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anthropologue française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claudine Brelet, née le à Paris, est une anthropologue[1], experte internationale et femme de lettres française.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Claudine Raymonde Thérèse Brelet |
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Directeur de thèse |
Pierre Erny (d) |
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Distinctions |
Son père, Raymond Brelet (Paris 1910-2003), voltairien féru de musique, d’art et d’histoire, la berce des récits de ses voyages maritimes. Elle est par ailleurs la petite-nièce du physicien Charles Chéneveau, professeur à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI) et ami de Paul Langevin qui, avec Henri Wallon, soutient la création de l’école Decroly de Saint-Mandé[2] (Val-de-Marne) où elle fait son premier apprentissage et dont la méthode la marque profondément.
La séparation de ses parents en 1950 l’éloigne de son grand-père paternel, Gustave Brelet (Nantes[3] 1866-1954) qui lui transmet très jeune son goût pour la lecture de Jules Verne, Élisée Reclus et Camille Flammarion, ainsi que pour le cinéma et la photographie, et lui promet lorsqu’elle aura sept ans d’aller « passer ses vacances sur la Lune chez les Sélénites ». En 1985, Claudine Brelet rencontrera l’astronaute Edgar Mitchell[4] à l’Institute of Noetic Sciences, Sausalito (Californie) qui acceptera, à sa demande en 1988, de cosigner avec Valentina Terechkova (première femme dans l’espace), la préface qu’elle rédige, avec le livret Notre Planète… Notre Santé, thème et slogan qu'elle conçoit pour la campagne de promotion du Programme de l'OMS pour la santé environnementale destinée au Sommet de la Terre de Rio-1992.
Sa jeunesse à Saint-Mandé la familiarise autant avec la biodiversité présente au zoo de Vincennes que la diversité culturelle exposée au musée des Colonies devenu Palais de la Porte Dorée. De 1947 à 1963, elle passe ses vacances chez des amis de sa famille, Micheline et André Baud[5] qui participe activement à l’Âge d’or de la céramique à Vallauris où, toute jeune, elle baigne dans le milieu artistique familier de Pablo Picasso, Jacques Prévert[6], Jean Cocteau, etc.
Après un passage à l'école Decroly de Saint-Mandé, elle étudie successivement au lycée Hélène-Boucher de Paris, à l'Institut d’ethnologie du musée de l'Homme, à l’Institut d’ethnographie du musée d’ethnographie de Sofia (Bulgarie) en tant que stagiaire-boursière, ainsi qu'à l'Institut d’ethnologie des universités de Strasbourg et Nice.
Le livre de Jacques Bergier et Louis Pauwels, Le Matin des magiciens, que lui offrent Micheline et André Baud en 1961 la met sur la piste de l’anthropologie[7]. Elle devient l’élève de Roger Bastide, André Leroi-Gourhan, Claude Lévi-Strauss, Julian Pitt-Rivers et Jean Rouch. Deux stages à l’Institut et musée d’ethnographie de Sofia, sous la houlette du professeur Peter Petrov[8] l’ouvrent à l’étude des médecines traditionnelles[9]. Elle finance sa recherche dans ce domaine en travaillant en indépendant dans la presse (Elle, Europe 1, L'Express, Jardin des Modes, Midi Minuit Fantastique, Les Lettres françaises, Le Monde diplomatique, Revue du Planning familial français, etc.). Elle se lie alors d’une franche et longue amitié avec les folkloristes Claude Gaignebet[10] et Claude Seignolle[11], les poètes et romanciers Pierre Mac Orlan[12], Didier Decoin et Lawrence Durrell[13] chez qui elle rencontre le psychiatre britannique Arthur Guirdham (en) dont elle devient la traductrice et conseiller littéraire[14].
Elle obtient en 1994 un doctorat en sciences humaines (mention très honorable avec les félicitations du jury) de l'Université de Strasbourg, pour sa thèse intitulée Les Nations unies et l’ethno-anthropologie appliquée : un projet de civilisation. En 1998, elle obtient à l'Université de Nice Sophia Antipolis une habilitation universitaire à diriger des recherches (HDR).
Auteur de nombreux livres et traductions, elle est appelée à travailler entre 1980 et 1990 pour l’OMS, en tant qu'officier de l’information à Genève, à son Bureau de liaison avec le Secrétariat général de l’ONU à New York et à son Bureau régional pour l’Europe à Copenhague. Chargée du séminaire From Politics to Planetics. History and Evolution of the United Nations system dans le cadre des enseignements d’ouverture de l’Institut d'études politiques de Paris, de 1990 à 1992, elle travaille ensuite à Rome pour le Fonds international de développement agricole, puis au Nigeria pour l'Institut international d’agriculture tropicale en tant que Chef des Services de l’information (1995-1996). Elle est consultante depuis 1992 pour l’UNESCO : Programme hydrologique international[15]LIEN ROMPU, Commission mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST)[16] A SOURCER et Patrimoine mondial en tant que Senior Expert Consultant[17].
Ancienne rédactrice en chef de la version francophone de la revue californienne CoEvolution Quaterly[18] codirigée par le polytechnicien Gérard Blanc et la musicienne Marielle Pernin, puis du Bulletin de l’OMS, Appropriate Technology for Health (destiné à promouvoir la stratégie de l’OMS pour les soins de santé primaires), Claudine Brelet partage depuis ses activités entre le développement humain, respectueux de la biodiversité et de la diversité culturelle[19] (secteurs éducation, santé[20], eau[21], environnement et éthique[22]), et la littérature. Elle dirige la collection CultureS et MédecineS aux Éditions L'Harmattan[23].
Elle fonde en janvier 2008 et codirige le Centre de recherche en anthropologie de l’eau[24] rattaché à la faculté des lettres, langues et sciences sociales de l'Université de Bamako, Mali. Depuis, elle assure plusieurs missions au Mali dans le cadre du Patrimoine mondial-UNESCO[25].
Claudine Brelet a deux frères issus du second mariage de sa mère, Anna Hellio (Saint-Brieuc 1913-Paris 1993) : Patrick Schnepp (Cannes 1948-La Rochelle 2018), directeur-conservateur du musée maritime de La Rochelle dont il est le fondateur[26], et François Schnepp (Saint-Mandé 1951-Rome 2022), artiste-peintre[27] dont l’atelier se trouve aux Frigos (Paris 13e). Claudine Brelet est la mère de deux filles : Eléonore Hellio (Paris 1966) et Valentine Rueff (Marseille 1974-Nantes 2019).
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