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représentant de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI) en Belgique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Union de la presse cinématographique belge (UPCB), association professionnelle de critiques et journalistes de cinéma basés en Belgique, est le représentant national de la Fédération internationale de la presse cinématographique (FIPRESCI).
Forme juridique | Asbl |
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But | Propagation du cinéma dans la presse professionnelle |
Zone d’influence | Belgique |
Fondation | 1925 |
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Origine | Ex APPCB |
Siège | Bruxelles |
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Président | Elli Mastorou |
Vice-président | Djia Mambu |
Secrétaire général | Guido Convents |
Secrétaire | Stanislas Ide |
Trésorier | Djia Mambu |
Affiliation internationale | FIPRESCI |
Membres | 119 |
Site web | http://www.upcb-ubfp.be/ |
Elle bénéficie du statut d'union professionnelle reconnue et est, depuis 2006[1], le prolongement de l’Association professionnelle de la presse cinématographique belge (APPCB), association de fait fondée officiellement le à Bruxelles.
Cette association[1] nationale regroupe une centaine de critiques et journalistes (ainsi que quelques photographes de cinéma) issus de tout le pays, ayant un lien étroit et professionnel avec le cinéma en Belgique.
Selon son article 2[2], l’association a pour principaux buts:
Des membres qui, selon l'article 5[3], doivent être rémunérés pour leur activité, destinée à promouvoir l'information sur le cinéma. Contre remise d'un dossier, une carte de presse spécifique leur est par ailleurs délivrée annuellement.
En outre, à l'instar de la FIPRESCI au niveau international, un jury composé de ses membres décerne le prix de la critique lors de plusieurs festivals du pays (voir plus bas).
L'UPCB décerne chaque année en janvier, à l'occasion d'un dîner, un grand prix du meilleur film de l'année, ainsi qu'un prix Humanum, attribué à un film servant de plaidoyer pour vivre en harmonie parmi différents peuples. À une époque, le conseil d'administration de l'Association récompensait même son film du mois[4].
L'organe a entre autres lancé une caisse d'entraide, à la fin des années 1920, afin de soutenir la corporation. Celle-ci a été réactivée au début des années 2010, en guise d'aide-levier pour plusieurs publications nationales spécialisées (comme "Cinéma Belge", "Cinemagfantastique", "Film", "Filmmagie"...).
L'association a été présidée par David Hainaut de 2012 à 2021. Le secrétaire est Guido Convents (depuis 1992), journaliste et historien du cinéma, au sein d'un conseil d'administration bilingue composé de neuf membres La durée d'un mandat, renouvelable, est de deux ans.
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Créé en 2012, le prix de la critique vise plusieurs objectifs: entre autres, saluer la riche activité festivalière en Belgique, susciter une attention de différents événements cinématographiques envers la presse et le public, récompenser des réalisateurs, assurer la visibilité de l'Association et créer du lien. Ce prix, à l'instar de ceux décernés dans le monde par la FIPRESCI, est honorifique. Il est doté d'un diplôme de prestige encadré et peut parfois être sponsorisé. Un jury de trois journalistes-membres est habituellement constitué pour à cette occasion, bilingue dans la mesure du possible.
À noter que dans cette optique, en 2014, l'Union de la presse cinématographique belge s'est pour la première fois — depuis leur scission en 1953 — associée à l'Union de la critique de cinéma, l'organe fonctionnant avec des objectifs communs, pour la remise de ce prix, avec un principe de tournante entre leurs membres. En 2019, une dizaine de festivals belges sont partenaires de cette récompense.
- Brussels Film Festival (ex-Festival du film européen de Bruxelles) : |
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- Festival du film indépendant de Bruxelles : |
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- Brussels Short Film Festival : |
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- Festival international du film historique de Waterloo : |
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- Festival international du court-métrage de Louvain : |
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- Festival Méditerranéen de Bruxelles : |
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- Festival Filmer à tout prix : |
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- Ramdam Festival Tournai : |
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Pendant plusieurs années, l'Association a organisé à Bruxelles de prestigieux galas*, largement relayés dans les médias de l'époque, qui mêlaient ses membres journalistes, acteurs du septième art et personnalités du monde politique, belge et étranger. Durant ces avant-premières, un public nombreux y avait l'occasion d'affirmer sa sympathie à ce groupement professionnel de presse. Une tenue de soirée y était de rigueur et les bénéfices de ces soirées cinématographiques, souvent précédées de concerts, de dessins animés et des actualités parlantes et filmées, étaient généralement destinés à des associations (invalides, déshérités, caisse d'entraide de la presse cinématographique, mutualité de la presse quotidienne...). Ces grandes soirées, qui se déroulaient dans différents cinémas bruxellois, eurent surtout la cote au terme de la deuxième guerre mondiale.
Galas de la presse cinématographique belge |
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La visite de Fritz Lang et...
Le [52], jour où l’Allemagne se retire de la conférence de Genève sur le désarmement - on comprendra le sens un peu plus loin -, Fritz Lang vint à Bruxelles présenter M le maudit. Son œuvre fut longuement applaudie. En préambule fut diffusé le film belge "Une idylle à la plage" de Henri Storck, qui fut lui sifflé[53]! Étaient alors présents Robert Petitjean, le Ministre des Sciences et des Arts, mais aussi l'Ambassadeur d'Italie et le Ministre d'Allemagne. Avant le spectacle, Fritz Lang avait présidé un déjeuner offert en son honneur par le comité général de l'Association, avant d'être reçu à la Maison de la Presse. Après la représentation, Lang prit le train de nuit pour Paris, afin d'y engager les acteurs français de son film suivant, Le Testament du docteur Mabuse. Lorsque les délégués de l'Association le quittèrent sur le quai de la gare, le réalisateur leur dit: N'oubliez pas de dire à vos amis combien je suis heureux de les avoir rencontrés. L'Association de la presse cinématographique belge est vraiment exceptionnelle. Je ne sais comment vous exprimer mes remerciements, mais vous avez tous été trop bons pour moi..
Le , Fritz Lang confirmait ses dires dans un courrier adressé à Carl Vincent, Président de l'Association: "Je ne sais faire de belles phrases, je suis un homme de travail, je m'exprime en films, mais je puis vous assurer que je n'oublierai jamais la journée du . Je serai toujours heureux de vous revoir et de vous offrir la même hospitalité que celle que vous m'avez réservée." Mais l'histoire révèle hélas parfois des choses moins glorieuses. Car comme tout le monde, le célèbre réalisateur était alors loin d'imaginer que le président lui-même, ainsi que certains membres, à qui il avait donc écrit ce joli mot, seraient arrêtés, condamnés ou exécutés pour collaboration avec l'Allemagne (voir point 6). Ce durant la seconde guerre mondiale, soit à peine quelques années plus tard.
À noter qu'en 1940[54], l'Association organisa par ailleurs à Bruxelles un déjeuner en l'honneur de l'acteur américain John Davis Lodge. En 1946[55], une réception fut orchestrée pour Françoise Rosay, alors comédienne très populaire. Son collègue Pierre Blanchar fut honoré de la même manière l'année suivante[56], tout comme Erich von Stroheim en 1948, à la Maison de la Presse de Bruxelles[57]. En 1951, La Monnaie organisa un bal[58] via la section flamande de l'Association, avec le concours de plusieurs personnalités belges et françaises, comme les acteurs Jean Marais, Raymond Bussières, Françoise Arnoul, Dany Robin, Annette Poivre ou Philippe Lemaire.
...l'hommage de Charlie Chaplin à l'association
En 1948, l'Association organisa le dans la salle Grand Eldorado de l'actuel UGC De Brouckère, une avant-première nationale de Monsieur Verdoux de Charlie Chaplin. À cette occasion, Charlie Chaplin envoya par télégramme cet élégant mot aux membres belges: "Je suis fier et heureux d'apprendre que Monsieur Verdoux aura les honneurs d'une première à Bruxelles au cinéma Eldorado, sous le patronage de la Presse Cinématographique Belge et de la Fondation Arnaud Fraiteur, deux institutions qui se dévouent pour de belles causes. J'espère que le clairvoyant public bruxellois appréciera mon film et aidera à faire du gala une retentissante réussite. Avec mes meilleurs vœux personnels"[59].
Présidents successifs |
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→ Plus tard président de l'Association Générale de la Presse Belge. → Coauteur avec Joseph Demarteau de la charte "Droits et devoirs du journaliste"(Ed. Maison de la presse, 1951)"[61].
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C'est à l'initiative[64] de membres de l'Association professionnelle de la presse cinématographique belge (l'ex UPCB) que germa l'idée d'une association internationale car déjà, l'indépendance du secteur se trouvait compromise par ses liens avec la publicité. Plus exactement en 1926, à l'occasion d'un Congrès à Paris, qui se déroula entre le et le à la Fondation Adolphe-de-Rothschild, où journalistes belges et français eurent l'occasion de se rencontrer. Mais ce n'est que quatre ans plus tard, le , à Bruxelles, à l'issue du Congrès de la Fédération internationale des directeurs de cinématographes, auquel participaient vingt-cinq pays depuis le au Palais des Académies (photo à gauche), place des Palais, que l'Association Professionnelle de la Presse Cinématographique (l'APPC) vit officiellement le jour. Et c'est l'année suivante à Rome, en présence cette fois de collègues italiens, que l'organisme prit définitivement les acronymes de FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique). Bruxelles et Rome ayant fait office de premières Assemblées Générales de la FIPRESCI, Londres leur emboîta le pas en 1932, avant Paris en 1933 (puis à nouveau en 1937[65]) et Venise en 1934[66].
La 5e Assemblée Générale de la FIPRESCI se tint à Bruxelles, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1935[67]. Le climat européen devenant tendu, le Congrès de cette année-là en profita pour adopter une résolution invitant « la presse mondiale à ne recommander aucun film de nature à mettre la paix en danger et à provoquer des malentendus entre les peuples ». De plus, le pape Pie XI, qui reçut cette année-là en Italie les critiques belges Clément Wildiers et Maurice Widy, s'interrogeait quant à « la responsabilité de la presse, qui se fait trop souvent complice du mauvais cinéma, susceptible de porter atteinte à la morale naturelle et humaine. » Le journal français La Croix publiait le un petit résumé de cette rencontre ; «Fin , (le Pape) recevait à Castel-Gandolfo une délégation du Comité de la Fédération Internationale de la Presse pour le Cinéma, présentée par Clément Wildiers et Maurice Widy, le Saint-Père prononça une allocution très grave qui ne doit pas passer inaperçue. "Sans répéter, remarqua Pie XI, tout ce qu'il peut y avoir de bon dans le cinématographe et tout le bien que celui-ci peut faire et fait quand il sert à la diffusion et à la divulgation de la vérité et de la vertu, tout le monde sait que, malheureusement, il est surtout source et véhicule, et cela presque toujours, d'un mal énorme. Depuis quelque temps, Nous recevons à ce sujet, de missionnaires, d'évêques, d'archevêques et de cardinaux disséminés dans le monde entier, des rapports déplorant à l’unisson et avec des accents les plus déchirants et angoissés, les tristes conséquences du cinématographe." Et le Saint-Père de se demander ensuite quelle est la responsabilité de la presse qui se fait trop souvent complice du mauvais cinéma. En d'autres termes, le cinéma ne serait-il pas, en grande partie, ce que la presse le fait ? Et il ne s'agit pas seulement ici d'intérêts religieux, mais d'attentats continuels à la morale naturelle, humaine. « Il faut appliquer au cinéma, dit le Saint Père, la conception qui doit régir et régler'.
Pendant ces années, la Belgique, toujours très active, assuma les postes de Secrétariat Général (au 23, rue de Bosnie à Bruxelles) et de Trésorerie. Un logo et une carte de membre FIPRESCI apparurent alors. À l'époque, un membre de la FIPRESCI pouvait par exemple bénéficier de réductions financières pour voyager[68].
À la fin des années 1930, les membres de la FIPRESCI, soucieux des tensions diplomatiques continentales, mais loin d'imaginer le conflit mondial pourtant proche, acceptèrent de rencontrer Benito Mussolini en plus du Pape Pie XI dans la capitale italienne. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la FIPRESCI comptait sept membres (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Tchécoslovaquie), ainsi que des adhérents individuels dans neuf autres pays (Espagne, États-Unis, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Suède, Suisse et Vatican). La FIPRESCI a su conserver une certaine neutralité[69] durant la guerre et parvint même au début à assister ses collègues autrichiens et polonais. Au sortir du conflit, c'est à nouveau grâce aux critiques belges et français que la FIPRESCI réussit à poursuivre ses activités, lançant en 1946 son premier prix au festival de Cannes. C'est cette année-là que naquit par ailleurs en France l'Association Française de la Critique de Cinéma, transformée en Syndicat français de la critique de cinéma en 1981[70].
La FIPRESCI est aujourd’hui composée des associations nationales de critiques cinématographiques de 47 pays (la Belgique étant donc représentée par l'UPCB), et de membres individuels dans douze autres pays. La présidente actuelle est la Turque Alin Tasciyan, qui a succédé à au Français Jean Roy en 2014, les vice-présidents sont le Hongrois Gyorgy Karpati et la Néerlandaise Dana Linssen. Le Secrétaire général en est l'Allemand Klaus Eder[71]. La FIPRESCI décerne des prix dans 76 festivals[72] (Berlin, Cannes, Saint-Sébastien, Toronto, Venise...) répartis sur les cinq continents.
Entre 1996 et 2000, sous la plume de Guido Convents, journaliste, historien et littéraire du cinéma, l'Association publiait, régulièrement pour ses membres, pour les distributeurs et exploitants, un bulletin reprenant comptes rendus, rapports de réunions et diverses informations sur le cinéma en Belgique. De nos jours, les membres sont principalement informés par le biais d'internet.
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