Montbéliard
commune française du département du Doubs De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Montbéliard (/mɔ̃.be.ljaʁ/) est une commune française, sous-préfecture du département du Doubs, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté. Elle est située dans le nord-est de la Franche-Comté, à moins d'une vingtaine de kilomètres de la Suisse, aux portes du massif du Jura.
Montbéliard et sa proche région (le « Pays de Montbéliard ») ont été rattachés à la France en 1793 après avoir été une principauté, possession des comtes de Wurtemberg pendant plus de 700 ans et considéré à ce titre comme faisant partie du Saint-Empire romain germanique. Par voie de conséquence, Montbéliard - seule ville francophone dans ce cas - a adopté le luthéranisme comme religion d'État et a constitué par la suite l'un des bastions du protestantisme en France dont l'héritage a notamment laissé le Château des ducs de Wurtemberg dominant encore aujourd'hui la cité.
Ses habitants, les Montbéliardais, étaient au nombre de 25 573 habitants en 2021. L'unité urbaine, qui comptabilisait pour sa part 112 810 habitants, est la troisième agglomération de la région en nombre d'habitants. Elle est au centre de l'intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération, comprenant 73 communes et 139 486 habitants en 2021, et d'une aire d'attraction de 179 231 habitants en 2021.
Labellisée Ville d'Art et d’Histoire et Capitale française de la culture en 2024, la ville est connue mondialement pour son marché de Noël, considéré comme l'un des plus beaux de France, mais aussi pour son patrimoine agricole et culinaire, dont les fleurons sont la vache montbéliarde et la saucisse de Montbéliard. Le Pays de Montbéliard est aussi le berceau des automobiles Peugeot et de l'usine Stellantis (ex-PSA) de Sochaux.
Montbéliard, ville de l'Est de la France est située à l’extrémité nord du département du Doubs, en Franche-Comté.
La ville de Belfort est seulement à une vingtaine de kilomètres au nord et partage d'ailleurs un certain nombre d'investissements avec Montbéliard notamment dans le cadre du pôle métropolitain Nord Franche-Comté. Mulhouse est à 62 km à l'est, Besançon à 81 km vers l'ouest. La frontière suisse n'est qu'à 18 km (point de passage entre Delle et Boncourt sur la Transjurane). La ville suisse la plus proche est Porrentruy, à 30 km de Montbéliard. Bâle est à 70 km à l'est à vol d'oiseau mais accessible plus rapidement par l'autoroute via Mulhouse, ce qui représente une distance de plus de 90 km.
Montbéliard est située dans la trouée de Belfort et possède un paysage légèrement vallonné dû à la proximité du massif jurassien ; le château local est notamment construit sur un éperon rocheux.
Le territoire de Montbéliard et des communes voisines est essentiellement recouvert par l'étage kimméridgien. Dans les environs des roches sidérolithiques sont extraites pour leur fer[1].
La commune est située à proximité de deux bassins houillers : le bassin houiller keupérien de Haute-Saône à l'ouest, riche en gypse, sel gemme (sous forme de saumure), houille[2] et le bassin houiller stéphanien sous-vosgien au nord, qui englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin[3],[4].
La ville est arrosée par l'Allan et la Lizaine. En dehors du territoire communal, le Doubs s'écoule au sud, le Rupt à l'ouest et la Savoureuse à l'est.
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Jura »[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 177 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dorans », sur la commune de Dorans à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,2 | −0,3 | 2,3 | 5,5 | 8,7 | 12,6 | 14,4 | 14,1 | 10,7 | 7,1 | 3,6 | 0,6 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,2 | 2,9 | 6,8 | 10,8 | 13,8 | 18 | 20,1 | 19,7 | 15,9 | 11,1 | 6,6 | 3,3 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,6 | 6,2 | 11,3 | 16,1 | 19 | 23,4 | 25,8 | 25,4 | 21,2 | 15,2 | 9,6 | 6,1 | 15,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−11 07.01.17 |
−13,8 05.02.12 |
−7,5 01.03.18 |
−3,7 06.04.21 |
−1,3 06.05.19 |
5,2 21.06.10 |
7,2 03.07.11 |
6,4 30.08.09 |
2,8 20.09.12 |
−3,7 29.10.12 |
−8,7 30.11.10 |
−16 20.12.09 |
−16 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,4 01.01.23 |
21,4 24.02.21 |
25,2 31.03.21 |
27,7 21.04.18 |
32 25.05.09 |
35 19.06.22 |
38,1 24.07.19 |
37,8 07.08.15 |
33,4 11.09.23 |
29,5 02.10.23 |
23,1 07.11.15 |
16,8 24.12.13 |
38,1 2019 |
Précipitations (mm) | 94,5 | 71 | 66,1 | 66,3 | 97,8 | 82,5 | 70,3 | 87,1 | 60,1 | 79,4 | 84,1 | 114,8 | 974 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,6 −0,2 94,5 | 6,2 −0,3 71 | 11,3 2,3 66,1 | 16,1 5,5 66,3 | 19 8,7 97,8 | 23,4 12,6 82,5 | 25,8 14,4 70,3 | 25,4 14,1 87,1 | 21,2 10,7 60,1 | 15,2 7,1 79,4 | 9,6 3,6 84,1 | 6,1 0,6 114,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Montbéliard est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montbéliard, une agglomération inter-départementale dont elle est ville-centre[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est la commune-centre[Note 2],[14]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (48,1 %), forêts (20 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,8 %), terres arables (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), prairies (0,8 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nombre de logements sur la commune a été estimé à 13 589 en 2007. Ces logements se composent de 12 222 résidences principales, 136 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 1 231 logements vacants[18].
La gare de Montbéliard est établie sur la ligne de Dole-Ville à Belfort, et a des liaisons fréquentes vers Belfort et Besançon-Viotte. La LGV Rhin-Rhône passe au nord de la ville, qui est desservie par la gare de Belfort - Montbéliard TGV (située à 10 km).
Montbéliard est le centre névralgique du réseau évolitY. Le pôle multimodal de l'Acropole se situe au pied du château de Montbéliard, à deux pas de la gare. Les deux lignes express « Diam » A et B desservent l'Acropole, ainsi que de nombreuses autres lignes.
Entre 2016 et 2019 la ville est petit à petit desservie par le Bus à haut niveau de service de l'agglomération, baptisé Evolity.
Montbéliard est desservie par l'autoroute A36 surnommée « La Comtoise » : la sortie 8 dessert directement la ville. Montbéliard est aussi connectée aux routes départementales 34, 37, 390 et 438.
L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d'« Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Montbéliard en reliant Saint-Nazaire à Constanţa[19]. C'est la plus célèbre des véloroutes européennes, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'ouest en est, de l'océan Atlantique à la mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.
La première mention connue remonte à 985 sous le toponyme Montem beliardae (ou Montem Billiardae)[20]. D'autres variantes telles que Mons Belgardis[21] peuvent être trouvées dans la littérature.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mont-Réuni[22].
Le nom germanique de Montbéliard est Mömpelgard : la principauté de Montbéliard (1397-1796) s'appelle en allemand "Grafschaft Württemberg-Mömpelgard". Le lieu de résidence (éventuelle) est le château d'Héricourt.
De 1042 à 1793, la ville fait partie du Saint-Empire romain germanique et forme le cœur du comté puis de la principauté de Montbéliard (Grafschaft Mömpelgard) fondé par l'empereur Henri III du Saint-Empire. De 1407 à 1793, elle appartient aux comtes de Wurtemberg, sans cesser d'être francophone, même si une cour germanique occupait parfois le château.
Au XVIe siècle, Montbéliard adhéra à la Réforme protestante, à l'instar de la République de Mulhouse et des cités suisses. Le prince de Wurtemberg étant luthérien, en vertu des règles fixées par la paix d'Augsbourg, Montbéliard adopte, volens nolens, le luthéranisme comme religion d’État, seule ville francophone dans ce cas[réf. nécessaire].
Certains survivants du Massacre de Mérindol trouvèrent refuge à Montbéliard[23].
La principauté est annexée par la France en 1793. Montbéliard changea alors plusieurs fois de département. La ville fait d'abord partie de la Haute-Saône, puis en 1797 du département du Mont-Terrible, avant d'être rattachée à l'Alsace en 1800 par son intégration au département du Haut-Rhin. Les pertes territoriales de 1815 entraînent son rattachement définitif au département du Doubs en 1816[24].
Après son rattachement à la France, Montbéliard connaît un développement économique et industriel rapide, illustré par des familles telles que les Peugeot ou les Japy. Elle reste à ce jour marquée par l'industrie automobile (usine Stellantis de Sochaux et ses divers fournisseurs).
La ville est le chef-lieu de l'arrondissement de Montbéliard du département du Doubs.
Jusqu'en 1973 et avant sa scission, le canton de Montbéliard était composé de vingt et une communes entières, Montbéliard, Aibre, Allondans, Bart, Bavans, Bethoncourt, Beutal, Bretigney, Désandans, Dung, Échenans, Issans, Laire, Lougres, Présentevillers, Raynans, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Julien-lès-Montbéliard, Semondans et Le Vernoy. Ce canton est scindé en 1973 et la ville devient le Chef-lieu de deux cantons :
Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune depuis 2014 est le bureau centralisateur d'un unique canton de Montbéliard
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Doubs.
Montbéliard est le siège de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité succédait au district urbain du Pays de Montbéliard (DUPM), créé le avec 23 communes. Depuis l’extension de 2017, Pays de Montbéliard Agglomération regroupe 72 communes et plus de 125 000 habitants et assure de nombreuses tâches comme développement économique, le logement, le développement urbain, le développement touristique, l'environnement…
Au 2d tour de l'élection présidentielle à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) arrive en tête du scrutin, avec 68,51 % des suffrages exprimés. Il devance Marine Le Pen (RN) qui récolte 31,49 % des voix.
À l'issue du 1er tour à Montbéliard, Emmanuel Macron (En Marche!) était également arrivé en première position avec 22,37 % des votes.
Sur l'ensemble des votants, 6,65 % ont voté blanc[26].
Scrutin | 1er tour | 2d tour | ||||||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | |||||||||
Municipales 2014 | UMP | 41,29 | PS | 24,40 | FN | 16,92 | SE | 10,46 | UMP | 50,19 | PS | 27,71 | FN | 12,00 | SE | 10,08 | ||||||||
Européennes 2014[27] | UMP | 26,48 | FN | 23,19 | PS | 14,30 | UDI | 7,79 | Tour unique | |||||||||||||||
Régionales 2015[28] | FN | 30,21 | PS | 27,23 | UDI | 24,04 | DLF | 3,94 | PS | 39,89 | UDI | 31,72 | FN | 28,38 | Pas de 4e | |||||||||
Présidentielle 2017[29] | EM | 22,37 | LFI | 21,70 | LR | 20,69 | FN | 20,62 | EM | 68,51 | FN | 31,49 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Législatives 2017[30] | LREM | 37,78 | LR | 19,21 | FN | 17,41 | FI | 10,19 | LREM | 59,57 | LR | 40,43 | Pas de 3e ni de 4e | |||||||||||
Européennes 2019[31] | RN | 22,02 | LREM | 21,31 | LR | 10,87 | EELV | 10,43 | Tour unique | |||||||||||||||
Municipales 2020 | DVD | 54,52 | PS | 27,40 | DVC | 13,88 | EXG | 4,18 | Pas de 2d tour | |||||||||||||||
Présidentielle 2022[32] | LFI | 29,85 | LREM | 25,19 | RN | 19,51 | REC | 7,42 | LREM | 62,61 | RN | 37,39 | Pas de 3e ni de 4e |
Avant son rattachement à la France, Montbéliard fut indépendante puis sous souveraineté du Würtemberg, le conseil commun de Montbéliard se composait de neuf maîtres bourgeois et d'un maître bourgeois en chef, élu pour le présider. Le maire était un officier du comte, nommé par lui, accrédité auprès des magistrats municipaux et n'ayant que voix consultative dans les délibérations du conseil[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1633 | Gerson Parrot[34] | |||
1689 | Jules-Frédéric Scharffenstein[35] | |||
1678 | George Euvrard[36] | |||
1728 | Pierre Scharffenstein[37] | |||
1767 | Jean-Jacques Parrot | Père de Georges Frédéric Parrot |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maires avant 1965
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1965 | 1978 | André Boulloche[40] | PS | Compagnon de la Libération, ingénieur général des Ponts et Chaussées Député du Doubs (2e circ.) (1967 → 1978) Président du District urbain du Pays de Montbéliard (1965 → 1978) Ministre (1958 → 1959) Décédé en fonction |
1978 | 1989 | André Lang[41],[Note 3] | PS | Enseignant Président du District urbain du Pays de Montbéliard (1978 → 1983) Vice-président du conseil régional de Franche-Comté (1982 → ? ) Commandeur dans l’ordre des Palmes académiques |
1989 | 2008 | Louis Souvet[42],[Note 4] | RPR puis UMP | Ancien cadre de Peugeot Sénateur du Doubs (1980 → 2008) Président de la communauté d'agglomération du pays de Montbéliard (1989 → 2008) Vice-président du conseil régional de Franche-Comté (1982 → 1989) |
2008 | avril 2014[43] | Jacques Hélias[44] | PS | Conseiller général de Montbéliard-Est (1998 → 2011) Président de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération (2012 → 2014) |
avril 2014 | En cours (au 2 novembre 2020) |
Marie-Noëlle Biguinet | UMP → LR | Assistante sociale Conseillère générale de Montbéliard-Est (2011 → 2015) Vice-présidente de la communauté d'agglomération Pays de Montbéliard Agglomération Conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté (2021 → en cours) Première femme maire de Montbéliard, réélue pour le mandat 2020-2026[45],[46] |
Cette section est consacrée aux finances locales de Montbéliard de 2000 à 2018[Note 5].
Les comparaisons des ratios par habitant sont effectuées avec ceux des communes de 20 000 à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé, c'est-à-dire à la même strate fiscale.
Pour l'exercice 2018, le compte administratif du budget municipal de Montbéliard s'établit à 51 309 500 € en dépenses et 56 035 290 € en recettes :
Pour Montbéliard en 2018, la section de fonctionnement[Note 6] se répartit en 38 950 880 € de charges (1 494 € par habitant) pour 43 611 200 € de produits (1 672 € par habitant), soit un solde de la section de fonctionnement de 4 660 320 € (179 € par habitant) :
La dotation globale de fonctionnement est quasiment égale à celle versée en 2017.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Montbéliard. Ils n'ont pas varié par rapport à 2017 :
Cette section détaille les investissements[Note 15] réalisés par la commune de Montbéliard.
Les emplois d'investissement en 2018 comprenaient par ordre d'importance :
Les ressources en investissement de Montbéliard se répartissent principalement en :
L'endettement de Montbéliard au peut s'évaluer à partir de trois critères : l'encours de la dette[Note 18], l'annuité de la dette[Note 19] et sa capacité de désendettement[Note 20] :
Valeurs en euros Montbéliard, Par habitant : CAF Encours total de la dette |
Le mouvement des jumelages franco-allemands est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Montbéliard fut la première ville après la Seconde Guerre mondiale à développer un partenariat avec une ville allemande. C'est en 1950, que le maire de Montbéliard Lucien Tharradin, ancien résistant et rescapé de Buchenwald, pose les premières bases d'un jumelage avec Ludwigsburg[47] dans le Bade-Wurtemberg. En Allemand, Montbéliard se dit Mömpelgard ou Mümpelgart[48]. Ce premier jumelage franco-allemand, officialisé en 1962, soit cinq ans après le décès de Lucien Tharradin, garde une valeur de symbole[49].
Le pont reliant le quartier de la Prairie à la zone commerciale du Pied Des Gouttes porte le nom de pont de Ludwigsburg.
Montbéliard compte 32 établissements dont 15 écoles maternelles, 10 écoles primaires, 3 collèges et 3 lycées[51].
Les collèges et lycées de Montbéliard sont[52] : le collège Guynemer, le collège Lou-Blazer et le collège privé Saint-Maimbœuf pour les lycées, la ville dispose des lycées Georges-Cuvier, Lycée Germaine-Tillion, lycée professionnel les Huisselets.
La ville possède également un campus regroupant de nombreuses formations.
Avant 2017, la commune de Montbéliard accueillait un hôpital, le centre hospitalier André-Boulloche. Issu de la fusion des hôpitaux de Belfort et de Montbéliard, l'hôpital Nord Franche-Comté a intégré ses nouveaux locaux à Trévenans en janvier 2017[53]. L’hôpital a une capacité totale de 1 213 lits en et places en 2019. Il s’adresse aux 350 000 habitants du Nord Franche-Comté. Il est composé de plusieurs établissements[54].
Le site des Portes du Jura a comporté une clinique privée de 1997 à 2015.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[55],[Note 21].
En 2021, la commune comptait 25 573 habitants[Note 22], en évolution de +0,94 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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25 573 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population passe de 3 823 habitants en 1815 à 10 400 en 1913. L'ouverture de la région grâce au canal, le chemin de fer, la route Porrentruy-Montbéliard-Belfort ont permis une immigration. La gare, construite en 1852, va permettre l'essor industriel. L'exode rural devient alors très fort mais aussi des Italiens travaillant dans le bâtiment, les Suisses dans l'horlogerie et les optantes (réfugiés alsaciens) nourrissent la démographie. L'espérance de vie est de 47 ans pour les hommes et 49 ans pour les femmes, la mortalité infantile est de 20 %. Le réseau hydrographique dense empêche l'expansion de la ville et provoque des inondations.
Le marché de Noël de Montbéliard ou les « Lumières de Noël », qui se tiennent pendant la période de l'avent, attirent chaque année près de 400 000 visiteurs venus admirer et faire des achats auprès des artisans qui y exposent, ce qui en fait l'un des marchés de Noël les plus importants d'Europe[57]. Plus de cent vingt artisans se blottissent autour du temple Saint-Martin. L'artisanat d'art côtoie la gastronomie régionale. Les maîtres mots du comité de sélection sont tradition et authenticité. Les animations sont nombreuses (conférences, dégustations, ateliers pour enfants, patinoire à ciel étoilé, expositions…) et chaque année un pays invité est à l'honneur.
Tous les deux ans, le réveillon de fin d'année se passe dans la rue…
Le réveillon dans les rues (appelé réveillon des Boulons), tous les deux ans, est une tradition déjà ancienne à Montbéliard, mais entièrement renouvelée depuis 2003. Aujourd'hui, il comprend des caravanes d'animaux fantasmagoriques, des spectacles d'acrobaties et de théâtre, des projections sur des façades historiques de la ville, des concerts…
Montbéliard a été récompensée par quatre fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[58].
La ville est nationalement connue grâce à son club de football évoluant en Ligue 2 pour la saison 2018-2019 : le FC Sochaux-Montbéliard. Le club a passé 66 saisons en Ligue 1.
On trouve également à Montbéliard le stade Bonal, où évolue justement le FCSM.
La ville et sa salle de 6 400 places (Axone) sont candidates à l'organisation du championnat du monde de handball masculin 2017 qui se déroulera en France. Finalement, elles n'ont pas été retenues.
Montbéliard compte près de 450 associations diverses (sport, loisirs, culture, solidarité, éducation, environnement…), dont 43 associations d'anciens combattants.
Un seul journal de presse écrite est présent (L'Est républicain) après la disparition du journal Le Pays en 2013.
Un média internet existe depuis 2000 traitant exclusivement de l'actualité montbéliardaise[59].
Les radios Chérie FM, Radio Star et France Bleu Belfort Montbéliard disposent de rédactions à Montbéliard.
En télévision, France 3 Franche-Comté a des bureaux à Montbéliard.
Montbéliard est une ville historiquement protestante (luthérienne)[60]. Le temple Saint-Martin est d'ailleurs le plus ancien temple protestant en activité en France.
Parmi les nombreuses communautés protestantes en activités dans le Pays de Montbéliard, on peut noter la présence mennonite depuis le XVIIIe siècle[61]. Cette présence dans le pays de Montbéliard est liée à une protection du duc de Wurtemberg à la suite de la demande d'expulsion de tous les mennonites d'Alsace par le chancelier Voysin de La Noiraye (sous Louis XIV).
Le culte catholique est animé par le biais de la paroisse Saint Paul qui regroupe les anciennes paroisses de la ville[62].
Montbéliard, en 2012, dispose de 21 types de commerce ouverts sur la commune.
Montbéliard est classée ville d'art et d'histoire.
Dans les proches environs :
Le passé de Montbéliard, longtemps principauté indépendante au développement économique très fort, explique sans doute la richesse de la liste des personnalités liées à la ville.
On peut également la servir avec de la cancoillotte chaude et du rösti ou fraîche cuite en papillote.
La ville a donné son nom à une race de vache laitière, la montbéliarde. Présentée la première fois en 1872, la race fut reconnue officiellement en 1889. Anecdote : avant la guerre de 1870, la vache s'appelait « l'Alsacienne ». Elle ne se vendait plus sur le marché français car elle portait le nom d'une province perdue annexée à l'Allemagne. Les éleveurs anabaptistes de l'époque se sont souvenus que leurs ancêtres avaient été bien accueillis par le prince Léopold-Eberhard de Wurtemberg du temps de leur exode au XVIIIe siècle dans le Pays. C'est ainsi qu'après la guerre, ils l'appelèrent la « Montbéliarde ».
La pomme de terre, destinée au bétail, fut aussi consommée par la population de la région, pour raison de famine. Ce tubercule fut introduit au XVIe siècle par Jean Bauhin et son frère Gaspard dans le pays de Montbéliard, un siècle avant que Antoine Parmentier ne la « découvre » en 1771.
Lié au duché du Wurtemberg et à la religion luthérienne du XIVe au XVIIIe siècle, le pays de Montbéliard a développé son propre style de meubles (renaissance germanique dit « meuble protestant »), très différent du style franc-comtois[67].
Ce style se caractérise en un meuble (principalement armoire ou buffet (appelé aussi « 4 portes » localement) composé de deux corps juxtaposés et identiques. Le plus remarquable, et probablement unique en France, est la présence de poignées de chaque côté de la partie haute et basse, pour un déplacement aisé. À l'origine, le meuble était composé de deux coffres mis l'un sur l'autre, les poignées étaient très utiles pour déménager rapidement chaque élément lors des guerres et invasions très fréquentes du comté de Montbéliard à une certaine époque. Les « coffres » étaient ainsi transportés à l'abri dans les forêts ou les grottes de la région.
Les bois utilisés étaient le chêne, le noyer (pour les meubles les plus riches), mais aussi les arbres fruitiers (pommier, poirier, cerisier, merisier…) plus aisés à sculpter. Les sculptures se composent, sur le fronton, de godron, de grives, de grappes de raisin. Les ferrures sont très travaillées et les poignées sont en acier forgé. L'assemblage est toujours réalisé par chevillage et ne comportait aucun clou. Les meubles les plus riches comportaient des colonnes torsadées pleines ou évidées. Le fond était toujours en bois de sapin.
Une très belle collection se trouve au musée Jouffroy du château de Belvoir, ainsi qu'au musée du château et au musée Beurnier à Montbéliard[68].
Une exceptionnelle collection se trouverait[citation nécessaire] dans une des salles du palais des tsars de Saint-Pétersbourg. Ces meubles furent apportés en Russie par une des descendantes des Wurtemberg, la princesse Sophie-Dorothée de Wurtemberg qui épousa en 1776 le grand-duc Paul (famille des Romanov), devint tsarine sous le nom de Maria-Féodorovna. Le couple eut dix enfants, dont Nicolas Ier et Alexandre Ier, tsars de Russie.
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