Marchiennes
commune française du département du Nord De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Marchiennes est une commune française, située en Flandre romane, dans le département du Nord en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Marchiennois(es)[1].
Marchiennes | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Douai | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cœur d'Ostrevent | ||||
Maire Mandat |
Laurent Martinez 2024-2026 |
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Code postal | 59870 | ||||
Code commune | 59375 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marchiennois(e) | ||||
Population municipale |
4 539 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 212 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 24′ 32″ nord, 3° 16′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 15 m Max. 21 m |
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Superficie | 21,44 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Marchiennes (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sin-le-Noble | ||||
Législatives | Seizième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.marchiennes.fr/ | ||||
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Marchiennes se situe sur la Scarpe, rivière de 112 kilomètres qui se jette dans l'Escaut. À Marchiennes, trois cours d’eau attestent encore de leurs efforts : Le Décours, Le Courant de Coutiches et la Râche.
Elle possède sur son territoire la belle forêt domaniale de Marchiennes d'environ 800 hectares composée entre autres de pins sylvestres et de chênes. Elle accueille plus de 110 000 visiteurs par an.
Dans le département du Nord, Marchiennes est un poumon vert qui occupe une position centrale, car à proximité des autoroutes A1 et A23, Marchiennes, à 20 minutes de Lille et de Tournai, 15 minutes de Douai et Valenciennes, 2 heures de Paris et 1h de Bruxelles.
Marchiennes est au cœur du parc naturel régional Scarpe-Escaut, le « cœur de nature », élément important de la trame verte régionale concentré de sites naturels de grande valeur écologique, couvrant quatre forêts domaniales dont la forêt domaniale de Marchiennes, les plaines alluviales de la Scarpe et de l'Escaut. À la suite du drainage agricole périphérique et au surcreusement d'un fossé de drainage périphérique, cette forêt autrefois très humide souffre d'une baisse de la nappe qui en période de sécheresse menace les chênes et les amphibiens. La pose de palplanches sur les fossés de drainages intérieurs à la forêt n'ayant pas apporté les résultats escomptés.
Plusieurs hameaux sont rattachés à Marchiennes :
Elpret est un hameau situé à l'est de la commune et est traversé par la D39 qui relie Warlaing à Rosult. La rue principale d'Elpret est la rue du Hameau qui est en fait la D39. Quelques pâtés de maisons s'y construisent car la zone est très attractive : en effet, la forêt domaniale de Marchiennes est tout de suite au nord d'Elpret.
Sec Marais est un hameau situé au nord de la commune et est traversé par la D957 qui relie Somain à Orchies. La rue principale de Sec Marais est la route départementale dite "Route Nationale". C'est un hameau qui a connu une forte expansion par sa proximité de l'autoroute A23 (à Orchies) et à la lisière de la forêt domaniale de Marchiennes.
Le Catellet est un hameau situé à l'ouest de la commune en direction de Flines-lez-Raches.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 675 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cappelle-en-Pévèle à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Marchiennes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marchiennes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,7 %), zones agricoles hétérogènes (25 %), terres arables (22,8 %), zones humides intérieures (7,6 %), zones urbanisées (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), prairies (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est desservie par les lignes 19, 120 et 121 du réseau urbain Évéole ainsi que par la ligne 851 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 2.
Marchiennes fut, encore au début du XIXe siècle, séparé en Marchiennes-Ville et Marchiennes-Campagne. La Scarpe formait la séparation. Depuis 1946, Marchiennes-Campagne a été rattaché à la commune de Rieulay
Du au , durant la guerre de Succession d'Espagne, eut lieu le siège de Marchiennes[15].
Pendant les guerres de la Révolution française, les armées, française et ennemie, ont cherché à contrôler Marchiennes en 1792 et 1793. La ville a beaucoup souffert des combats[16].
En 1808, on trouve à Marchiennes un dépôt de sûreté, où on enferme les petits délinquants avant leur transfert en maison d'arrêt[17].
Marchiennes est mentionné dans la première phrase de Germinal d'Émile Zola (1885), où « la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit » est évoquée. On peut évoquer également Joseph Balsamo d'Alexandre Dumas, dans lequel on évoque le siège de Marchiennes en 1712 par le Maréchal de Villars.
Il existait également une gare aujourd'hui désaffectée : la Gare de Marchiennes.
L'église possède un orgue de François-Joseph Carlier datant de 1837. Il s'agit d'un des derniers témoins quasiment intact de la facture des Carlier. Le buffet de l'orgue est inscrit et la partie instrumentale classée au titre des monuments historiques.
Autrefois, l'église possédait un carillon de 37 notes. La majorité des cloches furent réquisitionnées par l'occupant en 1918.
Marchiennes est riche d'un beau patrimoine historique dont témoignent encore les vestiges d'une tuilerie romaine sur la base de loisirs des Evoiche (tuile et brique). De plus par interprétation, on peut apparenter le nom de la ville à la Villa de Marcius, les vestiges d'une abbaye fondée en 630 par Adalbaud, comte de Douai. Sainte Rictrude, son épouse, aristocrate d'Aquitaine, créa en 643 un monastère double comprenant une communauté de femmes et une autre d'hommes. Leur fille, sainte Adalsinde (fêtée le 25 décembre), fut l'une des abbesses de la communauté des moniales[18].
À la fin du Xe siècle, il ne reste aucune trace de la communauté masculine sauf quelques chanoines. En 1024, les moniales sont remplacées par des moines bénédictins. Après l'abbatiat désastreux de Fulcard de Landas (1103-1115), l'abbé Amand du Chastel prend l'initiative d'un renouveau institutionnel et artistique qui durera jusqu'à la fin du XIIe siècle et dont témoignent un chartier riche ainsi qu'une collection diverse de textes hagiographiques et historiographiques.
On pénètre sur la place de l'abbaye par deux portes monumentales d'un grand intérêt architectural, le bâtiment de l'actuel hôtel de ville et le Colombier. Le fronton de l'église Sainte-Rictrude est marqué de la devise républicaine, « Liberté, Égalité, Fraternité ». Cette inscription a été ajoutée le à la suite d'un conseil municipal à la proposition de l'un des membres.
Le , les reliques de Sainte Eusébie furent transportés à Marchiennes « où les os avaient été montrés, sains et entiers, aux fidèles, aux religieuses et aux enfants des écoles ».
Marchiennes fut aussi le théâtre d’un des derniers procès de sorcellerie en France qui envoya Péronne Goguillon sur le bûcher en 1679 ainsi que quatre autres femmes dont sa propre fille.
Depuis 1991, pour conjurer cette époque révolue, 30 000 personnes assistent chaque année, le premier dimanche d'octobre, aux célèbres Cucurbitades, fête de la Courge et de la Sorcellerie, fête poétique, culturelle et envoûtante.
Les armes de Marchiennes se blasonnent ainsi : « D'or à une escarboucle de sable, chargée en cœur d'un rubis de gueules. » |
Un article publié dans La Voix du Nord no 24306 du 4 août 2020 indique que Serge Gaillot, sous l'étiquette du Rassemblement pour la République, est devenu maire à l'âge de 27 ans à la suite des élections municipales de juin 1995, où sa liste recueille 51,30 % des suffrages exprimés. Un recours annule l'élection, et un nouveau vote est organisé en 1996 où sa liste est cette fois largement réélue.
La liste menée par Serge Gaillot lors des élections municipales de mars 2001 est élue dès le premier tour avec 55,10 % des suffrages exprimés. Serge Gaillot est suspendu de ses fonctions durant un mois par un arrêté du ministère de l'Intérieur en 2003, à cause de la mauvaise santé financière de la commune. Une suspension définitive survient en 2006 et de nouvelles élections sont organisées. Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Serge Gaillot avec d'autres affaires, il est notamment incarcéré sur l'île de La Réunion en 2020.
Claude Merly devient maire en 2006[19].
Lors du premier tour des élections municipales le , vingt-sept sièges sont à pourvoir ; on dénombre 3 674 inscrits, dont 1 914 votants (52,10 %), 18 votes blancs (0,94 %) et 1 876 suffrages exprimés (98,01 %). La liste divers droite Marchiennes de toutes les forces menée par le maire sortant Claude Merly recueille 1 295 voix (69,03 %) et remporte ainsi vingt-quatre sièges au conseil municipal contre deux pour la liste divers centre Marchiennes j'y crois du conseiller municipal d'opposition Jocelyn Oger[20] avec 365 voix (19,46 %) et un pour la liste divers gauche J'M 2020 menée par Jocelyne Malfigan[21] avec 216 voix (11,51 %)[22],[23]. Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 retarde d'environ deux mois l'élection des maires par les nouveaux conseils municipaux[24]. Claude Merly est réélu maire le 23 mai avec vingt-quatre voix, une minute de silence a été faite en hommage au conseiller municipal René Gos, mort le 25 avril[19].
Maire de 1802 à 1807 : Lherbier[16],[25].
Maire en 1881 : Bricquet-Debrabant[26].
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Eugène Desart (d) | années 1810 | |||
Horries Pagniez (d)[27] | 9 ans | |||
François Joseph Lecocq (d) | ||||
Jules César Alexandre Lherbier (d) (années 1790 - ) | (mort en cours de mandat) | |||
Par intérim : Adolphe Henri Roch Chery (d) | 1 an | |||
Édouard Noël Piedanna (d) | 5 ans et 7 mois | |||
Auguste Maton (d) ( - ) | 2 ans et 7 mois | |||
Édouard Noël Piedanna (d) | années 1880 | |||
Auguste Maton (d) ( - ) | (mort en cours de mandat) | 5 ans et 9 mois | ||
Félix Maton (d) ( - ) | 20 ans et 9 mois | |||
Par intérim : René Bigo (d) (né en années 1860) | 1 mois | |||
René Bigo (d) (né en années 1860) | 8 ans et 1 mois | |||
Fernand Maton (d) ( - ) | (mort en cours de mandat) | 3 ans | ||
Maurice Boulongne (d) | 13 ans et 5 mois | |||
Edmond Servais (d) | 6 ans | |||
Gabriel Saison (d)[28],[29] | 12 ans | |||
Edmond Groulez (d) ( - ) | 6 ans | |||
Moïse Dufour (d)[30] ( - ) | 18 ans | apparenté PCF (d) | ||
Jean-Pierre Lemaire (d) | 6 ans et 3 mois | Parti socialiste | ||
Serge Gaillot (d)[31] (né le ) | (démission) | 10 ans et 8 mois | Rassemblement pour la République Union pour un mouvement populaire | |
Claude Merly (d)[32],[33],[34],[35] (né le ) | (démission) | 17 ans et 11 mois | divers droite | |
Laurent Martinez (d)[36] | En cours | 6 mois et 11 jours |
Claude Merly, ancien maire de Marchiennes, a été renvoyé en correctionnelle en 2021 pour soupçons de favoritisme. Il est soupçonné d'avoir favorisé certaines entreprises pour des marchés publics de la ville notamment le marché de la réhabilitation de la mairie. Les faits ont été dénoncés par plusieurs de ses anciens adjoints[37]. Le 16 mars 2021, Claude Merly est reconnu coupable et condamné à dix mois d’emprisonnement avec sursis et d’une peine d’un an d’inéligibilité[38]. En janvier 2022, cette peine sera alourdie en appel à trois ans d’inéligibilité[39]. Finalement, en février 2022, Claude Merly adresse sa lettre de démission au préfet et renonce ainsi à se pourvoir en cassation. Il purgera sa peine de deux ans d'inéligibilité[40].
L'actuel maire de Marchiennes est Laurent Martinez, ancien adjoint de Claude Merly.
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Speldhurst[41],[42] | Royaume-Uni | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].
En 2021, la commune comptait 4 539 habitants[Note 4], en évolution de −1,77 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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4 634 | 4 584 | 4 539 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 260 hommes pour 2 327 femmes, soit un taux de 50,73 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 1,6 | |
4,5 | 8,2 | |
16,6 | 16,3 | |
21,3 | 21,0 | |
20,0 | 21,1 | |
17,4 | 13,1 | |
19,7 | 18,6 |
La commune a pour géant Pelotin le Marchiennois[53], baptisé le par l'abbé Pierre-Marie Verhægge. Il fait suite à la relance de la fête du Muguet par la municipalité en 2009 et symbolise le jeu de paume. Il est fabriqué par Emmanuel Michiels, qui a notamment réalisé ceux de Montigny-en-Ostrevent, Hornaing, Fenain, Masny..., professeur d’arts plastiques à la retraite. L'habit et le gant sont réalisés par la sinoise Brigitte Renard. Le géant mesure 3,60 mètres, pèse soixante-dix kilos, et a un diamètre de 1,40 mètre. Il est monté sur roulettes et poussé de l'intérieur par une personne[54]. Il a pour parrain Gauthier de Châtillon, le géant de Bruille-lez-Marchiennes[55].
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