Pierrefitte-sur-Seine
commune française du département de la Seine-Saint-Denis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Pierrefitte-sur-Seine est une commune de la Seine-Saint-Denis, située entre Saint-Denis et le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Elle fait partie de l'EPT Plaine Commune et de la Métropole du Grand Paris. Sa fusion avec Saint-Denis est prévue le , date à laquelle elle deviendra une commune déléguée de la commune nouvelle de Saint-Denis.
Ses habitants sont appelés les Pierrefittoises et les Pierrefittois.
Le territoire de Pierrefitte-sur-Seine se situe au nord de Saint-Denis, à une dizaine de kilomètres de Paris, sur la RN1. Il s'étend principalement sur la Plaine de France, mais ses limites nord-ouest sont constituées par les contreforts de la Butte-Pinson.
Un ensemble de petits ruisseaux est discernable sur les anciennes cartes, mais il a été enterré au fil de l'histoire afin de lutter contre les risques d'inondation tout en permettant le drainage des terrains.
Pierrefitte est située près des autoroutes A 1 et A 86. Elle est traversée par l'ex-RN 1 (plus de 50 000 véhicules par jour recensés avant 2013[1],[Quand ?] c'est-à-dire avant la mise en service du T5) et la RN 301 (désormais numérotée D 901), et est le point de départ de l'ancienne RN 16 (désormais numérotée D 316 dans le Val-d'Oise) qui mène à Clermont (Oise). Autrefois, elle aboutissait à Dunkerque.
Longtemps mal desservie par les transports en commun, la ville a bénéficié progressivement de l'arrivée du RER (1987), du métro (1998), des tramways T5 (2013) et T11 (2017) ainsi que d'une amélioration progressive du réseau de bus.
Jusqu'en avril 1991, seul un bus sur trois de la ligne de bus 150 venant de porte de la Villette allait au-delà de Mairie de Stains pour rejoindre Villetaneuse via Pierrefitte. Cette proportion est passée à un sur deux en 1991[2]. À cette même époque, le sud de la ville attend le prolongement de la ligne 13 du métro à Saint-Denis université, en limite de Pierrefitte[3]. Ce projet se concrétise en 1998 à la faveur des chantiers obtenus dans la foulée de la création du Stade de France[4].
La Gare de Pierrefitte - Stains est une des stations du RER D depuis le [5]. En juillet 2017, la gare, qui a reçu un nouveau quai quelques semaines plus tôt, est mise en correspondance avec la ligne de tramway T11 Express[6]. La nouveauté la plus structurante pour Pierrefitte est cependant l'arrivée en 2013[7] du tramway T5 qui traverse la ville du nord au sud sur l'ancienne RN1. Son succès immédiat conduit à plusieurs renforts successifs de sa fréquence[8].
Sur le plan routier, la RD 28 reliant Saint-Denis université à Villetaneuse a vu son tronçon Est inauguré en 2014[9], et son tronçon central ouvrir en 2020[10].
La commune est desservie par :
La desserte en bus est assurée par les lignes du réseau de bus RATP en journée et Noctilien la nuit.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 667 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bonneuil-en-France à 5 km à vol d'oiseau[13], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,3 | 2,1 | 4,2 | 6,3 | 9,8 | 13 | 14,9 | 14,6 | 11,5 | 8,8 | 5,2 | 2,8 | 8 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 5,4 | 8,4 | 11,2 | 14,7 | 18 | 20,2 | 20 | 16,5 | 12,7 | 8,1 | 5,4 | 12,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,5 | 8,7 | 12,6 | 16,1 | 19,6 | 23 | 25,5 | 25,4 | 21,5 | 16,5 | 11,1 | 7,9 | 16,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,2 17.01.1985 |
−16,8 14.02.1956 |
−9,6 07.03.1971 |
−3,7 01.04.1931 |
−1,6 06.05.1957 |
0,9 13.06.1935 |
3,5 09.07.1929 |
1,9 01.08.1923 |
0,1 24.09.1931 |
−5,6 30.10.1985 |
−9,5 28.11.1921 |
−15,1 16.12.1925 |
−18,2 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,1 27.01.03 |
20,8 28.02.1960 |
25,5 31.03.21 |
31,9 18.04.1949 |
35 24.05.1922 |
36,9 27.06.11 |
42,1 25.07.19 |
40,2 12.08.03 |
35,3 09.09.23 |
29,4 04.10.1921 |
21,3 08.11.15 |
17,2 16.12.1989 |
42,1 2019 |
Ensoleillement (h) | 574 | 737 | 1 293 | 171 | 1 894 | 203 | 2 132 | 2 064 | 1 616 | 1 113 | 637 | 543 | 16 342 |
Précipitations (mm) | 46,8 | 41,1 | 43,9 | 43,1 | 60,5 | 53,8 | 56,3 | 52,5 | 44,6 | 56,7 | 53,6 | 63,4 | 616,3 |
Au , Pierrefitte-sur-Seine est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[19]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
La ville de Pierrefitte-sur-Seine est divisée en deux secteurs — les quartiers Nord et les quartiers Sud — et compte neuf quartiers.
Le nom de la localité est attesté, dès le IXe siècle, (l'abbé de Saint-Denis faisant mention des vignobles de petra ficta dans ses écrits en 862)[22].
Pierrefitte (mentionné anciennement petra ficta en 862) est une formation toponymique romane qui signifierait « pierre fichée » (en latin Petraficta), c'est-à-dire « pierre dressée et plantée ». Il se réfère soit à une borne, soit à un mégalithe. Il équivaut aux types Pierrefitte.
Le nom de Pierrefitte se voit officiellement complété de la mention « sur-Seine » par l'administration en 1920 afin de faciliter le travail de la poste et de spécifier le rattachement de la commune au département de la Seine, alors que la ville n'est pas baignée par le fleuve éponyme.
Propriété de l’abbaye de Saint-Denis au IXe siècle, elle fut en partie détruite au XVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans.
Au XVIIIe siècle, Pierrefitte est un village d'agriculteurs et de carriers, qui exploitent sur les contreforts de la Butte-Pinson le gypse — de la pierre à plâtre — formé à la période du Ludien, il y a 35 millions d'années. Les risques d'affaissement des zones anciennes carrière ont conduit à la définition d'un périmètre de risques[23].
De 1790 à 1795 Pierrefitte-sur-Seine était un canton du district de Franciade.
La commune est ainsi décrite en 1841 dans la Nouvelle histoire de Paris de Julien de Gaulle : « Pierretitte, à 5 lieues nord de Paris, n'est remarquable par aucun monument. C'est un village dont l'histoire n'a rien de particulier.
Il renferme de jolies maisons. Sa seigneurie relevait, au XIIIe siècle, de l'abbaye de Saint-Denis. Elle en fut détachée plus tard, et donnée pendant l'invasion anglaise à un nommé Fréron qui avait favorisé l'entrée des Bourguignons dans Paris[24] ».
En 1856, Pierrefitte est desservie par le chemin de fer avec la mise en service de la ligne de Paris-Nord à Lille, ce qui permet à la ville de devenir un lieu de petite villégiature pour des Parisiens aisés.
La ville est ravagée par les bombardements de la guerre franco-allemande de 1870. Le sommet de la butte Pinson est utilisé[25] lors du siège de Paris de 1870, par les troupes prussiennes qui y installent dès le 21 septembre plusieurs batteries d'artillerie, dont les positions seront bombardées par l'artillerie des forts de la Briche et de la Double-Couronne[26] et qui seront eux-mêmes bombardés[27].
L'armée française, dans le cadre du renforcement de la protection de la place fortifiée de Paris, aménage au sommet de la butte Pinson une fortification du système Séré de Rivières : la Redoute de la Butte-Pinson[28],[29]..
En 1896, Pierrefitte est un bourg de 2 468 habitants dont l’activité économique dépend principalement de deux entreprises, l’une de tentures murales, dite Lincrusta Walton (en) avec 40 ouvriers, et l’autre de matériel de chemin de fer avec 30 ouvriers, auxquelles s’ajoute une maison d’épicerie en gros. L'agriculture est consacrée à la culture maraîchère et à l’horticulture, qui ont remplacé la fabrication du vin, les plants de vigne ayant peu à peu disparu.
Le bourg compte alors 383 maisons (dont 51 de deux étages et cinq de trois étages et plus) constituant 717 logements, ainsi que 32 ateliers et 47 commerces[30].
L'urbanisation de Pierrefitte a été fortement développée avec un accroissement de l'offre de trains de banlieue par la Compagnie des chemins de fer du Nord et le développement des quartiers de lotissement ouvriers, la Butte Pinson étant devenue un lieu où plusieurs guinguettes étaient aménagées pour le plaisir des habitants ainsi que des parisiens[Note 5].
De plus, la ville a été desservie par trois lignes de tramways au début du XXe siècle :
Les deux lignes de tramway ont été supprimées par la Société des transports en commun de la région parisienne le 18 mai 1936 : l'ensemble du secteur était désormais desservi par des autobus, alors considérés comme plus modernes[34].
Avant la Seconde Guerre mondiale, Albert Richard (1894-1944) dirige la ville pour le PCF. toutefois, influencé par l'ancien maire de Saint-Denis Jacques Doriot, il rejoint le parti Parti populaire français, de tendance fasciste[35].
Dans les années 1930, il est envisagé de faire passer par la Butte Pinson le projet d'autoroute B16 (de Moisselles à Villeneuve-la-Garenne) et par l'actuelle RD28 le projet d'autoroute F2, projets qui seront abandonnés dans les années 1970[36],[37],[38].
En janvier 1940, pendant la Drôle de guerre, six trains sanitaires sont stationnés au dépôt des Joncherolles. Des officiers, soldats et infirmiers sont logés chez les habitants.
Lors de la Bataille de France, le , les Allemands entrent dans la ville. Certains noms de rue changent, comme le boulevard Chamberlain qui devient le boulevard Maréchal-Pétain (Aujourd'hui, boulevard Charles-de-Gaulle).
Le , les Forces françaises de l'intérieur (FFI) s'affrontent aux occupants. Deux blindés allemands sont jetés dans un fossé de la ligne de chemin de fer, un soldat allemand est tué avenue de la République. Neuf otages sont fusillés en représailles.
Pierrefitte est libérée d'abord par les FFI le , puis par la 2e division blindée entrée à Pierrefitte le [39]. Ce même jour, le commandant Massu aborde la redoute de la Butte-Pinson vers 14 h et se heurte à une vive résistance. La bataille dure jusqu'à 19 h avant que la position ne tombe[40].
363 Pierrefittois auraient été appréhendés pour le Service du travail obligatoire (STO)[39].
À la Libération, le 27 août 1944 par la division Leclerc, Raymond Picard prend la succession des maires nommés par le régime de Vichy.
En mai 1968, plusieurs usines sont occupées. Après la dissolution de 1968, le communiste Étienne Fajon est néanmoins réélu[41].
Dans le cadre de son développement et des besoins de logements des années 1970, la ville avait confié aux architectes Yves et Luc Euvremer (1978–1983 en collaboration avec Jean Renaudie) et Mila et Geronimo Padron-Lopez la réalisation d'un ensemble d’habitat social d'environ 900 logements réalisés entre 1973 et 1994 dans le cadre de la ZAC du Barrage dont les premières études remontent à 1963[42].
Compte tenu des grandes difficultés sociales et des nombreux dysfonctionnements de cet ensemble, la municipalité, Plaine Commune et l'ANRU ont décidé en 2007 sa démolition dans le cadre de la réalisation d'une nouvelle ZAC, ce qui a amené une importante mobilisation d'architectes, émus par le sort promis à cet habitat social des années 1980 qu’ils considèrent comme une œuvre architecturale et urbaine majeure.
Le tribunal administratif de Montreuil a rejeté leur recours, estimant « que la réalisation de la cité Desnos, si ce n’est sa conception même, n’a pas atteint les objectifs poursuivis par son concepteur en matière d’écologie et de qualité de vie de ses habitants ». Après avoir relevé les spécificités formelles de ces logements, « le tribunal en déduit naturellement que la cité Desnos ne peut être regardée comme un symbole d’une période de l’histoire de l’architecture, qui ferait partie d’un patrimoine à protéger ou à mettre en valeur. »[43],[44],[45]. Les bâtiments sont démolis en 2010-2011 après le relogement de l'ensemble des habitants, et l'aménagement de la ZAC des Poètes[46],[47] se poursuit depuis.
En avril 2023, les maires de Pierrefitte-sur-Seine et Saint-Denis décident d'entamer la procédure de création pour janvier 2025 d'une commune nouvelle dont Pierrefitte-sur-Seine sera une commune déléguée[48],[49]. La fusion est votée par les majorités socialistes et écologistes des deux villes le , le conseil municipal de Pierrefitte-sur-Seine s'exprimant en faveur par 26 voix sur 36 et celui de Saint-Denis, en faveur par 45 voix sur 55[50]. Le préfet de la Seine-Saint-Denis a prononcé la fusion par un arrêté du qui prend effet le , et qui crée les communes déléguées de Saint-Denis et de Pierrefitte-sur-Seine[51],[52],[53],[54].
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[55], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de la Seine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif au . Elle fait partie de l'arrondissement de Saint-Denis de ce département depuis 1993.
Pour l'élection des députés, Pierrefitte-sur-Seine fait partie du 2e circonscription avec les anciens cantons de Saint-Denis-Nord-Ouest et Saint-Denis-Nord Est.
Elle faisait partie de 1801 à 1893 du canton de Saint-Denis, année où elle intègre jusqu'en 1912 le canton d'Aubervilliers, puis réintègre le canton de Saint-Denis du département de la Seine. Lors de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, elle est rattachée en 1967 au canton de Stains puis, en 1976, devient le chef-lieu du canton de Pierrefitte-sur-Seine[56]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton d'Épinay-sur-Seine.
La ville était membre fondateur de la communauté de communes « Plaine Commune », créée en 1999 et transformée en 2000 en communauté d'agglomération Plaine Commune.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[57].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, les établissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[58].
Depuis 1945, la ville n'a compté que cinq maires : Raymond Picard, Roger Fréville (PCF), Daniel Bioton (PCF), Catherine Hanriot (PCF) et Michel Fourcade (PS). La ville a eu le même premier maire-adjoint de 1983 à 2008, François Colombani, militant du PCF (qui était déjà second adjoint de 1977 à 1983).
Figure marquante de l'histoire locale, Roger Fréville avait fait du sport une de ses priorités dans le cadre des reconstructions d'après-guerre, c'est notamment pour cette raison que son nom a été donné au complexe sportif, rue Nungesser-et-Coli, inauguré en 1994[59].
Après avoir ravi le siège de conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Seine au maire PCF Catherine Hanriot lors des cantonales de 2004, Michel Fourcade arrive en tête du premier tour des municipales 2008 à la tête d'une liste de rassemblement notamment du PS, des Verts et de représentants de la société civile contre le PCF. Au second tour, la liste du PCF a fusionné avec celle conduite par le socialiste Michel Fourcade et cette liste d'union a remporté le second tour du 16 mars 2008 par 65,9 % des exprimés face à la liste Bazeli (UMP)[60].
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Saint-Denis, la liste PS-EELV menée par le maire sortant Michel Fourcade obtient une large majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 451 voix, 51,27 %, 27 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[61] :
- Farid Aïd (FG, 1 329 voix, 27,80%, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Pascal Kouppe (UDI, 1 000 voix, 20,92 %, 3 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 28,25 % des électeurs se sont abstenus
Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Saint-Denis[62], la liste PS - GRS - RDG menée par le maire sortant Michel Fourcade — qui bénéficie de la fusion de la liste EÉLV - AÉI menée par Dominique Carré — obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 851 voix (51,87 %, 30 conseillers municipaux élus dont 1 métropolitain), devançant largement les listes menées respectivement par[63] :
- Farid Aïd (PCF - LFI - PRG - FG - PG — fusionnée avec la liste DVG de Fanny Younsi — 1 316 voix, 36,88 %, 7 conseillers municipaux élus) ;
- Pascal Kouppé de K Martin (UDI - LR - LC, 401 voix, 11,23 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 67,98 % des électeurs se sont abstenus.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1945 | Raymond Picard | Président du Comité local de libération | |
1945 | 1971 | Roger Fréville[65] | PCF | Menuisier |
1971 | septembre 1998[66] | Daniel Bioton[67],[68] | PCF | Instituteur Député suppléant de Marcelin Berthelot (1988 → 1993) puis de Patrick Braouezec (1993 → 1997) Démissionnaire |
septembre 1998[69] | mars 2008[70] | Catherine Hanriot | PCF | Conseillère générale de Pierrefitte-sur-Seine (1998 → 2004) |
mars 2008[71] | En cours (au 18 février 2021) |
Michel Fourcade | PS | Agent PTT puis La Poste Conseiller général de Pierrefitte-sur-Seine (2004 → 2015) Conseiller départemental d'Épinay-sur-Seine (2015 →) Rééélu pour le mandat 2020-2026[72],[73],[74] |
La ville a également conclu deux conventions de coopération décentralisée avec
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[76],[Note 6].
En 2021, la commune comptait 32 379 habitants[Note 7], en évolution de +9,28 % par rapport à 2015 (Seine-Saint-Denis : +4,77 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
32 379 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 1999, 64,5 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine étrangère (au moins un parent immigré). En 2018, d'après un sondage mené par l'INSEE, il a été relevé que 33,5% de la population de Pierrefitte-Sur-Seine est étrangère et 41% de ses habitants sont des immigrés[78].
En termes de structures d'accueil des enfants en bas âge jusqu'à leur majorité, la ville de Pierrefitte dispose en 2020[79] :
La ville est dotée de trois équipements majeurs, le centre aquatique Claire-Supiot réalisé par le département dans le cadre de son plan piscine 2016-2021[85],[86],[87], et inauguré en mai 2022[88], le complexe sportif Roger-Fréville et le palais des sports Pierre-Machon, ainsi que d'autres gymnases, terrains d'évolution et de courts de tennis.[Quand ?]
Le Pierrefitte FC est le club de foot de la ville et évolue majoritairement au niveau départementale du district de la Seine-Saint-Denis[89]. Le club a par ailleurs remporté la Coupe départemental de Seine-Saint-Denis en Futsal Sénior, lors de la saison 2014-2015[90].
La course cycliste Paris-Roubaix a débuté pendant longtemps devant un café de la RN 1, à l'entrée de Pierrefitte[91]. Le départ de la course cycliste Paris-Lillers y est également attesté de 1937 à 1939[92].
Depuis 1975, le jeudi de l'ascension est l'occasion d'une grande course à pied populaire nommée les Foulées pierrefittoises[93].
La commune organise pour la première fois en 2021 un festival intitulé Festiv’art[94] en collaboration avec le conservatoire de musique et de danse de Pierrefitte[95].
La maison du peuple[96], aussi intitulée maison commune, accueille diverses activités culturelles[97] : des concerts, des événements organisés par des associations, des pièces de théâtre, mais aussi la saison culturelle[98].
La commune compte plusieurs lieux de culte :
La ville dispose du cimetière communal de Pierrefitte-sur-Seine et Cimetière intercommunal des Joncherolles.
La commune propose un large choix de cabinets médicaux libéraux mais aussi de nombreux établissements de santé :
La commune a été moins marquée que les autres villes de Plaine Commune par la présence de la grande industrie depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à la désindustrialisation de l'Île-de-France. D'importantes entreprises ont néanmoins eu un rôle économique à Pierrefitte.
Jusqu'en 2001, Pierrefitte a abrité les activités de l'entreprise de caviar et poissons fumés Petrossian[110].
En 2007-2008 on y dénombre 423 entreprises. Les principales sont les Cartonnages Guillaume (95 emplois, fabrication de coffrets pour l'industrie du luxe), Delage Aéro (90 salariés, construction de pièces pour moteurs d'avions) et le CDIF (80 salariés, éco-entreprise : centre de tri)[111].
Elle dispose également de plusieurs équipements importants de santé, avec le Centre médico psychologique (psychiatrie), dépendant de l’Établissement Public de Santé de Ville Evrard, la Maison de l'Alisier (foyer d’accueil pour les traumatisés crâniens), la clinique Victor Hugo Clinalliance, qui a ouvert en 2008[112], ainsi que le centre municipal de santé Jean-Aimé-Dolidier.
Plaine Commune a aménagé la zone d'activités le long de la future RD 28 prolongée ZAE de la Gare militaire, dont le promoteur est Spirit. On y trouve notamment le siège social et la brasserie Frogbeer[113] :
Desservie par la RD28, la zone des Tartres est un secteur aux limites de Pierrefitte-sur-Seine, Stains et Saint-Denis, occupé notamment par des maraîchers et des jardins ouvriers.
Les objectifs d'aménagement de cet espace de près de 110 hectares sont les suivants :
En 2020 est livré au pied de la gare du T11 un centre d'affaires de 25 000 m2 (sur la limite communale avec Stains) qui accueille un centre de recherche d’Engie, le Crigen (250 emplois), ainsi qu'un centre de formation de Total[114].
Les contreforts de la Butte-Pinson se trouvent au nord-ouest de la commune.
Revenu dans la ville de son enfance, Maurice Utrillo y croqua le Café "le Chat sans Queue" (actuelle rue Lénine) ou La Guinguette. En 2010, son testamentaire Jean Fabris - qui a rompu avec le musée Utrillo-Valadon de Sannois - y inaugure l'espace Utrillo, au sein du centre culturel, comprenant une quinzaine de tableaux, 15 000 photographies et de nombreux documents[115]. Depuis 1997, le café cabaret "au trois francs six sous" se tient le premier samedi du mois place Jean-Jaurès[116]
La ville a été le lieu de tournage de deux films :
L’hôtel de ville, agrandi durant l’Entre-deux-guerres puis à nouveau en 2009, a remplacé la mairie édifiée en 1849 sous l'administration de M. Lejeune, qui était édifiée à l’angle de la rue de Paris et de la rue Briais[117].
Place Jean-Jaurès, la Ville inaugure en 2016 une statue de Jean Jaurès[118].
L’église Saint-Gervais-Saint-Protais, construite sur les plans de l'architecte Lequeux, a été consacrée le . Toutefois, les fonts baptismaux des XIIe et XIIIe siècles proviennent de l’église précédente. La cloche a été offerte par l’impératrice Eugénie.
L'église était décrite comme suit en 1879 :
L’église « est située dans la Grand’Rue du village, et sa façade, légèrement en retrait, se compose, au premier plan, d'un avant-corps accusant la grande nef et, au deuxième plan, des façades des bas-côtés qui sont moins élevées et ajourées, chacune, par une fenêtre plein-cintre.
L’avant-corps présente, en son milieu, une grande tour carrée dont le soubassement est percé d'une porte plein-cintre, décorée de moulures et surmontée d'une croix. Elle est encadrée de deux pilastres composites, supportant un entablement dont l'architrave est interrompue par un tableau qui porte cette inscription : « NON EST HIC ALIUD NISI DOMUS DEI ET PORTA COELI. GEN., XXVIII, XVII ».
Au-dessus de cet entablement s'élève la tour proprement dite, décorée de refends et de bossages, interrompus par un cadran d'horloge. Elle est flanquée de contreforts peu saillants sur lesquels s'appuie le beffroi ajouré de fenêtres géminées garnies d'abat-sons et surmonté d'une flèche octogonale dont les pans, aux angles de la tour, sont flanqués de pyramidions. […] À l'intérieur l'église présente une nef s'ouvrant sur les bas-côtés par cinq travées séparées par des colonnes qui supportent la retombée de voûtes plein-cintre. Au-dessus, des antes très plats, terminés par des consoles, reçoivent les poutres ornées de culs-de-lampe qui soutiennent le plafond à compartiments. Cette nef se termine, en avant de l'hémicycle du maître-autel, par un arc triomphal décoré de fresques et de sculptures. Cet hémicycle est lui-même recouvert par une demi-coupole.
Une frise peinte contourne la nef et sépare l'étage des arcades du rez-de-chaussée de celui des fenêtres circulaires placées au-dessus de chacune d'elles.
Les bas-côtés sont ajourés de cinq fenêtres plein-cintre, munies également de verrières. Ils se terminent par deux chapelles dédiées, celle de gauche à sainte Geneviève, celle de droite à la Vierge »[117].
Hormis les édifices religieux, la ville est marquée par le nouveau siège des Archives nationales[119]
En mars 2004, le président de la République Jacques Chirac a annoncé la construction d'un nouveau centre des Archives nationales dans la zone des Tartres, marquant ainsi la volonté de l’État de construire au cœur de la cité un grand établissement culturel, dans un territoire en devenir, aux portes de Paris. Cet emplacement a été retenu en raison de sa proximité immédiate de la station de métro de Saint-Denis - Université sur la Ligne 13 du métro de Paris, de l’université Paris-VIII à Saint-Denis et de l’université Paris-XIII à Villetaneuse, ainsi que de la disponibilité foncière du secteur des Tartres.
Le bâtiment, conçu par l'architecte Massimiliano Fuksas, d'une superficie de 84 293 m2[120], d'une capacité de stockage de 320 kilomètres linéaires, haut de 42 m et long de 180 mètres, qui doit accueillir 400 personnes (chercheurs, enseignants, étudiants, généalogistes…), est destiné aux archives postérieures à 1790. Le coût de construction de ce nouveau centre est estimé à 194 millions d’euros[121]. Le chantier a débuté en 2009[122]. Construit par l'entreprise Bouygues Bâtiment, le bâtiment a été livré en 2012, ouvert au public le et inauguré par le président de la République, François Hollande, le 11 février suivant.
Pierrefitte-sur-Seine a reçu une fleur au concours des villes et villages fleuris en 2007[123], puis trois en 2020.
La ville comporte plusieurs espaces verts, les principaux étant:
Blason | De gueules à trois rochers d'argent mouvant de la pointe, celui du centre plus élevé, surmonté d'un pinson d'or, au chef cousu d'azur d'un clou d'argent, accosté de deux fleurs de lis d'or |
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Détails | Par ses fleurs de lys d’or et le clou au centre, le blason rappelle la suzeraineté de l’abbaye royale de Saint-Denis sur la commune. Le bleu et le rouge sont les couleurs de Paris et du département de la Seine, duquel dépendait alors Pierrefitte. Les pierres blanches et l'oiseau au sommet de la plus haute d'entre elles évoquent la Butte-Pinson et les carrières de gypse[132] Dessiné par M. Louis et attribué à la Ville par arrêté préfectoral du |
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