Lormont
commune française du département de la Gironde De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Lormont est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Lormont | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Bordeaux | ||||
Intercommunalité | Bordeaux Métropole | ||||
Maire Mandat |
Jean Touzeau 2020-2026 |
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Code postal | 33310 | ||||
Code commune | 33249 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lormontais | ||||
Population municipale |
23 291 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3 169 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 52′ 45″ nord, 0° 31′ 18″ ouest | ||||
Altitude | Min. 4 m Max. 63 m |
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Superficie | 7,35 km2 | ||||
Type | Grand centre urbain | ||||
Unité urbaine | Bordeaux (banlieue) |
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Aire d'attraction | Bordeaux (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lormont (bureau centralisateur) |
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Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | www.lormont.fr/ | ||||
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Commune de l'Entre-deux-Mers située dans l'aire d'attraction de Bordeaux et dans son unité urbaine sur la rive droite de la Garonne à 6 km au nord et en aval de Bordeaux, Lormont est longtemps restée une petite commune de l’agglomération bordelaise jusqu’à son entrée dans la Communauté urbaine de Bordeaux lors de sa création le . Ancien chef-lieu de canton, Lormont est l'une des vingt-huit communes de la métropole de Bordeaux. Forte de 23 291 habitants, elle s'inscrit dans le périmètre d'une agglomération bordelaise en constante progression, au centre de l'axe Arcachon-Bordeaux-Libourne, aire métropolitaine concentrant près de 1 250 000 habitants. Ses habitants sont appelés les Lormontais[1].
La cité, qui s'est développée sur une crête, sur la rive droite de la Garonne, doit au caractère stratégique de son site d'être choisie comme lieu de résidence, d'abord par les archevêques de Bordeaux, puis par les rois-ducs et princes d'Aquitaine, pendant la période anglo-gasconne : c'est d'ailleurs au château de Lormont que naquit Richard II, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine. Le bourg développe dès cette époque un port, d'où des passeurs font la navette avec Bordeaux. Au XVIIIe siècle sont aménagés des chantiers navals, embryons des célèbres Forges et chantiers de la Gironde. Célébré par Stendhal, le bourg abrite de nombreuses guinguettes au XIXe siècle, où les Bordelais viennent se divertir.
La morphologie de la commune change dans les années 1960, avec la construction de lotissements et de logements sociaux : la population passe ainsi de 5 976 habitants en 1962 à 10 774 habitants en 1968 et dépasse les 20 000 vers 1980. Infrastructures commerciales, sportives et scolaires sont édifiées pour répondre à cet afflux de population, de même que des zones d'activités et plusieurs centres commerciaux (Quatre pavillons, Génicart, etc.)
Lormont est aujourd'hui une commune de la première couronne périurbaine de Bordeaux, dont elle constitue une des banlieues nord. Elle compte sur une parure monumentale discrète, parfois classée (église Saint-Martin, ermitage Sainte-Catherine...) et sur la présence du pont d'Aquitaine, « monument emblématique » de la cité.
Les communes limitrophes sont Bassens, Artigues-près-Bordeaux, Bordeaux, Carbon-Blanc, Cenon, Sainte-Eulalie et Yvrac.
Plaine alluviale construite dans le prolongement de la zone de l’Entre-deux-Mers, au confluent des deux vallées de la Dordogne et de la Garonne ; cet espace est constitué par des sédiments estuariens récents. Au-delà de 60 mètres d’altitude, les sols sont constitués d’un plateau calcaire.
Lormont est installé sur deux collines, le cap deu Tureu au nord et la Roqua au sud, qui encadrent une étroite vallée. L’altitude maximale relevée à Lormont est située à 63 mètres.
La commune longée par la Garonne se voit traversée par deux ruisseaux canalisés, le Pimpin et les Garosses, formant des esteys.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 907 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 5,5 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mérignac à 10 km à vol d'oiseau[7], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Lormont est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 73 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (73,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (49,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (23,6 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), eaux continentales[Note 4] (7,8 %), forêts (7,1 %), prairies (0,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ville s'étend sur 735 hectares et peut être partagée en plusieurs grands quartiers :
1. Carriet : situé au nord du bourg, près de Bassens, il est entouré d’axes routiers. Doté de la piscine municipale, de nouvelles structures éducatives et d’un habitat mixte en renouvellement, le site très vallonné, offre sur les hauteurs des perspectives sur la Garonne et Bordeaux. Carriet est qualifié de « Cité-jardin » et est un quartier prioritaire avec 3 245 habitants en 2018[17] ;
2. Génicart : regroupe l’habitat des années 1970 sur le « plateau ». Essentiellement composé des bâtiments liés aux zones à urbaniser en priorité (ZUP), il est aujourd’hui en plein renouvellement urbain. Sa partie orientale est classée prioritaire avec 3 771 habitants en 2018[18] ;
3. Le Bourg : il inclut le port et les bâtisses en façade, l’ancien palais et englobe les maisons anciennes du « Lormont des origines » avec le viaduc de chemin de fer. Le port quant à lui est situé à l’embouchure des ruisseaux les Garosses et du Pimpin canalisés. Les quais accueillant autrefois les ateliers de constructions navales abrite aujourd’hui la capitainerie du Port autonome de Bordeaux.
4. Le Grand Tressan – Domaine du Manoir : situé à l’est de la ville, ce quartier de résidences individuelles est limitrophe avec les villes de Sainte-Eulalie, Yvrac, Artigues-près-Bordeaux et Carbon-Blanc
5. Les Iris-Lissandre : situé en bordure de la Garonne et de Génicart, le quartier Iris – Lissandre englobe avec lui : le parc de l’Ermitage d’une superficie de 30 ha, le château des Iris et la ferme des Iris proposant à petits et grands de bons moments de découverte.
6. La Ramade : actuellement en construction, ce nouveau quartier ouvre déjà ses portes à de nombreux habitants bénéficiant de logements neufs.
Elle est un lieu fréquenté grâce aux différents moyens de transports et axes routiers présents : les gondoles et la gare SNCF autrefois, le pont d'Aquitaine, la ligne A du tramway et la navette fluviale BatCub aujourd’hui.
Elle est accessible par les sorties no 2 (Lormont, Carbon-Blanc, Bassens, Zone portuaire), no 3 (Vieux Lormont), no 26 (Artigues Moulinat, Yvrac, Quatre Pavillons) et no 27 (Lormont, Carbon-Blanc de la rocade (A630).
Lormont est desservie par les lignes TBM suivantes:
Le réseau TBM évoluant au 4 septembre 2023, Lormont sera desservie par les lignes TBM suivantes:
Les lignes 201, 202 et 301 à 303 partent de la station de tram Buttinière à destination de Blaye, Saint-Ciers-sur-Gironde, Pleine-Selve, Sante-Eulalie, Izon, Libourne ou Beychac-et-Caillaud.
Le territoire de la commune de Lormont est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bordeaux, regroupant les 28 communes concernées par un risque de submersion marine ou de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[22]. Les crues significatives qui se sont produites au XXe siècle, avec plus de 6,70 m mesurés au marégraphe de Bordeaux sont celles du (7,05 m, débit de la Garonne de 700 m3/s), du (6,85 m, 1500 à 2 000 m3/s), du (6,84 m, 4 000 m3/s), du (6,77 m, 1 000 m3/s) et du (6,73 m, 2 700 m3/s). Au XXIe siècle, ce sont celles liées à la tempête Xynthia du (6,92 m, 816 m3/s) et du (6,9 m, 2500 à 3 000 m3/s). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1985, 1986, 1988, 1999 et 2010[24],[20].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[25]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 977 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 977 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 2002, 2005, 2010, 2011, 2012, 2015 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le nom de Lormont vient de « Laureamontus » ou « Laureomonte » qui a pour origine Mons Laureus signifiant mont des lauriers. Le laurier était un bois sacré pour les Gaulois. Pour les Romains, il symbolisait la gloire et le dieu Apollon. Les Celtes le considéraient comme un symbole d’immortalité. Jusqu’à la Révolution, Lormont s’écrivait Lormon sans t.
Proche de Bordeaux, Lormont a toujours été un lieu stratégique et une bourgade prospère, port de pêche, lieu de transit de personnes et de marchandises.
En 778, Charlemagne et Roland auraient fondé l’église Saint-Martin. Vers l’an 1000, les ducs d’Aquitaine ont construit le premier château de Lormont où Aliénor d'Aquitaine aurait séjourné. La moitié nord de Lormont devint en 1152 une sauveté (zone de refuge autour d'une église dans le sud-ouest de la France actuelle, « salvetat » ou « sauvetat » en occitan) des Archevêques et aurait accueilli les princes d’Angleterre, alors que l’autre moitié s’affirme en prévôté dépendant de Bordeaux. En 1308, le pape Clément V résida au château de Lormont où naquit Richard II d'Angleterre le fils du « Prince noir » en 1367. C'est à Lormont que Charles VII, en , décide d'installer une bastide où son armée pourra entamer le blocus de Bordeaux. La ville a prospéré et vécu longtemps de ses vignes, de la pêche et des passages des voyageurs par le port. Malgré tout, la famine, la peste et l’invasion d’une flotte espagnole dévastent la ville. En 1570, les Protestants brûlent le bourg, l’église et l’Ermitage.
En 1751, l’intendant Tourny fait ouvrir la route de Paris. Lormont devient alors la plus importante des banlieues de Bordeaux. Le premier bateau à vapeur commercial français nommé la « Garonne » est construit en par les chantiers Chaigneau. Ils emploient alors 1 000 ouvriers et construisent 500 vaisseaux en un siècle, pour devenir, les « chantiers de la Garonne » en 1882. Après les lignes des chemins de TER, en 1901, Lormont accueille sur la place du Port le premier tramway permettant aux Bordelais de découvrir la ville.
Au XIXe siècle, les Bordelais en font leur lieu de loisir du dimanche, l'endroit reste pittoresque et les guinguettes y fleurissent.
Dans les années 1960, Lormont connaît une grande mutation avec la construction des cités Carriet et Génicart, l’inauguration du pont d'Aquitaine, l’ouverture d’infrastructures scolaires, sportives, culturelles et associatives. De grandes industries comme Ricard ou Siemens s’implantent et le centre commercial des 4 Pavillons ouvre ses portes. La population de la ville double.
Au cours des années 2000 et 2010, Lormont change de visage. L'arrivée du tramway de Bordeaux (phase 1 puis phase 2) se double d'ambitieuses opérations de renouvellement urbain. Les opérations de démolitions-reconstructions font (provisoirement) passer la population en dessous des 20 000 habitants.
Depuis, les trois quartiers prioritaires sont toujours concernés par le renouvellement urbain : La Ramade (construction de logements neufs), Génicart (réhabilitation des emblématiques tours Saint-Hilaire et des bâtiments alentour, création de parkings semi-enterrés surmontés de jardins), Bois-Fleuri (création, à venir, d'un axe de voirie ponctué de logements).
La commune de Lormont appartient à l'arrondissement de Bordeaux. À la suite du découpage territorial de 2014 entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de Lormont remodelé dont elle était le chef-lieu et dont elle devient le bureau centralisateur[28],[29],[30]. Lormont fait également partie de la métropole de Bordeaux.
À partir des élections municipales de 1892, Lormont est la première municipalité girondine administrée par des socialistes[31].
En 1995, la fédération socialiste de la Gironde réussit le renouvellement du maire socialiste en fonction depuis trente ans, Maurice Belleaud (1918-2013) par le candidat socialiste, Jean Touzeau (1949-)[32]. En 2014, le maire sortant, Jean Touzeau, a été élu pour un quatrième mandat. Sa liste a remporté 60,34 % des voix dès le premier tour. Le conseil municipal 2014-2020 de la ville de Lormont est composé de 35 membres : le maire, 10 adjoints et 24 conseillers (dont six élus de l’opposition, représentants des autres trois listes en lice). Le maire et deux conseillers de la majorité sont par ailleurs élus communautaires, représentant Lormont auprès de Bordeaux Métropole.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 1947 | André Dupin | ||
1947 | 1965 | Paul Prévost Sansac de Traversay | ||
1965 | 1995 | Maurice Belleaud | SFIO puis PS | Conseiller général |
1995 (réélu en mai 2020[33]) |
En cours | Jean Touzeau[34] | PS | Retraité Fonction publique Conseiller général puis départemental Vice-président de la CUB puis de Bordeaux Métropole (depuis 2008) |
Depuis le mois d’, la ville s’est lancée dans une politique de développement durable appelée « Agenda 21 »[35]. Des mesures ont été prises suivant certains axes comme :
De plus, la ville incite au tri des déchets et cherche à sensibiliser les habitants. Des collectes des déchets ménagers sont organisées, une centaine de conteneurs est installée pour la récolte de différents déchets recyclables, un peu partout dans la commune.
En , Lormont accueille le festival de la Fête de la Nature organisé par Nature et Découvertes et le magazine Terre sauvage.
Lormont compte près de la moitié de sa population incluse dans un quartier prioritaire de politique de la ville[37]. La commune a intégré le « Grand projet de ville » afin d’améliorer l’offre d’équipements et de logements, de faire naître une centralité, de favoriser les interactions entre les quartiers, la ville et l’agglomération. Pour cela, il est prévu que le quartier de Carriet compte 375 logements démolis, 364 reconstruits ; deux pôles éducatifs (écoles maternelles et élémentaires, plateau multi-sports, pôle petite enfance, espaces mutualisés) ; une mise en avant du paysage. Le quartier Génicart quant à lui comptera 897 logements démolis, 878 reconstruits ; un pôle culturel au Bois-Fleuri (médiathèque, archives municipales, salle polyvalente) ; le retraitement des espaces publics pour un meilleur partage de la voirie et pour favoriser les circulations transversales à partir des trois stations de tramway ; un cœur de quartier : réhabilitation de l’esplanade François-Mitterrand avec des retraitements paysagers et urbains des espaces et l’implantation d’un pôle de services dans le château Génicart de plusieurs équipements de rayonnement communal comme l’espace citoyen ou la maison de la solidarité ; deux pôles éducatifs ; l’implantation d’activités commerciales dans le quartier.
Les habitants sont appelés les Lormontais.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[38],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 23 291 habitants[Note 6], en évolution de +5,24 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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23 291 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les opérations de déconstruction et de reconstruction menées, dans le cadre du plan de renouvellement urbain sont la cause de la légère diminution de la population. Cette tendance devrait s’inverser dans les prochaines années grâce à la livraison des nombreux logements en cours de constructions.
En 1999, les jeunes représentaient 28,7 % de la population de la commune et les personnes de plus de 75 ans environ 5,6 % des habitants. Depuis 1999, la commune compte une augmentation de 5 % des ménages et de 3,5 % de logements ; soit 301 logements supplémentaires.
La ville de Lormont dispose de nombreux établissements scolaires dont 11 écoles maternelles, huit écoles élémentaires, deux collèges et trois lycées. Les écoles maternelles et primaires sont disposées dans toute la ville avec une forte concentration au niveau de Génicart avec six écoles maternelles et quatre écoles élémentaires. Le collège Georges-Lapierre dispose d’une section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) permettant l’intégration d’élèves en difficultés. Le second collège de la ville est le collège Michel-de-Montaigne.
Les lycées de la ville présentent une diversité permettant aux enfants de bénéficier d’une formation complète. Le lycée Élie-Faure propose une formation en enseignement général et permet de préparer le bac scientifique (S), économique et social (ES), littéraire (L) et de sciences et technologies du management et de la gestion (STMG). Il dispose aussi de classes de « BTS Management des Unités Commerciales » (MUC) et « Banque ». Le lycée professionnel Jacques-Brel est divisé en quatre pôles d’enseignement. De l'optique-lunetterie à l’électrotechnique en passant par la maintenance industrielle et l’électronique, autant de baccalauréats professionnels pouvant être préparés en formation initiale ou continue. De plus, il dispose d’une classe de « BTS Optique » et d’un partenariat récent avec la marine pour la préparation au bac pro M.E.I.[Quoi ?]. Enfin, le lycée technique des Iris dispose de classes de « sciences de l’ingénieur » (S), de « génie électrotechnique ou mécanique » (STI), de « production graphique et imprimée » en bac professionnel. Elle propose aussi des poursuites d’études en formation supérieure avec les BTS « électrotechnique », « conception de produits industriels » ou « communication et industries graphiques ». Ces BTS peuvent aussi être préparés en alternance.
La commune dispose de divers équipements et infrastructures permettant la pratique de sports variés. Parmi celles-ci, on retrouve :
Une multitude de sports peuvent être pratiqués au sein de la ville dont : le basket-ball, le handball, le football, le rugby, le aïkido, la boxe, le full-contact, le kick-boxing, le tung Fu, le judo, le ju-jitsu, le karaté, la lutte, la natation, la gymnastique aquatique, la plongée sous-marine, la voile, la gymnastique artistique, la gymnastique rythmique et sportive (GRS), le cheerleading, la musculation, la danse, le tennis, le Tennis de table, l’athlétisme, le cyclisme et la pétanque, etc.
Dans le but d’inciter la population à la pratique sportive et afin d’aider les associations sportives, la ville de Lormont propose des activités de découverte aux habitants comme :
Pour mener à bien l’ensemble de ses missions, le service Culture articule les nombreuses entités du Pôle culturel et sportif du Bois fleuri [tramway Bois fleuri]:
Lormont fait partie du « réseau Ville Santé » de l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) pour développer la prévention et l’accompagnement. La commune dispose de :
Carriet, quartier santé, dispose en particulier de :
Quelques lieux de culte sont implantés dans la ville :
Le gratton de Lormont a vu le jour au XIXe siècle, dans la charcuterie de la famille Gaudin. Cette recette à base de jambon frais, d’épaule et d’épices doit sa renommée à Justine Gaudin, sa créatrice. Le gratton se reconnaît grâce à sa couleur grise, montrant le naturel du produit qui noircit avec le sel.
L’activité économique de la ville s’articule autour de trois grands axes :
882 entreprises artisanales, industrielles et commerciales sont implantées dans la ville ;
Un complexe thermoludique, dénommé « Cascades de Garonne » est en projet.
Lormont est une commune viticole faisant partie, administrativement et légalement, du vignoble de Bordeaux, elle se situe sur les aires géographiques des AOC crémant de Bordeaux, côtes-de-bordeaux, bordeaux-supérieur, premières-côtes-de-bordeaux et Bordeaux (AOC)[45].
Les multiples sources d’eau naturelles qui traversent la commune ont contribué au développement de lavoirs et de fontaines.
Lormont a possédé jusqu’à huit lavoirs au début du XXe siècle pour seulement 4 000 habitants. Aujourd’hui, cinq lavoirs sont encore présents : les lavoirs de la République, du Gelot, de Blanchereau, de Lissandre et de Carriet[52]. Tous ces lavoirs sont des lavoirs “debout” par opposition aux lavoirs au fil de l’eau qui obligent les lavandières à travailler à genoux. Ils sont pendant plusieurs années des lieux de fréquentation importants, incitant à l’échange d’informations et au commérage.
Par leur pureté, ces ressources hydriques issues des nappes phréatiques de l’Oligocène constituent une activité économique importante pour la commune. Lormont, du fait de la qualité de son eau, constituait une aiguade pour la marine. De ce fait, cet aspect en fait une première ressource économique.
De plus, la majorité des bordelaises se rendait à Lormont pour y laver leur linge par manque de dispositifs dans la métropole. Les lavandières devaient donc supporter les frais de transport en bateau ainsi que les frais d’entrée au lavoir.
En effet, jusqu’en 1880, les exploitations d’eau restent privées et donc l'entrée au lavoir payante pour toutes les clientes. Ce n’est qu’à partir de cette date que les lavoirs s’ouvrent gratuitement à la population lormontaise. Les lavoirs disposaient certainement d'heures d’ouverture ainsi qu’un gardien à l’entrée pour la gestion des paiements.
Le lavoir de Blanchereau, également appelé « le Sénat », est le plus ancien des lavoirs construits sur la commune et ses origines remontent au XVIe siècle[53]. Le lavoir est alimenté par la source des Garosses, dans le bourg historique de Lormont, en contrebas de la rue du Général de Gaulle (la plus ancienne de la ville). Cette source constitue l’un des deux esteys de Lormont. Ce lavoir possède un auvent construit en bois, protégeant le lavoir et qui supporte une maison à partir du XVIIe siècle. Originellement, le lavoir n’était pas encastré dans les constructions[54]. Le bassin du lavoir mesure 10 mètres sur 4[55]. Le lavoir est aménagé d'un escalier d’une dizaine de marches ouvrant sur un vaste bassin carrelé entouré d’une margelle en grès. Vers le fond du bassin, un tunnel aboutissant à la Garonne est aménagé afin d’évacuer l’eau usée, aujourd’hui fermé d’une grille[54]. Le lavoir de Blanchereau est utilisé jusqu’en 1975. Il a été fermé à la suite d’un accident mortel d’une lavandière qui en descendait l’escalier abrupt avec sa brouette de linge[54]. En 2019, il est le seul lavoir qui profite du Loto du Patrimoine en Gironde initié par Stéphane Bern[56],[57]. Toutefois, en 2020, les travaux de restauration n'avaient toujours pas commencé[58].
Hormis celui de Blanchereau, tous les lavoirs sont actuellement fermés pour des raisons de sécurité et de préservation des lieux. En revanche, il est possible d’assister à des visites guidées organisées par l’association des Amis du Vieux Lormont[59].
Les armoiries de la ville ont été choisies en à la suite d’un concours et validées par le conseil municipal, le . Sa forme en écu anglais tient à rappeler les liens qui unissaient Lormont à l’Angleterre.
Sa signification est la suivante[76] :
Blasonnement : Écartelé, au premier d'azur à la nef équipée et habillée d'argent, au deuxième d'orangé au pont d'Aquitaine d'argent en perspective fuyante vers senestre, au troisième d'orangé au rameau de laurier d'argent arqué vers dextre, au quatrième d'azur à la coquille d'argent.
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