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Les Schtroumpfs est une série de bande dessinée jeunesse belge créée par Peyo en 1958 racontant l'histoire d'un peuple imaginaire de petites créatures bleues logeant dans un village champignon au milieu d'une vaste forêt. Les seize premiers albums ont été publiés par leur auteur. Depuis sa mort le , son fils Thierry Culliford dirige l'édition des nouveaux albums.
Les Schtroumpfs | |
Série | |
---|---|
Auteur | Peyo |
Genre(s) | Bande dessinée jeunesse, belge |
Personnages principaux | Le Grand Schtroumpf Le Schtroumpf à lunettes Gargamel La Schtroumpfette |
Pays | Belgique |
Éditeur | Dupuis (De 1 à 13) Cartoon Creation (14 et 15) Le Lombard (16 à 40) |
Première publication | 1958 |
Nombre d’albums | 41 tomes dans la série principale
5 tomes Schtroumpferies 7 tomes L'Univers des Schtroumpfs 5 tomes 300 Gags 6 tomes Le Village des Filles 1 tome Hors série |
Prépublication | Spirou |
Adaptations | Série animée Jeux vidéo Film |
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En 2013, 25 millions d'albums des Schtroumpfs avaient été vendus dans le monde entier, ainsi que 300 millions de figurines, 40 millions de disques et CD et 8 millions de DVD[1].
Au cinéma, le 1er film Les Schtroumpfs, mélangeant animation et prises de vues réelles, atteint plus de 560 millions de dollars de recettes en 2011[1]. En 2013, Les Schtroumpfs 2 totalise 347,5 millions de dollars récoltés dans le monde[2]. La troisième adaptation, Les Schtroumpfs et le Village perdu, sortie en 2017 et qui est exclusivement en images de synthèse, récolte 197,2 millions de dollars de recettes au niveau mondial[2].
D'autres projets comme Smurfs On Ice, Les Schtroumpfs Le Spectacle Musical ou encore l’exposition La Schtroumpf Experience, qui attire 240 000 visiteurs et est nommée aux Visit Brussels Awards, ont également vu le jour[3],[4],[5],[6].
Mondialement, les Schtroumpfs sont considérés comme des icônes culturelles intergénérationnelles, tout en faisant partie des plus grands héros de la pop culture internationale[7],[8],[9],[10],[11],[12]. Comme les contes de fées, Tintin, Babar, Astérix ou encore les Barbapapas avant eux, ils ont fait l'objet d'interprétations politiques et d'analyses sociologiques. Les principales questions de cet ordre posées à leur sujet étant « la société des schtroumpfs est-elle communiste ? » ou « pourquoi n'y a-t-il qu'une seule schtroumpfette au village ? »[13].
L'ensemble des albums raconte la vie des Schtroumpfs dans leur village au cœur d'une forêt imaginaire en Europe durant un Moyen Âge mythifié, se défendant face au sorcier Gargamel et son chat Azraël ou partant dans de grandes aventures. Toute la tribu vit dans des champignons aménagés en maisons, dans un petit village au cœur de la forêt. Les Schtroumpfs sont petits et bleus avec une queue ronde. Ils sont vêtus d'un bonnet phrygien et de chausses blancs, à l'exception de leur chef, le Grand Schtroumpf, vêtu de rouge, et de quelques autres Schtroumpfs, comme le Schtroumpf bricoleur, le Schtroumpf paysan ou le Schtroumpf sauvage.
Le concepteur de la série et de l'univers des Schtroumpfs est l'auteur belge francophone Peyo, de son vrai nom Pierre Culliford. Né en 1928, il a conçu Les Schtroumpfs en 1958. Il est surtout connu pour cette série. Il a été le scénariste et le dessinateur de plusieurs des 16 premiers albums des Schtroumpfs.
Pour l'aider dans leur réalisation, il fonde en 1964 un studio dans sa propre résidence. Walthéry, âgé d'à peine 17 ans, est le premier assistant du maître et participe aux dessins du troisième album. Face à son talent, celui-ci se verra confier la direction d'autres séries créées par Peyo : Jacky et Célestin, puis Benoît Brisefer. Ce sont Derib, puis Gos qui seront les nouveaux co-dessinateurs des albums suivants. Gos participe au scénario et au dessin du tome 5 en 1969, ainsi qu'au scénario du tome 6. Marc Wasterlain fait également partie du studio Peyo, contribuant notamment au dessin du douzième album. Ces différents assistants iront par la suite lancer leurs propres séries à succès.
Le responsable co-auteur des scénarios durant cette période fondatrice est Yvan Delporte, rédacteur en chef du journal Spirou de 1956 à 1968, qui participe à 8 des 10 premiers albums, publiés entre 1965 et 1983.
À la suite du départ des éditions Dupuis à la fin des années 1980, Peyo lance un journal Les Schtroumpfs. L'occasion de composer un nouveau studio[14] : aux côtés de Daniel Desorgher, qui s'occupait des produits dérivés, sont recrutés plusieurs dessinateurs : Jean-Luc Van de Walle, José Grandmont, Philippe Delzenne, Alain Maury ou encore Bernard Swysen[15]. Ce dernier aide Peyo à dessiner le tome 14, sorti en [16].
À la mort de Peyo en , c'est Thierry Culliford, son fils, qui devient le nouveau scénariste en chef de la série, à partir du tome 16. Il est depuis co-scénariste et coordinateur de l'exécution graphique de la série. Thierry Culliford choisit alors l’édition du Lombard, plutôt que Cartoon création ou Dupuis.
Du 17e album au 24e album, Thierry Culliford est accompagné de Luc Parthoens pour le scénario, puis, à partir du 26e album, Alain Jost va aider Thierry Culliford pour le scénario pour les albums qui suivent.
Les premiers repreneurs officiels du dessin sont désormais Alain Maury et Luc Parthoens, qui réalisent les tomes 16 à 20. Puis du tome 21 à 24, c'est Ludo Borecki qui officie principalement au dessin. (Les tomes 24 et 25 sont aussi co-dessinés par Jeroen De Coninck.)
Borecki a d'abord collaboré au magazine Schtroumpf !, et a participé aux albums Schtroumpferies 2 à 5, publiés de 1996 à 2002, puis a dessiné les décors du tome 17 de Johan & Pirlouit (2001)[17].
À partir du tome 26, Pascal Garray et Jeroen De Coninck vont se succéder au dessin, en alternance, jusqu'en , date de disparition de Pascal Garray[18], De Coninck reprend ainsi la réalisation du tome 36, aidé par Miguel Díaz Vizoso, collaborateur fréquent de la série, que ce soit au scénario (tome 25) ou au dessin (tome 33). Philippe Delzenne a quant à lui co-écrit le tome 21. José Grandmont collabore aussi au studio, de 2002 à 2009.
Nine Culliford, de son vrai nom Janine Culliford, a été la coloriste des albums des Schtroumpfs avec son mari jusqu'en 1992. Elle serait à l'origine de la couleur des petits hommes en bleu. Elle continue la colorisation des Schtroumpfs jusqu'à sa mort en [19].
S'il quitte officiellement le studio Peyo en 2011, Alain Maury reste consultant graphique[20]. Ainsi, il est le dessinateur des nouveaux tomes de Johan et Pirlouit, publiés à la fin des années 1990, et participe aussi à la réalisation de la nouvelle série dérivée Les Schtroumpfs et le Village des filles.
Depuis juillet 2016, Alain Perwez dit Peral rejoint le studio Peyo en tant que dessinateur[21]. Il succède à Pascal Garray, auprès de Jeroen De Coninck. Il devient même principal dessinateur des Schtroumpfs avec Miguel Diaz Vizoso, quand Jeroen De Coninck décide de prendre sa retraite en 2017.
Au début de l'année 1958, Peyo réfléchit au scénario de la nouvelle histoire de Johan et Pirlouit. Son idée est d'utiliser les mauvais talents musicaux de Pirlouit, un peu comme dans le conte Le Joueur de flûte de Hamelin. Il a pour idée de départ de mettre dans les mains de Pirlouit une flûte enchantée. L'histoire, qui commence sa publication en seulement trois semaines après la fin du récit précédent, a pour titre La Flûte à six trous. Comme prévu, l'ouverture de l'histoire multiplie les gags de Pirlouit et sa flûte magique qui fait danser tous ceux qui l'entendent. Ce début d'histoire est permis, car Peyo, avec l'accord de Dupuis, est désormais passé au format soixante planches et non plus quarante-quatre comme auparavant[22]. Dans la suite de son histoire, il a l'idée d'intégrer les créateurs de cette fameuse flûte et de réutiliser les petits lutins roses coiffés d'un bonnet à fleur dont il s'était servi pour une ébauche de court-métrage d'animation pendant son passage chez CBA. Pour les nommer, il a l'idée de ressortir le mot qui l'avait bien amusé avec André Franquin quelques mois auparavant. C'est Nine Culliford, sa femme, qui a l'idée d'utiliser du bleu pour colorier ses petites créatures[23].
La découverte de ces nouveaux personnages par les lecteurs se fait progressivement. Tout d'abord des yeux qui observent les héros, puis le langage Schtroumpf est dévoilé, ensuite une main bleue et enfin les personnages apparaissent aux lecteurs[24]. Les Schtroumpfs ne font pas tout de suite l'unanimité chez l'éditeur, toujours inquiet que la censure française puisse frapper le journal : le langage schtroumpf est notamment pointé du doigt. Peyo doit le rassurer en affirmant que cette création est éphémère et va être utilisée durant quelques planches seulement, le temps pour les personnages de construire une nouvelle flûte enchantée[25].
La nouvelle histoire de Johan et Pirlouit, commence sa publication en et a pour titre La Guerre des sept fontaines. Elle aborde le thème de la vie après la mort[26]. L'utilisation de la magie dans la première partie du récit va contraindre Peyo à réutiliser des personnages tirés d'autres épisodes. Comme l'enchanteur Homnibus a déjà été utilisé, il va rechercher la sorcière Rachel et le Grand Schtroumpf, rompant sa promesse de ne plus utiliser les Schtroumpfs[27].
Lors d'un repas en 1957, Peyo aurait demandé à Franquin de lui passer une salière et, butant sur le mot, l'aurait donc appelée un schtroumpf (« Passe-moi… le schtroumpf ! ») : la conversation se serait poursuivie en schtroumpf[28],[29].
Il est fait référence à ce repas à trois reprises dans les albums des Schtroumpfs. D'abord, dans Le Schtroumpf financier, à la case 3 de la page 22 : on voit deux Schtroumpfs en train de manger, puis un demande a l'autre de lui passer le… la…, puis ils sont coupés par l'apparition d'un autre Schtroumpf. Puis, dans Les Schtroumpfs et le Livre qui dit tout, à la page 8, où l'on voit deux Schtroumpfs cherchant dans le livre l'origine du mot Schtroumpf. Enfin dans Les Schtroumpfs et l'Arbre d'or, page 12 cases 3 et 4.
Schtroumpf se prononce pratiquement comme le mot allemand Strumpf qui signifie « chaussette » (les Schtroumpfs s'appelant Schlümpfe (sing. Schlumpf) en allemand). Le nom de la danse Smurf vient directement des Schtroumpfs (Smurfs en anglais).
La première apparition des Schtroumpfs se produit dans l'épisode des aventures de Johan et Pirlouit La flûte à six trous, prépublié dans Le Journal de Spirou le [30] et dont le nom en album devint La Flûte à six schtroumpfs. On y rencontre une peuplade de lutins bleus à bonnets blancs vivant dans un village de champignons et parlant le langage Schtroumpf. Johan et Pirlouit viendront encore rendre visite aux Schtroumpfs dans l'épisode intitulé Le Pays maudit. Les Schtroumpfs viendront également leur prêter main-forte dans les albums La Guerre des sept fontaines, Le Sortilège de Maltrochu, La Horde du corbeau et La Nuit des sorciers.
À partir de 1959, les Schtroumpfs vivent leurs propres aventures dans Spirou, d'abord sous la forme de sept mini-récits (Les Schtroumpfs noirs (1959), Le Voleur de Schtroumpfs (1959), L'Œuf et les Schtroumpfs (1960), Le Faux Schtroumpf (1961), La Faim des Schtroumpfs (1961), Le Centième Schtroumpf (1962), et Le Schtroumpf volant (1963), albums de quarante-huit pages chacun, à monter soi-même), qui seront réédités sous mini-couvertures cartonnées à partir de 2004 (trois coffrets de deux mini-albums par les éditions Niffle) ; Spirou récidivera avec le mini-récit Le Bébé Schtroumpf, tiré d'images du dessin animé en 1984. Jusque-là, on ne voyait que le Grand Schtroumpf et les petits Schtroumpfs, apparemment tous identiques. Les différences physiques et de caractère (Schtroumpf à lunettes, farceur, costaud, etc.) n'apparaissent — progressivement — qu'au moment où les Schtroumpfs commencent à avoir leurs propres histoires.
Les histoires des Schtroumpfs se situent théoriquement en Europe au Moyen Âge (avec quelques étrangetés : les Schtroumpfs connaissent les tomates et les pommes de terre), mais on a parfois des clins d'œil au monde moderne. Cela donne lieu à des anachronismes : ainsi, dans l'histoire le petit train des schtroumpfs, Gargamel identifie non seulement immédiatement une voie ferrée quand il en voit une, mais connaît aussi le vocabulaire associé au ferroviaire.
Les Schtroumpfs sont âgés d'une centaine d'années, hormis le Grand Schtroumpf qui a 542 ans, ainsi que le Bébé Schtroumpf dont l'âge n'est pas donné.
Il y a aujourd'hui cent cinq Schtroumpfs (cent plus le Grand Schtroumpf, la Schtroumpfette, Sassette, le bébé Schtroumpf et le Schtroumpf Sauvage) dont les principaux sont : le Grand Schtroumpf (chef et doyen), la Schtroumpfette, le Schtroumpf à lunettes, le Schtroumpf bricoleur, le Schtroumpf paresseux, le Schtroumpf gourmand, le Schtroumpf grognon, le Schtroumpf farceur, le Schtroumpf costaud, le Schtroumpf pâtissier, le Schtroumpf paysan, le Schtroumpf coquet…
Ils ont parfois recours à Homnibus, un vieil enchanteur sympathique qui les aide lors de problèmes d'importance majeure comme la santé du Grand Schtroumpf. Il fait partie des seuls humains que les Schtroumpfs ne craignent pas, avec Johan, Pirlouit et le Roi de ces derniers, contrairement à Grossbouf.
Le sorcier Gargamel et son chat Azraël sont les pires ennemis des Schtroumpfs. Ils ne leur en veulent pas pour les mêmes raisons : Gargamel en a besoin pour fabriquer la Pierre Philosophale — ses innombrables échecs développent une volonté de revanche et de vengeance — tandis qu'Azraël, lui, veut tout simplement les manger. D'autres dangers guettent les Schtroumpfs comme la mouche Bzz ou les Schtroumpfs noirs mais, dans ce dernier cas, la menace est éliminée définitivement à la fin de l'histoire, alors que Gargamel et Azraël reviennent toujours.
L'aliment préféré des Schtroumpfs est la salsepareille et ils vivent dans des maisons individuelles ayant l'apparence de gros champignons. Les Schtroumpfs se déguisent souvent lors de bals masqués dans le village ou dans l'album Le Cosmoschtroumpf (en Schlips, orange avec des cheveux apparents — sans bonnet) pour faire croire à l'un des leurs qu'il a atterri sur une autre planète, ou encore lorsqu'ils donnent des représentations théâtrales du Chaperon Schtroumpf…
Il n'y a pas de loi chez les Schtroumpfs, juste des valeurs morales et du respect. À de nombreuses reprises (Le Schtroumpfissime, Le Schtroumpf financier, On ne schtroumpfe pas le progrès, Le Schtroumpf reporter, Les Schtroumpfs joueurs, Les Schtroumpfs de l'ordre) les Schtroumpfs tentent d'adopter un système correspondant plus à celui des humains, pour retomber sur leurs pieds avec la conclusion que leur monde est bien mieux sans eux. Les Schtroumpfs, dans leur monde médiéval, travaillent beaucoup autour des expériences chimiques, des événements inexpliqués… Les Schtroumpfs sont aussi très en contact avec la nature, et en proie à ses caprices (La Faim des Schtroumpfs) ainsi qu'à ses délices : les récoltes automnales, l'amitié et la communication qui existe entre eux et les animaux. Le plus connu des animaux schtroumpfs est Puppy, à l'origine le chien d'Homnibus, qui finit par être adopté par le Bébé Schtroumpf.
Peyo a dénombré et caractérisé une centaine de ses petites créatures bleues et en a ajouté quelques-unes au fil des histoires[31].
Les Schtroumpfs sont en quelque sorte des lutins, ou des nutons[32],[33], à ceci près qu'ils sont beaucoup plus petits que dans la plupart des légendes. Ils sont décrits « hauts comme trois pommes » par le grimoire de Gargamel. Comparé à ce dernier, qui possède une taille humaine moyenne, les Schtroumpfs apparaissent vraiment minuscules, guère plus gros que des souris, ce qui ne manque jamais de susciter l'appétit d'Azraël. Par rapport à la nature environnante, leur taille est assez variable, changeant selon la fantaisie de Peyo. D'après l'album Schtroumpferies 5, la porte d'une maison schtroumpf fait dix-sept centimètres sur dix centimètres, ce qui laisse penser qu'ils ne mesurent guère plus d'une quinzaine de centimètres. Une taille a été donnée par la présentation[34][réf. incomplète] qui les a décrits comme « de petits lutins bleus de cinq centimètres ». En 1991 dans l'album Les Évadés, les Petits Hommes rencontrent les Schtroumpfs[35], et on constate alors qu'ils ont à peu près la même taille, sachant que les Petits Hommes sont exactement à l'échelle 1/10 par rapport aux humains. Cette rencontre pose par ailleurs quelques problèmes de chronologie (les séries ne se situent pas au même siècle).
Ils sont bleus, et quasiment de forme humanoïde. Les seules différences notables sont une minuscule queue à l'arrière-train, et le fait qu'ils n'ont que trois doigts opposables au pouce, et quatre orteils[36]. Et surtout, ils portent tous un bonnet phrygien de forme très caractéristique ainsi qu'un pantalon. Il est de couleur blanche pour tous les personnages, excepté le Grand Schtroumpf, qui en arbore un exemplaire de couleur rouge.
L'épisode du Bébé Schtroumpf montre comment naissent les Schtroumpfs : ils sont amenés par une cigogne (clin d'œil à une fable qu'on racontait aux enfants posant la question « d'où viennent les bébés ? » quand on souhaitait leur dissimuler la vérité sur la sexualité), un soir de pleine lune bleue[37]. Les Schtroumpfettes (Schtroumpfette comme Sassette) sont créées par une méthode de sorcellerie, connue de Gargamel. Les P'tits Schtroumpfs ne sont pas apparus comme juvéniles à l'origine, ils sont en fait des Schtroumpfs adultes rajeunis. À noter que d'une certaine manière, les Schtroumpfs étaient des créatures asexuées avant l'épisode La Schtroumpfette.
Le sémiologue italien Umberto Eco a consacré plusieurs pages au langage Schtroumpf pour illustrer les facultés de l'esprit humain en interprétation des données dans un article dont la version française (supervisée par l'auteur) donne pour exemple à reconnaissance « immédiate » : Je suis le schtroumpf, le schtroumpf, l'inschtroumpfé[38].
Des albums comme Le Schtroumpfissime, Schtroumpf vert et vert Schtroumpf, montraient par ailleurs l'intérêt de Peyo et d'Yvan Delporte pour les questions de signifiants et de signifiés.
La langue Schtroumpf se déduit par une transformation simple depuis la langue du lecteur : il suffit de remplacer les substantifs par le mot « schtroumpf » ; les verbes sont remplacés par le verbe « schtroumpfer », les adverbes par « schtroumpfement ». Généralement les adjectifs restent conformes à la langue d'édition de l'album.
Toutefois, les mots trop longs sont rarement remplacés par « schtroumpf ». Le Petit Chaperon rouge devient (dans une moitié du village, du moins) « le Petit Schtroumpferon rouge », non « le Petit Schtroumpf rouge ».
En général, la règle implicite est de remplacer juste assez de mots pour donner un caractère comique à la phrase, tout en la laissant compréhensible pour le lecteur. Le scénariste peut aussi écrire des phrases volontairement incompréhensibles pour enrichir l'intrigue ou simplement pour l'effet comique, d'autant qu'en français le mot « schtroumpf » se prononce difficilement (c'est un peu moins vrai en anglais, où il devient « smurf », et encore moins en espagnol, où il devient « pitufo »). Ainsi, Johan et Pirlouit, dans l'album Le Pays maudit, étaient prévenus que l'ennemi disposait d'« Un schtroumpf qui schtroumpfe du schtroumpf », le schtroumpf rescapé de l'attaque étant tout à fait incapable de l'exprimer plus clairement ; ce n'est qu'après l'avoir rencontré qu'ils comprirent qu'il s'agissait d’un dragon qui crache du feu.
Toutefois, dans certains gags de Schtroumpfs, le mot « Schtroumpf » est justement utilisé pour remplacer un nom qui ne devient connu qu'à la fin du gag, contribuant donc à rendre la fin amusante.
Dans l'album Le Schtroumpfissime, le tyran répond « Schtroumpf ! » quand il est sommé de se rendre. Au premier degré, cela rend tout à fait impossible de deviner ce qu'il dit. Tout lecteur un peu au courant repère un clin d'œil au fameux « mot » de Pierre Cambronne, d'autant qu'une note placée après indique « historique ». Dans le même ordre d'idées, le récit L'Œuf et les Schtroumpfs nous offre cet échange : « Un œuf ! D'où sort-il ? — Du schtroumpf d'une poule ». Dans les deux cas nous avons l'exemple d'un mot qu'il serait malséant d'imprimer dans une revue de bonne tenue destinée aux enfants.
Dans la version en dessin animé de La Flûte à six schtroumpfs, le Grand Schtroumpf est capable de traduire en langage humain une phrase dans laquelle tous les mots-clés sont remplacés par « schtroumpf ». Plus généralement lors des premières rencontres dans Johan et Pirlouit, les Schtroumpfs remplaçaient presque tous les mots, tout en se comprenant entre eux. Au contraire, les illustrations du manuel de grammaire Schtroumpf à la fin de l'album Les Schtroumpfeurs de flûte indiquent qu'eux-mêmes se créent des quiproquos s'ils disent « un schtroumpf de schtroumpf ». Bref, les règles du langage Schtroumpf sont complètement libres suivant l'effet que souhaite produire l'auteur.
Un faux débat a divisé les linguistes dans les années 1970 pour déterminer s'il fallait dire un schtroumpfe-bouchon ou un tire-bouschtroumpf. Ce problème divisant les Schtroumpfs est au cœur de l'intrigue de l'album Schtroumpf vert et vert Schtroumpf (qui est aussi une satire sur les débats entre francophones et néerlandophones de Belgique). Il est résolu par le Grand Schtroumpf qui leur demande finalement de ne plus employer de mots composés. Les deux versions sont donc erronées : on doit tout simplement dire un schtroumpf, ou à défaut un schtroumpfe-schtroumpf. Le Schtroumpf à lunettes propose quant à lui « l'objet qui débouche les bouteilles ».
On peut noter l'utilisation de la langue Schtroumpf dans la dernière partie du film Mes nuits sont plus belles que vos jours, film français réalisé par Andrzej Żuławski, sorti en 1989. Ce film fait la part belle aux dialogues surréalistes et aux calembours, mais ceux-ci remplacent les classiques mots d'amour…
Ce peuple vit dans un village au milieu d'une forêt, dans une contrée appelée « le Pays maudit » géographiquement difficile à situer, certainement quelque part en Europe. Les auteurs étant belges, d'aucuns avancent que le village Schtroumpf est situé quelque part en Ardenne belge — l'auteur Pierre Dubois appuie ce postulat[39] — éventuellement dans la province de Luxembourg, boisée et peu peuplée. Le village pourrait aussi se situer en Ardèche. En effet, dans l'album no 23, Les Schtroumpfs joueurs, il est indiqué dès la première page que l'action se situe à « Aubenas »[40], nom que porte une commune de l'Ardèche. Lors de sa première apparition, dans les albums La Flûte à six schtroumpfs et Le Pays maudit de Johan et Pirlouit, le village se trouve dans un environnement sinistre au milieu d'arbres noirs et nus (ce qui est peut-être tout simplement la faute du dragon présent dans l'album). Il est bien plus accueillant dès le premier album des Schtroumpfs, pour devenir au fur et à mesure un petit paradis romantique à l'orée d'une forêt. Le plan du Pays maudit se trouve dans le premier album des Schtroumpfs, à savoir Les Schtroumpfs noirs, où le village figure par exemple assez loin de la forêt ; ce plan fut très vite modifié pour changer au gré des aventures (comme le plan du village d'Astérix).
Les Schtroumpfs ont également construit un barrage sur une rivière afin de ne pas être inondés. La rivière et son barrage ont plusieurs fois été un élément très présent de l'intrigue.
De plus, sur le plan est indiqué que « bien rares sont les humains qui ont pu y arriver », alors que dans les albums suivants il est dit qu'on ne peut pas accéder au village schtroumpf sans qu'un Schtroumpf indique le chemin. Néanmoins, dans :
D'autres humains sont venus au village en ayant été guidés, comme dans :
Une certaine méfiance a pu se faire jour à l'égard des Schtroumpfs aux États-Unis dès leur création, où ils ont pu être perçus comme une œuvre de propagande communiste[41]. De plus, le premier album de la série, Les Schtroumpfs noirs, y a été perçu comme un album raciste[42] — raison pour laquelle l'adaptation américaine de cet album n'est pas le Schtroumpf noir mais le Schtroumpf violet. Par-delà ces premières réactions américaines, les Schtroumpfs ont fait l'objet d'un grand nombre de théories et d'analyses. Le village des Schtroumpfs a pu être interprété comme la métaphore d'une salle de classe, le Grand Schtroumpf comme celle de Marx ou de Staline, leur bonnet comme une référence au bonnet phrygien révolutionnaire, le personnage de Gargamel comme une caricature antisémite, le personnage du Schtroumpfissime comme une apologie de la monarchie, l'album Les Schtroumpfs noirs comme le premier album de zombies etc. En 2011, l'essayiste Antoine Buéno consacre aux Schtroumpfs une monographie globale, Le Petit livre bleu, analyse critique de la société des schtroumpfs, qui recense et articule toutes ces interprétations et suscite une polémique sur les messages politiques véhiculés par la série.
En marge de la série classique, Le Lombard édite des séries parallèles : Schtroumpferies, 120 blagues de Schtroumpfs, 3 Histoires de Schtroumpfs, L'Univers des Schtroumpfs et Les Schtroumpfs et le Village des filles.
Édités d'abord chez Dupuis (treize premiers tomes), puis chez Cartoon Creation (maison d'édition créée par Peyo, qui cédera les droits de ses bandes dessinées au Lombard en 1992), la suite de la série est éditée chez Le Lombard (tomes seize à trente). Toutefois, les éditions Dupuis et Le Lombard appartiennent toutes deux au Groupe Dargaud. Les Schtroumpfs sont par ailleurs passés de père en fils : à la mort de Peyo en , c’est son fils, Thierry Culliford, qui participe au scénario des nouveaux albums (après le seizième tome).
Premières apparitions dans la série Johan et Pirlouit :
Ces albums à agrafer soi-même étaient encartés dans le Journal de Spirou.
Albums petits formats carrés dans la collection « Le Lombard jeunesse ». La série reprend des histoires publiées dans le mensuel Schtroumpf ! entre 1990 et 1992.
La série des Schtroumpferies est constituée d’histoires courtes en une planche sur les Schtroumpfs et leur univers (44 histoires par album).
Cette série est publiée à partir de 2017 et écrite en prenant en compte les nouveaux éléments introduits dans l’histoire du long-métrage Les Schtroumpfs et le Village perdu.
Chaque tome de cette série est un one-shot par un auteur différent qui met en scène les schtroumpfs dans son propre style.
C'est une rubrique rédactionnelle du journal Spirou publiée du no 1549 au no 1667 mettant en scène l'univers de la série Les Schtroumpfs. Elle est écrite par Yvan Delporte et illustrée par Peyo. Dans les années 1990, la série est reprise dans le mensuel Schtroumpf !.
Grandir avec les Schtroumpfs est une série de dix histoires de 40 pages chacune publiées chez Le Lombard à partir d'août 2020[48] et destinés aux enfants à partir de trois ans[49]. Dans ces histoires, les Schtroumpfs sont confrontés à des problèmes de la vie quotidienne, du type de ceux que peuvent également rencontrer les jeunes enfants. Chaque album s'accompagne d'un dossier pédagogique rédigé par Diane Drory.
Liste des titres[50] :
En 1959 paraissent 9 films de 13 minutes chacun, réalisés par les Studios TV Animation Dupuis, à savoir : Les Schtroumpfs noirs, L'Œuf et les Schtroumpfs, Le Voleur de Schtroumpfs, Le Faux Schtroumpf, Le Schtroumpf volant, Le Schtroumpf cet inconnu, Le Schtroumpf et son dragon, La Schtroumpflûte, et Le Schtroumpf-robot. Les sept premiers cités sont en noir et blanc tandis que les deux derniers sont en couleur.
Les Schtroumpfs sont de nouveau adaptés, aux États-Unis cette fois, par Hanna-Barbera Productions -distribués par Warner Bros. Pictures- à partir de 1981 (soit 427 dessins animés finalement). Ils totalisent 9 saisons[51][source insuffisante] en Amérique, et ajoutent d'autres personnages comme Chlorhydris, Balthazar, Dame Nature, Père Temps et Scrupule. Le succès fut grand et fait découvrir les Schtroumpfs à un plus large public américain. L'accompagnement musical des séquences s'y compose toujours de musique classique (par exemple, le début du premier mouvement de la symphonie n*8 inachevée de Schubert est utilisé comme leitmotiv du méchant Gargamel).
Produite par Peyo Productions et Dupuis Édition & Audiovisuel, une série animée utilisant la 3D-CGI similaire à celle du film d'animation Les Schtroumpfs et le Village perdu est diffusée depuis 2021[52]. Les diffuseurs sont la RTBF, sur La Trois, en Belgique, TF1 en France et Nickelodeon aux États-Unis[53],[54].
Eddy Ryssack produit en 1965 le film d'environ 90 minutes intitulé Les aventures des Schtroumpfs (connu aussi sous le nom de L'Histoire de Schtroumpf).
Le grand dessin animé de 74 min 30 s produit par Dupuis-Belvision en 1975 fut un des derniers du studio.
Parallèlement à la diffusion de la série animée, les studios Hanna-Barbera Productions ont produit trois longs métrages pour le cinéma : V'la les schtroumpfs, Le Bébé schtroumpf et Les P'tits Schtroumpfs. Il s'agit en réalité de compilations de différents épisodes, remontés pour obtenir une histoire plus ou moins cohérente. Ce procédé a été utilisé également pour Les Dalton en cavale, long métrage dérivé de la série Lucky Luke de Hanna-Barbera.
Les Schtroumpfs et le Village perdu de Kelly Asbury avec les voix de Mandy Patinkin, Demi Lovato, Rainn Wilson, Joe Manganiello, Jack McBrayer et Danny Pudi[55] sort en 2017. Ce film, produit en animation 3D par Sony Pictures, sort le aux États-Unis, et le en France. Le film obtient des critiques positives, tout en atteignant 197.2 millions de dollars de recettes au niveau mondial[2].
Un nouveau film d’animation réalisé par Chris Miller sur un scénario de Pam Brady, avec Rihanna prêtant sa voix à la Schtroumpfette est prévu pour 2025[56],[57]. Il s’agirait d’une adaptation en musique des Schtroumpfs noirs.
Ces films hybrident des prises de vues réelles avec des Schtroumpfs réalisés en animation 3D.
Albums format « Italienne » (décors de Matagne pour les trois). Ces trois albums de récits illustrés ont été publiés en concomitance avec les six Contes Schtroumpfs du le Journal de Spirou :
Ces trois albums de récits illustrés ont été publiés en concomitance avec les six Contes Schtroumpfs du Journal de Spirou, scénarisés par Yvan Delporte. À savoir :
Premiers livres, Dupuis (1982, cartonnés) :
Première bibliothèque des enfants, Hemma :
(annoncés : Le Duel musical (5), La Flûte magique (6), La Poursuite (7), Le Voyage merveilleux (8), Au pays des Schtroumpfs (9), Les Deux Flûtes (10))
Albums Pop-Hop articulés, collection Panorama Schtroumpf (1993) :
Il existe des figurines en plastique des différents Schtroumpfs. Certaines personnes ont fait d'importantes collections de ces figurines et se les échangent encore sur les sites de vente aux enchères. Il existe également des figurines beaucoup plus rares en métal et en résine, ou des figurines articulées en plastique.
Il existe également des peluches schtroumpfs, la plupart n'étant que des essais de copie, telles les peluches Kinder, etc. Les vraies peluches sont celles où l'acquereur peut y trouver la marque des schtroumpfs, elles sont extrêmement ressemblantes. Les vraies peluches schtroumpfs sont très rares dans les grands magasins. Les amateurs peuvent en trouver sur les ventes aux enchères.
Très connu aux États-Unis et en Belgique, un peu dans le reste de l'Europe (France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, etc.), les images en relief View-Master, sous forme de petits disques en carton de 9 centimètres de diamètre, contenant chacun 14 diapositives miniatures, permettant de voir sept images en relief en utilisant un lecteur spécial, ont proposé des produits sur les Schtroumpfs. Les lecteurs mécaniques, qui ressemblent a des paires de jumelles (différents modèles existent depuis 1939 fabriqués par Sawye'rs (États-Unis, Oregon), puis GAF, puis Tyco, Mattel, Fisher Price) et les disques View-Master s'achètent séparément, ou en coffret cadeau. L'utilisateur actionne une gâchette sur le côté de la visionneuse pour faire tourner le disque, et passer d'un cliché à l'autre.
Un jeu de trois disques, soit 21 images en relief, représentant les Schtroumpfs, date de 1982-1983. Ils ont été réalisés et dessinés par une équipe maison, pour les besoins du procédé du relief, et fabriqués en Belgique, distribués dans un emballage « Blister Pack » rectangulaire plat. Référence du produit complet : BD 172-123 F. Pour ce set, comme simple exemple, chaque disque porte les références BD 1721, BD 1722 et BD 1723. La Lettre F indique la version française. L'emballage de protection a existé en fond jaune et en fond noir. Les disques View-Master furent donc les premières apparitions des schtroumpfs en relief.
D'autres jeux ont existé : « Les P'tits Schtroumpfs », « Le Bébé Schtroumpf », « Schtroumpfette » (smurfette), « Le Schtroumpf volant » (flying smurf), « Le Schtroumpf voyageur » (traveling smurf).
Un coffret cadeau en carton a été édité, contenant un lecteur de disques View Master, trois disques d'images des schtroumpfs en relief, avec une belle décoration et des découpages de personnages des Schtroumpfs, avec Gargamel et Azraël, et les maisons champignon, à bricoler soi-même. Un autre coffret cadeau a été sorti sous forme de baril en carton, « smurf theatre » avec un projecteur électrique lumineux (sans relief) de disques view master à utiliser avec un écran ou un mur, et un autre coffret plus petit, sous forme de capsule en plastique transparent, avec un lecteur view Master, « the smurfs time capsule », en 2004 par Mattel/Fisher-Price.
Le disque 33 t « Joyeux noël avec les Schtroumpfs » sorti en 1983 reprenant les chants de Noël.
Les Schtroumpfs ont aussi sorti des albums dans un style dance-pop :
Remarque: il est à noter qu'en 1963-1964 apparaît en France le groupe de rock Les Schtroumpfs, avec l'accord explicite de Peyo, composé de Patrick Logelin -qui reprendre en français I'm Happy Just to Dance with You en 1964-, Luc Bonnetto, Patrice Portal, Jacques et Richard Geshner. Issu des Fougas, il deviendra les Sparks, disparu à la fin de l'année 1969 (ne pas confondre avec The Sparks des frères Mael, né en 1968 et toujours en activité). Le dessinateur donne son accord après avoir assisté personnellement à une répétition du groupe cannois, ne demandant rien en contrepartie. Séduit, il s'inspire même de leur aventure pour créer alors l'histoire Schtroumpfonie en ut (1963)[64].
(Philips)
(Polydor 1975 - disques et cassette faisant suite au dessin animé Dupuis-Belvision)
Par Vader Abraham : le 45 T Au pays des Schtroumpfs (PE22209)
(SPI France)
(WEA) (avec Royal River music)
(Polydor 1982 à 1984 - disques (11) et cassettes (3) faisant suite aux dessins animés Hanna & Barbera de 1981)
En 1984, les Schtroumpfs font leur apparition dans les parcs d'attractions américains de Kings Entertainment Corporation. Chaque parc propose alors une attraction et des mascottes Schtroumpf.
En Europe, divers parcs adaptent le thème des Schtroumpfs depuis 1989 :
En Asie, les adaptations sur le thème des Schtroumpfs sont plus récentes[84] :