Japon
pays d'Asie de l'Est / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Japon?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Le Japon (en japonais : 日本, Nihon, /ɲihoꜜɴ/ Écouter ou Nippon, /ɲippoꜜɴ/ Écouter) est un pays insulaire de l'Asie de l'Est, situé entre l'océan Pacifique et la mer du Japon, à l'est de la Chine, de la Corée du Sud, de la Corée du Nord et de la Russie, et au nord de Taïwan.
Japon
(ja) 日本 / Nihon ou Nippon
Drapeau du Japon |
Sceau impérial du Japon |
Hymne |
en japonais : 君が代 (Kimi ga yo, « Votre règne ») |
---|---|
Fête nationale | 23 février[note 1] |
· Événement commémoré |
Anniversaire de l'empereur régnant |
Plus grande ville | Tokyo[note 2] |
---|---|
Superficie totale |
377 975 km2 (classé 62e) |
Superficie en eau | 1,7 % |
Fuseau horaire | UTC +9 |
Entité précédente | |
---|---|
Fondation mythique de la nation | 11 février 660 av. J.-C. |
Invasions mongoles du Japon | 1274 et 1281 |
Époque du commerce Nanban | – |
Bataille de Sekigahara | et |
Shogunat Tokugawa | – |
Sakoku | – |
Empire du Japon | – |
Constitution Meiji | |
Actuelle constitution |
Gentilé | Japonais, Japonaise |
---|---|
Population totale (1er septembre 2023[1]) |
124 348 000 hab. (classé 11e) |
Densité | 329 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
4 912,147 milliards de $ - 0,51 %[1] (3e/230) |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
6 110,075 milliards de $ + 8,81 %[2] (5e/229) |
PIB nominal par hab. (2022) |
39 243,371 $ - 0,24 %[2] |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
48 813,674 $ + 9,10 %[2] (42e/230) |
Taux de chômage (2022) |
2,5 % de la pop. active - 9,47 %[2] |
Dette publique brute (2022) |
Nominale : 1 462 246,907 milliards de ¥ + 2,54 % Relative : 262,544 % du PIB - 0,22 %[2],[3] |
Monnaie |
Yen (JPY ) |
IDH (2021) | 0,925[4] (très élevé ; 19e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,850[4] (16e) |
Coefficient de Gini (2013) | 32,9 %[5] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,083[4] (22e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 57,2[6] (25e) |
Code ISO 3166-1 |
JPN, JP |
---|---|
Domaine Internet | .jp |
Indicatif téléphonique | +81 |
Organisations internationales |
ONU : BAD : CD : CPLP (observateur) G20 et G7 |
Étymologiquement, les kanjis (caractères chinois) qui composent le nom du Japon signifient « pays (国, kuni) d'origine (本, hon) du Soleil (日, ni) » ; c'est ainsi que le Japon est désigné comme le « pays du soleil levant ».
Le Japon forme, depuis 1945, un archipel dont le nombre d'îles varie, suivant les estimations, de 6 852 à 14 125 îles (de plus de 100 m2), dont les quatre plus grandes sont Hokkaidō, Honshū, Shikoku et Kyūshū, représentant à elles seules 95 % de la superficie terrestre du pays. L'archipel s'étend sur plus de trois mille kilomètres. La plupart des îles sont montagneuses, parfois volcaniques. Ainsi, le plus haut sommet du Japon, le mont Fuji (3 776 m), est un volcan dont la dernière éruption a eu lieu en 1707.
Le Japon est le onzième pays le plus peuplé du monde, avec un peu plus de 124 millions d'habitants pour 377 975 km2 (329 hab./km2), dont l'essentiel est concentré sur les étroites plaines littorales du sud de Honshū et du nord de Shikoku et Kyūshū, formant un ensemble pratiquement urbanisé en continu appelé « Mégalopole japonaise » ou « Taiheiyō Belt » (太平洋ベルト, Taiheiyō beruto?, littéralement « ceinture Pacifique »). Le Grand Tokyo, qui comprend la capitale Tokyo et plusieurs préfectures environnantes, est la plus grande région métropolitaine du monde, avec plus de 35 millions d'habitants. La ville a été première place financière mondiale en 1990.
Les recherches archéologiques démontrent que le Japon était peuplé dès la période du Paléolithique supérieur. Les premières mentions écrites du Japon sont de brèves apparitions dans des textes de l'histoire chinoise du Ier siècle. L'histoire du Japon est caractérisée par des périodes de grande influence dans le monde extérieur suivies par de longues périodes d'isolement. Depuis l'adoption de sa constitution en 1947, le Japon a maintenu une monarchie constitutionnelle avec un empereur et un parlement élu, la Diète.
Le Japon est la troisième puissance économique du monde pour le PIB nominal et la quatrième pour le PIB à parité de pouvoir d'achat. Ce dynamisme économique s'appuie surtout sur une industrie performante et innovante, portée par de grands groupes d'importance mondiale appelés Keiretsu (系列?), tout particulièrement dans les secteurs de la construction automobile (troisième producteur mondial en 2017)[7] ou de l'électronique de pointe. Il est aussi le quatrième pays exportateur et le sixième pays importateur au monde. Acteur majeur du commerce international et puissance épargnante, il a ainsi accumulé une position créancière nette vis-à-vis du reste du monde (en) de plus de 325 000 milliards de yens[8], le plaçant en première position devant la Chine[9]. C'est un pays développé, avec un niveau de vie très élevé (dix-neuvième IDH le plus élevé en 2021), de faibles inégalités (le troisième IDH ajusté aux inégalités le plus élevé, toujours en 2018) et la plus longue espérance de vie au monde selon les estimations de l'ONU[10]. En 2023, le Japon est classé en 13e position pour l'indice mondial de l'innovation [11].
Mais ce tableau idyllique ne doit pas masquer d'importants problèmes qui pèsent sur l'avenir du pays : le Japon souffre d'un des taux de natalité les plus bas du monde, très en dessous du seuil de renouvellement des générations[12]. Le pays est actuellement en déclin démographique[13]. C'est également le pays pour lequel le poids de la dette publique brute est le plus important au monde[14], cette dernière s'élève en 2017 à 240 % du PIB[15].
En japonais, « Japon » se dit Nihon ou Nippon (日本), ou éventuellement dans les documents administratifs Nipponkoku ou Nihonkoku (日本国), soit « Nation japonaise ». La forme abrégée Nichi (日?), le plus souvent en préfixe, sert parfois dans un but qualificatif : ainsi trouve-t-on Nitchū (日中?)[16] pour l'adjectif « nippo-chinois » ou « sino-japonais »[17]. Le nom Japon est un exonyme, c'est-à-dire une prononciation chinoise transmise ensuite aux Européens.
Le nom 日本 veut dire « origine du soleil » ou « là où naît le soleil », ce que l'on traduit souvent par « Empire du soleil levant » : 日 signifie « soleil » (ou jour) et 本 signifie « origine » (ou racine). Le drapeau japonais (un disque rouge) évoque justement le soleil. C'est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (selon la tradition, par le biais d'une lettre du prince régent Shōtoku) que cette appellation, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite, alors que les Japonais de l'époque désignaient leur pays sous le nom de Yamato (大和?, un ateji désignant à l’origine une région géographique de Nara). D'abord prononcé Hi-no-moto, il fut à partir de l'époque de Nara (VIIIe siècle) prononcé Nihon ou Nippon, appellations encore en usage de nos jours[18].
Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres, les billets de banque, et pour les événements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment dans la vie quotidienne. Une désignation officielle du Japon sous la Constitution de 1889 était Dai-Nippon Teikoku, sans que cela n'ait rendu caduque la lecture Nihon. Dans des contextes liés au nationalisme, Nippon a tendance à être préféré — sans que cela implique que cette lecture ait, de manière générale, une telle connotation. Nihon se retrouve dans le gentilé, Nihonjin (日本人?, littéralement « personne du Japon »), et le nom de la langue, Nihongo (日本語?)[18]. Outre Nihon-jin, employé tout particulièrement pour désigner des citoyens japonais résidant au Japon, est également utilisé le terme Hōjin (邦人?, littéralement « personne du pays ») pour les citoyens japonais présents à l'étranger, qui désigne autant les touristes que les hommes d'affaires et les étudiants ayant quitté l'archipel pour des durées plus ou moins longues ; ce mot est notamment fréquent dans les médias pour parler d'une catastrophe ayant fait des victimes japonaises. Nikkeijin (日系人?, littéralement « personne de lignée japonaise »), ou Nikkei (日系?, littéralement « de lignée japonaise »), est le mot générique pour les immigrants japonais et leurs descendants dans le monde (dont la principale communauté reste les Nippo-Américains), de toute génération, y compris ceux venus ou revenus vivre ou travailler au Japon mais n'en ayant pas la citoyenneté[19].
Yamato (大和?) est désormais le nom que l'on donne à la période historique allant de 250 à 710. C'est en fait le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良?) aux environs du Ve siècle. Aujourd'hui, on trouve toujours le mot Yamato dans des expressions telles que Yamato-damashii (大和魂?, « l’esprit japonais »).
Le terme Japon vient très certainement de la prononciation chinoise de 日本 (rìbĕn, prononcé [ʐ̩˥˩.pən˨˩˦] , à peu près « Jipeune », en mandarin d'aujourd'hui)[20]. Marco Polo utilisait le terme de Cipangu, dérivé du chinois Zipang utilisé par les Chinois pour désigner le Japon à cette époque[21].
Préhistoire et Antiquité
Le Japon est peuplé depuis le paléolithique. Une présence humaine y est indiquée par l'archéologie sur plusieurs niveaux de fouille depuis plus de 12 000 ans ; celle-ci débute par l'arrivée des Aïnous, peuple indigène paléo-sibérien, les premiers habitants de l'archipel japonais. À la faveur du réchauffement climatique suivant la glaciation de Würm, les Aïnous sont restés isolés de l'Eurasie et ont développé une forme de culture fondée sur la chasse, la cueillette et la pêche qui a perduré jusqu'au début du XXe siècle.
Les premières vagues migratoires de l'ère moderne auraient débuté à partir du VIIe siècle av. J.-C. Amaterasu (« Amaterasu-sume-okami » (天照皇大神), « grande déesse impériale illuminant le ciel ») liée à l'Empereur du Japon par le sanctuaire shintoïste d'Ise[22] et le kamidana ((神棚), « maison des kamis », ōmikami (大御神) signifiant « grande déesse »)[23] ordonne à son petit-fils Ninigi de gouverner la Terre. Le Kojiki rapporte que le Japon fut fondé au VIIe siècle av. J.-C. par le petit-fils de ce dernier, l'empereur Jinmu. Le système d'écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les Ve et VIe siècles par les moines bouddhistes chinois et coréens, amorçant une longue période d'influence culturelle chinoise.
- Amaterasu sortant de sa grotte, partie d'une œuvre d'Utagawa Kunisada, 1856.
- Jinmu, fondateur légendaire du Japon (par Tsukioka Yoshitoshi).Jinmu, fondateur légendaire du Japon (par Tsukioka Yoshitoshi).
Les empereurs étaient les dirigeants symboliques : le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, des régents du clan Fujiwara (du VIIIe siècle au milieu du XIe siècle) aux shoguns (généraux en chef des armées, à partir de 1192). L'apogée de l'autorité impériale se situe au début de l'époque de Nara (première partie du VIIIe siècle) et à la fin de celle de Heian par le biais du système des empereurs retirés (d'environ 1053 jusqu'à 1085-1092).
Moyen Âge et époque d'Edo
Par la suite, à partir de la fin du XIIe siècle, la réalité du pouvoir est assumée par une classe guerrière étrangère à la cour impériale, celle des samouraïs. Ce gouvernement militaire s'accompagne d'importants mouvements de population, source de brassage sociétal et d'essor économique. Les shoguns s'appuient sur des réseaux efficaces d'hommes-liges, les Gokenin, qui, en échange de leur soutien et de leur fidélité, obtiennent des terres et le gouvernement de provinces ou de châteaux. Se met en place alors un système féodal qui va perdurer jusqu'au XIXe siècle. Au cours de la deuxième moitié du XVe siècle et au XVIe siècle, durant l'époque Sengoku, le délitement du pouvoir central aboutit à une privatisation des charges publiques et des provinces par leurs gouverneurs, ainsi qu'à une instabilité politique et militaire constante. Le pays se retrouve ainsi divisé entre des domaines de taille variable, dirigés par des clans guerriers rivaux, entretenant les uns contre les autres des intrigues ou des conflits ouverts. Une expression résume cette instabilité : Gekokujō, littéralement « Les plus faibles gouvernent les plus forts », chaque seigneur (ou daimyo) pouvant être renversé par des rivaux comme par ses propres vassaux, qui eux-mêmes sont menacés par des forces inférieures aux leurs, tandis que des bandes rebelles (ikkō-ikki) constituées de paysans, de religieux ou de petits nobles locaux se créent de véritables petits royaumes indépendants. Une succession de trois daimyo conquérants entre 1573 et 1603 (époque Azuchi Momoyama) permet au Japon de retrouver définitivement une unité politique et d'encadrer l'organisation féodale par le système des han. Ces trois « unificateurs du Japon » sont successivement : Oda Nobunaga (1573-1582), Toyotomi Hideyoshi (1583-1598) et enfin Tokugawa Ieyasu qui s'impose à la bataille de Sekigahara en 1600 pour fonder en 1603 un gouvernement shogunal qui, depuis sa capitale d'Edo, va diriger l'archipel pendant deux siècles et demi (époque d'Edo).
À partir du XVIe siècle, des commerçants venus tout d'abord du Portugal (1543), puis des Pays-Bas et d'Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVIIe siècle, le bakufu (shogunat) Tokugawa craignit que ces missionnaires portugais ne fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d'une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement[note 3]) et la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort accompagnée de torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l'étranger, à l'exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et néerlandais à Nagasaki, précisément sur l'île de Dejima.
Empire du Japon
Cette politique d'isolement volontaire de deux siècles dure jusqu'à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s'ouvrir au commerce par la politique de la canonnière. Le pays signe la convention de Kanagawa en 1854, premier d'une série de traités inégaux que le pays signe les années suivantes avec d'autres puissances. Ceci plonge le pays dans une période d'instabilité politique à l'issue de laquelle de grands clans du sud comme Satsuma et Chōshū s'imposent comme grandes forces politiques
Lors de l'ère Meiji qui commence en 1868 de nombreuses réformes sont mises en œuvre. Le dernier shogun Tokugawa Yoshinobu remet ses pouvoirs à l'empereur Meiji en 1867. Le système de type féodal et l'ordre des samouraïs sont officiellement abolis. les institutions sont réformées en s'inspirant de modèles occidentaux, étudiés lors de la mission Iwakura (les préfectures sont mises en place, une constitution adoptée en 1890) et le pays s'industrialise rapidement. De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d'importantes réformes économiques, sociales et militaires transforment l'empire du Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnent naissance à une forte ambition qui se transforme en guerres contre la Chine en 1895 puis contre la Russie en 1905, à l'issue desquelles le Japon incorpore comme colonies la Corée, Taïwan et d'autres territoires.
Le Japon connait une phase de démocratisation des années 1900 aux années 1920, qui culmine lors de la période de démocratie Taishō. Un bipartisme se met en place au sein de la Chambre des représentants avec l'affirmation du Rikken Seiyūkai et du Rikken Minseitō, et le suffrage universel masculin est adopté en 1925. La période voit aussi se développer un foisonnement culturel et intellectuel important.
La crise économique de 1929 et la montée des tensions internationales dans les années 1930 mettent ce système sous pression et favorisent la prise de pouvoir des militaires. L'expansionnisme du Japon reprend avec l'invasion de la Mandchourie en 1931 puis des provinces du nord de la Chine. Un important complexe militaro-industriel voit le jour, s'appuyant sur de puissants conglomérats, les zaibatsu. L'empire se lance en 1937 dans une invasion de la Chine, mais s'enlise dans ce conflit et voit se liguer contre lui les puissances occidentales. Le Japon prend alors le parti d'attaquer les Etats-Unis à Pearl Harbor en 1941 et se lance dans la « libération » de nombreuses colonies occidentales en Asie. Derrière ce but affiché de libérer ces pays, le Japon vise alors à faire émerger une sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale qui n'est qu'une sphère d'influence pour le pays. La Japon est cependant vaincu militairement et doit capituler le après les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki. Les militaires commettent de nombreux crimes de guerre lors de cette période (massacre de Nankin[24], femmes de réconfort, Unité 731, exactions sur des prisonniers de guerre...).
Période contemporaine
Le Japon, dont plusieurs des villes majeures ont été dévastées par les bombardements, est occupé par les troupes du Commandement suprême des forces alliées, MacArthur. Celui-ci met en place le tribunal de Tokyo pour juger quelques-uns des dirigeants politiques et militaires de l'empire, mais exonère tous les membres de la famille impériale ainsi que les membres des unités de recherche bactériologiques.
Confiné à l'archipel, le pays demeure sous la tutelle des États-Unis jusqu'en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposent une nouvelle constitution, plus démocratique, et fournissent une aide financière qui encourage le renouveau du Japon. L'économie se rétablit ainsi rapidement et permet le retour de la prospérité dans l'archipel dont les Jeux olympiques de Tokyo et le lancement du Shinkansen en 1964 sont les symboles.
Des années 1950 jusqu'aux années 1980, le Japon connaît un apogée culturel et économique et une formidable croissance. Toutefois, ce « miracle économique » prend fin au début des années 1990, date à laquelle la « bulle spéculative immobilière japonaise » éclate, marquant le début de la « décennie perdue ». Ces années sont aussi marquées par une certaine instabilité politique (avec la première chute d'un gouvernement par une motion de censure en 1993) et plusieurs catastrophes d'origines humaine (attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995) ou naturelle (tremblement de terre de Kōbe, également en 1995).
Au début du XXIe siècle, bien que sa part soit relativement faible dans les finances de l'État, le Japon occupe, en matière de budget militaire, la cinquième place dans le monde en chiffres absolus, mais l'importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d'une armée, le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l'autodéfense. La « force d'autodéfense » japonaise est un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.
Avec la guerre d'Irak en 2003, l'interprétation de cette clause pacifiste de la Constitution a été revue pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d'opérations à caractère strictement non militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.
Le , un grave séisme de magnitude 9,0, suivi d'un tsunami, frappe l'est du Tōhoku autour de Sendai, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes, de très graves dégâts dans toute la partie nord-est de Honshū et l'accident nucléaire de Fukushima[25].