle le « tourisme linguistique », car elle concentre 78 % de l’offre existante en Castille et León, et 16 % de l’offre nationale. Viajes Halcón, l’un des principaux groupes touristiques du pays et l’une des plus grandes entreprises de la Région a son siège dans la ville.
D’après les données de 2008, 7 505 travailleurs relèvent de ce secteur, et certaines des plus grandes entreprises de la Région ont leurs siège à Salamanque, comme le groupe MRS et le groupe INSA.
Salamanque est liée à l'histoire par une série d'événements et de personnalités qui sont venus marquer l'évolution de la société occidentale :
Salamanque dispose de deux universités, l'Université de Salamanque (publique) et l'Université pontificale, université privée de l'Église catholique. À elles deux, elles comptent plus de 32 000 étudiants inscrits[Quand ?], venant de toutes les régions et les étrangers représentent un nombre très important.
L'Université de Salamanque est la plus ancienne institution d'enseignement supérieur de l'Espagne chrétienne après l'étude générale de Palencia, qui n'existe plus aujourd'hui. L'université est l'une des plus anciennes universités d'Europe, avec l'université de Bologne, l'université de Paris et Oxford.
Alphonse IX de León accorda le degré d'études générales en 1218 dans les écoles de la cathédrale de Salamanque afin d'imiter son neveu Alphonse VIII de Castille, qui avait fait de même à Palencia en 1208. La date de 1218 est officiellement considérée comme la naissance des « Studii salmantini ». Après l'union définitive des deux royaumes sous la règle de Ferdinand III, l'importance des études à Salamanque fera disparaître Palencia. En 1254, Alphonse X le Sage a accordé le titre de l'Université de Salamanque, ratifiée par le pape en 1255, ce qui en fait le premier établissement d'enseignement européen à détenir ce titre.
Au début, les études se faisaient dans le cloître de la vieille cathédrale (Catedral Vieja) jusqu'à la première moitié du XIVe siècle, où l'on commença à fonder des écoles. Elle fut agrandie en 1411 par Pedro de la Luna (plus connu comme Benoît XIII (antipape).
Au milieu du XVIe siècle, l'université est en plein essor et devient célèbre dans le monde entier. En 1492, a été rédigée et publiée à Salamanque la première grammaire de la langue espagnole par Antonio de Nebrija. Les salles de classe ont vu la naissance d'un mouvement de pensée globale, l'École de Salamanque, au sein duquel se sont développés de nombreux concepts modernes de politique, de droit et d'économie.
Ainsi, l'université atteignit sa plus grande splendeur durant les XVe et XVIe siècles, avec 29 écoles, 70 chaires de professeurs et plus de 12 000 élèves. Les chaires se divisaient en :
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Durant cette époque, nombre de personnages illustres passèrent par l'université.
Un des plus importants de cette école, Francisco de Vitoria fut le premier à développer une théorie de l'Ius Gentium (« loi des nations »), qui peut sans aucun doute être qualifiée de moderne. Ses idées représentaient un pouvoir légitime souverain sur la société internationale, concluant que cette zone devrait également être régie par des règles équitables et respectueuses des droits de tous. Le bien commun du monde est supérieur à l'intérêt de chaque État. Cela signifiait que les relations entre les États devaient être justifiées par la loi et la justice. En quelque sorte, Francisco de Vitoria est devenu le créateur du droit international.
L'université de Salamanque est un bâtiment d'un travail architectural extraordinaire, sa façade est de style plateresque. Dans son portail apparaît un motif particulier : une tête de mort surmontée « la grenouille cachée » (signe laissé par le dernier restaurateur, en fait il s'agit d'un crapaud), voulant symboliser le péché de luxure puni après la mort.
Quant à la bibliothèque, elle contient 180 000 volumes, publiés depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours. Sont conservés dans la salle primitive, 40 000 volumes écrits entre le XVIe et le XVIIIe siècle, dans toutes les langues et matières. Dans une salle annexe sont rassemblés 3 600 manuscrits et 400 parchemins, écrits depuis le XIe siècle jusqu'au XVIe.
Après une époque de décadence, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l'université a recouvré toute son importance.
Vieille ville de Salamanque *
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La Plaza Mayor de Salamanque. | |
Pays | Espagne |
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Type | Culturel |
Critères | (i) (ii) (iv) |
Numéro d’identification |
381 |
Région | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | 1988 (12e session) |
modifier |
Depuis 1988, la Vieille Ville de Salamanque est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Le périmètre classé, qui se calque sur le zonage du « Plano Especial de Protección y Reforma Interior » (l'équivalent du secteur sauvegardé français), couvre la grande majorité de la ville telle qu'elle existait jusqu'au milieu du XXe siècle. Depuis cette distinction, Salamanque connaît un succès croissant, notamment sur le plan touristique et culturel.
Bien que l'inscription au patrimoine mondial soit légitimée par la conservation du tissu urbain, l'inventaire des monuments historiques et religieux est important et témoigne de l'influence culturelle et religieuse de la capitale Charro sur l'Espagne de la Renaissance.
En suivant l'itinéraire proposé par l'office de tourisme, on retrouve quelques joyaux architecturaux tels que : la Clerecia, la Torre del Clavero, la Casa de las Conchas (la « maison aux coquillages », où sous l'une d'elles, selon la légende, se trouve un trésor), les cathédrales (Catedral Nueva et Catedral Vieja), la Plaza Mayor.
La ville de Salamanque entremêle tradition et histoire grâce à ses étudiants. Elle attire une foule de curieux qui viennent autant en famille, en jeune couple ou même en solitaire...
Le costume traditionnel de Salamanque est celui dit du Campo Charro.
De plus, la vie nocturne de Salamanque s'inscrit certainement dans l'une des plus riches et des plus diversifiées de toute l'Espagne. Son bouillonnement intellectuel de la journée (par exemple au Café Novelty) se métamorphose en un désir de fête et d'amusement général. Le site le plus connu porte le nom d'un chevalier de la Table ronde.
L'un des lieux connus de la ville est la grotte de Salamanque, qui passait à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance pour être un lieu d'enseignements ésotériques donnés par le Diable[7].
La gastronomie de Salamanque est très typée sur le jambon ibérique et le Hornazo, qui est une sorte d'empanada remplie de viandes, de chorizos, de jambons, de thons ou d'œufs dur.
On retrouve aussi les chichas à base de viande de porc, la chanfaina, qui est un ragoût de riz avec du sang et des pattes d'agneau et le cocido madrilène qui est une espece de pot au feu espagnol
Salamanque a été le cadre du tournage de nombreux films. Elle a servi de cadre principal au film américain Angles d'attaque (Vantage Point) sorti en 2008. Cependant, le tournage du film étant prévu au Mexique, la place fut reconstituée à Mexico[8].
Le Helmántico est un stade situé à Villares de la Reina en périphérie de la ville. C'est le stade principal du club de football de Salamanque : l'Unión Deportiva Salamanque. Conçu par les architectes Antonio García et Fernando Población. Il est inauguré le . Il a une capacité de 17 341 spectateurs.
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