Oisans
Région naturelle des Alpes françaises / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'Oisans (prononcé [wa.zɑ̃]) est une région naturelle des Alpes françaises située dans les départements de l'Isère et des Hautes-Alpes, correspondant à l'essentiel du bassin versant de la rivière Romanche et de ses affluents. Elle compte ainsi six vallées principales dont Le Bourg-d'Oisans est approximativement le centre. Cette ville, la seule d'une région en grande majorité rurale, se situe dans une plaine occupée jusqu'au tournant entre le XVIIe et le XVIIIe siècle par un lac glaciaire et qui sépare la Haute de la Basse Romanche. Cette dernière, et principalement la commune de Livet-et-Gavet, est devenue un pôle industriel au XXe siècle avec le développement de la houille blanche qui a permis l'essor de nombreuses industries jusque dans les années 1970.
Oisans | ||||
Vue du lac du Chambon et de l'Oisans en direction de l'ouest. | ||||
Massif | Alpes | |||
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Pays | France | |||
Régions | Auvergne-Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d'Azur |
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Départements | Isère Hautes-Alpes |
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Coordonnées géographiques | 45° 03′ nord, 6° 02′ est[1] | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
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Orientation aval | ouest | |||
Longueur | 70 km | |||
Type | Vallée glaciaire | |||
Écoulement | Romanche | |||
Voie d'accès principale | D 1091 | |||
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Des massifs montagneux aux sommets culminant entre 3 000 et 4 000 mètres entourent l'Oisans. Le plus emblématique est la Meije, à 3 983 mètres d'altitude. L'extrémité orientale de la Haute Romanche, le col du Lautaret, à 2 057 mètres d'altitude, est à vingt kilomètres de la frontière italienne. Cette situation, sur la route vers la plaine du Pô et péninsule italienne, rend donc l'accès à l'Oisans stratégique depuis l'Antiquité. Les Romains dominent le peuple des Ucènes et aménagent la voie commerciale. L'exploitation minière commence à cette époque et resurgit périodiquement jusqu'au XIXe siècle. Au Moyen Âge, l'Oisans est un mandement du Dauphiné. Sa situation est également décisive lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'un maquis combat l'occupant nazi puis participe à la libération de Grenoble. La route départementale 1091, reliant Vizille à Briançon, traverse l'Oisans, bien que la circulation soit perturbée en 2015-2016 en raison d'un glissement de terrain qui contraint à la fermeture du tunnel du Chambon.
Une grande partie de l'économie de l'Oisans repose sur le tourisme. Quatre domaines skiables se partagent les massifs. Parmi les principales stations figurent l'Alpe d'Huez et les Deux Alpes. Elles diversifient leurs activités en proposant des sports d'été. Quelques musées contribuent à dévoiler l'histoire et les richesses de la région. En outre, la randonnée pédestre et l'alpinisme permettent de découvrir les parties les plus préservées de l'Oisans, protégées notamment au sein du parc national des Écrins, de sites Natura 2000 et de plusieurs sites classés. En effet, en raison de son étagement altitudinal et de ses variations d'exposition au soleil, la région abrite une importante diversité d'écosystèmes. L'agriculture, qui a subi un fort déclin, est désormais tournée vers un marché de proximité.
L'Oisans tient son nom du peuple celto-ligure des Ucènes[2],[3],[4]. Cette appellation est progressivement transformée en Uïssan, Uisson, Uïsan, puis Visan, cette dernière étant conservée jusqu'au XVe siècle[5]. Les habitants sont demeurés les Uissans[3].
De la fin du XIXe siècle aux années 1970, le bassin de l'Oisans a souvent prêté son nom au massif qui le borde au sud, désormais connu en tant que massif des Écrins. En effet, à l'époque de la carte de Cassini et avant l'âge d'or de l'alpinisme, les dimensions et la complexité du massif empêchent de le représenter géographiquement ; il ne porte alors pas de nom. Par la suite, de nombreux sommets majeurs et points de départ d'ascensions se trouvant en Oisans, ce nom s'étend vers les vallées du sud du massif et, plus difficilement, à l'est. La création du parc national des Écrins, en 1973, est venue le supplanter progressivement[6].
Situation
L'Oisans est situé dans le Sud-Est de la France, à cheval entre l'extrémité sud-est du département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes et l'extrême nord-ouest du département des Hautes-Alpes en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il se trouve entre Grenoble et Briançon, à environ 150 kilomètres au sud-est de Lyon. Il fait partie de la chaîne des Alpes. La frontière italienne est à vingt kilomètres de l'extrémité orientale de l'Oisans[1].
Topographie
L'Oisans correspond géographiquement au bassin versant de la Romanche en amont de Séchilienne[3]. La source de cette dernière se trouve au pied du glacier de la Plate des Agneaux sous le pic de Chamoissière, à l'ouest du col du Lautaret[1],[7]. Cette définition lui vaut la formule d'« Oisans aux six vallées » : ses affluents principaux sont, en rive droite, le Ferrand en aval du lac du Chambon, la Sarenne au niveau du Bourg-d'Oisans et l'Eau d'Olle qui traverse Allemond, ainsi qu'en rive gauche le Vénéon en aval des gorges de l'Infernet et la Lignarre en aval du Bourg-d'Oisans[3],[8]. Toutefois, historiquement, les alpages situés au sud du col du Glandon et du col de la Croix-de-Fer jusqu'au lac de Grand'Maison appartiennent à la province de la Maurienne de l'ancien duché de Savoie et sont donc exclus de l'Oisans ; de même, le territoire de la commune de Chantelouve, dans le Valbonnais, s'étend au nord du col d'Ornon[9].
L'Oisans couvre ainsi une partie des massifs de Belledonne — qui le sépare du bassin du Grésivaudan —, des Grandes Rousses et des Arves au nord, du Taillefer au sud-ouest et des Écrins au sud et à l'est[1],[3],[7],[8]. Le point culminant de la région est le pic Lory, une antécime de la barre des Écrins qui culmine à 4 087 mètres d'altitude, au fond de la vallée du Vénéon, à la limite avec la Vallouise dans le Briançonnais. Toutefois, le sommet le plus emblématique est la Meije, culminant à 3 983 mètres d'altitude entièrement entre les vallées de la Haute Romanche et du Vénéon, et surnommée la « reine de l'Oisans »[3]. Au sud de l'Oisans se trouvent les bassins du Valjouffrey et du Valgaudemar[1].
La route départementale 1091, ancienne RN 91, reliant Vizille à Briançon est la principale route d'accès à ce territoire[1],[7].
Géologie
L'Oisans se trouve au cœur de plusieurs massifs cristallins des Alpes externes. Ceux-ci constituent des blocs de l'ancien socle hercynien métamorphique (gneiss, micaschiste, migmatite) qui ont basculé au cours du Jurassique lors du rifting ayant donné naissance à la Téthys. Ils sont séparés par des hémigrabens où se nichent les vallées[8],[10]. L'ancienne surface d'érosion de la chaîne hercynienne se retrouve encore sous la forme de pénéplaines, par exemple au plateau d'Emparis, au glacier de Mont-de-Lans, à Chamrousse ou encore au Grand Galbert[8]. Dans cette mer relativement profonde se forment des calcaires du Lias, que l'on retrouve notamment au Bourg-d'Oisans, à Mizoën, à La Grave et à Villar-d'Arêne[8],[11]. Au Crétacé inférieur, la mer devient moins profonde mais l'Oisans se trouve sur sa marge et l'Urgonien est peu présent[8]. Au Crétacé supérieur, la Téthys alpine se referme et une subduction se met en place[8]. Elle s'achève à l'Éocène tandis que le début de surrection des Alpes est accompagné d'une érosion qui contribue à la formation de grès[8]. À l'Oligocène, la collision continentale provoque le chevauchement et la fracturation des blocs alors que les roches sédimentaires se plissent, menant à la structure générale actuelle de l'Oisans[8].
En outre, de la houille provenant de la décomposition de fougères du Carbonifère est présente en plusieurs endroits de l'Oisans[8]. Des granites issus de plutons du Permien sont répandus dans plusieurs zones, notamment au Rochail, dans le vallon de Lanchâtra à l'est de la roche de la Muzelle, autour de La Bérarde et aux pics de Combeynot[1],[8]. Ils résultent d'un amincissement crustal[8]. Ils sont accompagnés de la formation, par hydrothermalisme, de filons de minerais de cuivre, fer, plomb, zinc, argent, or[12], etc. De la dolomie née de la sédimentation dans un océan peu profond du Trias est également intercalée entre le socle cristallin et les calcaires ; elle contient des traces d'évaporite[8]. Elle est localement surmontée par des strates de spilite déposées à la suite d'épisodes de volcanisme sous-marin annonçant l'ouverture du rift jurassique[8].
Au Pléistocène, l'Oisans est occupé par plusieurs glaciers. Celui de la Haute Romanche culmine au maximum de la glaciation de Mindel vers 2 600 mètres d'altitude dans les environs du col du Lautaret ; il atteint approximativement 2 250 mètres au Chambon. Sa jonction avec celui du Vénéon atteint alors un niveau de 2 100 mètres environ au niveau du Bourg-d'Oisans puis remonte d'une centaine de mètres en raison de la confluence avec le glacier de l'Eau d'Olle au verrou de Rochetaillée[13]. L'épaisseur du glacier rissien est moindre[14]. Ce verrou est donc responsable de l'ombilic glaciaire du Bourg-d'Oisans et de l'apparition d'un lac après la dernière glaciation[13],[15],[16]. Le glacier est ensuite évacué par la Basse Romanche[13], et éventuellement par des diffluences en rive gauche[17], vers le glacier de l'Isère[13]. Le lac est progressivement comblé jusqu'à la seconde moitié du IIe millénaire[18].
La quasi-totalité du territoire de l'Oisans est situé en zone de sismicité no 3, comme l'ensemble du secteur géographique du Sud-Est du département de l'Isère[19]. Au niveau du département des Hautes-Alpes, le massif se situe aux limites de la zone de sismicité no 4[20].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Climat
Le Haut Oisans est soumis à un climat de type montagnard continental, présentant des étés relativement secs et chauds et des hivers froids[22] avec des températures moyennes de −4 °C à 2 400 mètres d'altitude en cette saison[23]. Situé au cœur des Alpes françaises, il connaît un phénomène d'ombre pluviométrique[22], avec seulement 800 millimètres de précipitations moyennes entre Besse et Saint-Christophe-en-Oisans[24]. Cette seconde commune a toutefois bénéficié, à 1 570 mètres d'altitude, d'un enneigement au sol deux fois supérieur à celui d'Autrans (1 050 m), de 1961 à 1990, avec un maximum de 80 centimètres en février[24]. Elle a également connu, sur la même période, le record de précipitations neigeuses en une journée, avec 80 centimètres tombés le [24].
Une influence océanique se fait en revanche sentir dans la Basse Romanche et la plaine du Bourg-d'Oisans[22], avec 1 400 millimètres environ de précipitations par an[24]. Cette dernière est la zone la plus chaude du territoire, avec des températures comprises en moyenne entre 2 et 4 °C en janvier et entre 20 et 22 °C en juillet[24].
Écosystème
L'Oisans abrite une grande variété d'écosystèmes. Les adrets, comme ceux de la Romanche et de la combe de Malaval, sont globalement secs et ensoleillés. Ils présentent des pelouses pionnières sur rocailles à joubarbes et orpins, des prairies et pelouses sèches, des landes et fruticées xérophiles à genévriers[25],[26], des associations d'éboulis et escarpements rocheux siliceux et parfois localement calcaires et xérothermophiles[26].
L'ubac abrite des boisements de mélèze[22],[26],[27] au bas des versants, des aulnaies dans les couloirs d'avalanches et les pentes, des landes subalpines à airelles, des landes froides à camarine, des rhodoraies à Rhododendron ferrugineux, des fourrés de saules arbustifs arctico-alpins, des mégaphorbiaies, des prairies subalpines et pelouses alpines, des formations de combes à neige à saules nains, des pelouses pionnières des dalles rocheuses et débris, des associations végétales de moraines et éboulis ou de parois rocheuses[26],[27],[28].
Les abords froids des torrents possèdent des boisements d'Aulne blanc et de Frêne élevé en galerie[26]. Des milieux humides se retrouvent également en altitude autour des lacs, tourbières et marais du massif du Taillefer[29].
Le plateau d'Emparis a une grande variété de formations végétales : des prairies subalpines à Fétuque paniculée, des pâturages à Nard raide, des pelouses alpines à Laîche toujours verte, Seslérie bleue et Fétuque violette, des formations de combe à neige à saules nains, des landes subalpines à éricacées, des landes froides d'altitude, des rocailles avec formations pionnières, des éboulis calcaires et siliceux, des escarpements rocheux et associations saxicoles et de milieux humides couvrent le plateau[26],[28].
L'étage subalpin abrite de façon éparse le Pin cembro[22],[30] et le Pin à crochet[30]. Seuls des lichens colonisent les sommets les plus élevés[22].
Flore
De nombreuses espèces réglementées de plantes à fleurs ont été recensées dans les différentes zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : la Dauphinelle fendue (Delphinium fissum)[25], la Gagée jaune (Gagea lutea)[25], le Physosperme de Cornouailles (Physospermum cornubiense)[25], l'Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina, endémique)[26], la Laîche bicolore[26], l'Œillet négligé (Dianthus pavonius)[26], le Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum, endémique)[26], la Gentiane jaune (Gentiana lutea)[26], le Saule à dents courtes (Salix breviserrata)[26], le Trèfle des rochers (Trifolium saxatile, endémique)[26], l'Avoine odorante (Hierochloe odorata)[26] ou encore le Lys orangé (Lilium bulbiferum var. croceum)[26]. Le Saule blanchâtre (Salix laggeri), le Silène du Valais (Silene vallesia), le Buplèvre étoilé (Bupleurum stellatum), la Campanule du Mont-Cenis (Campanula cenisia), la Fétuque bigarrée (Festuca acuminata), la Fétuque jaunâtre (Festuca flavescens), le Gaillet oblique (Galium obliquum), le Gaillet des Alpes occidentales (Galium pseudohelveticum), la Pédiculaire du Mont-Cenis (Pedicularis cenisia), la Raiponce à feuilles de scorsonère (Phyteuma scorzonerifolium), la Valériane des débris (Valeriana saliunca), la Véronique d'Allioni (Veronica allionii), la Pensée du Mont-Cenis (Viola cenisia), la Centaurée à un capitule (Centaurea uniflora) et le Myosotis nain (Eritrichium nanum) ne sont pas réglementés mais ont une distribution endémique[26].
- Ancolie des Alpes (Aquilegia alpina) au jardin botanique du col du Lautaret.
- Œillet négligé (Dianthus pavonius) au jardin botanique.
- Panicaut des Alpes (Eryngium alpinum) au jardin botanique.
- Lys orangé (Lilium bulbiferum var. croceum).
Le Polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum)[25] est une espèce de fougère également réglementée, comme le Lycopode sélagine (Huperzia selago) qui est une autre espèce de plante vasculaire[26].
Faune
Plusieurs espèces réglementées de mammifères ont été recensées dans les différentes zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : le chamois (Rupicapra rupicapra)[25], le Bouquetin des Alpes (Capra ibex)[25], la Musaraigne aquatique (Neomys fodiens)[25], l'Oreillard roux (Plecotus auritus)[25], le Lynx boréal (Lynx lynx)[26] ou encore le Lièvre variable (Lepus timidus)[26].
Parmi les oiseaux figurent la Bécasse des bois (Scolopax rusticola)[25], le Faucon pèlerin (Falco peregrinus)[25], le Lagopède alpin (Lagopus muta)[25],[26], la Perdrix bartavelle (Alectoris graeca)[25],[26], le Hibou grand-duc (Bubo bubo)[25],[26], le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis)[25], le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax)[25],[26], le Bruant ortolan (Emberiza hortulana)[25],[26], le Bruant fou (Emberiza cia)[26], l'Aigle royal (Aquila chrysaetos)[26], le Gypaète barbu (Gypaetus barbatus)[26], l'Autour des palombes (Accipiter gentilis)[26], le Tétras lyre (Tetrao tetrix)[26], la Caille des blés (Coturnix coturnix)[26], la Nyctale de Tengmalm (Aegolius funereus)[26], la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio)[26], le Cincle plongeur (Cinclus cinclus)[26], le Monticole merle-de-roche (Monticola saxatilis)[26], la Rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris)[26], le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus)[26], la Niverolle alpine (Montifringilla nivalis)[26], le Tarin des aulnes (Spinus spinus)[26] et le Sizerin flammé (Acanthis flammea)[26].
Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata)[25] est une espèce d'amphibien également réglementée.
Enfin, parmi les insectes figurent l'apollon (Parnassius apollo)[25],[26].
Population
Découpage administratif
L'Oisans compte un peu plus de 10 000 habitants sur 21 communes. Le Bourg-d'Oisans est la plus peuplée et la seule ville du territoire ; elle se trouve approximativement au centre des six vallées. Le peuplement est très inégalement réparti : les cinq communes les plus peuplées regroupent 70 % de la population et la moitié des communes compte moins de 200 habitants.
Département | Canton | Communauté de communes | Commune | Population |
---|---|---|---|---|
Isère | Oisans-Romanche | Oisans | Allemond | 1 001 |
Auris | 199 | |||
Besse | 137 | |||
Clavans-en-Haut-Oisans | 109 | |||
Huez | 1 367 | |||
La Garde | 103 | |||
Le Bourg-d'Oisans | 3 225 | |||
Le Freney-d'Oisans | 252 | |||
Les Deux Alpes | 1 925 | |||
Livet-et-Gavet | 1 265 | |||
Mizoën | 197 | |||
Ornon | 135 | |||
Oulles | 10 | |||
Oz | 244 | |||
Saint-Christophe-en-Oisans | 105 | |||
Vaujany | 290 | |||
Villard-Notre-Dame | 25 | |||
Villard-Reculas | 62 | |||
Villard-Reymond | 41 | |||
Hautes-Alpes | Briançon-1 | Briançonnais | La Grave | 487 |
Villar-d'Arêne | 330 | |||
Total | 11 161 |
Linguistique
La région est partagée entre les domaines linguistiques traditionnels du francoprovençal et du nord-occitan. Un atlas linguistique parlant, réalisé par l'Université Stendhal de Grenoble présente les parlers de Saint-Christophe-en-Oisans de l'Alpe-de-Vénosc[31].
Alors que l'occitan du Briançonnais connaît une forte influence francoprovençale, avec une chute ou un amuïssement des consonnes finales, le parler de l'Oisans est plus conservateur (en particulier sur le s du pluriel), à l'instar de l'occitan vivaro-alpin qui les conserve. D'autres traits phonologiques, tels la palatalisation du l et le rhotacisme du n intervocalique (luna > lura en Briançonnais et luro en Oisans) laissent deviner une importante communication vers le Briançonnais, non seulement par le col du Lautaret mais aussi vers Vallouise[32].
Gastronomie
L'Oisans possède quelques spécialités culinaires, parfois adaptées de régions voisines : les ganèfles (pommes de terre râpées, ajoutées d'œuf et pochées à l'eau), les crozets de l'Oisans, les farcis (à base de poireaux, d'épinards ou de bettes), la potée au chou-rave, le gratin dauphinois, la tarte aux myrtilles ou encore le génépi[33]. Certains villages ont des plats ou aliments typiques qui leur sont propres, tels le pain bouilli à Villar-d'Arêne[34],[35],[36]. Les compositions de certains plats et leurs noms peuvent également varier d'un village à un autre[37], et d'une vallée à une autre.