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Déclaration de l'indépendance de la république de Kosovo De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’indépendance du Kosovo a été proclamée unilatéralement le lors d’une session extraordinaire du parlement des institutions provisoires du Kosovo qui déclarait cet État indépendant de la Serbie, cette dernière s'y opposant farouchement.
L'indépendance est contestée par Belgrade.
En 1999, au cours de l'intervention de l'OTAN, la Serbie perd le contrôle sur sa province sud du Kosovo-Métochie.
Après la fin de la guerre du Kosovo en 1999, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1244 afin de placer le Kosovo sous administration provisoire de l’ONU.
En 2005, à New York, la Suisse prononce un discours en faveur de l'indépendance du pays devant le Conseil de sécurité des Nations unies. C'est le premier pays au monde[1] à promouvoir l'indépendance du pays.
En , Martti Ahtisaari, désigné envoyé spécial de l'ONU par Kofi Annan pour négocier avec les Albanais et les Serbes sur la question du statut, propose de donner l’indépendance au Kosovo sous supervision internationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies n’approuva pas le rapport d’Ahtisaari en raison du veto de la Russie, mais ce rapport est repris par les institutions provisoires du Kosovo qui s’en servent pour déclarer leur indépendance.
Alors que l'indépendance du Kosovo est reconnue par la majorité des pays de l'Occident (notamment les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN à l'exception de l'Espagne, de la Grèce et de la Roumanie), la Russie apporte un soutien à la Serbie qui demande à la Cour internationale de justice (CIJ), par l’ONU, si la proclamation d’indépendance est un acte légal ou non.
Le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance en 2008. Au sens de la loi, l'indépendance du jeune Etat est légale bien que la Serbie ne l'entend pas de cette oreille. Elle utilise notamment l'argument de la résolution 1244 de l'ONU. Malgré cette résolution, le Tribunal international a jugé l'indépendance du Kosovo légale.
Le , la Cour internationale de justice déclare qu'elle « est d’avis que l'adoption de la déclaration d’indépendance du Kosovo le n’a pas violé le droit international » sans reconnaître la qualité d’État du territoire[2].
Lors d'une réunion du Groupe d'orientation sur le Kosovo (ISG) le , il est annoncé que le Kosovo accédera à « la pleine souveraineté » en [3].
Selon Le Monde diplomatique en 2012, quatre années après la déclaration d'indépendance, « la reconnaissance de cet État ne fait toujours pas l’objet du moindre consensus »[4].
Début , 92 États ont voté pour la demande d'adhésion du Kosovo à l'UNESCO et 50 contre, soit un chiffre inférieur aux deux tiers nécessaires pour valider l'adhésion du pays à cette organisation, bien qu'il soit reconnu par 111 pays à ce moment-là. La Serbie et Russie ont combattu cette perspective d'adhésion car elle constituerait un pas de plus vers la reconnaissance de l'indépendance, et qu'elles étaient opposées au contrôle par le gouvernement du Kosovo de quatre sites de l'Église orthodoxe serbe classés au patrimoine mondial de l'humanité par ce pays majoritairement musulman[5].
Si la plupart des gouvernements soutiennent l'indépendance du Kosovo, de nombreuses voix discordantes critiquent ce précédent juridique et historique. Ainsi, pour l'ancien ministre français Jean-Pierre Chevènement, la reconnaissance du Kosovo « est une triple faute » : faute contre l'histoire, le pays n'ayant jamais été indépendant, faute contre le droit, la guerre déclenchée en 1999 par l'Otan ayant ignoré les principes du droit international, et faute contre l'Europe unie[6].
Depuis , sur les 193 membres des Nations unies, 98 figurent sur la liste des États qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo, 82 pays sont contre et 13 autres se sont abstenus[7].
19 pays d'Afrique sur 54 reconnaissent formellement le Kosovo en tant que pays indépendant : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, Djibouti, l'Égypte, le Gabon, la Gambie, la Guinée, la Libye, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, l'Ouganda, le Sénégal, le Sierra Leone, la Somalie, le Eswatini, la Tanzanie, le Tchad.
15 pays d'Amérique sur 35 reconnaissent formellement le Kosovo en tant que pays indépendant : Antigua-et-Barbuda, le Belize, le Canada, la Colombie, le Costa Rica, les États-Unis, le Guyana, Haïti, le Honduras, le Panama, le Pérou, la République dominicaine, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie et le Salvador.
Seuls 21 pays d'Asie sur 49 reconnaissent formellement le Kosovo en tant que pays indépendant : l'Afghanistan, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Bangladesh, Brunei, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis, l'Israël, le Japon, la Jordanie, le Koweït, la Malaisie, les Maldives, Oman, le Pakistan, le Qatar, Singapour, la Thaïlande, le Timor oriental, la Turquie et le Yémen.
De plus, bien qu'il ne soit pas reconnu par l'Organisation des Nations unies, Taïwan reconnaît le Kosovo.
34 pays d'Europe sur 44 reconnaissent formellement le Kosovo en tant que pays indépendant : l'Albanie, l'Allemagne, Andorre, Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, la Hongrie, l'Irlande, l'Islande, l'Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, la Macédoine du Nord, Malte, Monaco, le Monténégro, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Tchéquie, le Royaume-Uni, Saint-Marin, la Slovénie, la Suède et la Suisse.
10 pays sur les 16 d'Océanie reconnaissent le Kosovo comme un pays indépendant : l'Australie, les Fidji, les Îles Marshall, les Kiribati, la Micronésie, la Nouvelle-Zélande, les Samoa, les Tonga, les Tuvalu et le Vanuatu.
À la suite d'une campagne diplomatique débutée en par le ministre des Affaires étrangères de Serbie, Ivica Dačić, seize États sont revenus sur leur décision de reconnaissance du Kosovo :
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