Langres
commune française du département de la Haute-Marne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Langres (prononcé [lɑ̃gʁ]) est une commune française du département de la Haute-Marne, dont elle est l'une des deux sous-préfectures, en région Grand Est.
Langres | |||||
Vue générale de Langres. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Langres (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Langres (siège) |
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Maire Mandat |
Anne Cardinal (PS) 2020-2026 |
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Code postal | 52200 | ||||
Code commune | 52269 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Langrois | ||||
Population municipale |
7 697 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 345 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
9 204 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 51′ 12″ nord, 5° 20′ 02″ est | ||||
Altitude | 468 m Min. 327 m Max. 475 m |
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Superficie | 22,33 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Langres (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Langres (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Langres (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Liens | |||||
Site web | langres.fr | ||||
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Langres a donné son nom à une région traditionnelle qui avait le titre de comté et une coutume particulière à celle de Sens (le Pays de Langres), ainsi qu'à un diocèse dont le titulaire avait depuis le XIIe siècle le titre de duc et pair de France.
Ayant une histoire plusieurs fois millénaire, son site défensif occupé depuis le Néolithique était considéré au XVIIe siècle comme n'ayant jamais été pris : « La ville est dans une assiette renversée si avantageuse et habitée d’un peuple si guerrier qu’elle passe pour la pucelle du pays[1] ». Langres étant restée fidèle à la couronne de France, le roi a octroyé à ses habitants les privilèges de la Noblesse avec le droit de lever une armée pour se défendre et l'exemption de tous les impôts royaux.
La ville est classée ville d'art et d'histoire, ville fleurie et ville Internet.
Ses habitants sont les Langrois, ceux de l'époque gauloise étant les Lingons.
Langres est située à une altitude de 458 mètres sur une table calcaire aménagée en oppidum, avec un escarpement abrupt de 50 mètres suivi d'une dénivellation supplémentaire de 50 mètres. Ce promontoire est lui-même situé au nord du plateau de Langres qui sépare le Bassin parisien de la vallée de la Saône, près de la source de la Marne. La ville est implantée au centre du Seuil morvano-vosgien, non loin du « point triple majeur » des lignes de partage des eaux entre les bassins versants de la Seine, du Rhône et de la Meuse.
Nœud routier déjà important lors de la Gaule romaine, la ville fut dotée en 1858 d'une gare ferroviaire sur le réseau Paris-Mulhouse. Également, le Canal entre Champagne et Bourgogne passe à proximité et Langres est à proximité immédiate de l'échangeur des autoroutes A5 (vers Paris) et A31 (entre Nancy et Dijon puis Lyon). L'autoroute A319, en projet, permettra de relier la ville à Vesoul.
La région de Langres est appelée le « pays des quatre lacs ». Construites à la fin du XIXe siècle pour alimenter en eaux le canal, ces retenues artificielles proches sont le lac de la Liez, le lac de la Vingeanne, le lac de la Mouche et le lac de Charmes. Le lac de la Liez, le plus grand et visible des remparts, a été aménagé pour la baignade et les loisirs nautiques (pédalos, planche à voile, canoës, ski nautique).
Balesmes-sur-Marne, Champigny-lès-Langres, Chatenay-Mâcheron, Humes-Jorquenay, Peigney, Perrancey-les-Vieux-Moulins, Saint-Ciergues, Saint-Vallier-sur-Marne et Saints-Geosmes.
Faubourg des Auges, faubourg des Franchises, faubourg de Brevoines, Saint Sauveur, L'Arbelotte, faubourg de Saint-Gilles, faubourg de Buzon, Ferme de Saint Anne, Ferme du Séminaire, faubourg du Moulin-Rouge, faubourg de Louot, faubourg des 3 rois, faubourg de la collinière, faubourg Saint Didier.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de la Marne a la Saone, la Marne, la Conduite Mouche Liez, la Bonnelle, la Liez, le ruisseau de Saint-Maurice, le cours d'eau 01 de Champ Rond, le cours d'eau 01 de Pouvain, le cours d'eau 01 de Varmoy, la Liez, le Julien, le ruisseau de Douet, le ruisseau de la Becheule, le ruisseau de Val, le ruisseau de Vaucourt et divers autres petits cours d'eau[2],[Carte 1].
Le canal de la Marne à la Saône est un canal à bief de partage au gabarit Freycinet, d'une longueur de 160 km reliant les vallées de la Marne et de la Saône, géré par les Voies navigables de France[3].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[4].
La Conduite Mouche Liez, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Saint-Ciergues et se jette dans la Liez à Chatenay-Mâcheron, après avoir traversé six communes[5].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 896,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,2 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,8 | −0,3 | 2,4 | 5,1 | 8,8 | 12,1 | 14,1 | 14,2 | 10,6 | 7,3 | 2,9 | 0,1 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 1,6 | 2,7 | 6,3 | 9,7 | 13,4 | 17 | 19,2 | 19,1 | 15,1 | 10,7 | 5,5 | 2,4 | 10,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,9 | 5,7 | 10,3 | 14,2 | 18 | 21,9 | 24,2 | 24 | 19,5 | 14,2 | 8 | 4,6 | 14 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,1 12.01.1987 |
−21,2 02.02.1956 |
−13,2 06.03.1971 |
−6,6 12.04.1986 |
−2,9 06.05.1957 |
2,5 04.06.01 |
5,1 01.07.1962 |
5,1 30.08.1986 |
2,1 25.09.02 |
−4,5 29.10.12 |
−10,7 27.11.1985 |
−16,4 20.12.09 |
−21,2 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
14,5 27.01.1983 |
20,4 27.02.19 |
24,6 31.03.21 |
26,3 21.04.18 |
29,8 24.05.09 |
35,3 19.06.22 |
38,8 25.07.19 |
37,6 12.08.03 |
33,8 11.09.23 |
29,2 09.10.23 |
21,1 07.11.15 |
15,5 16.12.1989 |
38,8 2019 |
Ensoleillement (h) | 572 | 871 | 1 465 | 1 805 | 1 994 | 2 192 | 2 342 | 2 225 | 1 753 | 1 132 | 623 | 502 | 17 474 |
Précipitations (mm) | 78,5 | 63,4 | 66,3 | 59,6 | 82,5 | 69,7 | 77,3 | 69,5 | 65,7 | 83,4 | 88,3 | 91,9 | 896,1 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,9 −0,8 78,5 | 5,7 −0,3 63,4 | 10,3 2,4 66,3 | 14,2 5,1 59,6 | 18 8,8 82,5 | 21,9 12,1 69,7 | 24,2 14,1 77,3 | 24 14,2 69,5 | 19,5 10,6 65,7 | 14,2 7,3 83,4 | 8 2,9 88,3 | 4,6 0,1 91,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Langres est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langres[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Langres, dont elle est la commune-centre[Note 5],[14]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
La ville de Langres est également desservie par les sorties 6 (Langres-Sud) et 7 (Langres-Nord) de l'autoroute française A31. Entre ces deux sorties, la bifurcation avec l'autoroute française A5 permet un lien direct avec le sud-est de Paris. De plus, la Route nationale 19 relie Langres à Vesoul d'un côté et à Chaumont de l'autre. La D 974 mène en direction de Dijon, tandis que la D 74 permet à l’usager automobile de se diriger vers Contrexéville, Neufchâteau et Épinal.
À l'instar de la plupart des autres peuples gaulois, l'ethnonyme latin des Lingons, en l'occurrence Lingonenses, s'est transmis dans le toponyme actuel de leur civitas en Gaule transalpine, l'ancienne Andemantunnum rebaptisée Langres.
Après un bref déclin résultant des invasions barbares, Langres recouvre sa prospérité dès la renaissance carolingienne, en dépit des raids dévastateurs des Normands de 888 à 894[19]. L'influence politique grandissante malgré la réforme grégorienne, le développement économique et le rayonnement culturel de l'évêché de Langres à la faveur des renaissances médiévales successives font de Langres une puissante cité du Moyen Âge classique, héritière de la Civitas des Lingons.
Bénéficiant pleinement de la renaissance du XIIe siècle, le diocèse de Langres devient un duché pairie, ses évêques étant à la fois ducs et pairs de la couronne de France : en 1179, Hugues III de Bourgogne octroie le titre de comte de Langres à son oncle l'évêque Gauthier, Louis VII de France y ajoutant la pairie et Philippe-Auguste accordant en 1200 le titre de duc aux évêques en confirmant cette dernière.
En qualité de troisième duc et pair ecclésiastique, l'évêque de Langres porte le sceptre royal durant le sacre du roi de France (avec préséance sur son métropolitain, le primat des Gaules). Au cours de cette cérémonie, il présente aussi la couronne royale avec les onze autres grands pairs de France au-dessus du chef royal avant que l'archevêque de Reims ne l'y dépose. À la fois grands vassaux et grands pairs de France, les ducs-évêques de Langres sont partie prenante dans les affaires générales du royaume de France en tant que membres du parlement du roi et nombre de grands seigneurs leur doivent l'hommage féodal.
Langres devient à la Renaissance un important foyer artistique où s'épanouissent la littérature, la peinture, l'architecture, etc. Ceci est notamment favorisé par sa proximité avec la Cour et l'importance de son diocèse. Dès la fin du XVe et le début du XVIe, plusieurs personnalités marquent la ville de Langres : Jean III d'Amboise, son successeur Jean V d'Amboise, Michel Boudet.
Une des grandes figures et un des acteurs de la Renaissance à Langres est le cardinal de Givry. Connu pour son mécénat artistique, il commande en 1543[20] des tapisseries sur l'histoire de Saint-Mammès pour décorer la nef de la cathédrale de Langres. Huit tentures sont ainsi réalisées en 1544-1545 d'après Jean Cousin et par les lissiers Pierre Blasse et Jacques Langlois. Des huit, trois ont été conservées, une au Louvre et deux à la cathédrale de Langres. Le cardinal de Givry commanda également un magnifique jubé, « en forme d'arc triomphal[21] ». Détruit au cours du XVIIIe siècle, il ne reste que très peu de fragments de ce jubé au musée d'histoire de Langres. Peu de temps après, un autre chantier est en cours à la cathédrale, celui de la chapelle Sainte-Croix, dite chapelle d'Amoncourt du nom de son commanditaire. Débutée en 1549 à la demande de Jean d'Amoncourt, archidiacre de Langres et grand ami du cardinal de Givry, cette chapelle est par son décor[22] un des joyaux de l'architecture Renaissance à Langres. L'ornementation de la voûte à caissons[23] de la chapelle rappelle celle de la galerie François Ier à Fontainebleau. De même, le décor « en miroir » du carrelage[24], daté de 1551-1552, s'inspire fortement du château d'Écouen. Il est réalisé en faïence émaillée probablement par un atelier rouennais (Geoffroy Du Moustier), ou par Masséot Abaquesne comme le voudrait la tradition. Le dessin, quant à lui, pourrait être[25] de Jean Cousin.
La Renaissance voit notamment se construire de beaux édifices qui subsistent aujourd'hui :
L'imprimerie, qui s'y serait installé depuis la fin du XVe siècle[26], est surtout connue par le biais de l'imprimeur Jean Desprez (Jehan des Prey). C'est chez ce dernier que Jean Tabourot, chanoine à Langres en 1542[27] (de son anagramme Thoinot Arbeau), imprime en 1589 son traité L'Orchésographie. Joseph Boillot, architecte, ingénieur militaire et occupant successivement plusieurs charges à Langres[28] dont celle de « contrôleur du magasin des poudres et salpêtres », publie en 1592 chez Jean Desprez son célèbre recueil de termes zoomorphes[29].
Richard Roussat, également chanoine à Langres, imprime son Livre de l'estat et mutation des temps[30], à Lyon chez Guillaume Rouillé en 1550.
Pour la gravure, Jean Duvet est l'auteur de l'Apocalypse figurée, certaines de ses œuvres se trouvent au Musée d'Art et d'Histoire de Langres[31].
Charles IX rend visite à Langres lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[32]. Pendant les guerres de Religion, les Langrois, pour la plupart, suivent leur maire, Jean Roussat, qui reste fidèle au roi légitime. Le parti de la Ligue est très virulent dans la région, avec les Guise dont le bastion de Lorraine est proche. Les protestants et les reîtres allemands avec, entre autres, le prince Casimir s'y opposent, et les deux partis ravagent le pays alentour. Une bataille a lieu au pied des murailles de Langres, au faubourg de Brevoines, le , sans résultat décisif. Dans la nuit du 19 au , un pétard est placé sur la porte de la place du Marché pour investir la ville, mais l'alerte est donnée à temps[33].
Au XVIIe siècle, Langres est marquée par l'épiscopat de Sébastien Zamet et par le retour d'une période troublée. En effet, après une relative période de paix, elle subit la guerre de Trente Ans comme d'autres villes en France. La peste frappe de nouveau la ville en 1636.
De 1615 à 1655, Sébastien Zamet est l'évêque de Langres.
La ville compte à cette époque entre 6 000 et 7 000[34] habitants.
Un artisanat spécialisé se développe dans la ville puis hors les murs vers Nogent, la coutellerie.
Le , Denis Diderot nait à Langres.
Le chemin de fer arrive à Langres en 1857, avec la mise en service de la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville par la compagnie des chemins de fer de l'Est.
Au XIXe siècle, une citadelle à la Vauban vient étendre le domaine fortifié. Au début de la guerre franco-prussienne de 1870, Langres est une place de guerre qui barre la route de Bâle à Paris et qui contrôle le nœud ferroviaire de Chalindrey. Une ceinture de forts détachés est en cours de construction. La défense de la place est confiée au général de cavalerie Arbellot le .
Après la capitulation de Metz, le , les Prussiens occupent le Sud de la Lorraine et de la Champagne à l'exception de Langres. Afin de ravitailler les troupes positionnées au Sud de Paris, ils utilisent la voie ferrée Saint-Dizier - Chaumont - Châtillon-sur-Seine. En novembre, la garnison, mal équipée, mal armée, mal chaussée, compte 12 000 hommes dont une moitié seulement est apte à soutenir un combat.
Du 16 au 20 novembre, une division allemande teste la défense de la ville, se retire en l'encerclant, néanmoins, à distance convenable et au moment où une épidémie de variole se développe dans la cité. La place n'étant pas assiégée, la garnison harcèle les voies de communications allemandes, attaque les avant-postes et pénètre même au-delà de ceux-ci. Parmi les coups de main, on peut citer[35] :
À partir du , l'ennemi commence un nouvel encerclement de Langres. Le , l'ennemi à totalement quitté ses positions et se dirige vers Vesoul en raison du mouvement des troupes du général Bourbaki. Les coups de main recommencèrent :
En 1884, la ville décide de marquer le centième anniversaire de la mort de Denis Diderot. La place Chambeau est renommée place Diderot et une statue en bronze du philosophe, œuvre de Bartholdi, est érigée en son centre. Cet honneur rendu à un farouche représentant de l'athéisme est l'occasion de nombreuses contestations dans une ville reculée et très conservatrice dont la religion avait fait historiquement la puissance.
En 1887, la ville inaugure le premier train à crémaillère de France.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le département de la Haute-marne est envahi par les Allemands le , une semaine avant l'Armistice. Édouard Dessein, maire depuis 1932, donne sa démission en 1941, il est remplacé par Charles Béligné qui restera maire après la Libération jusqu'en 1959. Langres reste à l'écart de la guerre, l'occupation allemande est surtout présente à la préfecture de Chaumont dont la gare subit plusieurs bombardements. Le , les troupes débarquées en Provence viennent reprendre possession de la ville[37].
La ville engage dès 1970 une procédure de création de secteur sauvegardé (délibération municipale du et arrêté ministériel du ). Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur délimite un périmètre protégé de 68 ha comprenant les remparts et leurs glacis, la ville intra-muros et le faubourg de Sous-murs. En 1972, Langres absorbe la commune de Corlée. A partir de cette date, la commune perd régulièrement des habitants.
Depuis 2006, la mise en lumière des principaux monuments permet de créer une atmosphère dès le coucher du soleil.
Dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire entreprise par Rachida Dati, la ville de Langres « perd » le tribunal d'instance à compter du , qui avait été installé en 1958. En 2014, le 15e BSMAT est dissout, signant le départ des militaires de la ville, qui avait notamment accueillit le 21e RI.
Anne Cardinal (UG) est maire de Langres depuis , pour un mandat courant jusqu'en 2026.
Pour les maires antérieurs, consultez :
La ville de Langres a abrité, de 1958 à 2010, un tribunal d'instance, qui a finalement été supprimé au lors de la réforme de la carte judiciaire au bénéfice de Chaumont.
Sur le plan intercommunal, la ville reçoit le siège de la communauté de communes du Grand Langres.
Sur le plan administratif, la ville de Langres abrite une Maison de l’État, comprenant notamment la sous-préfecture, la structure départementale (Haute-Marne) du Centre de gestion agréé (CGA). Un centre des Finances publiques, une agence Pôle emploi, une Maison des services, une agence de Sécurité sociale, une antenne locale de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA), une Mission locale, un Espace métiers et un centre de tri postal sont également présents.
L'aire urbaine de Langres[38] compte 14 009 habitants pour 31 communes et est la troisième plus grande aire urbaine de la Haute-Marne derrière celle de Saint-Dizier et Chaumont.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2021, la commune comptait 7 697 habitants[Note 6], en évolution de −1,14 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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7 850 | 7 668 | 7 697 | - | - | - | - | - | - |
Tout comme Saint-Dizier et Chaumont, Langres voit sa population se stabiliser dans les années 1980, puis légèrement baisser à la fin du XXe siècle : la ville a perdu 3 000 habitants en 30 ans et comporte en 2008 moins d'habitants qu'en 1954.
Langres est située dans l'académie de Reims.
La ville abrite trois écoles maternelles (Écoles maternelles publiques de : Jean-Duvet, Les Ouches et la Grenouille), cinq écoles élémentaires (Écoles élémentaires publiques de : Jean-Duvet, la Bonelle, Langres Marne, les Ouches et la Grenouille) et une privée (du Sacré-Coeur).
Langres compte les collèges Diderot, Les Franchises et du Sacré-Cœur, ainsi que le lycée polyvalent (général, technologique et professionnel) Diderot. Celui-ci comprend également des sections européennes (anglais, allemand et espagnol), une école d’hôtellerie, des formations professionnalisantes en plasturgie, en cuisine, en commerce et en transports, ainsi que des BTS en plasturgie et en gestion. Les sections professionnelles et technologiques ne se situent pas sur le même site. Le site d'enseignement général est situé au nord de Langres, tandis que le site professionnel est situé à proximité de la zone industrielle des Franchises.
Langres abrite également un Établissement pour l'insertion dans l'emploi (Epide).
Un centre hospitalier fonctionne à Langres, regroupé avec la clinique privée de La Compassion. L’ensemble comprend des blocs de chirurgie, un service d’urgences, ainsi que plusieurs pôles de santé (gastro-entérologie, infirmerie, cardiologie, kinésithérapie, etc.)
Il existe également un centre médical et hôpital de jour en psychiatrie générale (centre médical Jeanne-Mance), ainsi que le centre Georges-Heuyer de pédopsychiatrie.
Réunis au sein de l’association médicale de la Citadelle, 18 professionnels de santé sont impliqués sur le projet de maison médicale qui se fera dans un bâtiment de la Citadelle, en principe en 2020.
Il existe également l’association « Autisme, un pas vers l’avenir », qui vient en aide aux familles d’enfants autistes sur le Sud haut-marnais.
À l'occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe encyclopédiste Denis Diderot, la ville de Langres a organisé diverses célébrations en 2013.
En 2018, Langres célèbre son année Renaissance, avec de nombreuses animations, spectacles, concerts et conférences, ainsi qu’une exposition labellisée d’intérêt national.
RCF Aube (88.2) cat A - Active Radio (91.7) cat A - Magnum La Radio (94.4) cat B - Radio Star (97.4) cat B.
Diversité FM radio associative d'envergure nationale diffuse depuis 2022 à Langres et couvre la Haute-Marne, les Vosges, l'Aube et le sud de la Meuse. Elle diffuse également en Bourgogne sur le 103.9 FM. Ses studios se trouvent à Montbard, Dijon et à Chaumont. On peu l'écouter sur la métropole de Dijon et la Franche-Comté en DAB+. Depuis l'été 2024, elle diffuse en DAB+ également depuis Monaco, sur la Côte d'Azur et quelques villes d'Italie[45].
Des entreprises fonctionnent dans de nombreux domaines : plasturgie, P.T.F.E. Polytétrafluoroéthylène (Téflon étant une marque déposée), caoutchouc, coutellerie, métallurgie, mécanique, automobile, informatique, imprimerie…
La commune compte différents cafés, hôtels et restaurants, et de nombreuses entreprises : Freudenberg Freudenberg joints élastomères, Plastic Omnium, 3P (Produits Plastiques Performants), Beligné, Imprimerie de Champagne, Graglia, Horiot père et fils, Chaudières Miquée, FMS, OgerDécoration, Entrin 52, Doras Elce matériaux, Magna, Fontana Top Sol, MGCA, Aluc, Morisot, La Mure, Petit, Dedome, Thirion, Déchetterie, OgerPropreté…
Les remparts de Langres ont été construits sur 2 000 ans. Les fortifications, dont une partie de type bastionné, ont été remaniées par le génie militaire. Elles couvrent 3,6 km, faisant le tour de l’ancienne ville avec ses sept tours fortifiées, ses six portes et la porte gallo-romaine rappelant que Langres fut, au IIe siècle, la capitale du peuple des Lingons. Au XIXe siècle, le système des fortifications de la ville s'est étendu à des forts bâtis à des 10 et 15 kilomètres de la ville, et qu'on peut encore découvrir enfouis dans les forêts (par exemple, du côté de Chauffour).
« de 3 000 à 15 000 hommes en 1870-1871 ».
Août- - Camp d'instruction des gardes mobiles et des gardes nationales sous le commandement du général Chauvin.
- Général Mayère, gouverneur de la place.
- Venant de Selongey et Fontaine-Française, en évitant habilement les colonnes du IIe corps allemand, le colonel Lobbia, avec 1 200 hommes de la 2e brigade, réussit à faire entrer dans la citadelle un convoi de munition. Cette 2e brigade fait partie de l'Armée des Vosges commandée par le général Giuseppe Garibaldi.
711e CME, ERGMT, ERGMEL, BSMAT.105 CMT.
Construite sur ordre de Louis XI, elle protégeait le sud-est de la ville. C’est la première tour d’artillerie permettant le tir sur 360°. Elle comporte deux étages de casemates destinées à l'origine à recevoir des couleuvrines, avec soutes à poudre et munitions. Elle fut restaurée en 1842.
Elle fut construite pour protéger les accès Ouest de la ville. Entourée de murs de 8 mètres d'épaisseur, elle est conçue pour recevoir des canons à différents niveaux. Un escalier large de 5 mètres, s'amorce sur un gros pilier central cylindrique soutenant les quatre voûtes sur croisée d'ogives de la première salle.
L'intérieur, en partie comblée, ne présente plus qu'une basse salle voûtée, tandis que la partie supérieure forme un logis de deux étages. Autrefois, la terrasse pouvait recevoir des canons protégeant la ville du côté nord. Elle a été transformée en colombier militaire après la guerre de 1870.
La toiture est composée de tuiles en bois.
Également appelée porte Neuve construite par le génie en 1848 pour faire jonction avec la porte des moulins (au sud de la ville) également a deux porches à l'ouest de la ville.
À l'ouest de la ville : vraisemblablement ouverte à la fin du XIVe siècle, elle servait de lieu de réunion des capitaines à masse.
La plus ancienne porte ouverte. Elle est formée par le 2e arc de triomphe que l'on pense généralement avoir été élevé en l'honneur de Constance Chlore pour sa victoire sur les Germains en l'an 301.
Nord-ouest de la ville, fortifiée en 1592 et reconstruite en 1750, son poste de garde de la porte de l'hôtel de ville (1620).
Porte augustéenne aujourd'hui incluse dans les remparts, elle est l'unique partie visible des monuments ornementaux de l'époque gallo-romaine. Elle fut construite vers -20 avant Jésus-Christ.
Indépendamment des éléments remarquables signalés ci-dessous, le charme de Langres tient à la préservation générale de son cadre. Les bâtiments anciens en pierre, la faible circulation, l'éclairage des bâtiments, un tourisme contrôlé et une population similaire en nombre à celle du XVIIIe siècle, donne l'impression que le temps s'est suspendu entre les murs de la ville. En , par ses lettres patentes, Louis XI confirma sa protection royale pour la cathédrale de Langres[48].
Inspirée par l'école de Cluny et par l'architecture gallo-romaine, la cathédrale est une des œuvres les plus remarquables du XIIe siècle, à mi-chemin entre l'art roman et l'art gothique. La façade fut élevée de 1760 à 1768. À noter : les chapelles, les tapisseries, le buffet des grandes orgues, les boiseries, les grilles en fer forgé…
Édifice du XIIe siècle, modifié aux XIIIe, XVIe puis au XVIIe siècle, partiellement détruit à la Révolution, transformé en musée en 1841. Il fait partie de la première liste des bâtiments classés monuments historiques en 1840.
Installée à Langres en 1613, les sœurs de sainte-Ursule entame la construction d'un couvent en 1631, mais la chapelle ne fut achevée que vers 1675. Transformés en caserne à partir de 1818, l'essentiel des bâtiments fut démoli en 1974 pour la construction d'une habitation particulière. L'ancienne chapelle du couvent est désormais protégée en tant que monument historique.
Datée de 1676 et désaffectée à la Révolution, elle est reconvertie en théâtre depuis 1838 et entièrement rénovée en 2000. Le théâtre compte 250 places, rue de la Comédie.
Originale et complexe, elle présente cinq nefs voûtées sur croisées d'ogives. À la suite d'un incendie, la façade et le clocher (campanile) furent reconstruits entre 1728 et 1745, 5 place Jenson.
Chapelle de l'ancien monastère des religieuses de l’Annonciade. Cet édifice abrite des objets d’art sacré. Des expositions ponctuelles rappellent le rayonnement considérable du diocèse de Langres pendant de nombreux siècles, 2 rue Longe Porte.
Au sommet du Mont des Fourches[49],[50],[51]. Chapelle octogonale construite en 1873 sur la colline des Fourches, sur un plan de l'architecte langrois Girard.
Possession de l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon, rue de la Comédie.
XVIe siècle. Après deux années de rénovation, il est devenu la Maison des Lumières Denis Diderot le , 300 ans exactement après la naissance de Denis Diderot[54] ;
Voir aussi la catégorie recensant les personnalités nées à Langres.
La ville a donné son nom à un fromage.
Héraldique de Langres |
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Blasonnement |
D'azur semé de fleurs de lis d'or, au sautoir de gueules brochant sur le tout. |
Les armes de la cité sont en réalité les armoiries du siège épiscopal, dont le titulaire était également duc de Langres et pair de France. Ces armoiries sont très anciennes puisqu'on les trouve déjà dans le sceau de saint Hérulphe[62], 32e évêque de Langres, de 755 à 774.
L'écu est placé dans un cartouche et timbré d'une couronne murale. On rencontre toutefois encore fréquemment une anomalie héraldique dans le blason officiel de Langres : c'est la couronne ducale, conservée de l'ancien duché-pairie qui, à la place de la couronne murale, timbre les armoiries.
Quant à l'inscription du cartouche Civitas antiqua Lingonum (l'antique cité des Lingons), elle rappelle les origines celtes et le fait qu'elle fut une des premières cités des Gaules à se voir accorder la qualité de peuple allié, puis la citoyenneté romaine.
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