Condé-sur-Noireau
ancienne commune française du département du Calvados De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Condé-sur-Noireau est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Condé-en-Normandie.
Condé-sur-Noireau | |
Le centre-ville. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom de la Vire au Noireau |
Maire délégué Mandat |
Frédéric Frappy[réf. nécessaire] 2017-2020 |
Code postal | 14110 |
Code commune | 14174 |
Démographie | |
Gentilé | Condéen |
Population | 4 383 hab. (2020) |
Densité | 350 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 03″ nord, 0° 33′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 72 m Max. 173 m |
Superficie | 12,53 km2 |
Élections | |
Départementales | Condé-sur-Noireau |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Condé-en-Normandie |
Localisation | |
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En 2018, elle est peuplée de 4 383 habitants.
Condé-sur-Noireau est en Bocage normand, aux confins de la Suisse normande et des Bocages flérien et virois. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la place pour sa plus grande partie dans l'unité de la Suisse normande qu'il caractérise par « un relief particulièrement vigoureux » aux paysages « parmi les plus emblématiques de l’image touristique de la région »[1]. Le sud-ouest du territoire est classé dans l'unité du bassin de Vire.
L'agglomération se situe à 12 km au nord de Flers, à 26 km à l'est de Vire, à 30 km à l'ouest de Falaise et à 46 km au sud de Caen[2].
Elle est traversée par la route départementale no 562 (D 962 dans l'Orne), ancienne route nationale 162, reliant Caen à Flers. Elle y est rejointe par la D 512 (ancienne N 812) menant à Vire à l'ouest et la D 511 (ancienne N 811) permettant de joindre Pont-d'Ouilly à l'est et Saint-Pierre-d'Entremont puis Tinchebray au sud-ouest. La D 36 mène à Proussy au nord-ouest.
Condé-sur-Noireau se trouve dans le bassin de l'Orne, par son affluent le Noireau qui délimite le territoire puis le traverse au sud-est. Son affluent, la Druance, arrivant par le nord-ouest, traverse l'agglomération avant de confluer. Elle y reçoit les eaux de l'Odon (homonyme de l'affluent direct de l'Orne) provenant du sud-ouest.
Le point culminant (173 m) se situe au nord-est, au lieu-dit la Justice, en surplomb de la chapelle Saint-Jacques. Le point le plus bas (72 m) correspond à la sortie du Noireau du territoire, à l'est.
Comme toute la Basse-Normandie, Condé bénéficie d’un climat océanique avec des étés frais et des hivers doux. La station météorologique la plus proche est celle de Caen-Carpiquet à 38 km, celle d'Alençon-Valframbert est à 65 km et celle de Granville-Pointe du Roc à 75 km. La Suisse normande et surtout le Bocage virois s'en différencient toutefois assez nettement pour la pluviométrie annuelle qui, à Condé, avoisine les 900 mm[3].
En dehors de la partie urbaine, les principaux lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire, le Poncel, le Perreux, Bouilly (au nord), la Justice, Plaisance, Vaux, les Folies (à l'est), la Manigance, la Conterie, Belle Étoile, Brévaux, la Gestrie, l'Abbaye(au sud), la Milonnière, le Busq, la Rougetière, la Cirouetière, la Rougetière, la Louvetière, la Calaisière, l'Aumondière, la Poissonnière, la Blonnière, la Mérousière, les Folies (deux lieux-dits homonymes), la Belloyère (à l'ouest), la Mottinière, le Bas Mesnil, le Haut Mesnil et le Mesnil[4].
Le nom de la localité est attesté au Moyen Âge sous les formes latinisées Condatensem, Condetensem vicum vers 1020, puis Condati 1106 - 1135, Conde en 1236[6].
Condé représente l'évolution phonétique régulière du gallo-roman condāte en langue d'oïl. Ce type toponymique est issu du gaulois condate « confluence, réunion ». On le rencontre dans de nombreux noms de communes, dont le déterminant complémentaire est souvent le nom du cours d'eau principal. Il en est ainsi de Condé-sur-Huisne, Condé-sur-Iton, Condé-sur-Sarthe, Condé-sur-Vire, auxquels on peut ajouter Condé-sur-Laizon devenu après fusion Condé-sur-Ifs. Pour Condé-sur-Seulles et Condé-sur-Risle, la rivière ne reçoit pas mais se sépare momentanément en deux cours d'eau[7]. Condé-sur-Noireau doit donc son nom à la confluence de la Druance et du Noireau.
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Noireau[8].
Le gentilé est Condéen.
En 1418, pendant la guerre de Cent Ans, elle tombe sous la domination anglaise et John Fastolf en est le gouverneur. La ville est plus tard employée par François de Surienne pour attaquer la ville de Fougères en Bretagne. Cela mène à la fin de la guerre de Cent Ans, quand Charles VII reprend la ville, et tout le duché de Normandie.
Condé fut l'une des premières villes majoritairement réformée. Au XVIe siècle, les protestants y tinrent plusieurs assemblées. En 1674, ils y tinrent un synode provincial.
Le Noireau et la Druance ont favorisé les activités de Condé. La ville comptait avant le XVIIIe siècle deux importants moulins à farine sur le Noireau, le moulin de Saint-Martin en amont et le moulin Biot en aval, et un autre sur la Druance, le moulin de la Bataille. Il y avait également des moulins à tan et des moulins à foulon[9].
Dès le XVIIIe siècle, Condé est l’une des cités les plus actives du département. La fabrication de la toile, des draps et du lin fait vivre environ 7 000 ouvriers[10]. La coutellerie est également réputée.
Au début du XIXe siècle, les petites filatures hydrauliques s’installent à Condé. La première imprimerie date de 1829. Dans les années 1860, la ville est à l’apogée de son développement économique avec une grande industrie textile (on compte alors 55 filatures hydrauliques, 8 000 métiers à tisser) à laquelle s’ajoute un artisanat très actif.
Elle obtient en 1868, pour accompagner ce développement, la création du chemin de fer de la Suisse normande partant de Flers et rejoignant Caen en 1874. Entre-temps, l'activité condéenne aura cependant subi ses premières difficultés : le blocus naval lors de la guerre de Sécession rompt une grande partie de l'approvisionnement en coton et seule une filature reste en activité en 1863. Il y a 650 chômeurs, les actifs voyant leurs horaires très restreints[11].
Avec la Seconde Guerre mondiale, Condé connaît ses heures les plus tragiques. La ville est détruite à 95 % par les bombardements qui feront au total 252 victimes. La reconstruction de la ville s’achève en 1963 avec l’inauguration de l’hôtel de ville. Condé-sur-Noireau devient alors la « filleule de guerre » de la ville de Vincennes (Val-de-Marne), qui aide à sa reconstruction.
Après Mai 68, de jeunes journalistes du J'accuse (mensuel) viennent en reportage en décembre 1970, dans le sillage du Tribunal populaire de Lens en 1970 et de la vague de séquestrations de cadres qui a suivi, dans des entreprises où les ouvriers sont exposés à un travail dangereux pour leur santé. Le 17 décembre 1970, à l'usine Ferodo de Condé-sur-Noireau, exposée aux maladies professionnelles, de jeunes ouvriers protestant contre le licenciement d'un ancien[12] séquestrent le chef d'atelier puis trois cadres, qui seront libérés grâce aux syndicalistes. La polémique devient nationale. La CGT s'en mêle pour se dire « opposée à certaine campagne visant à identifier les techniciens, cadres et ingénieurs au patronat »[12], par la voix de son secrétaire général CGT Georges Séguy lors d'une conférence de presse à Brive[13], même si dans un article du 28 décembre, le Nouvel Observateur dénonce « une conception militariste de la hiérarchie » qui « fonctionne comme à l'armée », selon le responsable de l'Union départementale CFDT[12].
Le , Condé-sur-Noireau intègre avec cinq autres communes la commune de Condé-en-Normandie[14] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de La Chapelle-Engerbold, Condé-sur-Noireau, Lénault, Proussy, Saint-Germain-du-Crioult et Saint-Pierre-la-Vieille deviennent des communes déléguées et Condé-sur-Noireau est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
ca. 1850 | Guillet[21] | |||
1881 | 1904 (décès) |
Isaïe Baranger[22] (1833-1904) |
Républicain | Conseiller général de Condé-sur-Noireau (1889 → 1904) Chevalier de la légion d'honneur (1895) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | février 1934 (décès) |
Eugène Mollet | RG | Notaire honoraire Conseiller général de Condé-sur-Noireau (1919 → 1934) Chevalier de la Légion d'honneur |
avril 1934 | 1944 | Louis Trolley | Médecin | |
1944 | 1944 | Fernand Bibaut | ||
1944 | mars 1959 | René Pauwels | ||
mars 1959 | 1964 (décès) |
Robert Gossart (1913-1964) |
Chevalier de la Légion d'honneur | |
1964 | mars 1971 | Maurice Dossin | Notaire | |
mars 1971 | juin 1995 | Maurice Piard[23] | DVD | Négociant en chaussures retraité Conseiller général de Condé-sur-Noireau (1973 → 1998) Vice-président du conseil général |
juin 1995[24] | décembre 2015 | Pascal Allizard[25] | UDF puis DVD puis UMP |
Assistant parlementaire Sénateur du Calvados (2014 → ) Conseiller général de Condé-sur-Noireau (1998 → 2014) Vice-président du conseil général (2004 → 2014) Président de la CC du Pays de Condé et de la Druance (2001 → 2016) |
Le conseil municipal était composé de vingt-neuf membres dont le maire et huit adjoints[26]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Condé-en-Normandie le jusqu'en 2020 et Pascal Allizard devient maire délégué. Afin d'alléger un cumul des mandats, il démissionne de ce poste en février 2016[27] et est remplacé par Nelly Leduc le 7 mars[28].
En 2020, la commune comptait 4 383 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Condé-sur-Noireau[29]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 1].,[Note 2]
Condé-sur-Noireau a compté jusqu'à 7 350 habitants en 1876.
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 488 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (32,5 %) est en effet supérieur au taux national (23,2 %) et au taux départemental (23,9 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,15 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2011, la suivante :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 1,9 | |
10,4 | 16,7 | |
16,6 | 17,8 | |
19,1 | 18,5 | |
17,1 | 15,2 | |
19,5 | 14,6 | |
16,4 | 15,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 1,3 | |
6,5 | 10,3 | |
14,2 | 15,0 | |
20,5 | 20,0 | |
19,4 | 18,2 | |
19,5 | 18,2 | |
19,5 | 17,1 |
Les Condéens disposent d'une médiathèque et d'un cinéma (Le Royal), remis complètement à neuf et rouvert en 2003, à la suite des terribles dégâts causés par la tempête de décembre 1999. La ville dispose en outre d'un centre aquatique de loisirs et d'un vaste parc municipal au cœur de la ville.
Côté musical, Condé-sur-Noireau abrite l'orchestre d'harmonie de l'école de musique de la ville, ainsi que la Manécanterie des Petits Chanteurs de Notre-Dame de la Joie qui donnent plusieurs concerts et animations chaque année.
En 1999, la ville de Condé-sur-Noireau, avec l'aide financière de la Région et du Département, a pu acquérir l'importante collection Léandre créée par Henri Buron et exposée à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) ; 80 œuvres sur un fonds de près de 300 sont exposées en permanence à l'Espace-musée Charles Léandre.
La commune est une ville fleurie (une fleur) au concours des villes et villages fleuris[39].
Les amateurs de sports aquatiques peuvent s'adonner à leur activité sous le toit ouvrant du centre aquatique, qui possède trois bassins et un toboggan géant.
Après avoir défendu les couleurs de Condé à haut niveau (D1 et D2), le Football Club féminin condéen fait évoluer depuis 2016 une équipe féminine de football en ligue de Basse-Normandie. Une deuxième équipe (à huit) évolue en divisions de district[40].
L'Entente sportive municipale condéenne fait quant à elle évoluer une équipe masculine de football en division de district[41].
Les armes de la commune de Condé-sur-Noireau se blasonnent ainsi : D’azur à la fleur de lys d'argent[43]. |
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