Corée du Sud
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La Corée du Sud (en coréen : 한국 ; hanja : 韓國 ; RR : Hanguk Écouter), officiellement la République de Corée (en coréen : 대한민국 ; hanja : 大韓民國 ; RR : Daehan Minguk Écouter), est un État souverain d'Asie de l'Est. Il couvre la moitié sud de la péninsule coréenne et borde la Corée du Nord le long de la zone coréenne démilitarisée. Sa frontière occidentale est bordée par la mer Jaune, sa frontière orientale par la mer du Japon et sa frontière méridionale par le détroit de Corée. La république de Corée prétend être le seul État légitime de toute la Corée et des îles adjacentes. Elle compte 52,2 millions d'habitants, dont environ la moitié vit dans la région de la capitale Séoul, qui constitue la quatrième aire métropolitaine la plus peuplée au monde. Les autres grandes villes comprennent Incheon, Pusan et Daegu.
République de Corée
(ko) 대한민국
(ko-Latn) Daehan Minguk
Drapeau de la Corée du Sud |
Emblème de la Corée du Sud |
Devise | en coréen : 홍익인간 (Hongik Ingan, « Profiter largement à l'humanité[1] »), non officielle |
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Hymne |
en coréen : 애국가 (Aegukga, « Chant patriotique ») |
Fête nationale | 3 octobre |
· Événement commémoré |
Territoire revendiqué mais incontrôlé (vert clair)
Forme de l'État | République constitutionnelle unitaire à régime présidentiel |
---|---|
Revendiqué par | Corée du Nord |
Président | Yoon Suk-yeol |
Premier ministre | Han Duck-soo |
Président de l'Assemblée nationale | Kim Jin-pyo |
Juge en chef de la Cour suprême | Choe Hee-dae |
Président de la Cour constitutionnelle | Lee Jong-seok |
Parlement | Assemblée nationale |
Langues officielles | Coréen et langue des signes coréenne |
Capitale |
Séoul 37°35'N, 127°0'E |
Plus grande ville | Séoul |
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Superficie totale |
100 210 km2 (classé 109e) |
Superficie en eau | 0,3 % |
Fuseau horaire | UTC +09:00 |
Entité précédente | |
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Période Gojoseon et des Proto-Trois royaumes | VIIe siècle av. J.-C. – 57 av. J.-C. |
Période des Trois Royaumes | 57 av. J.-C. – 668 ap. J.-C. |
Période des États du Nord et du Sud | 668–926 |
Trois Royaumes tardifs | 892–936 |
Royaume de Goryeo | 918–1392 |
Période Joseon | 1392–1897 |
Empire coréen | 1897–1910 |
Colonisation japonaise | 1910–1945 |
Déclaration d'indépendance | |
Gouvernement provisoire en exil | 1919–1945 |
Libération | 15 août 1945 |
Partition | 17 août 1945 |
Administration américaine au Sud | 1945–1948 |
Proclamation de la république de Corée | 15 août 1948 |
Guerre de Corée | 1950–1953 |
Dernière révision de la Constitution | 25 février 1988 |
Gentilé |
Coréen, Coréenne Sud-Coréen, Sud-Coréenne |
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Groupes ethniques |
Coréens (95,1 %) Autres (4,9 %)[2] |
Population totale (2019[3]) |
51 709 098 hab. (classé 28e) |
Densité | 516 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
1 804,680 milliards de $ + 0,34 % (10e) |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
2 735,870 milliards de $ + 8,97 % (14e) |
PIB nominal par hab. (2022) |
34 994,199 $ + 0,55 % (28e) |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
53 050,733 $ + 9,20 % (30e) |
Taux de chômage (2022) |
3,5 % de la pop. active - 2,72 % |
Dette publique brute (2022) |
Nominale : 1 127 099,957 milliards de wons + 10,06 % Relative : 52,043 % du PIB + 4,56 % |
Monnaie |
Won sud-coréen (KRW ) |
IDH (2021) | 0,925[4] (très élevé ; 19e) |
---|---|
IDHI (2021) | 0,838[4] (21e) |
Coefficient de Gini (2016) | 31,4 %[5] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,067[4] (15e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 46,9[6] (63e) |
Code ISO 3166-1 |
KOR, KR |
---|---|
Domaine Internet | .kr, .한국 |
Indicatif téléphonique | +82 |
Organisations internationales | BAD, AIIBCIRG20GGGICD OIF |
La péninsule coréenne était habitée dès le Paléolithique inférieur. Son premier royaume a été mentionné dans les archives chinoises au début du VIIe siècle av. J.-C. Après l'unification des Trois Royaumes de Corée en Silla et Balhae à la fin du VIIe siècle, le pays fut unifié en un seul État par Goryeo (918-1392), suivi de la dynastie Joseon (1392-1897). L'Empire coréen qui leur succéda (1897-1910) fut annexé en 1910 à l'empire du Japon. La domination japonaise a pris fin en 1945 avec la capitulation du Japon à la fin la Seconde Guerre mondiale, après quoi la Corée a été divisée en deux zones : une au Nord occupée par l'Union soviétique et une au Sud occupée par les États-Unis. Après l'échec des négociations sur la réunification, la zone Sud est devenue la république de Corée en août 1948, tandis que la zone Nord est devenue la république populaire démocratique de Corée communiste le mois suivant.
En 1950, une invasion nord-coréenne a déclenché la guerre de Corée, qui s'est terminée en 1953 après de longs combats impliquant le Commandement des Nations unies dirigé par les États-Unis pour soutenir le Sud et l'Armée populaire volontaire de Chine avec l'aide soviétique pour soutenir le Nord. La guerre a fait 3 millions de morts et a laissé l'économie sud-coréenne en ruine. À partir des années 1960, la Corée du Sud a commencé à se relever en enregistrant la croissance économique la plus rapide au monde en termes de PIB moyen par habitant. Malgré le manque de ressources naturelles, l'État s'est rapidement développée pour devenir l'un des quatre dragons asiatiques basés sur la mondialisation du commerce international et de l'économie, s'intégrant dans l'économie mondiale avec une industrialisation orientée vers l'exportation. Les manifestations démocratiques de juin 1987 ont mis fin au régime autoritaire et l'État est désormais considéré comme l'une des démocraties les plus avancées d'Asie.
La Corée du Sud est considérée comme une puissance régionale et possède une économie développée. Elle est classée au treizième rang mondial en termes de PIB nominal et au quatorzième rang en termes de PIB (PPA). Ces dernières années, elle est confrontée à une population vieillissante et au taux de natalité le plus bas au monde. Les Sud-Coréens bénéficient de l'une des vitesses de connexion Internet les plus rapides au monde et des réseaux ferroviaires à grande vitesse parmi les plus denses. L'État est le neuvième exportateur et le neuvième importateur mondial. Ses forces armées sont classées parmi les armées les plus puissantes du monde, avec la deuxième plus grande armée permanente au monde en termes de personnel militaire et paramilitaire. Au XXIe siècle, la Corée du Sud est réputée pour sa culture populaire influente à l'échelle mondiale, en particulier dans la musique, les séries télévisées et le cinéma. Ce phénomène est appelé la Hallyu. La Corée du Sud est membre du Comité d'aide au développement de l'OCDE, du G20, de l'IPEF et du club de Paris.
Le nom que les Sud-Coréens donnent à leur pays est Hanguk, qui signifie littéralement « Pays des Han » (en hangeul : 한국 ; en hanja : 韓國), du nom des populations de la Préhistoire de la Corée qui habitaient le sud de la péninsule (à ne pas confondre avec les Han chinois).
Le pays est surnommé le Pays du matin frais (Joseon, 朝鮮), généralement mal traduit par Pays du Matin calme[7].
Daehan Minguk est également utilisé, qui signifie « république de Corée », littéralement République des Grands Han (대한민국 ; 大韓民國).
La péninsule de Corée est baignée à l'ouest par la mer Jaune, au sud par le détroit de Corée et à l'est par la mer de l'Est ou mer du Japon. La surface de la Corée du Sud couvre environ deux fois et demie celle de la Suisse.
Large en moyenne de 200 km, le territoire sud-coréen est composé à 70 % de montagnes, orientées dans l'axe nord-sud, ce qui rend les communications est-ouest difficiles. Le volcan Halla (Hallasan), sur l'île de Jeju, est le point culminant de la Corée du Sud, à 1 950 m d'altitude. Aucun volcanisme n'est actif en Corée, qui ne subit quasiment aucun tremblement de terre, pas même de faible ampleur. Sur le continent, le mont Jiri (Jirisan) à 1 915 m et le mont Seorak (Seoraksan) à 1 708 m sont les points culminants du pays. La chaîne du mont Seorak, très proche de la côte Est, fait barrage aux entrées maritimes depuis la mer du Japon et produit des hivers secs et froids sur le versant Ouest. Le versant Est subit de temps à autre des typhons venus de la mer du Japon. Sur cette face Est, les terrains sont profondément ravinés par les précipitations importantes, des galets constituent les lits des torrents et rivières. Le versant Ouest, peu érodé, présente des collines douces et des plaines agricoles aux sols riches. La côte est très découpée, parsemée de nombreux îlots et îles. Les plages de la côte Est sont très appréciées ; par ailleurs la rencontre de deux courants marins au large des côtes rend ces eaux très poissonneuses.
Sur le plan géologique, le socle de la péninsule, constitué de gneiss du Précambrien, est recouvert par les sédiments et le granit du Mésozoïque (ère secondaire) et par des sédiments du Quaternaire.
Provinces
La Corée du Sud est divisée en neuf provinces (do, 도, 道), six villes métropolitaines (gwangyeoksi, 광역시, 廣域市), et deux villes spéciales, la capitale Séoul et Sejong (teukbyeolsi, 특별시, 特別市). Administrativement, les villes ont le même statut que les provinces. Elles sont marquées par une étoile dans la liste suivante :
Nom | Hangul | Hanja | |
---|---|---|---|
Ville spéciale (Teukbyeolsi) | |||
1 | Séoul | 서울특별시 | 서울特別市 |
Ville métropolitaine (Gwangyeoksi) | |||
2 | Pusan | 부산광역시 | 釜山廣域市 |
3 | Daegu | 대구광역시 | 大邱廣域市 |
4 | Incheon | 인천광역시 | 仁川廣域市 |
5 | Gwangju | 광주광역시 | 光州廣域市 |
6 | Daejeon | 대전광역시 | 大田廣域市 |
7 | Ulsan | 울산광역시 | 蔚山廣域市 |
Ville autonome spéciale (Teukbyeoljachisi) | |||
8 | Sejong | 세종특별자치시 | 世宗特別自治市 |
Provinces | |||
9 | Gyeonggi | 경기도 | 京畿道 |
10 | Chungcheong du Nord | 충청북도 | 忠淸北道 |
11 | Chungcheong du Sud | 충청남도 | 忠淸南道 |
12 | Jeolla du Nord | 전라북도 | 全羅北道 |
13 | Jeolla du Sud | 전라남도 | 全羅南道 |
14 | Gyeongsang du Nord | 경상북도 | 慶尙北道 |
15 | Gyeongsang du Sud | 경상남도 | 慶尙南道 |
Province autonome spéciale (Teukbyeoljachi-do) | |||
16 | Gangwon | 강원특별자치도 | 江原特別自治道 |
17 | Jeju | 제주특별자치도 | 濟州特別自治道 |
Principales villes
Le niveau de vie a grandement augmenté en Corée du Sud, concomitamment à la croissance du nombre de citadins : 28 % de la population en 1961, 81,6 % en 2016[8].
Sur les 50,5 millions de Sud-Coréens[8], la moitié — 25,6 millions — vivent dans la mégapole de Séoul dont 10,3 dans la capitale même[9]. Son métro la relie à des villes comme Suwon au sud ou Gimpo (aéroport intérieur) et surtout Incheon à l’ouest (la liaison avec l’aéroport international a été bouclée en 2006).
Si le pays a une densité très élevée, les principales villes se trouvent sur un axe nord-ouest / sud-est, entre Séoul-Incheon et Pusan en passant par Daejeon et Daegu. Le quart nord-est du pays ne compte que Chuncheon comme grande ville, sans que celle-ci rayonne vraiment sur la région.
Daejeon s’impose comme un nœud de circulation vital : les deux premières lignes de train à grande vitesse de Corée du Sud, le KTX, inauguré en 2004, passent par cette ville :
- l’axe Séoul-Daejeon-Pusan ;
- un axe sud-ouest reliant Daejeon Ouest à Mokpo et Gwangju, la principale ville du sud-ouest, mais sans traverser directement Jeonju.
Villes ayant plus de 750 000 habitants en 2016 (intra-muros)[10] :
Transports
Des mouvements de défense de l'environnement se sont développés en Corée du Sud depuis les années 1980.
La Corée du Sud est le pays de l'OCDE où la qualité environnementale, en particulier la qualité de l'air, est la pire en 2018. L'exposition annuelle aux particules a augmenté en moyenne de 4 % entre 2005 et 2013 à cause des vents de sable et de pollution venant de la Chine[11].
Faune et flore
Le tigre, qui aurait disparu du sud de la Corée en 1922, a été réintroduit en Corée du Sud en 1986. Par ailleurs, l'hibiscus syriacus (Mugunghwa en coréen) est un des emblèmes du pays, cette fleur étant originaire de la Corée[12].
Catastrophes écologiques
Le 7 décembre 2007, la collision d'une barge appartenant à Samsung Heavy Industries avec un pétrolier hongkongais au mouillage, le Hebei Spirit, a causé la plus grave marée noire qu'ait connue la Corée du Sud.
Les premières migrations de peuplades néolithiques dans la péninsule coréenne remontent au IIIe millénaire av. J.-C.[13]. Depuis lors, ce pays a survécu tant bien que mal entre la Chine et le Japon sans toutefois perdre son identité. La Corée garde encore une culture riche qui a son caractère propre.
La division contemporaine de la Corée remonte aux suites de l’occupation japonaise commencée à partir de 1905. À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la Corée a été divisée en deux zones par les puissances mondiales, les États-Unis et l'URSS. En 1948, le Sud et le Nord se constituèrent chacun en un État indépendant, un Nord communiste, et un Sud sous influence américaine. En 1949, l’armée sud-coréenne a réprimé férocement un soulèvement paysan sur l'île de Jeju, tuant entre 14 000 et 60 000 personnes[14],[15]. La guerre de Corée commença en juin 1950, le Sud était soutenu par les États-Unis et le Nord par la Chine. L'armistice de Panmunjeom (signé en 1953) met fin aux combats. Mais à ce jour, la guerre n'est toujours pas officiellement terminée. Depuis, la péninsule est divisée par une zone démilitarisée (DMZ) aux alentours du 38e parallèle, qui est, paradoxalement, la plus militarisée au monde.
Après la guerre, la république de Corée, régime autoritaire sous le gouvernement autocratique de Syngman Rhee (qui met en place le principe de l'Ilminisme), puis sous la dictature de Park Chung-hee, a connu une croissance économique rapide (à travers le mouvement Saemaul) faisant d'un pays du tiers-monde un des Quatre dragons asiatiques. Park est assassiné le 26 octobre 1979.
C’est dans les années 1980 que des manifestations ont mis fin à la dictature pour installer un pouvoir démocratique. Le 18 mai 1980 à Gwangju, des centaines, voire des milliers de manifestants, étudiants, syndicalistes, sont tués pendant les neuf jours de répression organisés par le régime sud-coréen[16]. La première élection présidentielle au suffrage universel direct se déroule en 1987. Élu en 1997, Kim Dae-jung est le premier président symbolisant une véritable alternance démocratique[17].
En 1997[18], comme les autres pays asiatiques, la Corée du Sud fait face à un afflux massif de capitaux étrangers[19] qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie, puis l'économie du pays[20].
Institutions
Le chef d'État de la république de Corée est le président, élu par scrutin direct pour une période de 5 ans. Premier représentant de la République et chef des armées, le président dispose en outre d'un pouvoir exécutif important ; il nomme le Premier ministre avec l'approbation du Parlement. Il préside et nomme également le Conseil d'État.
Le parlement coréen est appelé Assemblée nationale ou Kukhoe ; ses membres sont élus pour quatre ans. Il compte actuellement 299 sièges, dont 245 sont pourvus au suffrage direct et les autres distribués proportionnellement parmi les partis ayant cinq sièges ou plus.[Quand ?] L’instance judiciaire la plus élevée est la Cour suprême, dont les juges sont nommés par le président avec le consentement du Parlement.
La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, marque le début d'un dialogue entre les deux Corées.
Le Parlement sud-coréen a adopté, le 12 mars 2004, une motion sans précédent qui suspendait de ses fonctions le président Roh Moo-hyun. La Cour constitutionnelle a infirmé cette destitution le 14 mai 2004. Le président avait apporté en février 2004 son soutien au Parti Uri (pour les élections d'avril), ce qui est une infraction au code électoral. Voir l’affaire de la destitution de février 2004.
Fin octobre 2004, la Cour constitutionnelle déclarait que la localisation de la capitale nationale à Séoul était implicitement du domaine constitutionnel en raison de plusieurs centaines d'années de tradition. Par conséquent, la loi de délocalisation de la capitale Séoul vers la province de Chungcheong du Sud (au centre du pays) votée en décembre 2003 par le parti Uri du président Roh et l'opposition du GPN de Park Geun-hye était invalidée[21]. Il faudrait pour que la délocalisation soit effective que l'amendement de délocalisation soit voté comme une modification constitutionnelle sanctionnée d'une part par un vote à la majorité des deux tiers à l'Assemblée, d'autre part par un référendum national. Après de long débats, un compromis est adopté fin 2010 prévoyant le déménagement de 36 ministères et agences publiques et la création de la ville spéciale de Sejong, à 120 km au sud de Séoul[22]. La capitale administrative est inaugurée le 1er juillet 2012 et les premiers ministères déménagent en septembre 2012[23].
Dans un contexte de forte impopularité du chef de l'État, les élections locales (municipales et provinciales) du 31 mai 2006 se sont traduites par un fort recul de la majorité gouvernementale, au profit de l'opposition conservatrice du Grand parti national, alors que l'abstention a été très élevée (près de 49 %).
Lee Myung-bak (grand parti national, GPN) a été élu président de la république de Corée en décembre 2007, lors de la seizième élection présidentielle avec 48,7 % des voix face à Chung Dong-young (26,1 %) du nouveau parti démocratique uni (NPDU) et son adversaire Lee Hoi-chang (15,1 %) qui était également membre du GPN. Il a pris ses fonctions le 25 février 2008. En décembre 2012, Park Geun-hye du GPN est élue présidente avec 51,6 % des voix[24]. Après un scandale et d'énormes manifestations, cette dernière démissionne et Moon Jae-in est élu à la présidence de la République en 2017.
En mars 2022, l'ancien procureur général Yoon Suk-yeol est élu président de la République[25].
Défense
Puissance militaire et spatiale
L’armée sud-coréenne est en 2019 l'une des plus puissantes d’Asie, avec les armées chinoise, japonaise et nord-coréenne. Ses effectifs sont de 672 000 hommes en armée d’active, et de 4 500 000 hommes en réserve, après avoir été d’un très modeste effectif à sa création.
Le service militaire est obligatoire pour une durée d'au minimum 21 mois. L'homosexualité y est interdite et peut conduire à une peine allant jusqu’à deux ans de prison[26].
Le budget de la Défense demandé pour 2010 est de 30 800 milliards de wons (24 milliards de dollars US), soit 2,8 % du Produit intérieur brut[27].
Selon l’Institut de recherches international pour la paix de Stockholm, les dépenses militaires de la Corée du Sud ont atteint 21,9 milliards de dollars US en 2006, la classant au onzième rang mondial[28]. En 2003, la Corée du Sud avait consacré 14,5 milliards de dollars à son budget de défense, soit environ 15 % du budget global de l’État (en comparaison, la France dépensait, à la même époque, 45,2 milliards de dollars US pour sa défense, soit 2,5 % du PIB).
L’industrie de l’armement de ce pays s’est développée et diversifiée depuis les années 1970 et pourvoit à une large part des besoins nationaux.
L’Institut coréen de recherche aérospatiale ou KARI (Korea Aerospace Research Institute) développe depuis 2002 une famille de lanceurs KSLV (Korea Space Launch Vehicle), en collaboration avec la Russie et a, en 2009, lancé dix satellites artificiels mis en orbite par des lanceurs étrangers.
Le vol inaugural du lanceur de base, le KSLV-1, qui a eu lieu le 25 août 2009 a été un échec, le satellite STSAT-2A ne s'étant pas détaché du deuxième étage de la fusée[29]. Une seconde tentative a eu lieu le 10 juin 2010, mais la fusée a explosé après deux minutes de vol, Russes et Coréens se rejetant la faute[30]. Le 3e lancement, le 30 janvier 2013, a finalement été couronné de succès, réussissant la mise à poste du satellite[31]. Il intervenait après plusieurs reports pour des anomalies techniques, et sous la pression du succès du 1er tir de la Corée du Nord, intervenu le 12 décembre 2012.
Alliance militaire avec les États-Unis
Environ 30 000 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée. Le nombre de soldats américains en Corée a diminué à 25 000 en 2008 dans le cadre d’un redéploiement des forces. En cas de guerre, les États-Unis exerceraient le commandement militaire en Corée du Sud. Cette subordination militaire aux États-Unis découle de l’accord de défense mutuelle entre les deux États signé le [32]. À la suite de négociations terminées en 2007, un accord prévoit que le , date qui a été repoussée à décembre 2015 lors du sommet du G20 à Toronto le 26 juin 2010, le commandement des forces combinées en cas de conflit passe sous la responsabilité de la Corée du Sud[33].
De par l'Accord de statut des forces (SOFA) en vigueur, les soldats américains bénéficient d’un privilège d’extraterritorialité : les affaires judiciaires impliquant des soldats américains basés en Corée du Sud pour des actes commis en Corée sont jugés par des tribunaux américains, et non par des tribunaux coréens, de même que les actes délictueux d'éventuels militaires sud-coréens aux États-Unis sont également couverts par le même statut. Ce statut a été critiqué lorsque des soldats américains ont été à plusieurs reprises impliqués dans des affaires de viol ou de mort de Sud-Coréens (tués accidentellement par des conducteurs de véhicules), pourtant, les SOFA établis par la Corée du Sud avec d'autres pays prévoient le même statut, comme c'est le cas de la majorité des accords de ce type entre États.
La Corée du Sud est aussi un élément important du dispositif d’endiguement maritime de la Chine par les États-Unis[34] ; 28 500 soldats américains y sont stationnés de manière permanente. Le projet de déploiement du bouclier antimissiles américain sur le sol coréen est actuellement[Quand ?] source de grandes tensions entre la Corée du Sud, la Chine et la Corée du Nord[35].
Diplomatie
Relations intercoréennes
La politique extérieure de la Corée du Sud reste dominée par la question des relations intercoréennes et de la réunification de la Corée. La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, a marqué l'approfondissement du dialogue entre les deux Corée.
Un second sommet intercoréen, entre le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu à Pyongyang du 28 au 30 août 2007[36],[37], a été reporté du 2 au 4 octobre[38] après que les plus graves inondations en Corée du Nord depuis quarante ans ont entraîné 600 morts et disparus et touché un million de personnes[39]. L'accord intercoréen signé le 4 octobre 2007 a souligné l'engagement commun des deux États pour promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule[40].
En 2008, la situation était toujours extrêmement tendue entre les deux Corée. Exemple avec la menace d'« attaque préventive » proférée par la Corée du Nord le 24 décembre 2008[41] et le torpillage d'une corvette sud-coréenne par un submersible nord-coréen. La Corée du Sud propose un milliard de wons (815 000 euros) de récompense aux Nord-Coréens qui feraient défection et livreraient des informations sensibles[42],[43]Le 27 avril 2018 semble marquer l'arrivée d'une nouvelle page dans l'histoire de la péninsule coréenne, le dirigeant suprême nord-coréen Kim Jong-un et le président de la République de Corée Moon Jae-in se rencontrent sur le sol sud-coréen. Cette rencontre est historique dans la mesure où aucun dirigeant se trouvant de part et d'autre de la péninsule ne s'était rencontré depuis la guerre de Corée (1950-1953). Depuis d'autres rencontres ont eu lieu, le but principal affiché étant un retour à la paix sur la péninsule, ce dernier passant par la dénucléarisation de la Corée du Nord.[réf. nécessaire]
Alliance avec les États-Unis
Par ailleurs, la Corée du Sud est un allié des États-Unis dont environ 30 000 soldats stationnent sur son territoire. La Corée du Sud a apporté le plus important contingent étranger, après celui des États-Unis, lors de la guerre du Viêt Nam.
Elle a également envoyé des troupes en Irak ; le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a annoncé son intention de diminuer de moitié (de 2 300 à 1 200 hommes) la taille du contingent alors présent en Irak[44]. Les forces sud-coréennes ont quitté ce pays lors de la fin du mandat de la coalition militaire en Irak en décembre 2008[45].
Relations entre la Corée du Sud et le Japon
Après la fin de l’occupation japonaise en 1945, la Corée du Sud et le Japon, où réside toujours une minorité coréenne de 600 000 personnes, n’ont établi de relations diplomatiques qu’en 1965[46]. L’accord du , signé sous l’impulsion du président Park Chung-hee avec les encouragements des États-Unis, malgré d’importantes manifestations d’opposition en Corée du Sud, a entraîné le versement d’une aide économique pendant dix ans (1965-1975) du Japon à la Corée du Sud, dont la majeure partie sous forme de dons[47][source insuffisante].
Toutefois, l’ensemble des contentieux historiques liés à l’occupation japonaise restent présents dans les relations entre Coréens et Japonais, ces tensions ayant des conséquences sur les relations diplomatiques. Ainsi, des initiatives ont été prises pour que le gouvernement japonais reconnaisse l’esclavage sexuel des femmes de réconfort pendant la Seconde Guerre mondiale[48]. Le révisionnisme au Japon, s’agissant notamment de la présentation de l’occupation japonaise dans les manuels d’histoire japonais, est très fortement ressenti par l’opinion sud-coréenne. Enfin, les visites de l'ancien Premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi au sanctuaire de Yasukuni-jinja, sur les tombes des généraux japonais de la Seconde Guerre mondiale, a fait peser des risques d’annulation des sommets bilatéraux entre les deux États, à l’automne 2005[49].
La souveraineté des Rochers Liancourt en mer de l'Est ou mer du Japon est un sujet de contentieux entre les deux pays. Territoire coréen avant d’être envahi — tout comme le reste de la Corée — par le Japon en 1905, les rochers Liancourt ne sont pas clairement rendus à la Corée lors de la signature du traité de San Francisco[50]. De ce fait, le Japon les considère comme territoire japonais, puisqu’il n’est précisé sur aucun traité qu’ils doivent être rétrocédés à la Corée. La république de Corée occupe militairement les rochers depuis 1954. Voir Contentieux sur les rochers Liancourt.
La Corée du Sud se bat de plus contre l’appellation « mer du Japon » et souhaite qu’elle soit changée en « mer de l’Est ». Selon les Coréens, l’appellation « mer du Japon » est un vestige inacceptable de l’impérialisme japonais[51]. Le Japon soutient de son côté que l’appellation provient des cartographes occidentaux — plus de 2 000 cartes du XIXe siècle av. J.-C. utilisent l’appellation « mer du Japon » — bien avant que le Japon ne devienne une puissance impériale[52]. Voir Sea of Japan naming dispute (en). De nombreux Coréens sont de même persuadés que si la traduction en anglais de « Corée » est Korea et non Corea, c’est à cause de la volonté du Japon d’apparaître en premier dans l’ordre alphabétique[53].
Rôle de la Corée du Sud aux Nations unies
La désignation de l’ancien ministre des affaires étrangères Ban Ki-moon au poste de secrétaire général des Nations unies, depuis le , a constitué un succès pour la diplomatie sud-coréenne. La Corée du Sud participe aussi activement aux missions de maintien de la paix de l’ONU : le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a annoncé que 400 soldats seraient déployés au Liban sous mandat de l’ONU[54].
Essor des échanges sino-coréens et nippo-coréens
La Chine et la république de Corée ont établi des relations diplomatiques en 1992.
Alors que la Chine est devenue un des principaux partenaires commerciaux de la Corée du Sud, la rencontre du président Roh Moo-hyun avec son homologue chinois Hu Jintao, en septembre 2005, a témoigné d'une communauté de vues dans le domaine diplomatique. Le président sud-coréen a alors salué les démarches accomplies par la Chine pour promouvoir le dialogue intercoréen[55].
Le 14 janvier 2007, à Cebu (Philippines), en marge du forum de l'ASEAN, s'est tenue la septième rencontre trilatérale entre les chefs d'État et de gouvernement chinois, japonais et sud-coréen. Ces échanges doivent approfondir la coopération entre les trois États sur des questions d'intérêt commun, notamment dans les domaines économique, culturel et de protection de l'environnement[56].
Diversification des relations extérieures
Relations franco-sud-coréennes
Les premières relations diplomatiques entre la France et la Corée ont été établies en 1886. Des cérémonies ont été organisées en 2006 en France et en Corée du Sud pour célébrer le 120e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
En 2016, la Corée du Sud adhère à l'OIF et devient, ainsi, le vingt-septième État-membre observateur[57].
Relations africano-sud-coréennes
Souhaitant diversifier ses relations extérieures, la Corée du Sud s'est engagée, en , à tripler son aide à l'Afrique[58]. En particulier, la Corée du Sud doit financer en 2007 un projet de lutte contre la méningite en Côte d'Ivoire qui concerne un million de personnes[59].
Économie
Le plus grand des quatre dragons asiatiques en termes de poids économique, la Corée du Sud a connu une phase spectaculaire de croissance et d’intégration dans l’économie mondiale moderne. Dans les années 1960, le PIB par habitant était comparable à celui des pays les plus pauvres de l’Afrique et de l’Asie à la suite de la guerre de Corée entre le nord et le sud qui a complètement rasé le pays. Le pays a subi la pire destruction matérielle et humaine de son histoire. En 2019, son PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat (PPA), à 44 740 dollars[60], le place devant l'Italie, au même niveau que le Japon, et légèrement inférieur à l'Allemagne, pays membres de l'Union européenne. Ce succès, à la fin des années 1980, a été obtenu grâce à des liens étroits entre le gouvernement et le monde des affaires, prévoyant notamment un système de crédit dirigé, des restrictions sur les importations, le financement de certaines industries et une politique d’endettement massif. Le gouvernement a favorisé l’importation de matières premières et de technologie aux dépens des biens de consommation et a encouragé l’épargne et l’investissement au détriment de la consommation. Il s’explique aussi par une très importante quantité de travail demandé aux ouvriers. En 1980, la semaine de travail d'un ouvrier sud-coréen est la plus longue au monde entier et celui-ci ne représente que 50 % du coût salarial d'un ouvrier mexicain. Les syndicats sont alors illégaux[61].
La Corée du Sud fait partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'ASEAN+3 incluant les pays membres de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud, et du G20.
La dette des ménages en Corée du Sud, la plus élevée d’Asie, dépasse 100 % du PIB (données de 2021). Les familles accumulent des crédits pour payer leur logement , en particulier par le système du jeonce[62], et financer les études de leurs enfants. L’endettement est la principale cause de suicide dans le pays[63].
Les chaebol sont parfois considérés comme des « colosses aux pieds d'argile » ; surendettés, ils ne survivent que par un soutien sans faille du système bancaire et du gouvernement. Cette collusion entreprises-gouvernement-hauts fonctionnaires a généré une très grande corruption. Ainsi, le général Roh Tae-woo (au pouvoir de 1988 à 1993), a bénéficié de 650 millions de dollars de pots-de-vin et le scandale Choi Soon-sil provoque la chute du gouvernement en 2016. En outre, les chaebol sont handicapés par leur dépendance technologique à l'égard des pays étrangers, les conduisant à pratiquer une politique systématique de veille et d’espionnage technologique et industriel.
Voir aussi : Liste d'entreprises sud-coréennes.
La Corée du Sud a un faible taux de chômage mais l'un des taux de stress au travail les plus élevés de l'OCDE, et plus de 30 % des employés ont un travail qui ne répond pas à leurs qualifications[64].
Historique
À partir des années 1960, la Corée du Sud a suivi une politique économique protectionniste. La plupart des produits d'importation sont interdits, le système financier est nationalisé, des plans quinquennaux sont adoptés, l’État n'emprunte que très peu et les investissements étrangers ne sont pas favorisés. Une réforme agraire conduit à l'expropriation sans compensation des grandes propriétés japonaises et les terres ont été divisées en petites parcelles. Les paysans sont cependant obligés par la loi de vendre leur production à bas prix, ce qui les laisse dans la pauvreté[65].
Du fait du contexte de guerre froide et de sa situation géographique, la Corée du Sud fut particulièrement privilégiée par les États-Unis qui lui apportèrent une forte aide économique annuelle. Le fer de lance de la politique gouvernementale fut la création des chaebol ; ces conglomérats familiaux (Hyundai, Samsung, LG Group, etc) bénéficièrent de subventions publiques, de protection face à la concurrence internationale, des terrains mis à leur disposition, d'une faible fiscalité et de normes spécifiques. Le gouvernement ne reconnait pas de salaire minimum ou de congé hebdomadaire, impose des périodes de travail gratuit à son bénéfice et les journées de travail sont d'une durée de douze heures. En outre, les syndicats et les grèves sont interdits. Dans les années 1980, la semaine de travail d'un ouvrier sud-coréen est la plus longue au monde[65].
La crise économique asiatique de 1997 a exposé des faiblesses anciennes du modèle de développement de la Corée du Sud, y compris des ratios dettes/capitaux propres élevés, la dépendance vis-à-vis de prêts étrangers massifs, le manque de rigueur du secteur financier. La croissance a chuté de 6,6 % en 1998, puis a fortement récupéré : 10,8 % en 1999 et 9,2 % en 2000. La croissance est tombée de nouveau à 3,3 % en 2001 en raison du ralentissement global de l’économie, qui entraîne des baisses d’exportation, et de la perception que les réformes tant nécessaires ont stagné. Menée par l’industrie et la construction, la croissance en 2002 a retrouvé un taux dynamique de 5,8 % en dépit de la croissance globale anémique. En 2007, l'économie de la Corée du Sud a continué sur une croissance de 5 %.
Place dans le monde
En 2008, la Corée du Sud est devenue la 13e puissance économique mondiale avec un PIB de 1 024 milliards de dollars américain[66]. Au niveau des échanges, en 2007, il s'agit de la 11e et 13e puissance commerciale mondiale respectivement en termes d'exportation et d'importation de marchandises. Si l'on exclut les échanges intra-Union européenne, la Corée du Sud devient respectivement la 6e et la 7e puissance exportatrice et importatrice de biens[67].
Ayant fait le choix d’un modèle d’économie tournée vers les exportations, la Corée du Sud, qui s'est longtemps concentrée sur le marché nord-américain, a récemment diversifié ses partenariats commerciaux. En 2007, la Corée du Sud est devenu le troisième pays fournisseur de la Chine, à hauteur de 10,9 % de l'importation totale, après le Japon et l'Union européenne. Le marché de la Chine a représenté d'ailleurs plus de 22 % de l'exportation totale de la Corée, devant celui de l'Union européenne (15,1 %) et les États-Unis (12,4 %)[67]. Les récents traités de libre-échange en vigueur établis avec le Chili (entré en vigueur le 1er avril 2004), Singapour (depuis mars 2006) et les pays de l'ASEAN (depuis juin 2007 pour les produits manufacturiers et depuis mai 2009 pour les services), ainsi que ceux en attente de promulgation établis avec les États-Unis (traité conclu en avril 2007), l'Union européenne (en phase de conclusion en août 2009) et la récente conclusion de l'accord de partenariat économique global avec l'Inde (août 2008) permettraient de maintenir à terme une croissance relativement élevée comparée aux autres pays développés. Parmi les points faibles de son agriculture, le pays était ainsi quatrième au palmarès des importateurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010. En 2023, la Corée du Sud est classée en 10e position pour l'indice mondial de l'innovation [68].
Problématiques sociales
Les inégalités sociales sont croissantes et très élevées. En 2014, un rapport de la Banque asiatique de développement souligne que : « la rapidité de la détérioration des inégalités de revenu en Corée du Sud au cours des vingt dernières années a été la cinquième plus importante sur vingt-huit pays asiatiques »[69].
Le taux de pauvreté s’établit à 17 % et grimpe à 43 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans[70].
La durée hebdomadaire légale du travail est ramenée de 68 heures à 52 heures en 2018 sous l'administration de Moon Jae-in. Certaines catégories de travailleurs, comme les indépendants, ne sont cependant pas protégées par la loi[71].
La presse écrite est dominée par trois quotidiens de sensibilité conservatrice : le Chosun Ilbo, le Dong-a Ilbo et le Joong-ang Ilbo. Les autres principaux titres sont le Hankook Ilbo, le Hankyoreh, le Kyunghyang Shinmun, le journal financier Hanguk Kyeongje Sinmun et, en langue anglaise, The Korea Herald et The Korea Times. Trois magazines d'opinion jouent un rôle important : le Sisajonol, le News and People et le Hangyore 21.
Les trois principales chaînes de télévision sont la Korean Broadcasting System (KBS, publique), la Munhwa Broadcasting Corporation (acronyme anglais : MBC, publique) et la Seoul Broadcasting System (SBS, privée).
La Corée du Sud est un des pays les mieux connectés à Internet au monde et le site OhmyNews y est influent[72].
Le moteur de recherche Internet Naver domine le marché sud-coréen. Il est utilisé par 77 % des internautes sud-coréens, alors que Yahoo! atteint 4,5 %, Daum un autre moteur de recherche coréen arrive en deuxième place. Google a moins de 2 %.