Val-de-Reuil
commune française du département de l'Eure De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Val-de-Reuil est une commune située dans le département de l'Eure, en région Normandie. Elle est l'une des neuf villes nouvelles créées en France à la fin des années 1960.
Val-de-Reuil | |
Le menhir de la Basse Crémonville. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Marc-Antoine Jamet 2020-2026 |
Code postal | 27100 |
Code commune | 27701 |
Démographie | |
Gentilé | Rolivalois |
Population municipale |
12 647 hab. (2021 ) |
Densité | 475 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 30″ nord, 1° 12′ 40″ est |
Altitude | Min. 4 m Max. 120 m |
Superficie | 26,61 km2 |
Type | Centre urbain intermédiaire |
Unité urbaine | Louviers (ville-centre) |
Aire d'attraction | Louviers (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Val-de-Reuil (bureau centralisateur) |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.valdereuil.fr |
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Elle est parfois citée comme la plus récente commune française créée ex nihilo en 1981[1], car avant cette date, sa population était inexistante. Depuis, d'autres communes ont aussi été créées par détachement mais, contrairement à Val-de-Reuil, leur population était déjà constituée.
La commune est traversée par la ligne ferroviaire de Paris à Rouen.
Le bâtiment voyageurs de la gare de Val-de-Reuil est implanté sur son territoire.
Le réseau urbain est organisé et exploité en concession de service public par Seine-Eure Mobilité (SEMO)[3], sous compétence de la CASE.
La commune est desservie par la ligne interurbaine 216 du réseau Nomad.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Val, est une forme de relief au sens plus restreint que celui de la vallée.
Val-de-Reuil peut se traduire par « Le val de la clairière du gué », du Vaudreuil. La traversée de l'Eure était facilitée par un dédoublement de la rivière qui a donné naissance à une grande île dite l'Ile l'Homme[11].
Le territoire de la commune du Vaudreuil accueille l’une des neuf villes nouvelles initiées à partir de 1965 et créées par la loi du . Leur objectif était, aux termes de la loi du , « d'assurer un meilleur équilibre social, économique et humain dans des régions à forte concentration de population, en offrant des possibilités d'emploi et de logements, ainsi que des équipements publics et privés »[12],[13].
Ce projet d'urbanisme a été mis en œuvre de 1959 à 1978 par « l'Atelier de Montrouge », une équipe d’architectes, avec l'idée de « changer la ville, changer la vie[14] », de donner les villes « à faire » à leurs habitants[15], et de faire naître une prise de conscience collective des problèmes de l’architecture et de la ville.
Catherine Blain analyse les espoirs mis dans le développement de la ville nouvelle comme démesurés (100 000 habitants en 2000), et le reflet des prévisions conjoncturelles de l'époque calculées sur la base de l'envolée économique des Trente Glorieuses et des extrapolations des acteurs politiques et des offices HLM. La crise économique de 1973, intervenue juste au début de la réalisation de la ville nouvelle est une des raisons qui expliquent le frein de son expansion[16],[17].
Les étapes importantes de ce projet de ville nouvelle sont :
Au , Val-de-Reuil est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune du pôle principal[Note 1],[21]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (32,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,9 %), eaux continentales[Note 2] (11,8 %), zones urbanisées (10,7 %), forêts (9,1 %), prairies (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
C'est dans cet espace privilégié d’échanges et de passages, un large méandre intérieur de la Seine en confluence avec l'Eure, d'une grande beauté[25],[26], déjà habité 7 000 ans av. J.-C.[27] (qui a connu la domination romaine, le pouvoir mérovingien, le long règne de Charlemagne dit le Pieux, la première, puis la seconde vague d'invasion des Vikings, vécu la création de la province de Normandie, la guerre de Cent Ans[28]), que va naître une opération d'urbanisme volontaire — une « ville-pilote en matière de qualité environnementale, d'économie d'énergie, de gestion parcimonieuse des sols, d'innovation dans les procédés de construction et de lutte contre les nuisances » (Gérard Thurnauer) — conçue, à la fin des années 1960[29].
Le projet urbain est confié aux architectes de l'Atelier de Montrouge (notamment Gérard Thurnauer) et à l'équipe pluridisciplinaire dirigée par Jean-Paul Lacaze et dans laquelle figurent notamment Alain Sallez (économiste) ou François Gay (géographe). La ville est organisée selon le principe du « Plan de voirie en grille » qui permet de ne pas établir à l'avance l'emplacement des fonctions centrales. Cette méthode a été mise en place justement en réaction contre la rigidité de l'urbanisme fonctionnaliste. Son centre se caractérise par une forme d'urbanisme opérationnel particulière, appelée urbanisme sur dalle et par le concept du Germe de ville. Elle dispose également d'un système de voirie orthogonal, ou plan hippodamien dans lequel les rues se coupent à angle droit.
Le plan local d'urbanisme de la commune, validé en décembre 2007, vise à préserver cet important patrimoine urbain et architectural. Des démarches sont en cours pour faire classer la ville au label architecture contemporaine remarquable.
En 2016, la commune détient le label « Ville Internet @@@@ »[30].
Liste des maires du Val-de-Reuil | |||||
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Année | Maire | Parti | Autres mandats[31] | Notes | |
1981-2001 | Bernard Amsalem | PS | Premier maire de la ville nouvelle | ||
Depuis 2001 | Marc-Antoine Jamet | PS | Conseiller régional de Haute-Normandie (2004-2015) puis de Normandie (2016-2021) Conseiller départemental de l'Eure (depuis 2021) |
Premier secrétaire de la Fédération PS de l'Eure (2012-2017) |
Le , Val de Reuil a reçu une Marianne d'Or (25 lauréats en 2008).
Un des premiers écoquartiers de France, l'écovillage des Noës a été construit par le bailleur Siloge et la ville entre 2010 et 2016. Dessiné par Philippe Madec, il a remplacé un ancien champ d'agriculture intensive par 97 logements, un vaste parc et une éco-crêche. Il est drainé par un réseau de canaux et de bassins permettant à la fois l'infiltration des eaux pluviales mais aussi une excellente gestion des eaux en cas de crue de l'Eure. L'opération a été récompensée à plusieurs reprises notamment le prix de l'Équerre d'argent du Moniteur (2019), le grand prix villes durables (2017) et les victoires du paysage (2020). L'aménagement du quartier des Noës (48 ha) se poursuit dans le même esprit avec la réalisation d'un éco-lotissement de 100 parcelles le long de la voie Dagobert entre 2018 et 2020, l'aménagement d'une ferme pédagogique (Anymania/2020) et la réalisation d'un parc écologique de 30 hectares entre la ville et la base de loisirs.
Dans le cadre du Nouveau Projet de Renouvellement Urbain, de nombreuses opérations sont menées pour laisser une large part aux vélos et aux piétons:
- une avenue cyclable de 7 km, entre la gare et les zones d'activités, pour permettre aux salariés d'aller travailler en sécurité mais aussi pour permettre aux villes voisines d'accéder aux principaux équipements publics.
- la promenade des Tilleuls, mail piéton de 3 km, traversant la ville du nord du sud, qui sera bordé par un nouveau gymnase dessiné par James Cowey du cabinet Studios Architecture et par la nouvelle école Victor-Hugo dessinée par Jean-François Bodin.
- la transformation de 14 km de voies rapides, dimensionnées au début des années 70 pour une ville qui devait faire 200 000 habitants, pour laisser une place plus grande aux piétons et aux vélos.
En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[32].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1975. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[33],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 12 647 habitants[Note 4], en évolution de −6,9 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La ville nouvelle a vu sa population passer de 421 habitants en 1975 à 11 373 en 1990. La croissance s'est ensuite poursuivie plus lentement et le nombre d'habitants stagne depuis l'an 2000. En 2010, la ville compte plus de 13 000 habitants et les nombreux projets de construction (notamment la ZAC des Coteaux, la ZAC de la Ferme équestre et l'ex-ZAC des Noës) permettent d'envisager une légère augmentation de population dans les années à venir.
La population est très jeune, puisque Val-de-Reuil se place en quatrième position des villes de plus de 1 000 habitants les plus jeunes de France[36], avec 38,7 % de la population de moins de 20 ans.
Gentilé : Rolivalois.
La notion de parc d'activités, par opposition aux zones industrielles, est apparue dans les années 1970 avec la création du Parc de la Fringale et l'installation de l'Institut Pasteur. Le cahier des charges prévoyait un important volet paysager imposant notamment la création d'arbres et d'espaces verts. En outre, de nombreux espaces verts publics ont été créés. La ville compte désormais une dizaine de parcs d'activités.
Les entreprises installées sur le domaine communal sont notamment spécialisées dans :
Le Centre de détention de Val-de-Reuil.
Avec 18 000 m2 de bâtiments d'activités construits chaque année en moyenne, Val-de-Reuil se caractérise par un dynamisme important, la plaçant au même rang que des villes comme Chartres, Dreux ou Caen.
La commune compte plusieurs monuments historiques :
Blason | De gueules aux deux ensembles d'immeuble d'argent ajourés de sable mouvant des flancs, l'un de trois pièces de hauteurs décroissantes en bande à dextre l'autre aussi de trois pièces de hauteurs décroissante en barre à senestre, lesdits ensemble reliés par un pont-poutre-voûté à l'étais métallique aussi d'argent, posés sur une rivière mouvant de la pointe chargé de cinq trangles ondées aussi d'argent et surmontés celui de dextre de deux léopards d'or passant l'un sur l'autre et celui de senestre de trois flèches du même passées en sautoir et en pal pointes en haut. |
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Détails | Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie. |
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