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Uzi

pistolet mitrailleur De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Uzi
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L’Uzi est un pistolet-mitrailleur développé en Israël par l'ingénieur en armement Uziel Gal à partir de 1948 et fabriqué par l'entreprise de défense Israel Military Industries (IMI). Inspiré du CZ 23 tchèque, il a été par la suite décliné en plusieurs versions de taille encore plus réduite, notamment le Mini Uzi et le Micro Uzi. Produit à plus de dix millions d’exemplaires toutes versions confondues, il a été adopté par les forces armées et les forces de l’ordre de nombreux pays dans le monde, son principal utilisateur ayant été l’armée israélienne. Fortement concurrencé depuis la fin des années 1990 par les fusils d’assaut compacts, comme le Tavor ou l’AKS-74U, et les Personal defense weapon comme le MP7 ou le P90, il a disparu des arsenaux de la plupart des armées et agences gouvernementales au cours du premier quart du XXIe siècle.

Faits en bref Présentation, Type ...

L’Uzi est aisément reconnaissable grâce à sa poignée centrale, dans laquelle est insérée le chargeur. Cette identité visuelle, associée à son apparition au cinéma dans des films à succès comme Terminator, font qu’il est connu au-delà du cercle restraint des militaires et amateurs d’armes. Arme puissante et facilement dissimulable, l’Uzi a aussi attiré l’intérêt moins reluisant des criminels et occupe pendant plusieurs décennies une place d’importance dans la culture gangster, visible par les mentions récurrentes qui en sont faites dans le gangsta rap.

La construction simplifiée de l’Uzi, avec un mécanisme à culasse ouverte non calée, en fait une arme assez peu coûteuse à produire et facile à entretenir. Il est en revanche assez difficile à prendre en main et se montre imprécis, voire dangereux pour son utilisateur, s’il n’est pas tenu correctement et si l’opérateur tente de longues salves en mode automatique plutôt que de brèves rafales contrôlées.

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Développement

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Israël accède à l’indépendance le et se trouve immédiatement en guerre avec ses voisins arabes. Le nouvel État ne dispose toutefois pas de beaucoup d’armes et le stock est des plus hétéroclite, le manque de temps ayant contraint les israéliens à récupérer tout ce qui leur tombait sous la main[1]. Conscient de ce problème, Israel Military Industries (IMI), entreprise gouvernementale chargée de la production des armes pour l’État, demande dès 1948 au lieutenant Uziel Gal et au major Chaim Kara de concevoir chacun un pistolet-mitrailleur pour l’armée israélienne[2].

Les concurrents achèvent leurs plans au début des années 1950. Tous deux se sont inspirés de pistolets-mitrailleurs produits en Tchécoslovaquie, le CZ 23 et ses dérivés, et leurs deux modèles sont similaires. Chaim Kara est toutefois désavantagé dès le début, car l’arme qu’il propose, baptisée K-12, dispose d’une meilleure finition que celle d’Uziel Gal, ce qui implique un coût et un temps de production plus important à un moment où Israël doit s’équiper en urgence et avec peu de moyens[3]. Les essais, qui ont lieu en 1951, tournent également à l’avantage d’Uziel Gal, son arme plus rustique se révélant mieux adaptée aux conditions difficiles du désert. C’est donc sa proposition qui est finalement adoptée sous le nom de « Uzi », en dépit de son opposition à l’utilisation de ce diminutif de son nom[4].

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Production et évolutions ultérieures

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Version originale de l’Uzi avec la crosse en bois.

Uziel Gal fait breveter son arme en 1952, les droits de production restant toutefois entre les mains du ministère de la Défense. Une première commande de 8 000 exemplaires et 80 000 magasins est passée en par l’armée israélienne[4]. L’export commence en 1956, mais il apparaît rapidement qu’IMI n’est pas en mesure de répondre à la forte demande et qu’il est nécessaire de trouver d’autres fabricants pour pouvoir produire suffisamment d’exemplaires. L’entreprise belge FN Herstal se voit ainsi accorder en 1958 une licence de production, à la condition toutefois de ne vendre qu’à des clients approuvés par Israël. Une autre licence est accordée dans les années 1970 à la Rhodésie afin de faciliter l’export vers les pays africains. En 1982, la production totale s’élève déjà à plus d’un million d’exemplaires rien que pour l’export[5].

Les ventes s’affaiblissent à partir de la deuxième moitié des années 1970 du fait de la monopolisation du marché par les fusils d’assaut, dont les nouveaux modèles comme l’AK-74 ou le M16 sont plus légers, voire existent en version compacte comme l’AKS-74U, tandis que les anciens modèles comme l’AK-47 se diffusent en raison de leur très bas prix. Afin de maintenir la production, IMI se tourne alors vers le marché civil, pour lequel une version spéciale, l’Uzi Carbine, est commercialisée à partir de 1979[6]. De même, afin de conserver son avantage concurrentiel dans le domaine du faible encombrement, l’Uzi est révisé afin de devenir encore plus petit et léger, ce qui donne naissance au Mini Uzi en 1980 puis au Micro Uzi en 1989. Des versions semi-automatiques sont également produites afin de pouvoir accéder au marché civil aux États-Unis, où la distribution est assurée par Action Arms[7]. Toujours dans le but de toucher le marché civil américain, IMI développe également au début des années 1980 une version rapprochant l’arme d’un pistolet automatique, l’Uzi Pistol[8].

En 2010, soixante ans après la conception de l’Uzi original, IMI, qui a été entretemps privatisée sous le nom d’Israel Weapons Industries (IWI), présente au salon Eurosatory une version modernisée du Micro Uzi appelée Uzi Pro[9]. En 2011, la production totale des armes de la famille Uzi est estimée à plus de dix millions d’exemplaires[10].

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Utilisateurs

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Militaires

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Recrues israéliennes s’entraînant à la manipulation de l’Uzi, 1972.

L’utilisateur historique de l’Uzi est l’armée israélienne, dans laquelle il est entré en service en 1955[11]. Il est utilisé dans un premier temps principalement par les unités de parachutistes, les forces spéciales et les équipages de véhicules avant de se diffuser plus largement au sein des unités impliquées dans les combats urbains, bien que la dotation principale de l’infanterie reste le FN FAL[12]. La première action de combat importante dans laquelle l’Uzi est engagé est l’opération Shomrom, un raid des parachutistes israéliens sur le poste de police de Kilkiya en Jordanie le [13]. L’Uzi est largement utilisé par les Israéliens pendant la guerre des Six Jours, notamment dans les combats dans et autour de Jérusalem, où sa petite taille et la possibilité de tirer efficacement l’arme à la hanche sont appréciés[14]. Néanmoins, en dehors du contexte spécifique du combat urbain, les Israéliens se trouvent en difficulté face aux Kalachnikov des Arabes qui sont tout aussi rustiques et fiable que l’Uzi, tout en ayant une portée et une puissance supérieure[15]. L’Uzi est par conséquent remplacé par le Galil dans la plupart des unités conventionnelles à partir de 1973[16]. Ce remplacement n’a toutefois pas encore vraiment commencé au moment de la guerre du Kippour et la plupart des unités conservent alors encore leurs Uzi[17]. Par ailleurs, il reste en service dans les forces spéciales, notamment le Sayeret Matkal, ainsi que de manière limitée dans les troupes parachutistes[18].

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Commandos néerlandais armés d’Uzi, 1990.

Le premier client à l’export est l’armée néerlandaise, qui en commande plusieurs milliers d’exemplaires dès 1956. Au sein des forces armées, l’Uzi se retrouve souvent dans les unités d’élites, comme les forces spéciales et les parachutistes, mais aussi entre les mains de troupes plus classiques qui bénéficient de ses petites dimensions, comme les équipages de véhicules blindés[5]. L’Uzi se trouve également au Proche-Orient entre les mains des colons, mais aussi des fedayin. Ces derniers obtiennent ces armes principalement de l’Iran, qui en avait acheté des milliers d’exemplaires avant la révolution islamique[19].

La plupart des forces armées conventionnelles retirent l’Uzi du service à partir des années 2000. L’armée israélienne met ainsi fin au service actif de toutes les versions de l’Uzi en 2003. Outre son ergonomie d’un autre temps, le faible pouvoir de pénétration de sa munition est en effet un désavantage dans une situation d’affrontement entre armées dont les soldats sont désormais largement dotés en gilets pare-balles. Il est ainsi généralement remplacé par des fusils d’assaut compact ou des armes de la catégorie Personal defense weapon comme le Tavor, le P90 ou le MP7, dont les performances sont largement supérieures à celles de l’Uzi pour un encombrement guère plus important[20].

Forces de l’ordre

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Agent du Secret Service armé d’un Uzi lors de la tentative d’assassinat de Ronald Reagan le 30 mars 1981. La mallette ayant contenu l’arme est visible sur la route à droite.

D’abord utilisé par la police israélienne, la diffusion de l’Uzi dans les forces de maintien de l’ordre s’accroît à partir de la fin des années 1960. Exporté dans plus de cinquante pays, il est utilisé dans de nombreux conflits et épisodes de violence partout dans le monde au cours des XXe et XXIe siècles. Il apparaît ainsi sur des photographies célèbres, comme celles de la tentative d’assassinat de Ronald Reagan en 1981, où il est visible entre les mains des agents du Secret Service, qui l’a adopté dans les années 1960, ou celles des attaques terroristes de aux Pays-Bas, où il est utilisé par la police antiterroriste néerlandaise[21].

La popularité de l’arme dans les services de police n’est pas sans poser problème, notamment en Amérique du Nord. En effet, même des services de police mineurs des États-Unis et du Canada s’en équipent parfois, même lorsque la criminalité locale ne justifie pas un tel armement[22]. Cette « course à l’armement » entraîne de multiples accidents du fait du manque de formation des agents, qui tendent à sous-estimer sa puissance et à l’utiliser de manière inadaptée, sans prendre en compte son caractère d’arme de guerre[23]. Ainsi, le , un innocent est tué et un autre gravement blessé lorsque la police municipale de Sherbrooke ouvre le feu à l’aveugle dans un motel avec un Uzi[24].

Civils

L’Uzi est considéré dans la plupart des pays du monde comme une arme de guerre dont l’acquisition et la détention est interdite, à moins que l’arme ait été rendu définitivement incapable de tirer, par exemple par la soudure de son mécanisme[25]. Un important marché civil légal existe toutefois aux États-Unis, où la législation est plus accommodante. Toutefois, même dans ce pays il n’est pas possible d’acquérir librement un Uzi automatique, seuls ceux produits et importés avant 1986 peuvent être acquis par les personnes éligibles[26]. Afin de contourner les restrictions, IMI commence à commercialiser des modèles adaptés à partir de la fin des années 1970, par exemple l’Uzi Carbine qui est limitée au mode semi-automatique et dont le canon est rallongé[5].

Outre les problèmes de criminalité, la diffusion de l’Uzi, en particulier des versions automatiques, dans la population civile est source d’accidents. Plusieurs personnes, dont des enfants, ont ainsi perdu la vie aux États-Unis à la suite de pertes de contrôle de l’arme en automatique, les balles perdues frappant des spectateurs ou le tireur lui-même[27].

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Description

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Disposition générale

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Version améliorée de l’Uzi produite à partir de 1967 disposant d’une crosse pliable.

La conception générale de l’Uzi est simple, avec une carcasse en tôle emboutie et un nombre limité de pièces, ce qui réduit les coûts de production et facilite la maintenance sur le terrain. Il se caractérise par sa poignée située au centre de l’arme et dans laquelle est inséré le chargeur, cette disposition permettant de placer le centre de gravité au niveau de la main droite et d’ainsi mieux contrôler le recul. Elle facilite également le rechargement en conditions difficiles, l’opérateur sachant que le puits du chargeur se trouve sous la main droite[28]. La main gauche quant à elle peut agripper la poignée striée se trouvant dans la partie inférieure avant de la carcasse afin d’assurer un tir stable et précis[29]. L’un des inconvénient de l’Uzi est toutefois qu’il n’est pas ambidextre et ne peut être utilisé efficacement que de la main droite[30].

Les premières versions de l’arme se distinguent par leur crosse en bois détachable, dont il existe quatre variantes ayant une forme et des dimensions légèrement différentes. Celle-ci disparaît à partir de 1967, remplacée par une crosse métallique pliable articulée en deux pièces. Outre ces modèles standards, il existe également des modèles spéciaux, notamment pour le marché civil, avec notamment des reproductions en polymères de la crosse en bois originale[31].

Mécanisme

L’Uzi est une arme automatique à culasse ouverte non calée. Lorsque l’Uzi est armé, la culasse est en position arrière, avec le ressort récupérateur compressé. Lorsque l’opérateur presse la queue de détente, la gâchette libère la culasse, qui est entraînée en avant par le ressort de retour. En atteignant le puits du magasin, elle en extrait une cartouche et la pousse dans la chambre. En bout de course, la culasse ferme la chambre et le percuteur qu’elle comprend met à feu la cartouche[32]. L’inertie due à la masse de la culasse empêche celle-ci de subir les effets de la mise à feu pendant une fraction de seconde, ce qui est suffisant pour permettre à la balle de quitter le canon. La culasse est alors propulsée en arrière par la pression des gaz. Ce mouvement entraîne également l’étui, qui est éjecté lorsque le bloc atteint la fenêtre d’éjection. Une fois la culasse revenue en position arrière, elle repart immédiatement en avant si le sélecteur de tir est placé en mode automatique et que l’opérateur maintient la détente pressée. Sinon la culasse est maintenue dans cette position par la gâchette jusqu’à ce qu’une nouvelle pression soit effectuée sur la queue de détente[33].

Le sélecteur de tir comprend trois mode : A pour automatique, qui permet le tir en continu, R pour repetion, qui limite le tir en semi-automatique, et S pour safe. Dans ce dernier cas, la détente est bloquée mécaniquement pour empêcher le tir[33]. L’Uzi dispose de deux autres dispositifs de sécurité : d’une part, un bouton sur l’arrière de la crosse doit obligatoirement être pressé pour que le tir soit possible et donc impose que l’arme soit fermement tenue en main ; d’autre part, un cliquet posé sur le mécanisme d’armement réduit le risque de voir une mauvaise manipulation du levier d’armement libérer accidentellement la culasse[34].

Bien qu’élevée, la cadence de tir de six cents coups par minute de l’Uzi original reste raisonnable, facilitant le contrôle de l’arme par l’opérateur. La précision est toutefois considérablement dégradée en cas de rafale prolongée[35].

Organes de visée

Les organes de visée standards sont des mires métalliques installées à l’avant et à l’arrière de la carcasse et encadrées d’épaisses ailettes les protégeant contre les chocs qui pourraient les fausser. La hausse est un cercle pouvant être réglé sur 100 m ou 200 m, tandis que le guidon est une simple lame[29].

Munitions

L’Uzi standard est chambré en 9 mm Parabellum et peut-être utilisé avec des magasins de 25 ou 32 cartouches[29]. Des versions chambrées pour d’autres munitions existent toutefois à destination du marché civil aux États-Unis. Vector Arms commercialise ainsi des Uzi semi-automatiques chambrés en .45 ACP et en .22 LR[36]. Il existe également des kits de conversion pour tirer des munitions de .40 S&W ou de 10 mm Auto et certaines variantes locales permettent même d’utiliser des grenades à fusil[10].

Le faible pouvoir pénétrant du 9 mm Parabellum et sa portée utile assez limitée constituent un désavantage majeur de l’Uzi. Cette faiblesse contribue largement à son déclin dans le troisième quart du XXe siècle face aux armes de la famille des fusils d’assaut, puis aux Personnal defence weapons à partir du début du XXIe siècle, qui utilisent des munitions plus puissantes avec un meilleur pouvoir perforant[37].

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Variantes

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Uzi Carbine et Uzi Sporter

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Officier de l’US Navy tenant un Uzi Carbine, 1981.

Destiné au marché civil américain, l’Uzi Carbine est conçu par IMI en 1979 et commercialisé par Action Arms aux États-Unis à partir de 1980. Cette variante ne peut tirer qu’en mode semi-automatique et dispose d’un canon long afin de contourner les exigences du Gun Control Act de 1968, qui interdit l’import d’armes n’ayant pas d’usage sportif[6]. Le mécanisme est conçu de sorte à empêcher le remplacement ses éléments par les pièces provenant de la version standard pour le rendre automatique. À la différence de celui-ci, l’Uzi Carbine fonctionne par ailleurs culasse fermé afin d’améliorer la précision, la faible cadence n’imposant pas la culasse ouverte[38]. L’Uzi Carbine est décliné en deux modèles, A et B, qui ne diffèrent que marginalement, par exemple au niveau du point d’attache de la sangle ou du réglage de la mire[6]. Norinco produit également à partir du début de 1990 des copies illégales du modèle B de l’Uzi Carbine[39].

Afin de contourner le Firearm Owners Protection Act de 1986 et le Federal Assault Weapons Ban de 1994, IMI produit à partir de 1997 une variante de l’Uzi Carbine avec une crosse intégrale, c’est-à-dire incorporant la poignée, un canon soudé avec d’empêcher son remplacement et un chargeur limité à dix cartouches. Cette version, appelée Uzi Sporter, est importée aux États-Unis par Uzi America, une filiale de Mossberg[36]. Ce modèle est également copié par Norinco[39].

Mini Uzi

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Mini Uzi.

Apparu en 1980, le Mini Uzi est une version de l’Uzi le raccourcissant de 470 mm à 360 mm[6]. La réduction des composants internes a pour conséquence une augmentation de la cadence de tir à 1 100 coups par minute, nécessitant en retour la présence d’évents de compensation sur le dessus du canon afin de réduire le recul et d’améliorer le contrôle de l’arme en automatique[40]. Il existe également une version dont le bloc de culasse est plus lourd, ce qui réduit la cadence de tir et améliore donc le contrôle et la précision de l’arme[41].

Un autre changement majeur est que l’arme est disponible en deux versions : l’une tirant culasse ouverte, comme l’Uzi original, et l’autre fermée, c’est-à-dire que lorsque l’arme est armée, le bloc de culasse est en avant et non en arrière. Le cycle de tir est ainsi modifié : la pression sur la queue de détente actionne le percuteur, la pression des gaz envoie le bloc de culasse en arrière en éjectant la douille, puis il revient en avant en chargeant une nouvelle cartouche. Cette disposition permet d’améliorer la précision au prix d’un plus grand échauffement[42].

Le Mini Uzi se distingue également de son prédécesseur par une crosse plus simple, tubulaire et en une seule pièce se pliant grâce à un gond[6]. Les mires sont améliorées, l’avant et l’arrière étant désormais ajustables, tandis qu’il est également possible d’installer des optiques supplémentaires grâce à un rail Picatinny[40].

Micro Uzi et Uzi Pro

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Deux Uzi Pro. Celui de droite est équipé d’un silencieux.

Le Micro Uzi reprend le concept du Mini Uzi en diminuant encore la taille et la masse avec une longueur de 282 mm pour un peu plus de kg à vide. Les premiers modèles atteignent une cadence de 1 700 coups par minute, réduite par la suite à 1 050 coups par minute afin que l’arme demeure contrôlable en automatique[41].

Présenté en 2010 au salon Eurosatory, l’Uzi Pro est une évolution de la variante du Micro Uzi à culasse fermée. La principale différence est la poignée redessinée, qui intègre un pontet de grande taille pouvant également servir de poignée. Cette garde dispose d’une protubérance s’étendant sous le canon et comportant trois rails Picatinny. Un autre rail se trouve sur le dessus de l’arme afin de permettre le montage d’optiques de visée, tandis que les mires standards sont éclairées au tritium afin de permettre leur usage de nuit[9].

Uzi Pistol

L’Uzi Pistol est une variante encore raccourcie du Micro Uzi ne dépassant pas 240 mm de long. L’arme ne dispose pas de crosse ne peut tirer qu’en semi-automatique et son canon n’est guère plus long que celui d’un pistolet semi-automatique, ce qui en fait de facto une arme de cette catégorie[8].

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Culture populaire

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Le rappeur Bushido se mettant en scène avec un Uzi, 2008.

L’Uzi est propulsé au rang d’icône de la culture populaire après son apparition dans le film Terminator de James Cameron en 1984. La réplique « Uzi 9 mm ! » d’Arnold Schwarzenegger devient un mème et est reprise dans plusieurs jingles et chansons[43]. Quelques années plus tard, la phrase Excuse me, is that an Uzi ? dans Air America rencontre également un certain succès, tandis que son apparition récurrente entre les mains de Chuck Norris dans la saga Delta Force, notamment sa place proéminente sur certaines affiches des films, ajoute à son rôle prépondérant dans le cinéma d’action de cette période[44]. Bien que contribuant à la notoriété de l’Uzi, le cinéma diffuse toutefois auprès du grand public une image largement erronée de son utilisation en multipliant les situations impossibles. L’image de l’acteur tirant avec un Uzi en automatique et le bras tendu devient ainsi emblématique, alors que cette méthode de tir risquerait davantage de blesser le tireur que sa cible dans la réalité[45].

À la suite du cinéma, l’Uzi se diffuse dans le pop art, mais c’est surtout dans le genre musical du gangsta rap qu’il revient de manière récurrente, avec des chansons telles que My Uzi Weighs a Ton du groupe Public Enemy. Il y est en effet porté par son utilisation dans les milieux criminels et les paroles des chansons le vantent comme un moyen d’intimider ou d’éliminer ses rivaux et d’obtenir le respect dans la rue[45]. Cela entraîne une association négative au sein du grand public entre l’Uzi et la criminalité, encore renforcée par son usage dans des tueries, comme celle McDonald's de San Ysidro en 1984. En effet, bien que le nombre total de personnes tuées aux États-Unis par des pistolets-mitrailleurs soit marginal dans les années 1980 et 1990 par rapport aux autres armes, ils apparaissent plus souvent dans des faits-divers impliquant de nombreuses victimes et se trouvent donc plus souvent à la une des médias pour ces faits[46].

C'est également l'une des armes les plus fréquentes dans la première saga Tomb RaiderLara Croft finit systématiquement par en trouver une paire dans chaque jeu.

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Annexes

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Liste des utilisateurs

Caractéristiques techniques

Davantage d’informations Modèle, Mini Uzi OB ...

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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